Georges-Olivier Châteaureynaud compose avec ces nouvelles un ensemble de statues disposées dans son parc imaginaire, dans lequel il nous invite à l'évasion.
Ce parc dont nous sommes les statues de
GEORGES-OLIVIER CHÂTEAUREYNAUD est un recueil rassemblant dix nouvelles, paru tout récemment chez Grasset.
Ce qui saisit, de prime à bord le lecteur tout au long de ces nouvelles, c'est l'imagination sans bornes de l'auteur. Les nouvelles nous emmènent de l'aventure au fantastique, en passant par l'absurde. Des thèmes comme les métamorphoses, le destin, le souci de la technique voire la nympholeptie y sont abordés.
L'aventure de Léo, sorte de Énée des temps modernes, à l'histoire d'une tête dans un bidet, les nouvelles qui composent ce recueil abordent des sujets très divers, avec comme fil conducteur une marche progressive vers le fantastique. de surcroit, les personnages principaux sont sans cesse enlevés à leurs situations de départ. Ce fait constitue bien un fil conducteur pour l'ensemble du recueil.
Reste que, tout au long de ces dix nouvelles, le style de l'auteur, clair et toujours à propos, donne à la lecture de chaque nouvelle un rythme singulier.
En définitive, je recommande ce recueil de nouvelles passionnant, et dont l'ensemble à un sens. Quoique les recueils de nouvelles soient régulièrement décriés pour leur manque d'unicité, celui-ci souffre de l'apparente banalité des histoires que l'auteur raconte. Or il serait dommage de s'arrêter à cette impression première, tant le recueil recèle de possibilités de s'évader de son quotidien.