Cela faisait longtemps que ce roman prenait un peu la poussière dans ma bibliothèque. Je me suis enfin lancé dans sa lecture il y a quelques jours, avec la certitude d'avoir entre les mains un livre atypique parmi tous ceux de
Maxime Chattam.
Dès le premier chapitre, l'ambiance est posée et j'ai su que l'auteur allait me mener dans les méandres de l'âme d'un homme né dans
le mal, dans l'esprit d'un monstre. Et cette idée me plaisait beaucoup, quitte à devoir endurer des scènes absolument horribles.
En revanche, j'ai été totalement refroidi par le style que
Chattam a adopté pour ce roman. J'aime habituellement son écriture efficace, ses phrases courtes sans qu'elles ne manquent de vocabulaire, sa précision chirurgicale qui mène à l'essentiel tout en offrant des pauses et des chapitres de réflexions. Je n'ai rien trouvé de tout ça dans
Que ta volonté soit faite.
Je salue évidemment la capacité que
Chattam a de surprendre le lecteur d'une façon ou d'une autre, et je suis certain que le roman en lui-même n'est pas mauvais. Mais franchement, cette écriture en pavé, ces phrases ampoulées, ce style lourd, je n'y ai pas accroché du tout, à mon grand regret. J'ai tenu 3 jours et à peine une centaine de pages.
Par curiosité, et parce que je savais que ce roman avait une fin surprenante, j'ai parcouru les messages d'un forum dont je fais partie et me suis « spoilé » le dénouement, sachant que je n'irai jamais jusque-là. Un dénouement qui laisse libre court à l'interprétation du lecteur apparemment. Je suis heureux de constater, en tout cas, que beaucoup ont été séduits.
Je me demande donc si d'autres personnes ont le même ressenti que moi, et n'ont pas réussi à aller jusqu'à la fin. Je suis vraiment triste parce que
Maxime Chattam reste mon auteur favori, et le voyage que proposait ce livre, aussi noir soit-il, semblait intéressant. Mais le fond ne m'a pas permis d'oublier la forme. On ne peut pas être séduit à chaque fois sur plus d'une vingtaine de romans.
Je me suis finalement lancé dans la lecture de
L'appel du néant, et la magie opère dès les premières pages. C'est rassurant.