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EAN : 9782081224872
537 pages
Flammarion (20/04/2009)
4/5   11 notes
Résumé :

Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser... Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue, et depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ? On ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a des livres qui vous changent , qui vous ouvrent grand la porte de l'age adulte, et celui - çi en fait partie . Sur le sujet l'on à pas fait mieux . Voila ici un ouvrage qui est intelligent , pertinent , érudit , puissant , voila peut étre le plus grand livre de philosophie sur la question de la vision de l'animal. Immense tout simplement .
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Après une première courte partie d'introduction sur le sujet, la deuxième partie de ce livre fait le point sur tous les travaux scientifiques menés à ce jour (année de parution : 2009) et toutes les connaissances acquises sur les animaux. J'ai eu un peu de difficulté à lire les chapitres qui composent cette partie car, bien que très documentés et complets, et dans le fond très intéressants, je les ai trouvés un peu fastidieux. J'ai parfois été dérangée par la narration d'expériences invasives menées sur les animaux (expériences sur le cerveau notamment).
J'ai bien plus apprécié la troisième partie du livre, qui remet l'humanité à sa place, et la quatrième partie qui répond à la question posée dans le titre.
Cette lecture m'a laissé un sentiment très mitigé.
Et je m'interroge : est-il bien nécessaire de mener autant d'expériences scientifiques pour découvrir ce que nous savons déjà mais qu'une grande majorité d'humains refuse de reconnaître, à savoir que les animaux ont une vie qui leur est propre, qu'ils ont une vie sociale, des émotions, et qu'ils peuvent souffrir? Qu'ils ont certainement un langage, une théorie de l'esprit, une culture et un sens moral? Et quand bien même ils n'auraient rien de tout cela, ne peut-on pas les laisser vivre leur vie et les accepter tels qu'ils sont?
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critiques presse (3)
Bibliobs
06 décembre 2011
[Un] monument d'érudition bien tassé qui nous apprend que les fourmis méritent autant d'être considérés comme des individus que certains cadres supérieurs.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
25 novembre 2011
L'approche très didactique de l'auteur (à base d'interrogations et d'exemples), et sa qualité d'écriture donnent au livre une richesse extraordinaire à la portée du plus grand nombre.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
22 novembre 2011
Une lecture didactique, docte et éclairante, parfois drôle. Bref, tout sauf une somme scientifique illisible.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Peut etre le jour viendra -t-il ou le reste du règne animal retrouvera ces droits qui n'auraient jamais du lui etre enlevés autrement que par la tyrannie.Les français ont déjà réalisé que la peau foncée n'est pas une raison pour abandonner sans recours un etre humain aux caprices d'un persécuteur.Peut-etre finira-t on un jour par s'apercevoir que le nombre de jambes,la pilosité de la peau ou l'extrémité de l'os sacrum sont des raisons tout à fait insuffisantes pour abandonner une créature sensible au meme sort.Quoi d'autres devrait tracer la ligne de démarcation?Sera -t-elle établie par la faculté de raisonner ou peut etre la faculté du langage?Mais un cheval parvenu à maturité ou un chien sont,sans comparaison,des etres plus sociables et plus raisonnables qu'un enfant d'un jour,d'une semaine ou meme d'un mois..Toutefois supposons qu'il en fut autrement,à quoi celà nous servirait-il?
La question n'est pas:peuvent-ils raisonner?NI :peuvent-ils parler?Mais bien:peuvent-ils souffrir?"
Jeremy Bentham(1748-1832)
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Partout les sondages montrent qu'une majorité d'occidentaux s'oppose à la maltraitance animale.Mais n'oublions pas que cette passion nouvelle ne change pas grand- chose sur le terrain de l'exploitation animale.Sur le seul territoire américain on évalue annuellement à 8 milliards le nombre de betes abattues pour satisfaire les besoins alimentaires humains,soit près d'un million par heure,sans parler des 200 millions qui tombent sous les balles des chasseurs et des 8 à 10 millions qui sont sacrifiées pour leur fourrure
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Darwin le savait,mais beaucoup d'entre nous l'ignorent encore:les animaux aussi ressentent des émotions.(...)
Dans la plupart des cas nous répondons à la formidable richesse émotionnelle des betes par une pauvreté affective d'autant plus que la technique nous donne l'illusion de maitriser les solutions.
Non,seulement l'espèce humaine n' a pas ,pour paraphraser une sentence célèbre,le monopole du coeur,mais elle offre bien souvent le visage d'une sécheresse sentimentale affligeante.
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Si, fort des connaissances disponibles et dans l'esprit d'une science-fiction presque réaliste, nous nous livrions au jeu de la Création, construire un homme en suivant le plan de son génome décrypté ne nous prendrait ni plus de temps ni plus de matériaux que fabriquer une souris. Sur le terrain de la psychologie, nul ne peut désormais se rallier à la position d'un Descartes ou d'un Buffon et affirmer que les bêtes agissent sans but. Elles ont des sentiments, des objectifs, elles pensent, s'organisent socialement, ont le sens de la famille et du groupe ; elles peuvent voyager mentalement dans le temps, dans le passé ou vers le futur ; elles imitent, possèdent très vraisemblablement une théorie de l'esprit ainsi qu'une conscience ; elles savent, et parfois, elles savent qu'elles savent ; elles créent ou développent des cultures qui se différencient au gré des traditions et de l'histoire locales. Bien entendu, elles souffrent quand on leur fait du mal. Elles possèdent parfois le sens de la mort. Et enfin, quand on s'efforce de l'étudier avec finesse, leur monde cesse de nous apparaître aussi pauvre que ce qu'en dit Heidegger.
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Refuser aux bêtes la possibilité d'être égoïstes, altruistes, agressives, etc., c'est leur refuser l'accès à un univers émotionnel riche. On retrouve ici ce curieux changement de paradigme, si fréquent, même chez des biologistes rationalistes, chaque fois qu'il s'agit de l'humain. Ils veulent bien que nous soyons organiquement comme les animaux, que nous ayons des origines animales, mais lorsqu'il s'agit des choses réellement importantes - la culture, l'histoire, la morale, etc. -, ils changent de registre et de facto le biologique en devient secondaire.
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