La Mort dans les nuages

Comme à son habitude, Agatha Christie nous a concocté une intrigue policière complexe et parfaitement huilée. le tout est écrit avec son élégance habituelle. C'est donc un classique de la littérature policière que cette mort en plain vol. enfin, quand je dis élégance, c'est sans compter sur quelques petites phrases qui dans leur contexte historique ne choquaient personne, mais qui aujourd'hui font tousser comme ce "il détestait les nègres". le complexe de supériorité britannique avait bel et bien atteint notre auteure et le ton est à la limite du racisme, mais comme dans d'autres livres, elle donnait un portrait des juifs marqué au cliché.

En dehors de cela, tout est parfait. On sent l'attrait d'Agatha pour les avions et l'aviation. Son expérience courte en la matière l'avait durablement marquée. le personnage de mademoiselle Grey a quelque chose de notre romancière : spontanée et honnête, elle finit pas tomber amoureuse d'un archéologue, par l'entremise de notre Ami Poirot. Cela rappelle sans doute sa passion avec le sieur Mallowan, archéologue de son Etat. D'ailleurs, la réflexion prête à son archéologue de papier dans son roman est tiré de son histoire...

Un meurtre en plein air j'ai adoré l'imagination de Agatha Christie

Un avion décolle du Bourget pour rejoindre Londres.
À son bord, un petit homme au crâne d'oeuf, emmitouflé dans un cache-nez, dort, pas très à l'aise dans les airs. C'est notre cher Hercule Poirot !
Un médecin, un séduisant dentiste, une charmante coiffeuse, une comtesse désagréable, des archéologues français passionnés, un auteur de roman policier... et une guêpe ! Tout ce petit monde est absorbé dans ses propres pensées. Enfin, pas tous, car sur le siège n° 2, madame Giselle ne pense plus, elle est morte.
Ce meurtre est bien audacieux, commis en plein vol.
Au début, le développement de l'instruction est un peu ennuyeux mais rapidement, j'ai trouvé la suite captivante. La petite animosité bien connue entre français et anglais est bien exploitée par Agatha Christie. C'est très sympathique. Les personnages reflètent parfaitement les différentes classes sociales de l'époque.
La vanité de notre petit Belge est même très attendrissante dans cette enquête.
Il a l'air de connaître rapidement l'auteur du crime mais il fait bien mariner les polices française et anglaise qui travaillent de concert dans cette recherche.
Il est vraiment excellent ce Papa Poirot alors n'hésitez pas à passer quelques heures avec lui dans La mort dans les nuages.

Il y a peu, j'étais en train de travailler tranquillement dans mon bureau lorsque l'arrivée impromptue d'une collègue est venue interrompre le déroulé quelque peu monotone de ma journée... Ce n'était pas le motif de sa venue qui vint me troubler mais plutôt le fait qu'elle tenait un livre à la main, dont elle ne savait apparemment que faire... Très rapidement débarrassée du questionnement professionel, je m'intéressais alors à l'ouvrage et voici que sa propriétaire m'avoua, qu'une fois sa lecture terminée, elle se trouvait bien encombrée par l'objet. Un Agatha Christie ! Que je ne connaissais pas ! Alors qu'un challenge consacrée à la "reine du crime" avait été lancé sur babelio et que je mourrais d'envie d'y participer ! L'occasion était trop belle et je l'ai saisie aussitôt. Je l'ai adopté.
Il y a dans ce livre tout ce qui fait le charme de l'auteur : un meurtre en apparence impossible à résoudre, des coupables potentiels à foison, une romance naissante, une critique acide des moeurs de la bonne société anglaise...
C'est avec le plus grand plaisir que j'ai retrouvé cette ambiance surannée, cette écriture quelque peu désuète mais toujours aussi efficace et charmeuse. L'enquêtrice en herbe que je suis a cherché à démêler tout autant que ce cher hercule les écheveaux de l'affaire, avec beaucoup moins de succès que le petit détective belge. Évidemment ;) mais j'y ai mis autant d'enthousiasme.
Ne vous moquez pas, tentez votre chance... Vous passerez assurément un excellent moment...

Si vous deviez choisir un roman policier avant un voyage en avion c'est bien celui-ci!
Quoique...

On retrouve avec plaisir la plume d'Agatha Christie pour ce petit polar dont on ne fait qu'une bouchée.

Certes la méthode et par là l'identité de l'assassin sont plus facile à deviner que d'habitude.

Certes ce n'est certainement pas son meilleur. Mais il n'en demeure pas moins fort bon, aussi je vous le recommande tout de même.

Chers visiteurs occasionnels ou réguliers de ce blog, j'ai choisi cette histoire car la couverture reflète un nouveau changement dans ma vie: un long vol en avion, des valises disséminés dans l'appartement, une nouvelle destination donc plein d'aventures et de découvertes en perspective. Chut, je n'en dirais pas plus, mais promis, malgré les coupures de courant, les attaques d'insectes en tout genre et les cyclones, j'essaierai d'alimenter de mon mieux ce blog.
Rassurez-vous le vol fut agréable, pas comme notre pauvre Hercule Poirot qui a décidément la poisse ! Même en avion, il faut qu'un meurtre lui tombe dessus. Les faits sont étranges: la victime aurait reçu un dard empoisonné lancé à partir d'un chalumeau (?!?). Parmi les onze personnes qui se trouvaient dans le compartiment arrière, une, voire deux d'entre eux, pourrait être le meurtrier. En plus, chacun a des petits secrets qu'on découvre au fur et à mesure des pages. La question qui m'a le plus perturbé : comment l'assassin a-t-il opéré sans que personne ne s'en aperçoive ? Si je m'amusais à faire la même chose dans l'avion, quelqu'un me verrait à moins d'être très adroite et rapide (et encore on est pas à l'abri d'une brusque zone de turbulence qui ferait dévier la flèche ou encore quelqu'un qui passe par mégarde !).
Ce que je dis risque de ressembler aux autres commentaires précédents sur les ouvrages d'Agatha Christie mais, une fois de plus, j'ai loupé l'assassin ! Je bouillonne de rage ! Et pourtant, j'étais sûre de moi ce coup-ci: j'ai lu attentivement chaque ligne, relu les chapitres du début pour avoir une bonne chronologie des faits et gestes de chaque passager, noté dans ma tête les détails anodins, mais non, ma méthode n'est pas encore efficace.
Hercule Poirot ne change pas : toujours aussi pompeux et fier mais heureusement l'inspecteur Japp n'hésite pas à se moquer gentiment de sa "grande modestie".
Le style d'écriture est simple et agréable, même si une petite phrase raciste m'a fait bondir de mon siège. A un certain moment, une des protagonistes dit "ils ne pouvaient sentir les ongles trop rouges (...) et les nègres". Bon, il faut tenir compte du contexte et de l'époque où était écrit ce livre mais ça m'étonne un peu de la part d'Agatha Christie.
C'est une enquête que j'ai bien aimé et que je recommande aux amateurs d'enquêtes !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..

Une femme est assassinée dans un petit avion ne comprenant qu'une poignée de passagers et très peu de membres d'équipage.
L'un d'eux est donc forcément coupable mais lequel et pourquoi ?
L'arme du crime semble être une sarbacane, ce qui limite encore plus le nombre de suspects…
Mais heureusement Hercule Poirot voyageait dans ce même avion et son cerveau toujours aussi vif aura tôt fait de découvrir le pot aux roses.
Encore une fois, il s'agit d'une intrigue qui se joue à huis clos, comme dans « le crime de l'Orient Express », « Mort sur le Nil », ou les « Dix petits nègres » par exemple, ce qu'Agatha Christie doit vraiment beaucoup aimer !
L'intrigue nous emmène en France mais aussi en Angleterre, et nous permet de fouiller la vie de la victime en profondeur, ainsi que celle de tous les suspects.
L'enquête tient bien la route mais elle m'a quand même semblé un petit peu tirée par les cheveux.

Un roman policier à l’intérieur du roman d’A. Christie. Un crime en huis clos, des suspects qui en soupçonnent d’autres et Hercule Poirot qui les suit à la trace et leur demande même, au besoin, de l’aide quand il ne joue pas au gentleman entremetteur... il n’y a pas à dire, A. Christie sait nous surprendre!

Il me semble qu'il s'agit d'un ouvrage de la grande dame qui est moins connu. Et pourtant très bien réussi. Tout se passe dans un huis-clos, un avion, en plein vol.
C'est bien vu, il y a des références aux amours de la grande dame, comme lorsqu'elle se moque des archéologues, mais son personnage Hercule Poirot envoie quand même la petite jeune femme séduisante dans les bras de l'un d'eux, en allant même de son écot.

Donc, un opus d'un style assez classique, qui se lit avec plaisir et qui sort des sentiers battus.

Comment? Un meurtre est commis au nez et à la barbe d'Hercule Poirot? Quel impudent a osé commettre un tel crime de lèse-Poirot?
Car oui, telle est la base de cette histoire : notre célèbre détective prend l'avion pour rentrer en Angleterre et alors qu'il dort profondément une passagère est tuée à quelques sièges de lui...le classique huis clos!

Oui mais voilà...comment prouver que quelqu'un a commis un crime quand personne ne l'a vu faire! D'autant plus que chaque personne présente dans l'avion avait une raison de vouloir la mort de la victime...Cela vous rappelle quelque chose? Une croisière...le Nil...l'Egypte...

Bref, tout ça pour vous dire que même s'il y a un air de déjà-vu, La Mort dans les nuages reste un très bon livre...je me suis fait baladée une fois de plus mais je l'aurais un jour, je l'aurais!