Cosa Nostra, Tome 1 : Scicilia bella

Voilà le type d'humour qui me faisait marrer à 14 ans, humour noir, un peu morbide, où tout ce qui est en principe intouchable en prend pour son grade, la famille, la condition de la femme, les parents, les enfants, les bébés, l'amour... Mais j'ai dû changer, cela me fait, aujourd'hui, juste sourire. Il y a tout de même une flopée de petits gags parsemés dans chaque histoire, avec des chutes souvent réussies, un graphisme et des couleurs soignés et dynamiques. Cela fait penser à la série "L'Effaceur", et dans le genre je préfère nettement Cosa Nostra. On y sent une légère tendance "Fluide Glacial" qui n'est pas pour me déplaire.

Ah la Sicile ! Sublime île, avec ses citronniers, ses oliviers, et ...ses mafiosos. Bon, ne comptez pas sur moi pour me montrer critique vis-a-vis de la population autochtone, j'ai compris avec cet album qu'il valait mieux se faire le plus discret possible si on ne veut pas terminer par un petit bain en mer, les pieds coulés dans le béton. Je me contenterai donc de dire que je me suis plutôt bien marré (catégorie humour noir) avec ce tome 1 de Cosa Nostra...oups, est-ce que je ne viens pas de commettre un impair, là ? Ces messieurs étant du genre susceptibles, ils vont penser que je me moque ! Vite, fuir !

Dessin rond et sympathique, humour un peu noir, contre emploi des mafieux, second degré... on sourit quelques fois.

Les auteurs ont eu la bonne idée de ne pas essayer de nous pondre des gags en une planche. Ils développent, le dessin a de l'ampleur, le propos est comique...

Mais, on est plus proche de Pierre Tombal que de Soda. Même si on sent l'influ de Gazzotti (qui apparaît sous les traits d'un mafieux sniffant de la coke), on en reste loin. Ce n'est pas plus mal, il faut reconnaître l'influence des prédécesseurs, mais prendre son envol. Voilà une BD qui pourrait prendre de l'ampleur, qui gagnerait à abandonner la technique par gags, et à développer une histoire longue. Les personnages sont assez attachants, mais pourraient être mieux travaillé, plus en profondeur.

Je ne détesterai pas essayer le deuxième tome.