Le choix de Bérénice

Avant de commencer cette chronique, j'aimerais qu'on parle de l'objet livre en lui-même : j'en suis fan ! Rageot n'a pas fait les choses à moitié et le résultat est magnifique. J'ai un coup de coeur pour la couverture, elle est simple mais j'aime les couleurs choisies, les éléments représentés. Elle a quelque chose de très vivant. le petit plus reste cependant la tranche, cachée par le rabat de la quatrième de couverture. Un rabat à la fois esthétique et pratique : une jolie citation sur fond rouge et un marque pages en toutes circonstances. Comment ne pas craquer ?

Arslan rencontre Bérénice pendant les vacances d'été. Pour lui, c'est immédiatement le coup de foudre, et s'ils se séparent à la fin de l'été, c'est sous la promesse de s'écrire et de se retrouver l'été prochain. Mais Arslan est un adolescent timide, qui peine à se dévoiler et à dévoiler ses sentiments. Quand il revoit Bérénice, il perd ses mots et la regarde tomber amoureuse d'un autre. Titus. Titus qui doit retourner aux États-Unis après les vacances. Titus qui propose à Bérénice de l'accompagner. Mais Bérénice ne veut pas partir aussi loin sans Arslan. le jeune homme accepte, mais sera-t-il capable de supporter une telle situation ? Ne risque-t-il pas de dévoiler par mégarde ses sentiments ?

Autant vous dire que le résumé me tentait beaucoup ! La collection in love nous annonçait des histoires inspirées par des grands textes classiques, des visuels magnifiques et des auteurs connus du rayon ados. J'avais donc hâte de découvrir cette histoire d'amour [impossible ?] et l'auteur par la même occasion. Ici, vous l'aurez peut-être reconnu, le choix de Bérénice reprend la tragédie de Racine, Bérénice. Si j'avais aimé quelques tragédies pendant mes études, Bérénice est une pièce que je n'ai pas eu l'occasion de lire... Mais Fabien Clavel m'a donné envie de remédier à tout ça !
Bon, ici, ni alexandrins, ni scènes, ni actes. le roman est découpé en trois parties : les vacances à Césarée, les États-Unis et le retour à Césarée. Dans la première partie, on découvre Arslan et son ami Aydin, juste avant les vacances estivales. Deux ados de milieux sociaux opposés mais inséparables depuis des années, aux personnalités différentes. Arslan est aussi timide que Aydin est social. Ils forment un duo très complémentaire, qu'on apprécie rapidement. Puis arrive Bérénice, comme un ange. Arslan la croise alors qu'il traîne dans les vieilles ruines de Césarée. Pour lui, le coup de foudre est immédiat, mais sa timidité l'empêche de se révéler. Mais à défaut, c'est déjà beaucoup d'être l'ami de Bérénice, non ?
L'arrivée de Titus marque un virage dans le récit, comme pour les personnages. Arslan se retrouve à cacher davantage ses sentiments et devient le confident du couple Titus/Bérénice. Les trois jeunes gens se lient d'amitié à Césarée, à la fin d'un nouvel été, et partent pour les États-Unis pour entamer leurs études à l'université. Chacun issu d'une famille aisée, ils se comprennent facilement et se retrouvent dans leur solitude, entre les aspirations de leurs parents et leurs propres idéaux. J'ai partagé leurs sentiments à chaque instant, la frustration d'Arslan, ses espoirs, ceux d'Aydin, l'excitation du voyage aussi. Arslan est le narrateur externe de cette histoire d'amitié, qu'on souhaite voir basculer en histoire d'amour...
Sans en faire des masses sur la profondeur et la psychologie des personnages, on cerne avec facilité les protagonistes. C'est agréable de les découvrir simplement, au fur et à mesure que les jours et les années passent, comme des amis. Si le récit paraît relativement court par rapport aux années que l'on passe avec Arslan, il n'en est rien une fois dans la lecture. L'écriture est efficace, le texte est riche et les ellipses ne nous donnent pas le sentiment de manquer de quelque chose. Fabien Clavel a une plume très agréable, tout en fluidité et en légèreté. Il nous entraîne aisément dans cette réécriture très moderne de Bérénice, adaptant les règles de la tragédie avec ingéniosité.
Quelle joie de découvrir un intérieur aussi bon et beau que l'extérieur ! J'ai trouvé l'histoire d'Arslan très touchante, et son personnage davantage encore. Si je me suis vite prise d'amitié avec chacun, il reste celui dans lequel je me suis le plus retrouvée, notamment par sa timidité maladive. Suivrait-on l'amour de sa vie, même si c'est pour le voir dans les bras d'un autre ? L'intrigue est traitée avec beaucoup de réalisme, assez pour qu'on s'imagine nous-mêmes dans la position des protagonistes du Choix de Bérénice. Certes, l'on voit venir certains éléments de l'histoire, mais il y a aussi des moments plus surprenants et inattendus. Une très bonne découverte !
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Arslan passe ses vacances à Cesarée en Israël, il y rencontre Bérénice. Les deux adolescents ont des parents millionnaires et un avenir tout tracé auquel ils voudraient échappés. Pour Arslan, c'est un coup de foudre mais il est timide et ne dit rien à Bérénice. Tout deux passent tout de même de beaux moments ensemble. L'année suivante, il est bien décidé à parler à Bérénice mais Titus, un autre adolescent, arrive, s'impose dans leur petit groupe et Bérénice en tombe tout de suite amoureuse.
Titus propose à Bérénice et à Arslan de finir leurs études ensemble à Rome aux Etats-Unis, ils acceptent et Arslan insiste pour que son meilleur ami Ayden vienne aussi.

Le choix de Bérénice est le deuxième roman que je lis dans la collection In love. le principe de la collection : reprendre des classiques et les adapter. Comme dans le "vent te prendra", j'ai apprécié l'angle choisit pour reprendre le roman. Ici les choses sont vues à travers Arslan. C'est intéressant.
En modernisant l'histoire, les trois personnages principaux se retrouvent héritier d'un empire mais financier.
J'ai moins apprécié ce qui empêche le mariage entre Titus et Bérénice : Titus ne pourrait pas épouser une jeune fille d'un autre pays. C'est peu crédible. Bérénice qui vient d'une famille très riche, qui fait des études... devrait plutôt plaire au père de Titus et même aux actionnaires de son entreprise même s'il est peu probable que ça les intéresse.

Le roman se lit très vite. C'est agréable, fluide.
J'ai eu l'impression, peut-être fausse, qu'il y avait eu des raccourcis pour rentrer dans un nombre de pages imposé par la collection. Par moment ça va vite. Titus et Bérénice se rencontrent, le soir même, ils sont amoureux et veulent se marier. ils se retrouvent sur le campus de Rome, le visite et hop, les études sont finies. D'un autre coté, je trouve qu'il y a des redites particulièrement dans le malheur d'Arslan qui aime Bérénice sans retour.
Par moment ça fait un peu série américaine pour ados : des sportifs, des pom pom girl, des questions de popularité... Et surtout la situation : Titus et Bérénice sont amoureux mais doivent se cacher du père de Titus, Arslan est amoureux de Bérénice, Ayden est amoureux d'Arslan et il y a une autre jeune fille dont j'ai oublié le nom qui est aussi amoureuse d'Arslan et au bout d'un moment on change.
Tout le monde compatit devant l'amour sans retour d'Arslan mais pas à celui d'Ayden. Ca m'a un peu agacée.
J'ai eu un peu de mal à trouver attachants ces trois adolescents milliardaires qui souffrent tellement d'être riche.
La fin est un peu rapide, un peu facile et en même temps, elle est agréable. On finit sur une note heureuse.

Je suis bien négative pour un roman agréable que j'ai tout de même lu d'une traite. Il m'aurait sans doute plus plu s'il avait été un peu plus long et qu'on avait eu plus de temps pour installer les choses.

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Quand j'ai vu que Rageot allait sortir cette nouvelle collection In love, j'étais très contente, surtout que les auteurs ont repris des textes classiques pour faire des histoires modernes. Après, quand j'ai vu le nombre de pages, j'étais un peu réticente car j'aime beaucoup les histoires qui prennent leur temps… Finalement, cette lecture fut agréable.

On découvre Arslan, il va rencontrer Bérénice pendant les vacances et tous les deux vont bien s'entendre, même qu'Arslan va tomber amoureux d'elle. Les vacances se finissent et ils doivent retrouver leur vie, évidemment, ils vont un peu échanger des mails pendant l'année. Retour aux vacances, Arslan va retrouver Bérénice mais Titus va se joindre au groupe…

Je ne vais pas trop en dire car rien que le résumé j'ai déjà dit pas mal de chose du livre. Sinon, le style de l'auteur est agréable à lire, tout se déroule très vite, les chapitres sont cours, ce qui font de ce livre une histoire agréable et parfait pour une lecture légère.
Quelques points m'ont quand même chagrinée, surtout le coup de la demande en mariage, la rencontre et le lendemain il l'a demande en mariage. Après, il faut se dire que le texte de base date d'il y a longtemps donc autant à l'époque ça se passait comme ça.

Mise à part les quelques points, l'histoire est intéressante, l'intrigue est prenante, je me suis demandée tout le long lequel allait choisir Bérénice même si j'avais un petit doute au début. En commençant le livre je ne savais pas de quel texte était tirée l'histoire, du coup, j'ai beaucoup apprécié le Postface de l'auteur qui nous explique son choix. D'ailleurs, ça m'a donné envie de découvrir l'originale, je pense que c'est un bon moyen de faire redécouvrir les classiques.

En conclusion, une lecture agréable et légère. Même si tout se déroule très vite, on est pris par l'histoire. A la fin, on a pleins de révélations du coup, le dénouement arrive très rapidement. Je trouve cette couverture très belle, elle m'a de suite attiré l'oeil. Les deux autres livres de la collection m'intéressent bien, j'espère pouvoir les découvrir rapidement.
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J'ai déjà lu plusieurs romans de cette collection qui a pour but de remettre au goût du jour des histoires d'amour célèbres en littérature.
C'est le tour de celle de Titus et Bérénice réécrite par Fabien Clavel.
Je connaissais la pièce de Racine mais mes souvenirs n'étant pas particulièrement frais, j'ai "redécouvert" l'intrigue transposée à l'époque moderne et ayant pour protagonistes des adolescents faisant partie de la jeunesse dorée.
Antiochus est devenu avec Clavel Arslan et Aydin, l'ami gay ajoute aussi sa touche de modernité.
Que dire d'autre?

Les histoires d'amour malheureuses sont toujours plus marquantes que les "happy end". Là, on n'est pas sûr que cela se conclut mal. Donc cela dénature pour moi l'esprit de l'histoire d'amour d'origine.
D'autre part, les vers de Racine m'ont manqué. Les déclarations d'amour en prose et modernisées m'ont paru bien pâles par comparaison avec les vers enflammés restés dans ma mémoire.
Et j'avoue que je n'ai pas trouvé Arslan très attachant. Son mutisme m'a énervée plutôt qu'autre chose; or, c'est le seul personnage qu'on connaît à peu près.
Les autres ne sont pas assez creusés.
Les passages qui ont trouvé grâce à mes yeux sont ceux qui se déroulent à Césarée au milieu des ruines romaines.
Je les ai trouvés magiques et c'est ce qui fait que je ne suis pas trop sévère envers ce roman.

En résumé, une bonne idée de départ mais des résultats inégaux. Dans mon cas, c'est le souvenir plus ou moins frais de l'oeuvre qui influence mon opinion sur la réécriture.

A partir de 13 ans

Je connais Fabien Clavel pour ses livres fantastiques qui tirent parfois sur la terreur. le découvrir dans un autre registre, celui de la romance, me donnais très envie.

Arslan fait la connaissance de Bérénice. Il est La suite sous le charme. Titus entre jeu et le voilà relégué au rôle de meilleur ami du couple. Pas toujours facile, mais Arslan est près à assumer sa décision.

Ce petit livre se lit tout seul. On le commence et on ne le repose que lorsqu'on l'a terminé. Les chapitres courts se suivent et on tourne les pages très rapidement.
L'histoire est également légère. L'auteur nous narre les grandes lignes de l'histoire sans s'appesantir sur de grandes descriptions. Il va directement au fait et nous raconte alors 3 ans en cent cinquante pages. Ce n'est pas pour autant que les personnages sont bâclés. Je me suis vraiment attachée à Arslan, sa timidité, sa maladresse parfois, mais surtout sa fidélité à ses valeurs. C'est quelqu'un d'entier que j'aurais aimé avoir comme amis. L'histoire est centrée sur lui et j'avoue que les autres personnages me sont un peu passé à côté. À part son meilleur ami, Aydin, qui a pourtant un petit « rôle » les autres me sont un peu passé à côté. Ils sont pourtant intéressants également mais ils m'ont moins touché.
Cette collection « In love » est destinée aux ados à partir La 14 ans, ce livre devrait vraiment leur convenir. On ressent les sentiments des personnages sans être perdu dans le superflu. L'intrigue est simple, parfois prévisible, mais c'est aussi ce que l'on aime dans la romance. C'est également une autre façon de « réviser » ses classiques puisque ce titre est inspiré d'une pièce de Racine : Bérénice.
J'ai passé un bon moment avec ce livre et je suis curieuse de voir ce que donneront les autres livres de la collection In Love.
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