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EAN : 9782868530851
96 pages
Le Temps qu'il fait (19/05/1998)
4/5   8 notes
Résumé :
Parce que les livres comptent pour moi presque un peu trop, j'ai eu envie d'écrire quelque chose dans l'amitié du Merveilleux, précisant ce que je sens, qui lie la faculté de s'émerveiller à une certaine forme de désarroi et de précarité. Depuis bientôt dix ans, je suis libraire et je vois trop de lecteurs désabusés ou simplement déçus. En tout cas, pas assez reliés à ce quelque chose qui s'apparente à la magie, et n'en est pas, mais qui fait que dans la grande libe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Encore un orphelin qui attendait sur mes rayonnages depuis 2007, offert par des amis, que je viens de « dévorer » avec jubilation…Un très beau petit livre d'un amoureux des livres et de l'écriture, libraire passionné, Patrick Cloux nous offre de très belles lignes sur ses écrivains préférés, qui « double grand bonheur » pour moi sont aussi des auteurs précieux dans mes souvenirs et dans mon univers ; je songe à Georges Navel, écrivain-ouvrier, avec son légendaire texte « Travaux » [ et au passage , je songe à un autre passeur de livres qui m'a fait connaître ce texte, Michel Polac], Robert Walser , Elie Faure avec des extraits extraordinaires sur la magie et la personnalité de Charlot…car Patrick Cloux nous parle avec flamboyance de Littérature, mais aussi d'art, de peinture, d'images et de cinéma qui alimentent notre quotidien et notre imaginaire.

« Aussi ai-je eu envie de donner corps, à quelques grands attachements littéraires et émotifs, où j'ai cru me réconcilier. J'aimerais en transmettre une part, donner envie de les lire » [4ème de couverture] Dans ce florilège littéraire, quelques auteurs à découvrir ou redécouvrir, comme Charles –Albert Cingria…

« Allons donc de ce pas-là, comme au cours d'une conversation à bâtons rompus, en deçà de toutes références culturelles absolues-lesquelles ne sont que convenances. (…)
De certains moments d'amitié. (…) Ainsi des livres, et plus particulièrement de ceux chargés du Merveilleux qu'on aime par-dessus tout. Car on peut-tel est mon credo-, comme certains entrent en religion, entrer en Merveilleux, véritable département individualisé du divin » (p.12-13)

Je m'arrêterai un moment sur l'esthétique des ouvrages avec la marque de fabrique des éditions du « Temps qu'il fait » … et celui-ci tout particulièrement ; couverture au papier crème, grain rugueux, avec un très beau dessin d'A. Dürer, en vignette, dans la partie supérieure de la couverture. Dessin éminemment significatif : une main qui ouvre délicatement un livre [cf . « Etude de main- 1506]

Texte originellement de 1989, que mes amis m'ont offert dans le second tirage de 1995, et encore, déniché dans une brocante.

Alors j'espère que mes choix de citations et cette modeste chronique vous donneront l'envie d'aller rencontrer cet auteur-libraire épatant et tellement dynamique dans ses préférences , qu'il nous fait partager avec tant de générosité… et « cerise sur le gâteau »… il nous fait découvrir des écrivains-poètes trop méconnus et qui méritent grandement d'être remis en « avant »….
J'aurais encore mille choses à dire de ce texte incroyable… mais il faut vous laisser l'imprévu, la sensation de mystère et de « première fois »… je finis sur cette jolie phrase qui allie l'esprit d'enfance et la faculté de s'émerveiller à la découverte de toutes nos lectures : « On stocke de l'enfance, comme si on allait en manquer, de pleines valises analytiques « (p. 23)
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
L'amour inouï des mots, ce travail incessant qu'elle (la littérature) entretient sur soi, et à partir de soi, est quelque chose de très ancien, un art complexe qui s'apparente à l'enluminure, dans cette façon de saisir et retenir un moment précis, en une suite de petits tableaux, où l'on tente de rehausser les formes et les couleurs. Un art de magicien, mais exercé par des nomades, dans la survivance d'un feu de bois à l'orée de nos grandes villes. (p. 43)
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L'espérance est le coeur de la création. Elle aide à se croire proche, comme un signal en mer, au milieu de tant d'eau. On se sait alors rapproché de ce que l'on cherche. C'est essentiel pour continuer. Pour ne pas se perdre. Combien de livres perdent leurs pages au fur et à mesure qu'on les tourne ? Si l'auteur le sait, le sent, comment peut-il encore vivre ? (p.61)
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Charles-Albert se souciait énormément de donner le ton le plus juste à tout, quitte à revenir sur une image afin de la gagner à la vérité. (...)
Cingria aime que chaque chose signifie, soit à sa place. Son style complexe n'est nullement alambiqué, mais original, simple, manifestant à profusion la beauté qu'il rencontre à chaque pas, dans le langage de tous. Il y met beaucoup d'art, décrit la moindre incise, mais dans une observation extasiée, chantée presque, jamais statique, pour nous restituer le moment le plus vif, celui où passe la poésie au coeur des choses et des gens, et cela avec beaucoup "d'acuité agissante" (p.92-93)
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Il existe un homme, un acteur assez formidablement relié aux sources vives de la pauvreté et du désarroi pour avoir pu rejoindre le haut lieu d'une création à partir de rien, de sa misère surtout et du rire. Il s'agit de Charlot. Le plus grand révélateur de nos ambiguïtés, de notre richesse. [..]
Une fois vu, on ne peut plus l'oublier. Il ne s'apparente pas à la culture mais à l'évidence, est donc reçu par tous, en tous pays.
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La vie n'est belle que d'impondérables. Je crois faire partie des malades impénitents, des rêveurs chroniques. J'espère ne jamais guérir, me souhaite toutes les rechutes.
Tout est possible en ce pays du Merveilleux. Toutes les pages lues sont à nous, tous les lieux, les gens, les souvenirs. Tout nous appartient. Tout est à la mesure de notre curiosité, de notre voracité ( à chacun selon sa faim, tant pis pour les grignoteurs) (p.14)
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