AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La panthère noire tome 3 sur 3
EAN : 9782809465785
120 pages
Panini France (25/10/2017)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Le voile est levé sur les motivations qui ont conduit à la révolution au Wakanda. Nous saurons aussi si Tchalla a réussi à ressusciter sa soeur. Les dernières pièces du puzzle révèlent un troisième tome explosif.
Que lire après La Panthère Noire, tome 3Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à La panthère noire, tome 2 (épisodes 5 à 8, +Jungle Action 6 & 7) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 9 à 12, initialement parus en 2017, tous écrits par Ta-Nehisi Coates. Brian Stelfreeze a dessiné et encré l'épisode 9 (avec une mise en couleurs de Laura Martin), et il a dessiné et encré quelques pages de l'épisode 12. Chris Sprouse a réalisé les esquisses des épisodes 10 & 11, avec des finitions réalisées par Karl Story (épisodes 10 & 11) et par Goran Sudzuka, Walden Wong et Roberto Poggi pour l'épisode 12, avec une mise en couleurs de Laura Martin, aidée par Matt Mila, Larry Molinar, Rachelle Rosenberg et Paul Mounts pour l'épisode 12. Sprouse a réalisé les esquisses des autres pages de l'épisode 12, avec des finitions de Karl Story et Scott Hanna, et une mise en couleurs de Laura Martin assistée par Matt Mila. Les couvertures ont été réalisées par Brian Stelfreeze.

Dans la ville de Birnin Azzaria, Changamire, un penseur politique de première importance, termine la construction d'un pont d'ornement dans un jardin. Il réfléchit à son positionnement politique et aux conséquences de ses déclarations. Il s'en ouvre à sa femme Khadijah. Dans la ville de Birnin Zana, Shuri se rend au chevet de sa mère Ramonda, dans sa chambre d'hôpital. Puis elle se rend au conseil d'état présidé par T'Challa. Elle donne son avis sur la stratégie à mettre en oeuvre pour contrer l'influence de Changamire. Dans le même temps, Aneka, assistée par les autres Dora Milaje, parlemente avec Tetu, conseillé par Zenzi. Avant de donner sa réponse sur alliance potentielle entre les 2 groupes de rebelles, elle exige des engagements sur le respect des personnes pendant et après l'attaque de la capitale du Wakanda, en particulier en ce qui concerne la population féminine.

À la frontière du pays Niganda, l'armée du peuple menée par Tetu achève ses préparatifs et se met en marche vers la capitale du Wakanda pour destituer T'Challa, et prendre le pouvoir par un coup d'état. de son côté, Aneka (des Dora Milaje) a piraté le système de communications public pour pouvoir s'adresser directement au peuple et dénoncer T'Challa comme étant un monarque irresponsable, et son incompétence face aux attaques successives de Namor, de Morlun et du Black Order de Thanos. de son côté, T'Challa organise la stratégie de défense de la capitale du Wakanda, et Shuri part en mission de pourparlers.

Ce tome correspond à la dernière partie de la première histoire écrite par Ta-Nehisi Coates pour Black Panther. Comme dans le tome précédent, le lecteur constate que les responsables éditoriaux de Marvel n'ont pas réussi à fidéliser les artistes pour 4 épisodes consécutifs. Il retrouve Brian Stelfreeze et Chris Sprouse qui s'étaient chacun occupés d'un tome précédent. Il apprécie que ces 2 artistes adoptent une approche graphique assez similaire, de type descriptive et épurée, avec des contours proprement délimités. Stelfreeze utilise un peu plus d'aplat de noir que Sprouse. L'un comme l'autre utilisent des plans à mi-poitrine pour la mise en scène des dialogues durant plus d'une page. le lecteur n'éprouve aucune difficulté à identifier les personnages, de T'Challa à Ramonda, en passant par Aneka. Changamire a toujours une coiffure aussi aisément reconnaissable, avec des cheveux blancs tressés. Khadijah et Ramonda ont toutes les 2 des cheveux blancs, mais un style de coiffure très différent. Les 2 artistes utilisent également les tenues vestimentaires pour aider à la reconnaissance des personnages. Il y a les civils qui portent des vêtements connotés africain, et qui en changent régulièrement. Il y a les personnages disposant de superpouvoirs qui portent des tenues qui changent peu, que ce soit le costume de la Panthère Noire, ou la tenue de Zenzi constituée de vêtements civils, mais immuables comme la tenue d'un superhéros.

Lors des dialogues, les 2 dessinateurs font en sorte de construire leurs plans de prise de vue de telle sorte à changer l'angle de vue d'une case à l'autre, insufflant un peu de mouvement, et montrant les gestes des personnages, ainsi que les arrière-plans. Ils s'astreignent à dessiner régulièrement les décors, même s'il ne s'agit que de quelques traits de rappel d'un mur ou d'une boiserie. le lecteur n'oublie jamais où se déroule une action ou une discussion. Ils insèrent à chaque fois un minimum d'informations visuelles, Sprouse un peu moins que Stelfreeze. Par exemple, ce dernier prend la peine de montrer l'architecture particulière des bâtiments de la Cité Dorée (la capitale), alors que les rues de cette même ville sont très génériques quand elles sont représentées par Sprouse. Il est difficile d'apprécier la taille du jardin dans lequel Changamire a construit le pont ornemental, par contre il est possible d'en admirer son aménagement. Les 2 artistes font l'effort de représenter des aménagements différents pour chaque pièce où se tiennent des responsables d'une faction ou d'une autre. Chris Sprouse meuble chichement la salle de réunion du conseil du Wakanda, mais il le fait conformément à ce que le lecteur a pu en voir dans le tome précédent. Par contre Stelfreeze n'a pas trop d'idées pour aménager la salle de réunion des Dora Milaje.

Au fur et à mesure qu'il progresse dans ce dernier tiers, le lecteur reçoit la confirmation que le scénariste n'écrit pas un récit de superhéros calibré comme selon la norme. En l'occurrence, il ne se soumet pas à l'exigence d'une ou plusieurs scènes d'affrontement physique pendant un minimum de pages. du coup, le principal affrontement se déroule uniquement au cours de l'épisode 11, et Chris Sprouse le dessine avec un manque d'implication qui ne permet pas de se rendre compte de l'ampleur du combat, du nombre de soldats en présence, ou des blessures, encore moins des dommages collatéraux. Mais il est vrai que l'âme du récit ne se situe pas dans des échanges de coups ou de décharges de superpouvoirs. Ta-Nehisi Coates mène à bien son intrigue relative à la gouvernance du Wakanda. Il s'appuie pour cela sur ses personnages. T'Challa est toujours aussi remarquable, dans son implication et ses motivations. le scénariste en fait un individu au service de son peuple, mais sans altruisme, ayant conscience qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeuf. le retour de Shuri n'aplanit par les difficultés par le simple fait de sa présence, et les autres membres de la garde rapprochée de T'Challa ont aussi leur mot à dire. L'auteur sait faire ressortir la personnalité de chacun par leur comportement, leurs convictions politiques, leur engagement, leur relation particulière avec leurs proches. Il ne s'agit pas d'une étude de caractère, mais les personnages ne sont pas non plus interchangeables.

Le lecteur sait par avance que l'affrontement militaire entre l'armée de Tetu (secondé par Zenzi) et l'armée régulière du Wakanda est inéluctable. Il ne sait pas encore si les Dora Milaje s'allieront à l'une des factions, ou choisiront une autre stratégie. Au fur et mesure que les uns et les autres fourbissent leurs armes, il n'est pas seulement question de stratégie, et de puissance de feu, il est avant tout question de motivation, et donc de questions politiques. Pour commencer, les Dora Milaje questionnent Tetu sur son mode opératoire, à la fois sur l'après révolution et le mode de gouvernement qu'il va mettre en place, mais aussi sur le traitement des populations les plus fragiles, à commencer par les femmes. de leur côté, elles doivent également réfléchir à leur objectif : le renversement du pouvoir en place pour un autre plus démocratique, ou la prise d'autonomie de la région dont elles ont pris le contrôle. T'Challa et ses alliés s'interrogent sur la manière de conserver la légitimité de leur pouvoir, face à une population au bord de la guerre civile. Ils doivent composer à la fois avec la tradition (évoquée au cours du tome précédent, dans sa complexité), avec l'exigence d'une évolution politique dont Changamire est le penseur et le porte-parole. Cela amène le récit à évoquer la notion même de nation, celle qui se trouve au pied du gouvernement, de T'Challa. Ta-Nehisi Coates se tient toujours à distance de la question religieuse (T'Challa est également le chef spirituel de la religion du Wakanda), par contre il met les pieds dans le plat quant à l'utilité d'un gouvernement, refusant une vision naïve, en particulier celle de la révolution permettant de tout remettre à plat et apportant forcément des jours meilleurs. le lecteur se doute forcément des évolutions à mettre en oeuvre, mais le récit n'en perd pas en tension pour autant.

Pour relancer la série Black Panther (et préparer la sortie du film à venir), les responsables éditoriaux ont fait un pari risqué : embaucher un auteur de roman et penseur de la condition des afro-américains. Ils ont également embauché 2 artistes assez consensuels Brian Stelfreeze et Chris Sprouse avec de solides compétences professionnelles. Malgré leur alternance, il est parfois visible que le rythme de production mensuel reste très contraignant, obligeant à faire appel à des encreurs solides pour tenir la cadence. Ta-Nehisi Coates a pris de grands risques en acceptant cette mission, d'abord celle d'être perçu comme illégitime aux yeux des lecteurs de comics, ensuite de devoir simplifier ses convictions au point qu'il n'en reste plus que des lieux communs. Finalement la narration visuelle s'avère agréable à l'oeil et de bon niveau, malgré une ou deux séquences un peu plus faibles de temps à autre. le récit repose sur des personnages assez étoffés pour dégager un bon niveau d'empathie, et aborde la question de la gouvernance et de l'unité d'une nation, sans naïveté ni patriotisme aveugle. Ta-Nehisi Coates a su se limiter à une thématique principale, sans prêcher, avec une connaissance impressionnante de l'univers partagé Marvel qu'il a mise à profit sans en devenir esclave. Il développe un point de vue pragmatique sur la nécessité d'un appareil gouvernemental pour veiller au bien commun.
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (1)
ActuaBD
19 décembre 2017
Suite et fin de la première aventure menée par le scénariste Ta-Nehisi Coates dans l'univers du Wakanda : quel sera le destin de ce pays africain imaginaire jeté dans le feu de la guerre civile ? Une série réussie et agréable à suivre durant cette année écoulée.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

Lire un extrait
Videos de Ta-Nehisi Coates (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ta-Nehisi Coates
Alors que la candidature de Donald Trump inquiète une partie de l'Amérique d'un retour du conservatisme au pouvoir, la question des droits civiques revient sur le devant de la scène. le journaliste et écrivain Ta-Nehisi Coates nous partage son expérience des inégalités raciales outre-Atlantique.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Ta-Nehisi Coates, écrivain et journaliste américain.
Photo de la vignette : Bennett Raglin / GETTY
#politique #etatsunis #droit --------------------------------------------- Découvrez tous les invités des Matins dans "France Culture va plus loin" https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : révolutionVoir plus


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5227 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}