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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette touche d'amour est pour le moins…déroutante.
Déroutante par sa narration : nous passons d'un personnage à l'autre, en nous demandant qui est le principal…Oui, il s'agit de Robin Grant, étudiant à Coventry, qui ne sait plus très bien où il en est. Mais un ancien camarade d'études vient le voir, il est marié à une femme que Robin aimait. Puis Robin a une amie, aussi, Aparna, qui a également des problèmes avec son directeur de thèse. Puis nous entrons aussi dans l'intimité d'autres étudiants. Pourquoi ? Et Robin écrit 4 nouvelles, qui nous sont présentées in extenso, avec également un tas de personnages…Et enfin Robin a des problèmes avec la justice, et cap à ce moment-là sur son avocate qui a des problèmes de couple... Bref, je n'arrive pas à me focaliser sur un personnage en particulier. On dirait que l'auteur joue avec le lecteur. C'est d'ailleurs probablement son objectif, mais qui ne me convient pas, du moins de cette manière-là.
Déroutante aussi par ses idées : j'ai l'impression que l'auteur s'est abandonné à une logorrhée intellectuelle. La valeur principale, qui revient chez plusieurs personnages, c'est qu'il vaut mieux avoir une relation intellectuelle que physique, car dès que 2 personnes qui s'apprécient deviennent amants, il y a une prise de pouvoir. Mais paradoxalement, cette relation purement intellectuelle ne satisfait personne.
Et puis il y a aussi l'idée qu'il vaut mieux s'abandonner au hasard, c'est néfaste de vouloir contrôler sa vie et celle des autres : « Tous nos actes sont déterminés par le hasard ; ou, si tu préfères l'appeler ainsi, par la chance. Nos prétendus choix, ces décisions soi-disant responsables…sont en définitive le produit d'une série de facteurs sur lesquels nous n'avons pas le moindre contrôle. Admets cela, et la vie prendra tout son sens pour toi. L'homme qui a compris ça a vraiment de la chance : c'est un véritable chanceux. » Oui, mais…la plupart des personnages qui essaient d'adopter cette philosophie sont à la limite du désespoir !
Et la troisième grande idée, c'est qu'il ne faut jamais se fier à ce qu'on voit. Les personnes ne sont JAMAIS ce qu'on croit qu'elles sont et les faits sont perçus de manière très différente selon les gens.
Bref, oui, j'apprécie réfléchir, j'apprécie la tournure intellectuelle originale de Coe, mais je dois reconnaître que certains thèmes sont poussés à leur paroxysme et que la façon de les présenter est déconcertante. D'autant plus que le fameux humour de Jonathan Coe, dont je me suis délectée dans plusieurs de ses romans, est ici totalement absent, il fait place à une espèce de persiflage, de raillerie, de sarcasme.
Donc, la touche d'amour, je ne l'ai pas trouvée. La touche d'humour non plus. Plutôt la grosse louche de cynisme.
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Robin Grant étudiant, solitaire, déprimé travaille depuis quatre ans sur une thèse considérable mais qui n'avance peu. Sans amour, ni amitié il vit dans une bulle. Il consigne aussi sur un carnet des histoires qui vont s'ingénieusement s'incorporer au récit. Mais un jour, il est accuser d'outrage à la pudeur sur un jeune garçon.
Coe porte un regard critique sur l'intellingentsia universitaire, et en général sur ces compatriotes, avec ce roman cruel ou hypocrisie et bonne conscience sont les garants pour retrouver toute sérénité. Coe embrique de nombreuses scènes qui forme un ensemble ou l'humour est bien sur présent. Comme toujours chez lui, même si ce n'est pas le meilleur Coe, on prend plaisir à lire cet auteur décidement doué.
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Roman déroutant par sa construction, qui essaie de nous faire comprendre qui est Robin Grant tant par ce qu'en disent ceux qui le connaissent que par ce qu'en dit Robin lui-même à travers 4 courts textes tous rapportés dans le livre.
Textes qui s'ils ne se veulent pas réellement autobiographiques nous font comprendre que Robin parle toujours de lui et de son grand amour perdu ou en réalité qu'il n'a jamais déclaré, en effet tous ses personnages ont un point commun, le prénom de l'homme commence par un R comme Robin et celui de la femme par un K comme celui de celle qu'il aime d'un amour resté platonique.
Robin cet étudiant dépressif qui depuis 4 ans qu'il s'est inscrit pour réaliser sa thèse n'en a pas encore écrit le moindre mot.
Robin qui hante les rues de Coventry à la recherche d'on ne sait quoi au juste.
Qui est en réalité Robin ?
L'auteur n'aura pas réussi à nous le dire.
La lectrice que je suis n'aura pas réussi à le découvrir.
Une chose est sûre à la lecture de ce livre, force est de constater que les choses ne sont pas toujours ce que nous pensont qu'elles sont.
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Ce roman, assez court, est plutôt déroutant dans sa construction, puisque le personnage central est assez intermittent. de plus, ce " thésard raté" écrit et l'on a droit, lors de chacun des quatre chapitres du livre, à une de ses nouvelles, par ailleurs intéressantes. Robin, puisque c'est ainsi qu'il se nomme, est un personnage très fragile, qui se cherche en amour. Entouré "d'amis" partageant ses doutes ou au contraire bien établis dans la vie , Robin va voir sa vie basculer à la suite d'une accusation.
Coe profite de cet ouvrage pour glisser ses habituelles piques sur la société britannique contemporaine, mais ici, sans réel humour, ou si peu, alors qu'il excelle en ce domaine. Si le roman est plaisant, le manque de suivi de l'intrigue est un peu regrettable.
Il y a sans doute mieux à lire chez Coe, l'excellent testament à l'anglaise ou bienvenue au club par exemple !
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Un deuxième livre qui n'a pas la force de ses ouvrages suivants (et l'humour, surtout). Mais l'on retrouve les bases qui feront son style : un personnage dépressif et coupé du monde qui se retrouve plongé, malgré lui, dans le monde extérieur; une histoire racontée avec différents points de vue, même si là, ce n'est pas encore fait avec autant de complexité et de doigté; une grande tendresse pour les fragilités de ses personnages; un point de vue déjà politisé sur la société anglaise libérale.

Il n'a donc pas la force des livres qui suivront mais se lit malgré tout avec beaucoup d'intérêt.
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Robin Grant est un étudiant dépressif. Cela fait quatre ans qu'il est inscrit en thèse mais il n'a pas réussi à rédiger la première ligne de son travail, semble-t-il. Par contre il a écrit des courts récits qui mettent presque tous en scène un jeune homme dont le prénom commence par R qui a une relation bien compliquée avec une jeune femme dont le prénom commence par K. Robin entretient une relation tout aussi compliquée avec Aparna, attire les déprimés comme lui et traîne son mal être dans les rues de Coventry. Mais le plus dur est à venir.

Un roman franchement pas gai mais qui sera vite oublié, allez.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Voici un roman qui me laisse perplexe..
Robin, un universitaire qui ne parvient pas à écrire sa thèse, perd peu à peu pied avec le monde qui l'entoure. Il semble perdu dans un monde qu'il comprend de moins en moins. Il écrit des nouvelles dans lesquelles on y découvre ses frustrations et ses tourments. Ses « amis », son entourage ne le connaissent pas. Et puis voilà... un incident plus qu'embarrassant va lui faire perdre le contrôle de sa vie.
Bien sûr la narration de Jonathan Coe est, comme toujours, très habile et très bien menée. Seulement, il m'a manqué un petit quelque chose. Je suis restée un peu sur ma faim.
En revanche, j'ai beaucoup aimé les touches d'humour et sa façon de se moquer (bien gentiment) de ses personnages, créant ainsi beaucoup de complicité avec ses lecteurs.
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Une touche d'amour est le deuxième roman de Jonathan Coe. Même s'il n'est pas très abouti par rapport aux grands textes comme Testament à l'Anglaise ou Bienvenue au Club, on y trouve déjà les éléments qui feront la force de l'oeuvre. Destins entre croisé, personnages obsessionnels, description minutieuse de la société anglaise contemporaine et surtout, cette inimitable façon de sauter du particulier au collectif sont donc au rendez-vous.

Pour autant, le roman ne m'a pas vraiment emballé. On comprend mal où l'auteur veut en venir, on peine à s'attacher aux personnages tous un peu trop névrosés pour qu'on puisse s'y identifier. Coe explore les conditions du vrai amour. La difficulté à concilier complicité intellectuelle et intimité amoureuse obsède Robin, un universitaire raté qui rate à peu près tout ce qu'il entreprend. Amoureux d'une ancienne camarade de fac, incapable de terminer sa thèse, il gribouille des récits dans de petits carnets rouges tout en cherchant comment parler à Aparna.

Il manque encore quelque chose à Coe dans ce récit des débuts. Cet incroyable talent à faire de chaque détail d'un livre un élément crucial de l'intrigue, cette façon de mener son lecteur exactement là où il veut sans rien le laisser soupçonner. Ceci dit, on passe un bon moment, c'est bien écrit, souvent drôle et plein de petits détails surprenants.
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