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3,65

sur 86 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà une lecture insolite où le peu « d'ordinaire » est pour tout dire enthousiasmant. J. M. nous livre une autobiographie de fiction, ce qui laisse à penser que nous aurons encore d'autres occasions de le rencontrer hors liens posthumes. Ce qui est assez surprenant, ou pas tout compte fait, c'est que plus l'auteur penche vers des semblants de maladresses ou des manquements, plus il nous attache et nous conforte vers l'intérêt qu'on lui porte. Il est en fait à côté du prototype ou du protocole auquel Sieur « On » l'attend et le situe tant il n'est pas assez « formaté ». Non ! John Maxwell Coetzee n'est pas suffisamment « conditionné » pour répondre à notre attente, du moins de celles que l'on s'attend communément de subvenir dans telles ou telles représentations interactives du vivre en société. Ce qui ne manque pas de provoquer une certaine confusion dans un premier temps puis de façon moins subjective mais beaucoup plus perspicace, amène une réflexion sur le caractère de la condition humaine. L'homme nous est décrit au travers du récit formulé par quelques proches, choisis, dans une période qui se situe dans les année 1970, propos recueillis par un jeune universitaire qui interroge quatre femmes et un collègue de notre écrivain en devenir. Soit ! un entretien où nous sommes coite restant tout ouïe.
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Premier livre que je lis de Coetze. Dévoré en peu de temps. Je n'ai jamais vu un homme se dénigrer à ce point. Remise en question sur sa vie, son passé. le point de vue de ces quelques femmes qui ont partagé sa vie quelques temps est sans concession. Elles en font le portrait d'un raté, d'un pauvre type qui ne comprend rien à rien. On a le sentiment que tout lui echappe.
Il en devient une métaphore de la condition humaine.
Bien sur, l'Apartheid est toujours présente en toile de fond. Finalement, comment pourrait-il en être autrement dans ce contexte politique invivable ? Un chef d'oeuvre !
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Très étonnant ce livre de Coetzee qui s'amuse à créer une biographie imaginaire de lui-même longtemps après sa mort. Pour cela il invente une enquêtrice scrupuleuse qui recherche et enregistre les témoignages de personnes l'ayant bien connu. le portrait qui émerge des entretiens réalisés, encore à l'état de brouillons à relire et améliorer est peu flatteur, voire sans intérêt pour les lecteurs étonnés de voir la banalité de cet écrivain hors pair, en souffrance dans un monde où il n'est guère à l'aise dans ses relations de voisinage, d'amour, de travail et s'interroge sur son identité d'Afrikaner.
Le malicieux Coetzee n'aurait-il pas eu une idée géniale de se maltraiter pour mieux se sublimer, belle revanche d'un mal aimé ou formidable enflure de son égo de célébrité?
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Avec l'été de la vie, Coetzee clôt ses détours autobiographiques en trois volets, après Scènes de la vie d'un jeune garçon et Vers l'âge d'homme. Dans une sorte d'exercice complexe de mise à distance, il fait enquêter son narrateur, un journaliste, auprès de quelques personnes qui ont connu John Coetzee en Afrique du Sud dans les années 70. Ainsi, Coetzee se fait raconter par cinq témoins presque pris au hasard. Il poursuit dans L'été de la vie sa trajectoire implacable, intransigeante sur lui-même et sans concession, à tel point que l'on se demande parfois si ce n'est pas une façon de se faire plaindre. Mais sans doute pas finalement. Comment ce pays et cette communauté l'ont façonné, comment les femmes ont touché sa vie d'une étrange façon. Comme un sculpteur qui retire la matière, l'apparente sécheresse de la langue de Coetzee paraît après chaque livre rapprocher le lecteur de sa vérité.
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« L'été de la vie » est un tour de force. Coetzee est de retour au Cap. Mais sa vie, à l'époque de ses premiers succès littéraires, est maintenant racontée à travers des notes d'interviews de plusieurs personnes qui l'ont connu : une ancienne amante, des collègues académiques, sa cousine préférée Margot qui reste son lien avec sa famille Afrikaner dans le veld. En filigrane, on retrouve le même personnage, toujours un peu à l'écart, d'apparence froide et renfermée, qui semble ne pas trouver sa place dans l'Afrique du Sud du début des années 70.
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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