Beaucoup de choses ont été dites sur les relations de Madame de Polignac et de la reine
Marie-Antoinette. Beaucoup d'horreurs ! Aujourd'hui encore, certains aiment à fantasmer sur l'amour et les relations charnelles auxquelles ces deux femmes se seraient adonnées. Et pourtant, il s'agit bien là d'une « simple » et magnifique histoire d'amitié entre une Reine délaissée pendant plus de sept ans par son mari qui n'arrivait pas à l'honorer, et une femme qui s'attacha petit à petit à sa souveraine bien que n'ayant que très peu de goût pour la vie de cour.
Nathalie Colas des Francs, spécialiste du XVIIIe siècle, réhabilite, grâce à cette biographie publiée chez Tallandier, Madame de Polignac qui nous apparaît en fin de compte, sensible, gracieuse, peu intéressée, réservée et surtout… bien paresseuse.
Les débuts
Yolande Gabrielle Martine de Polastron est née à Paris le 8 septembre 1749. Elle est issue d'une très ancienne famille qui remonte au XIe siècle. Elle perd sa mère à l'âge de trois ans, son père, qui souhaite refaire sa vie, la confie à sa tante, Marie-Henriette de Polastron, comtesse d'Andlau. Elle aura une enfance heureuse. C'est chez sa tante qu'elle fera la rencontre de Hyacinthe de Vaudreuil, cousin éloigné, de neuf ans son aîné. Il sera l'ami, le confident, le frère puis l'amant. Jamais ils ne seront, désormais, loin l'un de l'autre.
Comme toutes les jeunes filles de bonne famille, Yolande sera envoyée au couvent pour étudier et préparer sa première communion. Inscrite à la maison des dames de Panthémont, elle y apprendra « le maintien, la musique, le dessin, la danse ». Elle s'y montrera très douée contrairement aux matières plus scolaires qui la rebutent complètement.
En grandissant, elle devient une ravissante jeune fille et regroupe tous les canons de l'époque, blonde aux yeux bleus, avec une jolie bouche et, fait non négligeable à l'époque, de jolies dents. Si Vaudreuil n'avait pas été hypocondriaque, peut-être l'aurait-il épousé, mais il se croit quasiment mourant (il lui survivra pourtant). À défaut, c'est lui qui lui présente son futur mari, Jules de Polignac, car « il ne craint pas en Jules un rival possible », pratique ! le mariage est célébré le 7 juillet 1767 à l'église Saint-Sulpice, à Paris. Yolande à 18 ans, Jules, 22.
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