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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Colette... C'est toujours un régal! Pas pour l'histoire... Mais pour la description d'une société très superficielle et du début de la révolte des femmes vis à vis de l'autorité des hommes...

Annie, habituée à faire tout ce que lui dit son mari, se retrouve soudain seule à Paris. Annie écrit un journal où l'on découvre au fil des pages sa prise d'indépendance.
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Je n'avais jamais lu de "Claudine"... A la base, je n'ai jamais aimé les "Martine", fort heureusement : rien à voir.
Colette a une langue qui est délicieusement surannée, mais une vraie langue. Colette est une grande écrivain, un grand écrivain. La littérature et l'émancipation du féminin lui doivent beaucoup.
Ce livre-ci ne met pas "Claudine" en avant, mais plus comme le personnage secondaire pivot d'une Annie qui délaissée par un mari se retrouve perdue et sans phare.
Claudine est une femme enfant, amoureuse, sage à sa façon, une femme originale, en avance, et pourtant de son époque; Une époque révolue, un contexte bourgeois que Colette avec cette langue indigène qu'on pourrait comparer à Giono et son biotope provençal.
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Claudine s'en va est le dernier roman mettant en scène l'attachante héroïne des débuts de Colette. Il était temps, serait-on tenté de dire, tant le filon semble s'être, à mesure, tarit. Pour preuve cet opus, sous titré Journal d'Annie - précision précieuse -, car Claudine ne tient ici qu'une place secondaire dans l'économie du récit. Son titre est un simple argument commercial liant ce livre aux trois précédents; en effet, la fin du précédent volume semblait acter la rupture définitive de Claudine d'avec son volage mari. Procédé habile, certes, mais pour le moins, indélicat.

Non, ici, c'est Annie qui s'en va, ou plutôt qui s'en ira à la fin, affranchie d'un mari étouffant et directif, qui l'a bridée et asservie psychologiquement. L'influence de son amie Claudine sera, certes, importante dans l'émancipation de cette petite bourgeoise très effacée; mais cette oeuvre n'apporte guère à la figure de Claudine. L'intêret de sa lecture réside dans les deux voyages constituant le corps du récit. Instructif est le passage où les personnages passent un séjour à Arriège (c'est-à-dire Uriage-les-Bains), illustrant la vie d'une station thermale au début du siècle dernier; intéressant est l'épisode à Bayreuth, témoignage de l'engouement dans laquelle vie cette ville lors de son fameux festival, tout entier dévolu à la gloire de Wagner.

En résumé, si vous venez pour Claudine, passez votre chemin; si vous êtes là pour Colette, restez-y, ça reste très plaisant.
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Après la crise conjugale de "Claudine en ménage", le titre du roman laisse à penser que ladite Claudine va quitter son Renaud de mari. Pas du tout. Je suppose qu'il fallait inscrire le présent ouvrage dans la lignée des Claudine. On joue sur les mots puisque, en fait, Claudine laisse ici sa place de narratrice à Annie, jeune femme timide.
Entièrement soumise à son mari Alain et habituée à ce qu'il lui dicte ses moindres gestes, le départ en voyage pour l'Amérique du Sud de ce dernier laisse Annie désemparée.
Pourtant, au contact de sa belle-soeur Marthe, jeune femme volontaire et débrouillarde, de la très clairvoyante Claudine et d'autres petites personnes peu avares de confidences intimes, Annie commence à s'affirmer et à s'interroger sur son mariage, sur la personnalité d'Alain, sur l'amour qu'elle lui porte.
On retrouve donc Claudine, mais à la troisième personne. Très amoureuse de Renaud, au portrait à peine esquissé d'ailleurs, elle est la confidente et la conseillère d'Annie. En observant ces deux femmes, les seules épargnées par la plume caustique de Colette, j'ai fini par me demander si elles ne sont pas deux facettes de l'écrivain, ou plutôt si la nouvelle ne remplace pas l'ancienne, l'amoureuse cédant la place à celle qui doute. Après tout, ce titre, "Claudine s'en va" peut aussi s'interpréter de cette façon.
À lire aussi bien sûr pour la belle écriture de Colette et pour son portrait sans indulgence d'une certaine bourgeoisie superficielle et hypocrite.
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Avec Claudine s'en va, Colette clôt sa série des Claudine. Dans ce quatrième volet, ce n'est pas Claudine qui est au centre du récit, mais Annie. Celle-ci a été abandonnée par son mari à qui elle était totalement dévouée. Laissée aux bons soins de sa soeurs, Annie doit apprendre à vivre par elle-même. C'est là qu'intervient Claudine qui, en tant que personnage secondaire, va servir de soutien moral à Annie et va la conseiller. Reste à savoir si Annie deviendra une femme aussi libre que Claudine.
Un dernier opus en demi teinte qui ne met plus vraiment en scène Claudine. Cela aurait pu être le départ d'autre chose, d'une autre série.
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J'ai été surprise avec cette nouvelle aventure de Claudine car, cette fois-ci, elle n'est pas la narratrice. La narratrice s'appelle Annie et Claudine est une connaissance. Cette nouvelle héroïne est entièrement soumise à son mari mais, alors que ce dernier part pour de nombreux mois en voyage d'affaire, elle se retrouve chapeautée par sa belle soeur, une femme qui, elle, domine son mari. de salons mondains en stations thermales, nous allons suivre les deux femmes, croiser souvent Claudine et Renault (leur couple ne s'est jamais aussi bien porté), et surtout nous allons voir l'évolution de la sage Annie – que j'ai trouvé merveilleuse.
J'ai tout aimé dans ce roman, que ce soit le ton et l'écriture de Colette (mais ça, ça ne change pas des tomes précédents), sa nouvelle héroïne et les liens qu'elle tisse (notamment avec Claudine), et j'ai aimé la conclusion.
A ma grande surprise, Claudine s'en va est mon tome préféré des aventures de la célèbre héroïne de Colette. Je vous recommande vivement cette série littéraire.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Ici, ce n'est pas Claudine mais Annie qui s'exprime. Mariée à un homme psychorigide, égocentrique, un coq qui la manie comme un objet, sa rencontre avec Claudine, va contribuer à lui ouvrir les yeux. C'est un très bon roman sur la condition de la femme, avec quelques passages sublimes, dont le dernier paragraphe, marqué par l'appréhension de la solitude et l'entrevision d'un futur incertain, avec un je ne sais quoi de fataliste. Colette a déjà atteint toute sa maturité.
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Ce roman de 1903 oppose la très-trop sage Annie à la sulfureuse Claudine.
Je ne vous apprends rien en vous disant que c'est très bien écrit, que la description des personnages féminins est en avance sur son temps, une histoire de questionnement, d'émancipation.
Une excellente lecture classique
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Alain est parti en Amérique du sud, laissant Annie, son épouse, sous la garde de sa soeur Marthe. Lors d'une cure thermale, elle rencontre le couple Claudine-Renaud. C'est en côtoyant cette dernière, qu'Annie, prend conscience de son enchaînement marital et s'émancipera. Les questions adultérines, Claudine y a renoncé, se donnant corps et âme à son époux, à l a protections de leur amour. Toujours aussi agréable à lire.
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