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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sidonie Gabrielle Colette, écrivain français du XIX° siècle connue sous le nom de Colette pour son oeuvre prolifique, a écrit la série des "Claudine" entre 1900 et 1903, en collaboration avec son premier mari Willy. "La maison de Claudine" ne s'apparente pas à cette série, à moins qu'elle n'ait écrit "Les Claudine" dans cette maison d'enfance, coiffée d'un grenier haut, à la grille brandie en l'air par une glycine centenaire, dont ce livre nous relate les souvenirs.
La mère, bien sûr, encore et toujours.
La mère, Sido,tour à tour, jeune fille, dont le buste pliait gracieusement qui a épousé en premières noces "le sauvage" auprès duquel, elle si vive, languissait.
Sido, femme amoureuse du capitaine qui lui fait deux autres enfants et dont Colette surprend la complicité même au temps de la vieillesse.
"Sous un sourcil de vieillard, la férocité de l'amour, et sur des joues flétries de feme la rougeur de l'adolescence".
Sido, mère omniprésente qui crie :"Où sont les enfants?" dés qu'ils lui échappent, qui surnomme Colette 'Minet chéri' ou 'La petite'.
Sido, l'épouse meurtrie par les dettes du capitaine qui doit affronter les ragots du village et les facheries avec sa fille Juliette, dédaigneuse.
Sido, dans toute sa grandeur qui se campe dans le jardin, telle un monument qui tangue, souffre, oscille en cadence pour aider celle qui accouche de l'autre côté du mur, celle dont elle entend la plainte et brise par la pensée le mur des incompréhensions.
Voilà pour moi le passage le plus émouvant et le plus fort de ce récit truffé d'anecdotes parfois gaies ou tristes à l'image d'une vie.
Colette, surnommée Bel gazou par son père, un nom aux consonnances des mille et une nuits, donné par la suite à sa fille, dévoile son amour des mots et des chats, son imagination fertile et son approche de la lecture.
Ne chuchote t elle pas au fil des pages?: "Je restais rêveusement suspendue à un parfum, une image suscitée: l'odeur du chocolat en briques molles, la fleur éclose sous les pattes du chat errant" , c'est ce genre de rêve là que sa poésie nous permet de vivre comme si ses souvenirs étaient les notres.
Ce roman s'inscrit dans une lignée familiale, trasmet son héritage et nous ouvre comme par magie la porte d'un jardin à la prose merveilleuse.
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Une collection de souvenirs qui semblent s'appeler les uns les autres, transfigurés par une écriture élégante et sensuelle, sachant éveiller le goût, l'odorat, la vue et l'ouïe à la fois.

La maison de Claudine, c'est avant tout le château de ma mère de Colette, un hommage malicieux à une femme pleine de vie et d'humour. Mais c'est aussi une galerie de personnages humains et animaux brossés avec tendresse.

C'est mon premier livre de Colette, je l'avoue, et qui contribuera sans doute à m'attacher à l'auteure de sorte à influencer positivement mon avis sur mes prochaines lectures !
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Je découvre tardivement Colette et sa plume si douce, emprunte de nostalgie. Et je découvre que la Maison de Claudine n'est pas tant une ode à la maison, en tant que telle, mais plutôt la belle déclaration d'amour d'une femme à sa mère, à travers des souvenirs amenés comme autant de petites pépites de légèreté, d'oisiveté, de joies estivales, bref, d'enfance…
Certes, le style fleuri et précis peut sembler désuet, mais j'aime tout ce que ces tournures de phrases amènent avec elle, qui semblent induites par les souvenirs rapportés de Colette. Comme si, par les souvenirs de sa propre enfance, dans un lieu et une époque que je n'ai jamais connus, mes propres souvenirs et impressions de bonheurs passés s'étaient à leur tour révélés – pourtant marqués par d'autres temps, d'autres lieux. Chacune de ces courtes scènes a agi comme un solvant révélateur, m'a donné l'impression de respirer l'odeur de lavande d'une vieille armoire tapissée d'imprimé fleuri, d'entendre le bruit de petits pieds nus courant sur les dalles d'une terrasse, l'humidité de l'herbe du jardin quand le soleil disparaît et un bol de chocolat chaud qui refroidit sur un coin de table, à côté d'un livre ouvert posé et oublié là…
J'ai particulièrement savouré les anecdotes nous révélant Sido, son énergie et sa gaieté et surtout, surtout, son anticléricalisme un brin provocateur, militantisme néanmoins rapidement mis de côté quand il s'agit de récupérer une bouture de pélargonium, il y a des priorités tout de même…
J'ai évidemment adoré son amour des animaux, de toute chose vivante, laissant son chèvrefeuille se faire dévorer sans même envisager de pouvoir perturber – et encore moins tuer ! – la grasse chenille qui y a trouvé refuge.
Certaines des dernières scènes ont suscité moins d'enthousiasme, intégralement dédiées à la description de l'un des nombreux animaux ayant peuplé le quotidien de Colette et pourtant, je peux moi aussi passer des heures à contempler un chat, une fourmilière, des poissons dans une rivière… néanmoins, trois ou quatre scènes dédiées à la description d'une petite chienne, d'une chatte capricieuse ou d'une once m'ont paru peut-être trop, trop quoi je ne sais pas, en tous cas pas assez…
A l'inverse, je ferme le livre avec l'envie d'en savoir plus sur certains points d'ombre qui ne sont qu'effleurés, telle la sombre humeur de Juliette, la soeur aînée, et sa rupture avec la famille. Mais après tout, cet ouvrage est porté par des souvenirs de petite fille, à l'âge auquel on ne se préoccupe que de ses propres orteils, sans véritablement questionner l'origine de la morosité d'une demi-soeur taciturne.
Sans doute Colette a-t-elle également voulu taire les zones d'ombres et de douleur ayant émaillé son paradis perdu, pour ne rendre qu'un hommage solaire à son monde merveilleux, son jardin, ses livres, sa maison, son univers, sa mère.
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Ce livre court - pas plus de 150 pages - n'est pas un roman, mais une succession de 35 brefs tableaux empruntés à la vie de l'auteure. Plutôt situés dans son enfance, ils nous présentent sa mère, précieuse, et son père, distant, ses frères et soeurs, ses voisins, le curé, telle fille du village qui devra se marier urgemment, et aussi, les animaux de son enfance, chats, chiens, ... Ces séquences valent surtout par le style et le vocabulaire de l'auteure: précis, coloré, parfois inattendu, c'est un véritable régal. Au-delà, la chose racontée et décrite compte moins, et n'est pas toujours véritablement passionnante. Mais la sensibilité du récit rattrape tout: c'est du grand art, une sorte de poésie de prose, fine, riche, subtile.
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LA MAISON DE CLAUDINE de COLETTE
En 35 chapitres autobiographiques, Colette se plonge dans ses souvenirs de famille et à travers des anecdotes nous fait revivre son enfance en dressant des portraits touchants et émouvants de son père, ses frères et soeurs et surtout de sa mère Sido qu'elle adorait. Elle sait admirablement capter les instants de cette petite enfance assez pauvre, l'inquiétude permanente de Sido pour ses enfants, son inlassable activité pour maintenir la maison à flot, ses curieuses relations avec le curé du village. Colette surnommée Minet chéri par Sido évoque aussi son père le Capitaine, doux rêveur qui se serait bien vu écrivain. Elle nous livre dans un joyeux désordre temporel ces histoires tristes ou drôles entremêlées de descriptions de chats, chiens et autres animaux qui feront sa renommée, ainsi que des fleurs et de la nature en général.
Malgré son titre, ce livre ne fait pas partie de la série des Claudine.
Cette deuxième lecture de Colette pour moi montre une autre facette de ses talents d'écrivain, c'est la naturaliste, nulle trace de cette effronterie et de cette sensualité qui imprégnait Claudine à l'école.
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En 35 chapitres de 2 pages, Colette ou Claudine nous parle de son enfance à la campagne. Elle décrit les activités de la campagne, les relations familiales et sociales, la nature et les nombreux animaux que Colette adopte. Elle nous parle avec fascination et adoration de sa mère Sido, d'une maison heureuse, emplie de bonheur.
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Lu en 2017. Découverte tardive de ce roman autobiographique.
Plongée dans un doux écrin de souvenirs d'enfance, pétris d'ambiance familiale, de cadre bucolique, d'animaux de compagnie, de vie de village, d'héritage passé. Et le portrait unique d'une mère adorée, aussi angoissée que "maternante"...
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Une écriture fine, précise, pleine de poésie et de figure de style mais on ne présente plus Colette tant elle est désormais au Panthéon de nos écrivaines ! Néanmoins, j'ai été ravie de découvrir son écriture inspirée par la nature et sa vie à la campagne.
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Ce livre parle de l'enfance de Colette à la campagne en Bourgogne.
J'ai aimé ce livre parce que je pense que tout le monde peut s'approprier son histoire, j'ai aussi beaucoup apprécié les jolies descriptions ainsi que les nombreuses figures de styles .
(Julie)
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