AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sido, suivi de Les vrilles de la vigne (82)

Toi, te voilà comme le pou sur ses pieds de derrière parce que tu as épousé un Parisien. Et quand je dis un Parisien...Les vrais Parisiens d'origine ont moins de caractère dans la physionomie. On dirait que Paris les efface!
Commenter  J’apprécie          20
Ils ont des noms charmants, ces oiseaux de la mer et du marécage. Des noms qui fleurent la comédie italienne, voire le roman héroïque - comme le Chevalier Combattant, ce guerrier d'un autre âge, qui porte plastron et collerette hérissée, à cornes de plumes sur le front. Plastron vulnérable, cornes inoffensives, mais le mâle ne ment pas à son nom, car les Chevaliers Combattants s'entretuent sous l'oeil paisible de leurs femelles, harem indifférent accroupi en boule dans le sable...
Commenter  J’apprécie          10
Loin de moi de vous oublier, chiens chaleureux, meurtris de peu, pansés de rien. Comment me passerais-je de vous ? Je vous suis si nécessaire... Vous me faites sentir le prix que je vaux. Un être existe donc encore, pour qui je remplace tout ?
Commenter  J’apprécie          10
À fréquenter le chat, on ne risque que de s'enrichir.
Commenter  J’apprécie          10
" Ton incorrigible gaîté !" s'écriait ma mère. Ce n'était pas reproche, mais étonnement. Elle le croyait gai, parce qu'il chantait.
Commenter  J’apprécie          10
Inquiète de tout ce qui, privé d'elle, perdait la chaleur et le goût de vivre.
Commenter  J’apprécie          10
Un homme, banni des éléments qui l'avaient jadis porté, rêvait amèrement...
Amèrement, - maintenant j'en suis sûre. Il faut du temps à l'absent pour prendre sa vraie forme en nous. Il meurt, il mûrit, il se fixe. « C'est donc toi ? Enfin... Je ne t'avais pas compris. » Il n'est jamais trop tard, puisque j'ai pénétré ce que ma jeunesse me cachait autrefois : mon brillant, mon allègre père nourrissait la tristesse profonde des amputés. Nous n'avions presque pas conscience qu'il lui manquât, coupée en haut de la cuisse, une jambe. Qu'eussions-nous dit à le voir soudain marcher comme tout le monde ?
Commenter  J’apprécie          10
– Mais c'est pour le pauvre M. Enfert, qui est mort hier à la nuit! La pauvre Mme Enfert fait peine, elle dit qu'elle voudrait voir partir son mari sous les fleurs, que ce serait sa consolation! Vous qui avez de si belles roses-mousse, madame Colette...
– Mes roses-mousse! Quelle horreur! Sur un mort!
Après ce cri, elle se reprenait et répétait :
– Non. Personne n'a condamné mes roses à mourir en même temps que M. Enfert. (P.21)
Commenter  J’apprécie          10
- Ne t'en va pas loin à cette heure-ci! Le soleil se couche dans...
Elle ne consultait pas la montre, mais la hauteur du soleil sur l'horizon, et la fleur du tabac ou le datura, assoupis tout le jour et que le soir éveillait.
- ...dans une demi-heure, le tabac blanc embaume déjà...
Commenter  J’apprécie          10
"Et pourquoi cesserais-je d'être de mon village? Il ne faut pas y compter. Te voilà bien fière, mon pauvre Minet-Chéri, parce que tu habites Paris depuis ton mariage. Je ne peux pas m'empêcher de rire en constatant combien tous les Parisiens sont fiers d'habiter Paris, les vrais parce qu'ils assimilent cela à un titre nobiliaire, les faux parce qu'ils s'imaginent avoir monté en grade. A ce compte-là, je pourrais me vanter que ma mère est née boulevard Bonne-Nouvelle! Toi, te voilà comme le pou sur ses pieds de derrière parce que tu as épousé un Parisien. Et quand je dis un Parisien... Les vrais Parisiens d'origine ont moins de caractère dans la physionomie. On dirait que Paris les efface."
(Sido)
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (2582) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Sidonie gabrielle Colette

    Le père de Colette est

    Facteur
    Ecrivain
    Capitaine
    Journaliste

    13 questions
    195 lecteurs ont répondu
    Thème : Sidonie-Gabrielle ColetteCréer un quiz sur ce livre

    {* *}