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sur 629 notes
Il y a quelques mois déjà, je vous avais fait part de mes ressentis concernant La maison de Claudine, récit autobiographique reprenant l'enfance heureuse de Colette. Si je m'étais plongée avec délices dans l'écriture riche et sensorielle de son auteure, je m'étais quand même bien ennuyée, préférant ainsi les quelques rares passages nous présentant Sidonie Landoy, mère de Colette, à ceux (plus nombreux) mettant en scène des animaux ou n'étant pas suffisamment centrés sur les membres de la famille Colette. Je me suis alors rappelée que « Sido » trônait quelque part dans ma bibliothèque, ayant étudié ce recueil pendant mes années lycée (pour le bac de français). J'ai cette fois-ci été ravie de ma lecture. L'écriture de Colette est toujours aussi merveilleuse. Fine, faisant appel aux cinq sens, elle m'a laissée sur l'impression d'avoir feuilleté un album photo tout au long de ma lecture.

« Sido » se concentre principalement sur la famille de la romancière. Ses parents, ses frères (dont on se dit très vite qu'ils font effectivement office de petits chenapans), ou encore sa malheureuse soeur aînée (rejetée depuis l'annonce de son mariage) évoluent ainsi au gré des pages. de son côté, le recueil « Les vrilles de la vigne » s'attarde davantage sur un portrait de Colette ayant atteint l'âge adulte. J'ai ainsi pu apprendre énormément d'éléments la concernant comme son goût pour l'indépendance, son refus des convenances, ou encore son attirance pour les femmes.

Je me rend compte que j'apprécie surtout lire Colette lorsqu'elle évoque sa mère : une femme de caractère, difficile, mais amoureuse de la nature et des animaux, tout en se montrant pleine de tendresse pour les siens. Elle m'aura visiblement fait forte impression. Si elle ne devait pas être à prendre avec des pincettes, je me suis passionnée pour son portrait. de cet album de souvenirs, et de cet univers coloré, j'ai également retenu l'image d'un « Capitaine » boitillant, en admiration totale devant sa femme (Sido). J'ai adoré essayer de déceler quels liens l'auteure pouvait entretenir avec chacun des membres de sa famille, tout comme j'ai apprécié me retrouver happée dans une toute autre époque. Colette ne s'arrête pourtant pas là, et tient tout autant à évoquer sa fille (« Bel-Gazou ») ou encore sa carrière au music-hall. de même, comme sa mère qui adorait les animaux, Colette n'hésitera pas à laisser la parole à ses animaux de compagnie, l'occasion pour le lecteur de tomber sur quelques dialogues surprenants, mais finalement amusants.

Vous l'aurez compris, j'ai pris un réel plaisir à redécouvrir Colette. Alors même que « Sido » n'avait pas du tout fait écho en moi lors de ma première rencontre avec la romancière (en cours de français lorsque j'étais toujours au lycée). J'ai maintenant hâte de lire l'auteure dans un tout autre registre : celui du roman (peut-être avec « Chéri » ?).
Lien : http://labibliothequedebened..
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Sido, suivi des vrilles de la vigne... Lire, relire, Gabrielle Colette c'est toujours entrer dans un jardin. Et c'est bien peu, si peu, de dire cela. Insuffisant. C'est toujours une histoire d'amour. De parfums, de lumières, de tendresses fauves, de miel et de ronces. C'est le regard d'un chat, un vent venu de l'est, un vallon qui respire, une gorge qui murmure. Colette est de par nature l'écrivaine des sens. Qui mieux qu'elle sait nous donner la source, la soie, le sabot, l'herbe et ce sourire confiant ? La fièvre des roses, l'odeur du cuir, des chairs et des tabacs ? Elle n'a jamais quitté son enfance. C'est peut peut être ce goût là qui nous revient en bouche lorsque sous sa plume nous voyons «  le soleil marcher sur le sable ».
Dans ce jardin particulier boire cette «  gorgée imaginaire ». Sido, ses frères, le Capitaine, cette terre, ces racines, ces douleurs, ces bêtes là, ces âmes ci et toutes ces musiques anciennes.
C'est beau comme Verlaine, c'est doux comme Colette. La poésie se fait comme ça. Et peu importe le bruit qui vient de la rue. Regarde. Ce qui importe ce sont les jardins, là où naissent les parfums.
«  J'écoute, la tête sur ta poitrine, palpiter le vent, les flammes, et ton coeur, cependant qu'à la vitre noire toque incessamment une branche de pêcher rose, à demi effeuillée, épouvantée et défaite comme un oiseau sous l'orage... » Le dernier Feu. extrait
Regarde ou tu cesseras de respirer.

Astrid Shriqui Garain
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Quelle belle écriture!
J'ai surtout apprécié la première partie du livre, le jardin, Sido; le capitaine et la fratrie de Colette. Envie de lire plus!
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Livre dont l'histoire ne sert à rien !!!! Sans intérets pour la vie !
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Je ne suis pas très fière de moi, mais je me suis arrêtée au bout de la 30 ème page. Un style lourd, trop de fioritures, ça en devenait étouffant. Durant ces trente pages le seule impression que j'ai eu est d'avoir lu à la suite au moins 100 noms de fleurs différentes. J'ai préféré arrêter là ce que j'ai pensé être une perte de temps.
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Abordé dans le cadre scolaire, il y a quelques années, ce livre me laisse un souvenir de cette enfance délicieuse à l'odeur des gâteaux de grand mère. Les madeleines ?
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Avec cet ouvrage consacré essentiellement à sa mère, Gabrielle Colette plante le décor de son univers d'enfant et ouvre le rideau sur les acteurs et les musiciens...
-La mère : chef d'orchestre et femme libre avant l'heure.
-Le père : poète dans l'âme, mari et père aimant.
-Les enfants : papillons de jour et papillons de nuit... c'est selon...
Et puis la sensualité d'une nature omniprésente qui enveloppe et rassure, qui donne le tempo et qui structure.
Un livre merveilleux.
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Colette nous livre avec Sido ces souvenirs d'enfant intrépide, émerveillée par sa mère, une femme à la personnalité forte. Mise sur un piédestal, la mère de Sido fait figure de déesse, de modèle féminin absolu. Sido est un doux poème, où nature enchanteresse, nostalgie de l'enfance et amour filial se mélange et se croise.
Colette a une magnifique écriture et un style à la fois doux et puissant qui nous transporte dans cette maison, ce jardin, où la mère goûte le temps et cultive la terre avec passion.
J'ai adoré Sido, j'ai adoré Colette enfant ! Je conseille ce livre à toute personne, qui comme moi, se rappelle avec tendresse les jours passés de l'enfance.
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Ce roman est une suite d'anecdotes autobiographiques sur la famille de Colette.Un roman court lu rapidement et oublié aussi rapidement....Assurément pas le meilleur de Colette......
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Sido est une longue nouvelle ou un court roman (comme vous préférez) de Colette qui évoque la vie de sa mère. Entre admiration et recul l'écrivaine retrace avec tendresse l'histoire de cette femme qui a eu une influence importante sur sa vie. La fille nous dit tout aussi bien la relation filiale qui les unit que la vie de femme de Sido : ses joies, ses passions, ses peurs, ses doutes et ses amours. La plume de Colette est toujours aussi belle. L' harmonie des mots, la fluidité des phrases et aussi la beauté des images utilisées fait de ce livre un texte à lire mais aussi à écouter. Derrière le simple intérêt biographique que l'on peut porter à la vie de cette femme, on trouve aussi des indices permettant de comprendre l'auteur elle même. La femme libre et volontaire qu'était Sido influencera la fille qui est un des grands symboles de la libération de la femme. le plaisir esthétique presque sensoriel mais aussi intellectuel y est immense.
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