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3,78

sur 619 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis un peu passée à côté de Sido, j'ai préféré certains textes du recueil Les Vrilles de la Vigne où j'ai davantage retrouvé l'écriture sensuelle de Colette. Pas un de mes livres préférés de l'autrice, donc.

Sido

Dans ce texte, Colette évoque son enfance, ses frères et soeurs, surtout sa mère « Sido ».

J'ai trouvé beaucoup de distance envers sa famille. Elle avoue ne pas avoir été proche ni de son père (pourtant personnage intéressant) ni de sa soeur aînée, très mystérieuse, et dont on devine les difficultés de vivre. Son amour pour sa mère est celui de son enfance, elle semble s'être détachée depuis. Quant à ses frères, pas d'affection démesurée non plus, ils étaient là, ils le sont toujours et c'est tout.

Les Vrilles de la Vigne

Il s'agit de vingt textes écrits entre 1905 et 1908. J'ai été davantage touchée par certaines nouvelles que par d'autres (La dame qui chante, Belles-de-jour, le miroir, le Nouvel An).

Lien : https://dequoilire.com/sido-..
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Ça faisait un bail que je n'avais pas lu Colette et j'en gardais le souvenir d'une terrienne au vocabulaire aussi juste qu'étendu, capable d'insuffler au français le plus châtié le pittoresque du patois bourguignon. Alors que je suis tombée sur "Le pur et l'impur" dans une boîte à livres, au moment de l'ouvrir je décide finalement de repêcher dans ma bibliothèque le "Sido" qui est au programme du bac et que j'ai dû lire moi aussi pour la première fois en pleine effervescence propédeutique.
Quelques décennies plus tard, et mes yeux dessillés par la fréquentation de contemporains autrement plus bourrins, le verdict tombe: mon dieu, mon dieu, que d'affèteries! Me voilà à compter les adjectifs antéposés en me demandant bien ce que la "géante ombelle" a de supérieur à l'ombelle géante.
Loin de faire gagner le texte en précision, le choix de mots rares et techniques ajoute à l'impression générale de diversion. Parler des autres pour mieux parler de soi. Colette fait le portrait de la mère, puis du père, puis des frères, mais c'est pour apparaître en creux, semblable en ceci, différente en cela. Dans "Les vrilles de la vigne", quand les animaux parlent, c'est toujours d'elle. Quand Valentine prend la parole, ce sont les choix de Colette que viennent justifier les errements de l'amie mondaine. Quand le rossignol chante, c'est pour illustrer la vocation littéraire de l'auteur...
C'est une nature très humanisée, finalement, que décrit Colette, qui lui offre un brevet de sauvageonne et dont elle est la reine et l'interprète.
Alors, oui, évidemment, entre deux exaspérations, j'ai toujours trouvé la formule qui claque et percute par sa justesse. Mais entre écriture artiste surannée et auto fiction précoce, Colette ne m'a pas convaincue, sinon de la lire encore dans l'espoir de ressusciter le charme ressenti (en un âge plus naïf?)
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J'ai passé un agréable dimanche à la campagne, en compagnie de Colette, dans une ambiance aux teintes surannées.

Dans un premier temps, Colette nous présente sa famille. Sa mère, Sido, une femme au caractère bien trempé, digne et obéissant à certains principes, est un vrai modèle pour elle, éperdue d'amour maternel. Certaines anecdotes, vues de notre XXIe siècle, m'ont bien fait sourire.
Une grande soeur, ou plutôt demi-soeur née d'un premier mariage du père, est à peine évoquée. Il faut dire qu'elle est mariée et apparemment mal mariée. Colette, alors âgée de sept ans, ne la connait pas. Par contre, elle a tissé des liens plus étroits avec les deux frères, que sa mère surnomme les Sauvages, toujours courant par monts et par vaux.
Et bien sûr, le portrait du père est brossé mais sans s'appesantir. La véritable vénération de Colette est et restera sa mère.
Mais de tous ces portraits, je n'ai su dire si l'amour fraternel ou parental transcender ces liens. J'ai plutôt eu l'impression que les membres de cette famille se côtoyaient, vivaient les uns à côté des autres mais pas ensemble. Une étrange sensation.

Il y a bien plus de lyrisme, d'emportement dans cette seconde partie, nommée les Vrilles de la vigne, succession d'anecdotes ou de pensées sur des thèmes variés, comme l'apparence ou le maquillage, les étés à la me, l'observation de ses contemporains... La nature y est largement décrite et représentée, et on sent combien elle a d'importance pour l'auteure. Elle n'a pas oublié non plus ses compagnons à quatre pattes qu'elle s'amuse à faire dialoguer. Bon, cette partie-là n'a pas grand intérêt à mes yeux mais pour Colette, ses animaux sont véritablement des personnes semble-t-il ! Etrange sensation, encore une fois.

J'ai pris plaisir à replonger dans mes années Colette grâce à ce livre. A l'époque, j'avais lu tous les « Claudine » et « le blé en herbe » mais je ne m'étais pas penchée sur la vie de l'auteur. Ce livre-là m'a donc permis de le faire et de discuter autour d'un bon café (et un bon gâteau !) de cette auteure, avec mes amis du groupe-lecture. Exactement le cadre qu'il fallait à cette lecture !

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Tout d'abord, c'est une belle langue, agréable, poétique ! Ensuite, les situations m'ont parlée. Cela peut parler à tout le monde (enfin, les moins jeunes...) je pense. N'a-t-on pas tous une grand-mère, une grande-tante ou arrière cousine qui ressemble à Sido, qui vit dans un village, une vie un peu à l'ancienne, avec une maison et un grand jardin derrière ? En tout cas, moi, j'ai de suite visualisé.

Par rapport au sujet, c'est finalement autant un hommage à la jeunesse de Colette, à la vie de campagne, à la nature qu'à sa mère. Et même sur les deux récits suivants, sur son père et ses frères, cela se ressent. Soit dit en passant, un sublime hommage à sa mère. En tant que maman, quelle preuve d'amour de la part de sa fille !

Après, pour une première oeuvre de Colette, peut-être n'était-ce pas le meilleur choix parce que j'ai quand même sauté quelques lignes... j'avoue... A voir si un jour, je me plonge dans un de ses autres récits.

~ Challenge XXe
~ Challenge Féminin 21 : titre = qu'un prénom
~ Challenge 50 objets-4 : objet parallélépipèdique
~ Challenge solidaire 2021
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Il y a quelques mois déjà, je vous avais fait part de mes ressentis concernant La maison de Claudine, récit autobiographique reprenant l'enfance heureuse de Colette. Si je m'étais plongée avec délices dans l'écriture riche et sensorielle de son auteure, je m'étais quand même bien ennuyée, préférant ainsi les quelques rares passages nous présentant Sidonie Landoy, mère de Colette, à ceux (plus nombreux) mettant en scène des animaux ou n'étant pas suffisamment centrés sur les membres de la famille Colette. Je me suis alors rappelée que « Sido » trônait quelque part dans ma bibliothèque, ayant étudié ce recueil pendant mes années lycée (pour le bac de français). J'ai cette fois-ci été ravie de ma lecture. L'écriture de Colette est toujours aussi merveilleuse. Fine, faisant appel aux cinq sens, elle m'a laissée sur l'impression d'avoir feuilleté un album photo tout au long de ma lecture.

« Sido » se concentre principalement sur la famille de la romancière. Ses parents, ses frères (dont on se dit très vite qu'ils font effectivement office de petits chenapans), ou encore sa malheureuse soeur aînée (rejetée depuis l'annonce de son mariage) évoluent ainsi au gré des pages. de son côté, le recueil « Les vrilles de la vigne » s'attarde davantage sur un portrait de Colette ayant atteint l'âge adulte. J'ai ainsi pu apprendre énormément d'éléments la concernant comme son goût pour l'indépendance, son refus des convenances, ou encore son attirance pour les femmes.

Je me rend compte que j'apprécie surtout lire Colette lorsqu'elle évoque sa mère : une femme de caractère, difficile, mais amoureuse de la nature et des animaux, tout en se montrant pleine de tendresse pour les siens. Elle m'aura visiblement fait forte impression. Si elle ne devait pas être à prendre avec des pincettes, je me suis passionnée pour son portrait. de cet album de souvenirs, et de cet univers coloré, j'ai également retenu l'image d'un « Capitaine » boitillant, en admiration totale devant sa femme (Sido). J'ai adoré essayer de déceler quels liens l'auteure pouvait entretenir avec chacun des membres de sa famille, tout comme j'ai apprécié me retrouver happée dans une toute autre époque. Colette ne s'arrête pourtant pas là, et tient tout autant à évoquer sa fille (« Bel-Gazou ») ou encore sa carrière au music-hall. de même, comme sa mère qui adorait les animaux, Colette n'hésitera pas à laisser la parole à ses animaux de compagnie, l'occasion pour le lecteur de tomber sur quelques dialogues surprenants, mais finalement amusants.

Vous l'aurez compris, j'ai pris un réel plaisir à redécouvrir Colette. Alors même que « Sido » n'avait pas du tout fait écho en moi lors de ma première rencontre avec la romancière (en cours de français lorsque j'étais toujours au lycée). J'ai maintenant hâte de lire l'auteure dans un tout autre registre : celui du roman (peut-être avec « Chéri » ?).
Lien : http://labibliothequedebened..
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Avec ce recueil, je découvre Colette. Belle découverte, et sacré surprise.
Bêtement, je m'imaginais une écriture un peu datée, un ton un peu engoncé dans son époque. J'étais complètement à côté : l'écriture de Colette, ses thèmes, ses préoccupations, tout me semble étonnamment contemporain, bien que situé au début du siècle dernier.

La première partie du recueil, "Sido", tourne autour de sa famille et m'a moins convaincu que la seconde, intitulée "Les vrilles de la vigne". Dans ce dernier, je trouve qu'elle croque la vie, ses émotions, ses angoisses, ses ressorts avec une vivacité et une poésie prégnante. La première nouvelle des Vrilles, notamment, est incroyable : le texte est en équilibre sur un accord de participe passé.
Et puis le rapport à la nature qu'elle nous propose, une relation sensuelle et sereine, mais aussi pragmatique, a tout pour me plaire.
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Le portrait de la mère dans Sido est très beau, mais la description de la nature m'a laissé assez indifférent, à cause des nombreuses énumérations de plantes que je ne connais pas et qui n'évoquaient donc rien pour moi.
La composition de ce texte m'a paru un peu bancale. Court, il m'a semblé presque incomplet, sans conclusion.
Surtout, l'écriture m'a semblé parfois excessivement ornée, au point de perdre beaucoup de naturel, et parfois même de la clarté.

J'ai donc préféré Les Vrilles de la vigne, dont la variété des textes montre mieux les multiples facettes de l'autrice, loin de l'image compassée qu'on peut avoir de la Belle Époque. L'écriture est plus libre et laisse plus de place à l'humour. Même ce qui pourrait sembler un peu ridicule (faire parler ses animaux de compagnie) est finalement assez gracieux.
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Colette possède une plume mordante, incisive, tendre et colorée. Dans ce recueil de nouvelles issues de deux périodes très marquées (le début et la fin de carrière de l'auteur), l'écrivain nous offre des portraits, véritable bijoux d'humour et instantanées de vie. Les scènes décrites permettent de réaliser un panorama du début du 20ème siècle : jardins délicieux, colorés et odorants, scènette ouatée dans des salons cossues où des mondaines échangent, portrait d'une chatte, vie de famille au bord de l'océan... Les portraits de sa famille proche (frères, soeur et parents) sont particulièrement touchants. A la fois sans concession, ils débordent d'amour et de reconnaissance. Une lecture qui m'a donné envie de prolonger la découverte de cette auteur singulière.
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Sido est une longue nouvelle ou un court roman (comme vous préférez) de Colette qui évoque la vie de sa mère. Entre admiration et recul l'écrivaine retrace avec tendresse l'histoire de cette femme qui a eu une influence importante sur sa vie. La fille nous dit tout aussi bien la relation filiale qui les unit que la vie de femme de Sido : ses joies, ses passions, ses peurs, ses doutes et ses amours. La plume de Colette est toujours aussi belle. L' harmonie des mots, la fluidité des phrases et aussi la beauté des images utilisées fait de ce livre un texte à lire mais aussi à écouter. Derrière le simple intérêt biographique que l'on peut porter à la vie de cette femme, on trouve aussi des indices permettant de comprendre l'auteur elle même. La femme libre et volontaire qu'était Sido influencera la fille qui est un des grands symboles de la libération de la femme. le plaisir esthétique presque sensoriel mais aussi intellectuel y est immense.
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Un court livre de sidonie Colette alias Colette. Elle portait le même prénom que sa mère et lui rend un touchant hommage à travers le souvenir qu'elle en avait dans son enfance. Les hommes sont présents et aimés dans cette famille recomposée, un père ancien officier amputé de la Première guerre mondiale et deux demi-frères inséparables pour lesquels Colette adopte une perspective différente, celle de l'observatrice plus ou moins éloignée qui ne cache pas néanmoins son admiration pour eux.
La mère est dépeinte comme une femme respectée et admirée dans le village, caractérisée par une forte sensibilité colorée tirée de ses talents d'horticultrice et par une vivacité qui pourrait passer pour de la désinvolture.
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