Dessins à la verticale : Carnets de voyages en paroi

Ce livre est tout d'abord un très joli objet, dès sa réception, j'ai eu envie de l'ouvrir et de le feuilleter. le marque-page est obligatoire car les pages ne sont pas numérotés...
Jeremy Collins est avant tout un grimpeur américain, il a la passion de la montagne et ne pense qu'à escalader... Après la mort de son ami Jonny dans une avalanche, il décide de partir aux quatre coins du monde escalader des montagnes, tenter de nouvelles voies.
A l'Est, il part aux confins de la Chine, de la Mongolie et du Kirghizistan pour découvrir la vallée de la Keketuohaï.
Au Sud, c'est le Venezuela
Au Nord, c'est la Canada avec le mont Phoenix
A l'Ouest, c'est le Colorado
Son carnet de voyage est très personnel, il y consigne ses pensées, y raconte son quotidien de baroudeur, les mésaventures de ses expéditions, ses rencontres... Les textes sont assez succincts, se sont plutôt des notes manuscrites ou bien dactylographiées.
Je retiendrais surtout les dessins, au crayon, au fusain, à l'aquarelle, mélange de collages, dessins, peintures et photographies... Difficile de lire ce livre dans sa continuité, je l'ai surtout feuilleté, grappillant ci et là une phrase, un texte, admirant les phots ou les dessins... C'est plutôt dépaysant !
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Jeremy Collins et ses congénères ne vivent vraiment pas dans le même monde que moi. Leur facilité à partir au nord, au sud, à la recherche de parois à escalader intrigue, éveille une envie diffuse d'aventures, interroge la casanière que je suis. Mais passé la dynamique du début je me suis vite lassée. L'auteur n'a finalement pas grand chose à dire. Les textes sont un tantinet balourds, farcis de lieux communs, d'esbroufe à l'américaine et de sentimentalisme familial. Il peine à nous dépayser, à nous faire goûter le sel de ses voyages. On en reste au récit sans grâce et sans écriture de virées entre potes, ambiance sueur, adrénaline et vieilles chaussettes. Les graphismes pop, post-psychédéliques, ne rendent rien en atmosphère, en sentiment, en paysages. Ce livre manque désespérément de sensibilité à tous les niveaux. On manque d'air. De l'escalade vécue comme connexion au monde, il ne ressort qu'un univers étriqué, limité à une culture tribale de la performance et du trip sportif.

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

Ce livre raconte en dessins, photographies et mots l'ascension de plusieurs montagnes par Jeremy Collins et ses amis. A la mort d'un de ses plus proches amis grimpeurs, il décide de partir réaliser un rêve qu'il a eu. Allant aux quatre coins du monde - Nord, Est, Sud, Ouest - il grimpe et ouvre de nouvelles voies. Ce livre est avant tout un récit intime. Mais c'est aussi un très bel objet qui touche le lecteur et lui fait découvrir la passion des grimpeurs.