Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'éditions ainsi que babelio puisque j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique !
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre, ni même de cette maison d'éditions, et quand je l'ai vu dans la liste de la masse critique, j'ai d'abord craquer pour la couverture, puis j'ai été conquise par le resumé. J'étais super contente lorsque j'ai su que j'allais le recevoir, et je m'attendais à une jolie petite lecture... au final, c'est une énorme claque, une pépite que je vais recommander à chaque personne qui croisera mon chemin.
Quelle belle façon de terminer l'année! J'ai eu très peu de coups de coeur cette année, et je me disais que c'était peut-être de ma faute, que mon amour de la lecture s'essouflait un peu, et qu'au final... ce n'était pas grave. Mais alors là... je crois que je suis à nouveau tombée amoureuse de la lecture grâce à ce bouquin. C'est un énorme coup de coeur, et j'ai envie de le relire, là, maintenant.
Jaewon est un personnage fabuleux. Attachant. On se reconnaît facilement en lui, on se projette dans sa vie. Ce n'est pas un ado cliché qui boude parce qu'il vient de déménager. Il a de bonnes raisons de se sentir pas très bien, seul, isolé. Sa relation avec sa famille est particulière, parce que déjà, ce n'est pas ce que nous, nous connaissons, la différence de culture se fait sentir, mais aussi parce que l'histoire de sa famille est complexe. de nombreuses fois, j'ai serré les dents, eu les larmes aux yeux, parce que sa relation avec sa maman est belle, mais triste. Loin d'être parfaite. Et cela reflète bien la realité.
J'aimerais parler des autres personnages, mais la quatrième de couverture ne les mentionne pas, et je crois que c'est mieux comme ça. Parce qu'ils méritent absolument tous qu'on les découvre, et qu'on ne porte pas de jugement direct à cause d'un simple resumé. Ils sont exceptionnels, attachants, drôles, vrais, sincères. Je reviens sur ça, mais encore une fois, ils sont bien loin des clichés et ça fait du bien de voir que certains auteurs n'ont pas cette vision erronée des adolescents. Ou des personnes agées, par la même occasion.
Le fil conducteur est un livre. Et une fleur aussi, mais surtout le livre. Et j'avais tellement envie de lire ce bouquin mentionné (malgré ma pile à lire géante, pardon mes livres qui prennent la poussière, je penserais à vous un jour) que j'ai cherché s'il existait. Je vous laisse découvrir si c'est le cas! Mais j'ai une chose à dire : vive les fleurs de lotus.
J'ai d'ailleurs très envie de me renseigner sur cette fleur, que je ne connais que très peu, de vue.
L'histoire se passe à Séoul, mais Busan est énormément évoquée, et j'avais déjà très envie d'y aller, mais alors en ressortant de cette lecture, l'envie s'est transformé en besoin. La Blueline, attends moi, j'arrive !
Plus sérieusement, en plus d'être très poétique et riche (je me suis retrouvée à chercher la définition de certains mots, mais ce n'est pas dérangeant.) la plume de l'auteure est très graphique, visuelle. Je n'avais aucune difficulté à imaginer les décors, les personnages, les scènes. J'avais l'impression de regarder un drama en lisant ce livre, et c'était vraiment agréable !
Et surtout, la façon d'écrire de l'auteure est totalement addictive. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire par rapport à mes soucis persos, mais une fois dedans, j'ai été incapable de le lâcher, je devais savoir le fin mot, je devais connaître la fin... et maintenant, je ne demande qu'une suite parce que dire au revoir aux personnages a été dechirant. Moins de 300 pages, et pourtant j'ai l'impression d'avoir lu une saga de 9 tomes, de connaître par coeur les personnages, et de m'y être attaché très très fort.
J'ai eu une connexion particulière avec un personnage, je ne dirais pas le nom, simplement.. le chef de famille, rôle endossé alors qu'il n'a jamais été demandé. Ce passage m'a bouleversé, parce que je me suis reconnue. Et à partir de ce moment, j'avais besoin d'en savoir plus sur ce personnage là. Et j'en profite, si l'auteure passe par ici.. déjà merci pour cette pépite, mais surtout.. je ne dis pas non à une suite qui le concerne, un petit one shot, peu importe, quelque chose, s'il vous plaît haha
Je me suis laissée toute une nuit pour préparer mentalement cette chronique, et pourtant, j'ai l'impression de ne pas avoir dit assez, mais j'ai aussi peur d'en dire trop.
Je pense que c'est LE coup de coeur de mon année, et qu'il a désormais une place dans la liste de mes livres favoris, toutes années confondues. J'ai adoré, je suis passée par toutes les émotions possibles. C'était un véritable voyage, et une vraie bouffée d'air frais. Peu importe votre âge, peu importe votre type de livres de prédilection, je vous le recommande, foncez, vraiment !
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La petite histoire
Jaewon débarque à Séoul suite à l'annonce de la maladie incurable de sa grand-mère. Il faut qu'il oublie Busan, la mer et s'adapte à sa nouvelle vie au lycée et dans cette ville qui le renvoie à sa solitude. Un passage à la bibliothèque de son établissement va l'amener à s'ouvrir, s'éveiller, éclore à la vie. Il va entamer une correspondance avec un inconnu, de mots, en pages, les émotions vont se révéler...
Mon ressenti
Une écriture tangible, sensible et poétique rend compte d'états d'âme, de silences, de tensions, de sentiments avec justesse et frissons. Les petits poissons se sont agités au creux du ventre pour parler d'amitié, d'amour, de famille, de solitude, de deuil, de bonheurs fugaces et tenaces...
Un plaisir délectable que de tourner ces pages jusqu'au mot fin. Merci pour la douceur et les vibrations.
" Les cris s'enterrent vivants. "
Une surprise avec ce roman, de prime abord léger mais qui s'avère profond et sensible patiné de poésie. Tenace... Et fugace.
" Car les habitudes si elles semblent ennuyeuses par moments, rassurent aussi. "
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— Qu'est-ce qu'il y a ? dit-il en cherchant mes yeux.
Alors, pour la première fois depuis des jours, je souris vraiment. Je souris avec tout mon cœur, et dans ma tête, c'est le grand calme.
— Je voudrais t'embrasser, j'avoue tout doucement.
Il pourrait réagir de bien des manières : me faire les gros yeux, m'ignorer, tenter quelque chose… À la place, un sourire goguenard joue sur ses lèvres tandis qu'il se remet en marche, les mains dans les poches. Ses pensées m'échappent, jusqu'à ce qu'il m'attire derrière le gymnase, à l'ombre d'un immense arbre nu. Réfugié là contre moi, il baise mes lèvres avec l'ardeur de ceux qui n'ont plus rien à perdre. Et moi non plus, en vérité, je n'ai plus rien à perdre.
On dit que la mort est un passage qui transforme à jamais et qu’après ça, la vie devient minuscule. Facile a défaire. Quand on voit quelqu’un mourir, tout change en soi. Peut-être que ça touche aux cellules, ce terrain impraticable pour l’humain, qui nous définir depuis le tout début. Je ne suis plus le même.
Peut-être que l'instinct existe bel et bien. Certaines choses ne s'expliquent pas. Ce qui ne s'explique pas pour moi à cet instant est cette conviction profonde que je traîne depuis le réveil.
C'est étrange. Parce que quand j'ouvre "Une vie de fleurs de lotus" à la page 12, dans l'allée déserte de cette bibliothèque, visitée plusieurs fois déjà, ce n'est pas la surprise qui domine mon cœur, mais une drôle d'euphorie. Dans ma tête, les derniers mots que j'ai laissés tournent en boucle, gisant entre ces pages qui sentent le vieux papier : « Je voudrais juste comprendre pourquoi tu continues de me répondre. »
Alors, devant mes yeux rendus brillants par l'émotion, de nouveaux mots défilent. Des mots qui font battre mon cœur un peu plus fort.
« Parce que tu m'intrigues. »
Ce 28 novembre, à dix-huit heures quarante-trois, ma grand-mère nous a laissés avec le souvenir tenace d'un livre et la rédemption. Il y avait des manières bien plus insignifiantes de s'en aller, je crois.
C’est avec elle que j’ai vue la beauté comme un présent dont on doit savoir profiter, puisque fugace et éphémère. La beauté est grandiose. Mais la beauté vit essentiellement dans le cœur et la mémoire.