AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sylviane Lamoine (Traducteur)
EAN : 9782283022184
612 pages
Buchet-Chastel (13/09/2007)
4.36/5   37 notes
Résumé :
Teza est un étudiant de vingt-cinq ans quand il est arrêté par les services secrets birmans pour avoir trop chanté contre la junte militaire qui dirige le pays depuis des décennies. Jeté dans une geôle putride et sombre de la prison de haute sécurité de Rangoon, appelée la " cage ", il est condamné à vingt ans de détention en isolement total. Coupé de sa famille depuis sept longues années et interdit de contact avec les autres prisonniers, il est la victime jour apr... >Voir plus
Que lire après La cage aux lézardsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il est loin le temps de ma première chronique et surtout, il est bien rare que je me retrouve sans le mot !
Et pourtant, il m'est difficile d'aborder ce livre tant l'horreur qui ressort d'une Birmanie aux mains de la dictature m'a frappée tout du long.
On ne l'apprend pas cette abjection, du moins pour ceux qui se sont intéressés à cette période et à cette partie du monde et pourtant, cette fiction abritant en son coeur de nombreux témoignages de dissidents Birmans est d'une précision qui libère ce qu'il y a de plus effroyable.
Karen Connelly a vécu deux ans à la frontière thaïlandaise /birmane parmi les exilés et les résistants à la junte militaire en 1962 et ca se ressent , on discerne également qu'elle s'appuie sur un vécu qui n'est autre que celui de son frère, enfermé dans les geôles birmanes.
Livre encensé pour sa résistance et la mise en avant de la dignité humaine, "La cage aux lézards" est politique, par ailleurs celle-ci est abordée d'une manière détaillée et scrupuleusement renseignée, au même titre que les conditions de vie dans les geôles qui font froid dans le dos entre sévices physiques et psychologiques.
Lire "La cage aux lézards" c'est entrer dans un huis clos où la faim dévore les entrailles tandis que la corruption dévore tout un système.
Seuls moments de répit, la place du bouddhisme avec ses préceptes adoucissant les pages de ce roman, ultime recours également pour Teza, cet enfant prisonnier vivant dans l'enceinte d'une prison, dans les yeux duquel tout espoir est vain, où sa seule cage en tôle est à l'image de ce petit corps abîmé , où seules les odeurs nauséabondes , à l'instar des matons aux âmes écoeurantes écrasent toute vie pour ne laisser place qu'à la survie.

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette lecture un moment riche d'apprentissage, mais je n'ai pas réussi à dépasser mes émotions , ma lecture est devenue rapidement saccadée et interminable.
Ma sensibilité a trouvé ici sa limite pour des raisons qui me sont propres.
Pour autant, vous l'aurez compris, je n'ai aucune critique négative à émettre, c'est sans aucun doute un grand livre que je ne peux que qualifier d'essentiel et que je ne peux donc que conseiller en vue de sa valeur littéraire, sa documentation, sa justesse et son grand cri humaniste.



Commenter  J’apprécie          134
Teza, étudiant, est arrêté pour avoir chanté contre la junte militaire Birmane. Jeté dans une geôle de la prison de haute sécurité de Rangoon, appelée la " cage ", il est condamné à 20 ans de détention en isolement total. Coupé de tout contact depuis 7 ans, il est victime jour après jour des violences sadiques d'un gardien-chef fou. Pour seuls compagnons il n'a que quelques lézards et insectes, pour uniques nouvelles du " dehors " des fragments de journaux qui font office de papier à cigarette ; pour toute ressource, ses convictions bouddhistes. A l'issue d'un événement dramatique, Teza noue une amitié avec Nyi Lay, un orphelin de 12 ans élevé dans l'enceinte de la prison. C'est ce lien extraordinaire entre eux qui fera naître enfin une lueur d'espoir au coeur de l'obscurité, de la violence et de l'injustice.

Karen Connelly est née au Canada. Elle a vécu deux ans sur la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie parmi les exilés, les dissidents et les résistants à la dictature birmane qui sévit depuis 1962.
Elle s'est inspirée de l'histoire de son propre frère actuellement enfermé dans une prison en Birmanie pour écrire ce roman d'une force incroyable.

Commenter  J’apprécie          62
Histoire d'un lien extraordinaire entre un homme et un enfant dans un univers carcéral qui fait naître une lueur d'espoir au coeur de l'obscurité, de la violence et de l'injustice, brillante comme une promesse de fraternité et d'humanité. Admirablement écrit et riche en rebondissements imprévus, La Cage aux lézards est un livre impressionnant entre thriller haletant et émouvant témoignage engagé.
De ce lien naît un peu d'espoir, une pointe d'humanité qui éclot comme une bulle d'air, fragile, au milieu de la brutalité aveugle et des injustices subis.

Pourtant ce livre me laisse une étrange impression de sérénité, de paix intérieure. Comme si la force morale qui habitait ce prisonnier et cet enfant était plus puissante que toutes les douleurs physiques et morales, comme si, une fois leur liberté respective acquise, plus rien ne pouvait les atteindre.

«Les mots sont comme les fourmis. Ils font leur chemin à travers les murs les plus épais, mangeant les briques et se nourrissant de ce silence même censé les étouffer».
Commenter  J’apprécie          10
C'est un Livre qui se dévore, c'est une leçon de vie. un hymne également à la culture et croyance Bouddhiste. Un très gros travail de l'auteur.La Birmanie doit être un beau Pays mais la violence humaine n'a d'égale que sa cruauté envers son prochain. Mais le corps d'un être, torturé,emprisonné à son esprit libre. Suivant les préceptes il pardonne à ses tortionnaires.
Commenter  J’apprécie          00
Un des meilleurs livre que j'ai pu lire !
Surtout ne pas se focaliser sur le sujet - la vie d'un dissident dans une prison birmane.
Ce livre est un hymne à l'espoir. Il redonne fois en la nature humaine !
Commenter  J’apprécie          11

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[...] pourquoi les livres sentent le bois humide ? Parce que chaque livre, dans sa vie antérieure, était un arbre.
Commenter  J’apprécie          31

Video de Karen Connelly (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karen Connelly
Interview de Karen Connelly (en anglais)
autres livres classés : birmanieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (106) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1711 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}