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4,15

sur 4018 notes
Je suis contente d'avoir débuté l'oeuvre de Michael Connelly avec la première enquête (puis quelques autres) de Harry Bosch. Si j'avais commencé avec le Poète, Les égouts de Los Angeles et autres m'auraient paru fades, et ce, injustement car sa série est passionnante. Pourtant, le Poète possède ce petit quelque chose en plus qui surpasse les autres.

Délaissant le point de vue policier, Michael Connelly renoue pour ce roman avec son métier de journaliste spécialisé dans les chroniques criminelles. Il connaît à fond ce métier, ses coups d'adrénaline comme ses coups bas. Et c'est cette totale véracité qu'on retrouve dans son narrateur John dit Jack McEvoy, chroniqueur au Rocky Mountains News à Denver, Colorado.

On fait sa connaissance à un moment particulièrement atroce de sa vie. Les coéquipiers de son flic de frère jumeau Sean viennent de le prévenir qu'il est mort. Et, circonstance d'autant plus difficile à admettre, tout porte à croire qu'il s'est suicidé avec son arme de service. Une sordide affaire de meurtre dont le coupable lui échappait en dépit de ses efforts tournant à l'obsession aurait été l'affaire de trop pour sa résistance et expliquerait son geste. Il n'a laissé derrière lui qu'un message sybillin inscrit sur la buée du pare-brise de sa voiture de service où il a été retrouvé mort.

Comment ne pas ressentir d'emblée beaucoup d'empathie pour Jack dans une telle épreuve. Il n'arrive pas à accepter et, pugnace, remue beaucoup l'entourage policier de son frère pour obtenir tous les détails... et mettre le doigt sur des éléments qui dérangent.
Débute une enquête plus vaste dans laquelle le frère et le journaliste en lui s'allient autant qu'ils s'opposent. Ses recherches obstinées l'emportent vers une trame toujours plus ample avec tueur(s?) en série et FBI.

C'est prenant, palpitant, passionnant, sidérant, haletant et les 760 pages édition (Livre de Poche) fondent comme neige au soleil. Il faut dire que l'auteur maîtrise son affaire avec des personnages d'envergure, une intrigue bien serrée avec surprises et rebondissements bien comme il faut, des fausses pistes et des thèmes abordés dérangeants(hélas toujours d'actualité et où l'on voit comment Internet dès ses débuts permit l'organisation et le regroupement de certains déviants).

Certes, côté technologique, beaucoup de choses ont aujourd'hui évolué mais en 1995, à sa parution aux États-Unis, le Poète était tout à fait dans son temps. J'ai pu lire que ça avait gêné certains lecteurs. Pourtant ce décalage technologique, même lors d'une lecture plus de vingt ans après, n'influe en rien sur la richesse et les qualités du récit. Chaque roman découle et s'écoule dans un contexte. Ce serait comme de reprocher, par exemple, à Holmes de ne pas envoyer ses conclusions par mails à Watson.

Je recommande vivement le Poète aux amateurs de bons thrillers qui ne l'auraient pas encore lu. Adrénaline et suspense, meurtres horribles et poésie, c'est bien simple, le Poète est exceptionnel!
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M.C. maîtrise toutes les ficelles du polar et a fait du "Poète" un classique dont il ne faut absolument pas se priver. Point de Bosch dans cette enquête, mais un Jack McEvoy tout aussi intéressant pour sa première apparition dans une intrigue complexe mais rythmée de manière soutenue dans laquelle le lecteur ne s'ennuiera pas une seconde. Fausse pistes, rebondissements et une fin surprenante sont au rendez-vous. Excellent!
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Le Poète est sans conteste selon moi un des meilleurs livres de Michael Connelly. J'avoue que c'est à la lecture de ce livre il y a quelques années déjà que je suis devenue une fan inconditionnelle de cet auteur.
Quelle histoire ! Il faut dire que j'adore les romans policiers qui tiennent en haleine, qui sont suffisamment compliqués pour que l'on ne devine pas tout de suite le fin mot de l'histoire , qui sont crédibles et sans rebondissements en chaine,et surtout qui ne sont pas trop gores...Et avec quelques fausses pistes en prime, j'adore qu'un auteur nous ballade un peu...
Bon , revenons à cette histoire. Jack McEvoy, un journaliste apprend que son frère jumeau s'est suicidé. Tout semble indiquer que Sean, flic à la criminelle, s'est donné la mort car il était en souffrance à cause d'une de ses enquêtes. En bon journaliste, Jack va chercher les causes de ce suicide qu'il a de la peine à accepter . Il va se retrouver à la poursuite d'un tueur redoutable et bien mystérieux...
Je ne développerai pas davantage l'intrigue qu'il faut lire et savourer . Suivre Jack McEvoy à la recherche de la vérité peut se révéler terriblement addictif, car on ne lâche pas ce livre avant de l'avoir terminé...
Un excellent moment de lecture...

Challenge Pavés 2016/2017

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Mon premier vrai coup de coeur pour un roman policier.

Peut-être parce que le héros n'est pas un policier justement (un journaliste) et que la construction de ce livre est magistralement élaborée. le fait que notre héros soit touché au plus profond de sa chair, son frère étant la victime du crime dans la voiture, n'est peut-être pas étranger à la qualité de l'intrigue et de l'atmosphère ressentie.

Il faut certes s'habituer, au début, à passer de la narration du journaliste à un autre personnage mais on s'y fait rapidement. La magie de Connelly opére peu à peu jusqu'au denouement final.

C'est le roman de Connelly qu'il faut lire absolument avec la suite plutôt réussie "Los Angeles river". Ce dernier n'est pas du même niveau mais assez plaisant tout de même avec la non moins savoureuse Rachel, profileuse de métier. Une héroine que j'aurais aimé rencontrer!

Je l'ai relu deux fois depuis, en français et en anglais, avec toujours autant de plaisir. Pour information, le vocabulaire utilisé par Connelly, en anglais, est tout à fait abordable, même si on n'est pas bilingue.

Par la suite, j'ai lu énormément de romans de Connelly sans jamais retrouver cette qualité d'intrigue et de connivence avec un héros de polar. Les autres livres de Connelly sont toujours de bonne facture, voire de très bonne facture, mais sans émotion particulière.

Par lassitude, j'ai découvert des auteurs moins classiques mais plus perturbants et percutants comme Lehane, Don Winslow, Lansdale ou Ellory que j'ai adorés.

Pour conclure, indispensable comme polar dans sa bibliothèque, à acheter les yeux fermés et lire avec délectation...

PS : Si je découvre de bonnes critiques d'un nouveau Connelly, je craquerai bien évidemment, comme tout bon fan qui se respecte.
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Même si "Le poète" mérite amplement son excellente moyenne, ce ne fut pas mon préféré. Mais je comprends ce qui a particulièrement plu à un large public : le côté effrayant, menaçant, ce danger que laisse planer l'énigmatique "poète" qui donne son nom à cet ouvrage.

Ce roman est indépendant des sagas Harry Bosch et Mickey Haller. Il peut donc se lire à n'importe-quel moment, avant ou après, en même temps, comme on veut, pour le même plaisir ! :)
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Première incursion dans l'univers de Michael Connelly avec le poète et je dois dire que ce fut une bonne expérience de lecture puisqu'elle m'a donné envie de continuer de le lire.

Le poète est un roman qui m'a beaucoup plu parce qu'il contient, pour moi, tous les ingrédients qui permettent une bonne lecture, qui font un « bon » livre (j'ai conscience que c'est complètement subjectif, d'où les guillemets) : des personnages bien développés, complexes et souvent torturés, une intrigue intéressante, du suspense et de nombreux rebondissements. le récit se fait tour à tour à la première personne par la voix du personnage principal, Jack McEvoy, et à la troisième personne quand on suit William Gladden, un tueur en série pédophile. La psychologie des personnages est très importante dans ce roman et Michael Connelly a conçu des personnages parfois difficiles à cerner, au passé lourd. Jack McEvoy est un journaliste, un vrai, un de ceux qui pourraient faire pâlir les « pointures » des chaînes d'information en continu. Il n'hésite pas à mettre les mains dans la boue et à mouiller sa chemise pour découvrir la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais c'est normal, son frère jumeau a été assassiné… L'enquête n'est pas simple, les portes sont difficiles à ouvrir mais Jack McEvoy est du genre pugnace. Il tient autant à son article exclusif qu'à la vérité sur la mort de Sean. Et il va parfois se perdre dans les méandres de l'esprit humain pour comprendre – si tant est qu'il soit possible de comprendre grand-chose. Car Michael Connelly développe également les théories sur les tueurs en série, sur leur mode opératoire et sur leurs motivations qui, parfois, ne riment à rien : « Essayer de comprendre le fonctionnement de ces individus, c'est comme rassembler un miroir brisé », explique notamment l'agent fédéral Rachel Walling à Jack.

Tout cela fait du Poète un très bon roman policier. Je l'ai trouvé un peu dense parfois car il y a beaucoup d'éléments et de détails, surtout sur le fonctionnement de la justice américaine et du FBI. Par ailleurs, le roman ayant été écrit en 1996, j'ai eu du mal à visualiser certains outils informatiques de l'époque et le récit s'appuie beaucoup sur ces techniques. Mais ça n'a pas gâché ma lecture. Seule la fin, avec son ultime rebondissement, m'a parue un peu « too much ». J'ai eu l'impression que ce dernier revirement n'était pas nécessaire.

Mais hormis cette fin qui m'a semblée un peu tirée par les cheveux, j'ai beaucoup aimé ce livre et je suis ravie d'avoir découvert la plume de Connelly et le personnage de Jack McEvoy qui, d'après ce que j'ai compris, revient dans certains de ses autres romans. J'avoue que si j'étais encore journaliste, il deviendrait mon héros. Fictif, certes, mais une vraie source d'inspiration.
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Ah que voilà un bon policier à l'américaine bien écrit comme je les aime.
Un flic est retrouvé mort dans sa voiture et tout le monde pense à un suicide, son frère, un journaliste, fouille un peu, enquète de son coté et le suicide ne lui semble pas vraiment la cause de la mort. Bien sur il a raison et son enquète va se poursuivre avec de multiples rebondissements.
C'est captivant, on se laisse emporter par ce récit bien écrit et bien construit par un auteur qui fait référence dans ce domaine.
Je le conseille sans réserve aux amateur de polars et aux autres bien sur.
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De mémoire, c'est avec ce livre que j'ai découvert Michael Connelly. En un mot, c'est grandiose. La traque d'un tueur, dans une ambiance très particulière, c'est envoutant, on n'arrive pas à lâcher le livre. C'est éblouissant. Très bien écrit, j'imagine que c'est aussi très bien traduit, une balade dans l'ouest américain moderne qui ne nous laisse pas indemne. En particulier, on a juste une énorme envie de lire tous les autres livres de l'auteur.
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Jack, journaliste à Denver, ne peut croire au suicide de son frère Sean. Pour ses collègues, la thèse ne fait aucun doute, il était déprimé à la suite d'une enquête sur un meurtre qui n'aboutissait pas et ne supportait plus la pression de son métier. Il a laissé un étrange mot d'adieu qui se révèle être un vers de Poe. Jack se lance dans une enquête sur les suicides de policiers afin de persuader les collègues de Sean de rouvrir l'enquête, il finit même pas attirer l'attention du FBI. En même temps un homme se fait arrêter en Californie après avoir photographié des enfants sur un manège, mais la police locale le relâche rapidement faute de preuves. le début se met en place lentement, nous suivons les deux enquêtes, un serial killer sévit depuis plusieurs années et s'en prend à des policiers à travers tous le pays, le FBI se doit d'intervenir.

Ce roman est réputé être le meilleur de l'auteur et effectivement il nous tient en haleine du début à la fin. Après un début assez lent, les rebondissements s'enchaînent, les fausses pistes, les tensions au sein de l'équipe du FBI, quelques relations et rivalités amoureuses se multiplient pour notre plus grand plaisir. le FBI veut débarquer Jack de l'enquête mais il s'accroche.

Au final j'ai préféré L'épouvantail où Jack est plus mûr. Mais c'est sans doute parce que je les ai lus à la suite, il y a plus de dix ans entre les deux et l'écriture de l'auteur a évolué. L'intrigue est très bien ficelée, efficace et le scénario intéressant. Elle présente toutefois deux importants points faibles : la psychologie des personnages et le dénouement. Les personnages ont peu de profondeur, y compris les plus importants, ce qui les pousse à agir n'est pas détaillé ou trop peu. Jack est assez ambigu, il avait une relation en pointillé avec son jumeau, marquée par la culpabilité après un drame survenu dans leur enfance, mais là aussi cette relation aurait pu être mieux expliquée. Même s'il veut aussi prouver l'assassinat de Sean pour que sa belle-soeur soit indemnisée en conséquence, il ne perd jamais de vue le scoop et sa carrière de journaliste, ce que lui reprochera Gordon. le dénouement arrive trop rapidement, sans que rien n'annonce qui est vraiment le Poète, un peu comme un cheveu sur la soupe et ce n'est pas très convaincant. On ne sait absolument rien de ses motivations et raisons de tuer, comme il arrive à s'échapper, il évite de s'expliquer. Rachel dit que ce genre de tueur « vient de la Lune », qu'il n'y a rien à comprendre, mais c'est un peu léger.

Le milieu de la presse est bien analysé, ses acteurs sont prêts à tout pour dénicher LE scoop et les trahisons y sont la norme, Jack en fera l'expérience, mais il reconnaît qu'il aurait fait pareil. Rappelons que l'auteur est un ancien chroniqueur judiciaire, comme son personnage, il sait donc de quoi il parle. C'est aussi très amusant de voir l'évolution technique depuis trente ans. le FBI présente un appareil photo numérique (sûrement bien peu efficace à côté de nos téléphones) comme une nouveauté incroyable et haut de gamme. D'ailleurs à propos de téléphone, les agents du FBI doivent chercher des cabines pour appeler le bureau lors d'une planque, on peine à se souvenir de ce monde-là avec nos smartphones greffés à la main.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, mais ce n'est pas le coup de coeur que j'en attendais après la lecture de L'épouvantail, sûrement parce que ce livre est considéré comme le roman parfait de l'auteur et que j'en attendais trop. Il ne me reste plus qu'à découvrir le dernier volet des aventures de Jack.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Une bonne intrigue avec un héro
sympa et déterminé à comprendre pourquoi son frère jumeau de serait suicidé. mais il va découvrir que c'est pas le seul, qui se serait suicidé, et si il s, agissait d'une vengeance, et dans se cas comment évitez de Mouvaux meurtres.un roman noir, mais l, émotion est au rendez vous.👍
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