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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Première lecture de Joseph Conrad : Typhon
Il connaît le sujet par coeur , le bougre.
C' est un livre assez court mais je peux vous dire que ça bouge. Vous voilà embarqué en Mer de Chine sur un gros bateau à vapeur qui, en plus de marchandises, transporte aussi de nombreux coolies qui rentrent chez eux
Le flegmatique et taiseux capitaine Mac Whirr et son jeune second Jukes avec l' aide du mécanicien Rout vont devoir lutter quand la pression atmosphérique baisse de façon continue jusqu'à des chiffres records . Et, dans ces parages, sous les Tropiques, même si tout vous paraît calme , vous savez que cela va se gâter au fil des heures.
Typhon ou cyclone , vous savez qu'il va arriver.Mieux vaut alors se mettre en mode survie et notre capitaine roublard essaie de faire au mieux même s' il reconnaît qu' il n' a jamais vu le baromètre descendre si bas.Très mauvais signe . Et, comme si cela ne suffisait pas, voilà nos coolies , enfermés dans la soute ,qui commencent à se bagarrer pour se voler toutes leurs économies, de vrais dollars s'il vous plaît
Et nous voilà dans la tourmente, plus ou bien accroché au bastingage
Ça secoue, ça claque, ça crie aussi. le temps est suspendu, chaque vague peut être la dernière.Je vous laisse découvrir
Et puis tout à coup , le miracle: le vent est parti, les nuages noirs aussi et le capitaine aperçoit les étoiles.Mais tous ceux qui ont vécu un tel événement le savent : l' accalmie sera courte courte car nous sommes dansl'oeil du cyclone
Voilà l' histoire à découvrir.Le style est quelquefois un peu suranné, le vocabulaire de marine plutôt technique ,mais je me suis laissé emporter par la plume de Joseph Conrad qui a , en plus, la bonne idée de nous trouver une fin très inattendue
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Le bateau à vapeur Nan-Shan navigue dans les mers de Chine pour le compte d'une maison de commerce de Siam. le navire est commandé par Mac Whirr, un capitaine à l'allure insolite. Cet Irlandais à la carrure massive ne quitte jamais son chapeau melon, ses bottes noires difformes et son grand parapluie. C'est un taiseux. L'homme a tant de flegme qu'il semble apathique. La gabare fait route vers le port de commerce de Fuzhou. Elle transporte dans ses cales deux cents coolies chinois rapatriés après sept années de travail dans les colonies. Les forçats s'entassent sur le pont serrant dans leurs bras la petite malle qui contient leur maigre pécule. Mais les marins s'inquiètent quand apparaissent les signes d'un sale temps : la chaleur est écrasante, il n'y a aucun souffle d'air, le baromètre baisse. le navire se dirige droit vers un typhon

Les éléments vont se déchaîner et révéler la véritable nature des membres de l'équipage, plus particulièrement celle de ce capitaine placide et avare de ses paroles. le destin - à l'image de la mer - peut se livrer à un courroux et à un emportement passionné qu'il faut savoir affronter. Chacun peut connaitre un jour ou l'autre « les perfidies, les violences ou les terreurs » de la vie. Joseph Conrad dépeint magistralement la lutte acharnée de ces hommes ballottés comme des fétus de paille par une nature déchaînée. Voilà le Nan-Shan, un navire moderne réputé pour sa tenue sur la mer, secoué à se changer en « une bête épuisée qu'on pousse à la mort ». L'auteur impressionne par sa description précise des caractères de ses personnages brossés en quelques traits évocateurs. Les tableaux représentant une mer en furie sont saisissants de beauté, d'autant plus qu'ils sont servis par la traduction d'un autre prosateur de talent, André Gide. le récit des événements passe également dans les retranscriptions des lettres du capitaines et de son second à destination de leurs conjoints plus ou moins concernés par ces missives. Loin des yeux...
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J'adore la mer mais elle m'inquiète – ce qui est probablement la première raison de mon affection d'ailleurs. Toute cette immensité, toute cette profondeur, toute cette puissance phénoménale, toute cette fureur rentrée… Pas étonnant que les grecs aient choisi pour l'incarner une divinité aussi colérique et vindicative que Poséidon ! Or la manifestation la plus épique, la plus spectaculaire de la colère de Poséidon, c'est justement le typhon. le typhon, c'est l'océan pris de délire, l'océan qui dévore tout sur son passage, envoie valser les bateaux et submerge les îles. En bref, c'est la mer dans ce qu'elle a de plus beau et de plus redoutable. Alors un roman portant ce titre, « Typhon », vous devinez que ça me parle…

J'avais déjà lu Conrad à l'âge de treize ans, lecture scolaire obligatoire mais qui m'avait enthousiasmée. Aujourd'hui, je le relis avec émotion et sent toutes mes vieilles phobies et ma bonne vieille fascination me revenir. le langage a peut-être un peu vieilli, mais quelle force tout de même dans l'évocation ! « Typhon », c'est un roman qui vous emporte comme une énorme vague, vous secoue, vous jette en l'air, vous avale, vous recrache avant de vous abandonner épuisé et étourdi sur le rivage. La mer n'y est pas le miroir magique qu'évoquait Conrad dans d'autres de ses oeuvres, c'est un monstre, un géant, un titan, une entité terrifiante qui voue à l'homme et toute trace de vie une haine féroce et sans limite. Et face à ce monstre, se dresse un petit homme calme et flegmatique, un homme sans imagination, sans humour, sans fantaisie. Ce petit homme, c'est le capitaine MacWhirr, malmené par sa femme et secrètement méprisé par ses subordonnées qui le jugent stupide, mais qui saura faire preuve face aux éléments déchainés d'une fermeté d'âme remarquable. Un héros dont l'abrutissement n'égale que le courage et un livre puissant, magnifié par un style cru et d'une sobriété exemplaire. Un petit chef d'oeuvre.
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Le style de Conrad convient à merveille à un récit maritime d'ouragan. Comment décrire l'indescriptible ? A renforts d'images, de visions bibliques, mais aussi à vue d'homme, dans les yeux horrifiés des pauvres matelots. Pourtant, comme le précise l'auteur dans sa préface, c'est la figure de MacWhirr qui l'intéresse. Une sorte de roc, un être sans la moindre imagination, doué de bon sens, considérant les jours calmes et les catastrophes de la même façon; avec un stoïcisme à toute épreuve. C'est le personnage qu'il faut pour tenir, pour apaiser la dispute des coolies chinois. Un type sans charisme, juste bon à égrener des évidences, et pourtant si nécessaire. Là réside l'ironie. Conrad est persuadé qu'il existe quelque part...
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Je crois m'être fait chier pendant quasi toute la lecture. Pourtant, j'ai apprécié cette commission.
Conrad réussit à décrire de façon impressionnante cette impressionnante tempête, à impressionner son lecteur avec ses descriptions de personnages surprenantes, aux détails précis, qui tuent. le sujet est simple et parfaitement dramatique. La construction se complexifie de façon plus qu'intéressante notamment sur la queue de ce typhon avec les morceaux de lettres qui se complètent et complètent tous ces débris de personnages, de propos, d'humains, de réel, ramassés vaille que vaille sur un rafiot de pages qui bravent la mer littéraire.
Je me suis fait chier mais je suis pas loin d'avoir adoré mon c*c*.
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Coup de coeur pour ce roman extraordinaire écrit entre 1900 et 1901 par Joseph Conrad. Traduit en Français une première fois par André Gide en 1918, cette nouvelle traduction plus complète, est de Odette Lamolle.

La bateau à vapeur Nan-Shan est pris dans un typhon terrible dans les mers de Chine. A son bord, le capitaine McWhirr, le second Jukes, le chef mécanicien Rout, un lieutenant qui perd pied, l'équipage et un groupe de coolies chinois entassés sous le pont avec l'argent gagné de leur travail.

La tempête est partout, la mer rugissante, les vagues hautes comme des montagnes, le vent qui hurle, le bateau qui tangue, mais il y a désaccord et panique parmi les hommes et les coolies également. le capitaine McWhirr aura fort à faire pour garder son sang-froid.

C'est un récit passionnant, je l'ai lu d'une traite sans pouvoir poser le livre !
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Un suspense maritime, avec ce livre ont est en partance sur un rafiot qui va affronter la haute mer et la tempête. Une bonne introduction aux romans de Joseph Conrad, un peu dans la lignée de "Jeunesse" qui est un court roman maritime aussi. Angoisse, suspense, action et dépaysement garanti mais aussi valeurs morales et sens du devoir sont au rendez-vous de ces pages.
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Un livre qui vous emmène au coeur d'un typhon.
La puissance d'évocation de Conrad, secoue le lecteur, comme ce malheureux navire.
Je relis souvent des passage de ce livre tellement fort.
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Un livre lu un soir de tempête.
La chambre craquait sous le coup du vent, la lumière de la lampe de chevet était faible, le reste de la pièce obscur.
Et la lecture de ce roman si immersive.
J'y étais, sur ce bateau affrontant les vents terribles, sur une mer déchainée.
J'y étais, plongé dans ces mots superbes d'un grand écrivain!
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Un livre à lire exactement dans la période que nous vivons, la pandémie mondiale…
Un capitaine débonnaire, placide et très compétent dont la réputation de bon marin n'est plus à faire, va affronter la pire tempête en mer de Chine qui soit sur un navire réputé moderne, stable d'une construction irréprochable. Entouré de marins chevronnés sur lesquels on peut compter sans problème.
Merveilleux roman dans lequel l'on constate que quelquefois, tous les éléments sont réunis pour mettre nos certitudes à l'épreuve. Tels les personnages, nous en sortirons lessivés, chanceux, abasourdis.
Qu'allons-nous faire de cette nouvelle connaissance à l'échelle d'une vie humaine, that is the question !
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