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EAN : 9782070752317
233 pages
Gallimard (02/04/1998)
2.61/5   128 notes
Résumé :
Nous sommes à Middleway, Kansas - dit le petit Oxford américain -, dans la maison de Gloria Patter, universitaire noire influente, le lendemain du colloque féministe des Sorcières de Middleway.

Un huit clos s'installe entre Gloria et trois de ses invitées : Aurore Amer, romancière française ; Lola Dhol, actrice norvégienne, autrefois célèbre et scandaleuse ; Babette Cohen, professeur d'origine pied-noir qui s'est parfaitement intégrée aux Etats-Unis.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Bonjour, aujourd'hui direction le Kansas, pour un huis clos entre nanas… En route !

Gloria Patter, universitaire noire, reçoit chez elle Aurore Amer une romancière française, Lola Dhol, une actrice norvégienne, Babette Cohen professeur d'origine pied-noir, suite à un colloque féministe…

Cette cohabitation va permettre à chacune de se poser quelques questions sur les choix de leur vie. Gloria qui fait passer son travail avant sa famille et dont la fille et le mari préfèrent vivre sous le toit de la grand-mère. Aurore Amer, qui n'a pas d'amer que le nom et qui a fui sa famille, Lola qui a été une actrice renommée mais qui n'a plus que sa bouteille pour spectatrice et Babette qui vient de se faire plaquer par son mec…

Chacune de ses femmes traîne des casseroles, certaines s'en rendent compte, d'autre non. Évidemment, il est plus facile de voir la brindille chez la voisine que la poutre chez soi… Cette journée va être l'occasion de faire un bilan, et il sera loin d'être positif ; car elles sont toutes les quatre désespérément seules.

Entre soutiens et coups bas, des dialogues parfois sympathiques parfois truffés de vacheries ; ces femmes vont faire le point et se dévoiler…

Bref, un huis clos qui oscille entre humour et sarcasmes, avec quatre femmes qui se débattent pour garder la tête hors de l'eau.

À lire assis(e) dans votre cuisine ou celle d'une amie, près de la cage d'un rat (en photo c'est bien aussi), en buvant un café noir accompagné d'un carré de chocolat (noir)… Bonne lecture !


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Ayant beaucoup apprécié le dernier roman de Paule Constant "Des chauves-souris, des singes et des hommes", j'ai voulu la découvrir davantage et je suis tombée par hasard sur "Confidence pour confidence", Goncourt 1998. Une fois de plus, cela confirme mon questionnement quant à l'attribution des prix littéraires car cette histoire confuse ne mérite pas à mes yeux une telle récompense.

A la suite d'un colloque féministe à Middleway dans le Kansas, quatre femmes se retrouvent chez l'une d'entre elles. Gloria, l'universitaire noire aux envies de plagiat, Aurore, l'écrivaine orpheline en mal d'Afrique, Lola, l'actrice alcoolique et égocentrique et enfin Babette, la professeur d'origine pied noir récemment abandonnée par son mari, toutes ont en apparence professionnellement bien réussi, chacune à leur façon. Et pourtant les voilà à l'aube de la cinquantaine, en train de dresser un triste bilan de leur vie d'où les hommes sont plus ou moins absents. Entre mesquineries et jalousie, entre tentatives de réconfort et engueulades, entre cris et larmes, elles vont se rendre compte qu'elles ne sont pas parvenu à faire abstraction de leurs blessures anciennes et qu'elles sont toutes à la recherche de leur identité réelle (ce sont toutes des expatriées).

Je n'ai pas réellement trouvé dans ce roman l'humour ravageur promis dans la quatrième de couverture, j'ai plutôt ressenti une nostalgie dramatique et pitoyable dans les paroles et les faits de ces femmes. Certains passages ont attiré mon attention (Gloria face au racisme, Babette revivant son expatriation) mais d'autres, frôlant la caricature (les secrétaires homosexuels) ou incongrus (la mort du rat) m'ont rebutée. Je n'ai absolument pas retrouvé dans cette satire du féminisme à laquelle je n'accorde qu'un 5/20, le charme de l'écriture de Paule Constant.
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La description poétique d'une aurore printanière flamboyante dans le Kansas qui sert d'incipit à ce roman laissait présager une lecture agréable, spirituelle, voir amusante,
Très vite, le gris, le sordide, la polémique , s'invitent dans ce huis clos, où se côtoient quatre femmes quinquagénaires , désabusées , réunies dans la maison de Gloria Patter, la doyenne noire du département de langues étrangères , présidente de plusieurs associations francophones, au lendemain d'un colloque. Elle a invité et hébergé Lola Dhol, une actrice norvégienne qui eut son heure de gloire désormais pocharde et aigrie , Aurore Amer écrivaine française, spécialisée dans les récits animaliers , passionnée par l'Afrique, sosie de Lola, Babette Cohen , rapatriée d'Algérie qui a choisi de devenir agrégée d'anglais pour oublier la France , qui vient de se faire larguer par son compagnon, après vingt-cinq ans de vie commune.
J'ai, très vite, poursuivi la lecture en diagonale, pressée d'en finir avec cette lecture « neurasthénisante ». L'apothéose dans cette noirceur c'est ce rat innocent, captif dans une étroite boite en carton, peu ventilée, qu'on entend, désespérément chercher un peu d'air, qu'on laisse lamentablement mourir, et qu'on achève, sans trop de scrupule pour mettre fin à ses souffrances, métaphore cruelle et douloureuse …
Au final, ***** , oui 5 étoiles noires décernées à ce roman lauréat, ce jour de la lecture qui m'a donnée le bourdon, le cafard et qui m'a plongée dans la sinistrose , il faut le faire, par ce beau jour d'été !
Mais je ne mets pas en cause le talent de Paule Constant, ce livre a été primé par le Goncourt, et il le mérite, probablement.
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A l'issue d'un colloque universitaire au Kansas, quatre femmes proches de la cinquantaine sont réunies dans la maison de l'une d'elles et entreprennent de vider leur sac, chacune avec leurs travers et leurs côtés parfois ridicules.
Quatre personnages de femmes très intéressants, quatre femmes vieillissantes et qui se cherchent à travers leur vie bouleversée. Beaucoup d'échecs et l'espoir toujours présent d'une vie meilleure.
Avec une écriture très fluide, on passe d'une vie à l'autre et d'un souvenir à l'autre. L'auteure nous parle du rapport aux hommes, de la vérité, de la famille, de la réussite, de l'amour. La langue est belle, les questionnements universels. Paule Constant réussit à écrire sur les "non-dits", sur la pudeur entre femmes qui partagent beaucoup de choses . Beaucoup de sentiments sont exprimés de la simple amitié à la détestation.
de beaux portraits de femmes , un roman au ton sarcastique mais parmi les sourires, chacune de ses quatre femmes porte en elle le souvenir douloureux d'un abandon.
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« (...) confidence pour confidence, (...) ce qui est si lourd à porter nous le partageons. » Quatre femmes à l'aube de la cinquantaine, Aurore Amer, écrivaine, Lola Dohl, actrice, Gloria Patter, doyenne du département des langues étrangères d'une université du Kansas et Babette Cohen, professeure, se déversent mutuellement leur amertume, leurs regrets et leurs déceptions à l'occasion de l'organisation d'un colloque féministe. Une matinée dans la cuisine de Gloria à se vider le coeur. Et comme le dit Babette, « C'est lourd le sac d'une femme qui vieillit avant que l'oubli ne l'allège. »
Je voulais d'abord lire C'est fort la France de Paule Constant, mais en fouinant sur Babelio, je suis tombée sur Confidence pour Confidence, lauréat du prix Goncourt 1998. Comme première incursion, c'est réussi, malgré un lent départ qui n'annonce pas ce qui va suivre. C'est un récit introspectif, qui dépasse l'anecdotique féminin, révélant une critique sociétale de la famille, des liens parentaux et des rôles professionnels ou non que l'on endosse au fil de notre existence pour plaire à autrui. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Paule Constant qui a donné du souffle à un huis-clos qui, autrement, aurait pu être rébarbatif.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait quelque chose de fascinant pour Aurore à voir ces femmes, qui avaient fait des carrières exemplaires, renier tout ce qu'elles avaient acquis à la force du poignet pour envier le sort de celles qu'elles avaient méprisées autrefois lorsqu'elles avaient interrompu leurs études pour se marier. Elles les imaginaient qui trônaient maintenant au cœur d'une grande famille mais elles ignoraient leur désenchantement, le sentiment de perte et d'inaccompli de leurs existences. Ah ! des enfants, avoir des enfants, disaient-elles. L'enfant était le dernier rempart contre la solitude.
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Elle en avait par-dessus la tête de Babette et de sa censure qui portait sur chaque mot. Elle en avait sa claque de cette époque monstrueuse qui lynchait, qui empoisonnait, qui massacrait, mais qui faisait soigneusement Le ménage des mots crus et qui aseptisait la langue pour n'adopter qu'un vocabulaire de marketing....
Et Elle continua, comme si de rien n'etait à parler de cette société qui n'osait plus s'exprimer qu'en mettant des guillemets de peur d'avoir à assumer une pensée trop forte, une idée trop precise, des mots trop concrets....
Il n'y a plus un etudiant qui prenne la parole sans s'excuser par avance avec ses deux index; il n'y a plus un intellectuel qui affirme quoi que ce soit à la television sans adresser aux telespectateurs Le signe magique de son desengagement, et Gloria crochetait l'air d'un geste où Aurore, medusee, reconnut l'interpretation mecanique des guillemets.
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- Vous étiez comme chien et chat, interrompit Babette en se dégageant de l'étreinte de Gloria.
- On était surtout comme nègre et blanc. C'est quand même le seul type qui ait osé me parler de ma couleur. Il m'a dit exactement, posément, avec un air que je me rappellerai toujours : Le problème vient de vous, Gloria, pas de moi, ni des autres, vous ne DIGEREZ pas votre couleur. Pauvre con de raciste, tueur de femmes, assassin d’enfants... Gloria hurlait ; Qu'est-ce qu'il sait de la couleur noire, ce nazi ? Qu'est-ce qu'il sait de l'humiliation quotidienne ? Qu'est-ce qu'il sait de la libération des peuples opprimés ?
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Le printemps est splendide au Kansas, le petit matin y est lumineux, scintillant et glacé. Le ciel mauve dégorge de nuées roses que le vent charge de bigarrures dorées, de poussières vertes qui bleuissent en retombant, de pollens éclatants que la lumière disperse et tout cela est d'un bonheur qui retrouve l'enfance et donne le cœur léger. C'est comme le désert dans l'embrasement de l'aube, se disait Aurore, derrière la fenêtre close de sa chambre, comme la savane qui fume après la pluie : tout étincelle et brille, tout brûle et se consume. C'est l'Afrique se disait Aurore, et on est en Amérique ! L'allégresse la faisait frissonner.
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C'est lourd le sac d'une femme qui vieillit avant que l'oubli ne l'allège. Il est rempli du poids d'une vie qui, la plus heureuse soit-elle, compte son lot de déceptions, gonflé du poids des autres vies qu'une femme porte en elle, celle de sa mère, celle d'une soeur, surtout si elle est morte, d'une amie...
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Vidéo de Paule Constant
https://www.librairiedialogues.fr/livre/14694728-l-insomnie-tahar-ben-jelloun-gallimard Lors de la rencontre avec Tahar Ben Jelloun, du 1er mars 2019 à la librairie dialogues à Brest, l'auteur nous propose sa sélection de livres coups de c?ur ! En l'occurrence : - la poésie française du XXe siècle. - Deux s?urs de David Foenkinos (Gallimard) - Maîtres et esclaves de Paul Greveillac (Gallimard) - La vérité sort de la bouche du cheval de Meryem Alaoui (Gallimard) - La Maison Golden de Salman Rushdie (Actes Sud) - Nouvelles de William Faulkner (Gallimard, Pléiade) - Les Mille et une nuits - Don Quichotte de Cervantès - Mes Afriques de Paule Constant (Gallimard) Entretien mené par Laure-Anne Cappellesso. Réalisation : Ronan Loup.
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