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EAN : 9781023903004
Capricci (21/06/2018)
4.32/5   11 notes
Résumé :
On l’a baptisé « le roi de la série B ».


Il a réalisé ou produit des centaines de films de tous genres : épouvante, fantastique, films de gangster, science-fiction, western...


On lui doit des classiques comme La Petite Boutique des horreurs, La Chute de la maison Usher, Le Masque de la mort rouge, Les Anges sauvages ou Bloody Mama. Il a distribué aux Etats-Unis des films de Truffaut, Fellini, Bergman, Resnais, Kurosawa, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout à fait conforme à la ligne éditoriale des EDITIONS CAPRICCI , cet ouvrage sur le cinéma est non seulement essentiel mais sort aussi des sentiers battus. Beaucoup de rythme et de faits importants et intéressants y sont relatés, d'une écriture toujours fluide qui donne envie d'en savoir toujours plus et de suivre l'évolution de Roger Corman. Cet ouvrage offre même la possibilité d'une double lecture: celle d'un récit sur le métier d'un auteur exceptionnel de films d'exploitation ou de séries B (même si l'auteur en récuse le qualificatif car il est anachronique) devenu producteur et distributeur avec ses recettes de réalisation (qu'il transmettra à beaucoup de cinéastes américains), de montage, de pré et post- production, ses anecdotes, sa ligne de conduite et celle de l'histoire d'un homme qui possède absolument toutes les facettes de son métier et a refusé de jouer dans la cour des grands non pas tant par manque de confiance en lui-même que par gout de sa propre liberté et envie de réussir par ses propres moyens avec ce en quoi il excelle tout en se donnant le luxe de lancer de nouveaux produits, de nouvelles formes de conception et aussi de donner leur chance à des films européens (de Bergman, Truffaut, Kurosawa) aux Etats-Unis).
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C'est avec envie que j'ai participé à ma première  Masse Critique chez Babelio, catégorie "non fiction",  et avec plaisir que j'ai appris que je recevrais  ce titre, que j'avais sélectionné. En effet, en plus de la lecture, j'aime également le 7ème art, et Roger Corman , dont j'allais recevoir l'autobiographie,  est le réalisateur de films qui m'ont marquée  adolescente, comme "La chute de la maison Usher".

C'est un livre passionnant, qui explique à merveille la façon de voir de ce réalisateur qui a appris  sur le tas, dont l'opiniâtreté et la débrouillardise,  alliée à un grand sens pratique lui ont permis de s'imposer dans ce milieu. le récit se déroule dans l'ordre chronologique, nous raconte sa vie, sa conception du monde du cinéma,  la manière dont il réfléchit pour créer et faire ce dont il a envie....on suit toute l'évolution de sa carrière,  c'est truffé d'anecdotes vraiment drôles. A intervalles réguliers,  il y a des interventions de ses collaborateurs,  des gens qu'il a lancé, aidé..., tels que  Martin Scorcese, Francis Ford Coppola, Jack Nicholson,  Ron Howard, Joe Dante...

De réalisateur,  il passera ensuite producteur,  nous explique comment il a créé ses sociétés de production , et le regard qu'il porte sur l'industrie du cinéma,  qui reste aussi un business. J'ai d'ailleurs moins aimé cette dernière partie, qui ne représente que les 30 dernières pages du bouquin, et n'enlève rien au plaisir d'avoir découvert de manière si fouillée la carrière de Roger Corman. C'est un professionnel,  mais aussi un mentor, un esprit de conviction, qui a su garder une liberté d'esprit dans un milieu très régulé.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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Roger Corman est réputé pour être hyperactif, pour ne jamais procrastiner et avoir réussi à ne jamais perdre d'argent en produisant ou en réalisant des films. Il est aussi un cinéphile patenté qui a fait connaître aux States Truffaut, Bergman, Fellini, Resnais … en les distribuant. Un livre confession qui permet de circonscrire sa méthode et de revenir sur une série de souvenirs. Bien sûr, il ne livre aucune recette, car il n'en existe pas. Il a surtout bénéficier d'une chance incroyable, à laquelle s'est ajoutée un incroyable flair. Quant à son job de réalisateur et de producteur, il a toujours pratiqué une méthode qui évite tous frais inutiles, préférant un budget famélique et la débrouille à d'immenses plateaux qui coûtaient chers. Enfin, il a toujours surfé sur les modes pour attirer le public en salles. A son actif, aucun chef-d'oeuvre, mais quelques longs métrages qui sont entrés dans la postérité. Principalement ceux qui louchaient du côté de la veine fantastique !
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Roger Corman règne en maître en tant que parrain du cinéma indépendant. Depuis 1954, il a produit plus de quatre cents films avec des budgets restreints, mélangeant action, sexe, humour et message social dans des divertissements branchés (et rentables). Il a également fait preuve d'un oeil surnaturel pour le talent, lançant les carrières hollywoodiennes de Jack Nicholson, Peter Fonda, Martin Scorsese, Jonathan Demme et James Cameron, pour n'en nommer que quelques-uns. Grâce à une campagne soutenue par des générations d'anciens élèves reconnaissants, il a été honoré d'un Oscar en 2009. C'était un adieu approprié, mais Corman lui-même est toujours aussi fort, produisant des mash-ups de monstres comme "Sharktopus" et les promouvant via les réseaux sociaux d'aujourd'hui.
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Lorsque règne la loi de la débrouille, Roger Corman ne manquait jamais de sortir un lapin de son chapeau. Il avait compris que les spectateurs souhaitaient que quelqu'un anticipe leurs désirs. Il fallait donc leur apporter de la nouveauté en recyclant l'ancien, quitte à ériger en système certains arguments avec le risque avéré de les galvauder. Roger Corman ne se voyait pas au pinacle, mais se considérait comme un tâcheron méticuleux qui aimait que chaque élément soit mis en place avec promptitude, sans perdre un temps considérable à tergiverser. Avec une calculatrice dans la paume, il évaluait le coût de chaque tournage et refusait les risques. Ainsi, les films qu'il réalisait ou produisait ont toujours rapporté. Tout le monde ne peut pas affirmer pareille chose !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Avant le tournage, Roger m'a donné un conseil formidable que je n'ai jamais oublié depuis. Chaque fois que tu abordes une scène pose-toi ces questions: de quel point de vue est-elle filmée? de qui parle-t-elle? Qui sont les personnages qu'elle touche? Dans la tête de qui souhaites-tu placer le public? Mais ça ne signifiait pas forcément faire une panoramique subjectif, caméra à l'épaule, pour que l'on voit à travers les yeux du personnage. La manière dont un personnage voit le monde est la manière dont le public voit le monde. C'était un conseil d'une valeur inestimable qu'il lançait comme ça, parce que, lui, savait faire des films.
(Jonathan Kaplan, réalisateur du film Night Call Nurses, à propos de Roger Corman) p. 328
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Les films d'exploitation étaient qualifiés ainsi parce qu'ils "exploitaient" des sujets sulfureux avec une bonne dose d'action, un peu de sexe et, si possible, une sorte de stratagème publicitaire inédit; l'inspiration venait souvent de la une des journaux. Il est intéressant de voir comment, des décennies plus tard, lorsque les majors ont vu l'énorme succès commercial qu'elles pouvaient obtenir avec des films d'exploitation à gros budget elles ont utilisé des noms plus nobles - des films "de genre" ou "conceptuels".
p.67
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The trip a rapporté plus de 6 millions de dollars de recettes. Nous tenions clairement quelque chose: deux films, sur des motards hors-la-loi et des drogues psychédéliques avec des budgets cumulés de 700.000 dollars qui avaient rapporté plus de 16 millions au total. Et comme cela avait été le cas à Venise pour Les anges sauvages, The Trip a été bien accueilli au festival de Cannes où il a été joué devant des foules immenses.
p.268
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