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EAN : 9782377560196
336 pages
L'Ogre (04/10/2018)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Le jour où Zelda, la flic dure à cuire du commissariat du 11e arrondissement de Paris, enquête sur l’assassinat d’un ressortissant ouïgour, en marge de la manifestation des prostituées de Belleville, elle tombe sur un beau jeune homme accompagné (ou suivi) d’un héron, qui va la mettre sur la piste de Clotilde, jeune agent secret aux couettes bicolores qui va bientôt se retrouver en lutte contre la corruption internationale…

Avec Épopée, Marie Cosnay c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bonjour, dans le cadre d'un challenge Instagram #varionsleséditions, ce mois de janvier était celui des Les Editions de l'Ogre. J'ai choisi épopée de Marie Cosnay. Une belle édition, une mise en page originale, une belle qualité. J'ai été ravie de découvrir ces éditions et je vais parcourir leur catalogue à nouveau. L'aspect polar de la présentation de ce livre m'avait attirée, je suis toutefois mitigée, je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. Je pense que l'écriture est trop poétique pour ma sensibilité. Un texte non linéaire, très intéressant dans la le traitement de l'histoire. Peut être pour quelqu'un de plus sensible à la poésie. Mais une belle expérience
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Polar poétique, sapé de lévitations, de substitution d'identités, de climats obsédants, de magouilles renseignées, du flux du monde et d'un héron annonciateur du sous-texte d'une quête mythique, Épopée est un livre d'une inépuisable beauté. La langue de Marie Cosnay déstabilise l'ordre logique et bouscule la réalité poursuivie avec obstination. Une grande et envoûtante expérience de lecture.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Ziad et Zelda de retour dans un roman policier mutant et poétique, où les géopolitiques flottantes de l'avidité ordinaire et du crime organisé se recouvrent impitoyablement. du très grand art.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/11/19/note-de-lecture-epopee-marie-cosnay/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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critiques presse (2)
Liberation
12 novembre 2018
Espionnage et poésie, enfer et contre tout : voici un polar qui jongle avec les fausses pistes – d’ailleurs ça n’en est pas un –, c’est plutôt le roman de la sensation d’être paumé. Et contrairement à un polar classique, l’inspecteur est davantage dans le dénuement que dans le dénouement.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
22 octobre 2018
Le grand art de Marie Cosnay, c’est de rendre les ellipses sensibles, d’en faire des respirations cathartiques, de changer l’égarement des personnages en expérience quasi mystique. Dans ce récit littéralement fabuleux, des multinationales sentent passer l’ombre d’un héron.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un thé au beurre salé, un lacet autour du cou, des baisers essoufflés, des papiers de Carambar, une femme comme un éléphant, deux jambes aux collants déchirés, un jupon rouge.
Il manque Traoré.
Zelda lui passe un coup de fil et tombe sur son répondeur.
Il fait bon, elle prend son air sérieux, celui qu’elle voudrait avoir spontanément, sans se forcer. Son air de flic.
La routine.
Laisser tomber l’homme au lacet du restaurant ouïgour.
Elle sourit aux anges ou aux corneilles.
Laisse tomber.

Elle a imprimé des documents, qu’elle lit dans le métro. Le séparatisme confisqué. Les véhicules des Ouïgours équipés de GPS par Pékin, si tu refuses, t’es pas clair. Les yuans offerts à qui offre des têtes, des noms. Les passeports confisqués. La même histoire et les mêmes questions : la répression alimente le terrorisme, ou le terrorisme la répression ? Que les femmes se dévoilent. Que les mosquées restent fermées. Deux cent Ouïgours rejoignent Al-Qaida. Puis l’EI.
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Zelda a déjà vu des corps bleus, l’odeur ne l’impressionne pas, c’est l’odeur que prennent les morts. Type asiatique, trente-cinq / quarante ans, bleu, belle tête, douce, il lui a semblé, quand elle l’a trouvé sur le trottoir de Belleville, qu’il s’adressait à elle. Les morts tentent de s’adresser à nous, comme nous, de la mort où nous sommes, tentons de nous adresser à.
Aux vivants, hommes, bêtes et termites.
Le mort s’est adressé à elle.
Belle tête, un type séduisant.
À la morgue, le drap qu’on découvre. On ferme le tiroir, immédiatement on dirait qu’on fore en elle, au sommet du crâne, un trou. Dans le trou, on jette de la maladie à pinces et à crampons. Elle ne lutte pas. On allonge Zelda sur le sol froid de la morgue, elle fait un malaise.
Ne vous inquiétez pas, ne me regardez pas, ne me déplacez sous aucun prétexte.
Elle perd conscience, lévite, oiseau, dans les airs, sur la ville.
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Le corps est allongé sur le côté. Boulevard de la Villette, une jeune femme – cheveux roux, incoiffables, c’est pas le vent qui est cause, il n’y a pas de vent, le mois d’hiver commence sous le soleil, il doit faire 18 degrés sur la place – regarde le corps ; elle a appelé ses collègues, a éloigné les passants, l’homme est allongé sur le côté, le cou a été garrotté, une main est à terre, caressant le pavé, l’autre tordue sous la hanche, que personne n’approche ni ne touche, la jeune flic fait ce qu’il faut, c’était son jour de repos, elle rejoignait la manif des prostituées chinoises, c’est un des premiers jours de soleil. Boulevard de la Villette, un homme est à terre. Étranglé.
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J’aurais prévenu : il va se passer quelque chose de tragique à l’endroit où on ne s’y attend pas – pas sûr que le personnage Delalande ait su jusque-là nous émouvoir à force de traits tragiques, il n’y travaille pas en tout cas, il obéit aux ordres, son boulot est antirévolutionnaire mais c’est son boulot, un boulot c’est un boulot, un boulot 100 000 un boulot 100 000, ne dirait-on pas ici un début de penchant pour la fatalité où reconnaître une certaine tension dramatique ?
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Un type vient d’entrer dans le bistrot, il demande à la ronde si quelqu’un connaît, ici, la définition de l’amour, lui la connaît mais ne dira rien, la définition de l’amour, dit-il, il faut la mériter.
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Videos de Marie Cosnay (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Cosnay
avec Marie Cosnay, Agnès Desarthe, Lucie Taïeb, Geneviève Brisac. Modération : Francesca Isidori.
Samedi 19 septembre 2020 / 16 h
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