Encore un ersatz de Dortmunder : Trout et ses acolytes (sa compagne Annabel, Roebuck la brute et Finch le faire-valoir) kidnappent le commissariat du 33ème district pour pouvoir nettoyer pénards le musée du coin, une forteresse ultra protégée.
Il y aura plein d'imprévus, autant de situations cocasses (pas crédibles une seule seconde) que Cronley cultive à seule fin de nous muscler les zygomatiques. Peine perdue, trop c'est trop. le père Cronley trouve ici ses limites : les personnages n'ont pas d'épaisseur, l'intrigue ultra farfelue n'est pas charpentée du minimum d'intelligence nécessaire à la rendre captivante, les dialogues sont souvent poussifs, et cette volonté forcenée de poiler le lecteur à chaque ligne finit presque par peiner. Bref, même si l'ennui n'est pas total, même s'il nous arrache un ou deux sourires, le cocktail est décevant – surtout après une "java des loquedus" très honorable, et malgré un étonnant bandeau signé
Westlake, carrément flagorneur. Une exhumation tout à fait dispensable.
Relisez plutôt '
Le paquet" de
Westlake (1972) : Dans ce deuxième tome de ses mésaventures, Dortmunder enlève une banque dans un algeco : un plan qui n'a pas manqué d'inspirer un certain JC… et c'est vraiment autre chose ; ou allez directement au 10e opus, peut-être le meilleur de la série ("
mauvaises nouvelles", en Rivages Thriller).