Une petite nouvelle complète ( il est toujours difficile de raconter une histoire en 50 pages),mais j'ai trouvé certains passages dérangeants.Le fait que ce soit le fils du patron et qu'elle ne soit pas totalement consentante,les abus de son beau-père...
J'essayerais de lire d'autres livres de l'auteur,peut-être est-ce le thème de l'histoire qui pose problème?
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Je ne savais pas à quoi je m’étais attendue mais pas à cette réaction de sa part. En une poignée de secondes, il avait traversé la pièce et s’était planté devant moi. Il me releva la tête, me forçant à croiser le dangereux océan de ses yeux. Nos regards plongèrent l’un dans l’autre pendant trois longues secondes avant qu’il ne prenne les devants et que je ne lâche prise. Tant pis s’il me brisait, je devais être sienne. Ça ne pouvait être autrement.
Il avait compris que je le désirais plus que tout et je savais que lui aussi me voulait. Sa main droite se posa au creux de mes reins et, d’un geste possessif à l’extrême, il me plaqua contre lui ! Je laissai échapper un petit cri d’étonnement qui fut étouffé par le baiser torride qu’il me donna. Sa main descendit sur ma fesse qu’il serra. Son autre main me tenait la nuque afin que je n’échappe pas à l’inquisition de ses lèvres. Ainsi collée à lui, je pouvais sentir son érection contre mon pubis. J’avais le même effet sur lui que lui sur moi et ça m’effrayait autant que ça m’excitait. J’étais sienne, je lui appartenais et par ses gestes il me le faisait bien comprendre. Lorsqu’il me relâcha enfin, je n’étais plus faite que de sensations et de désir.
– Ce n’était qu’un avant-goût, chérie… me murmura-t-il, la voix rauque.
Je ne répondis pas, encore sous le choc de ce qu’un simple baiser avait déclenché en moi. Jamais un homme n’avait réussi à me faire cet effet-là. Je savais maintenant que cette nuit je serais à lui… Il ne me laisserait pas lui échapper. Je frémissais d’avance à l’idée de ses mains possessives sur mon corps et de sa virilité tendue se glissant en moi. Ma volonté de lui résister coûte que coûte avait volé en éclats lorsque j’avais lâché prise dans ses bras quelques minutes auparavant.
Je ne répondis rien mais j’étais presque jalouse de savoir qu’il avait cette complicité avec son étalon. J’accélérai le pas pour ne pas qu’il voie l’éclat si particulier de mes yeux plein d’eau. Cependant, il me rattrapa et me força à le regarder. De ses lèvres, il captura la larme qui coulait sur ma joue avant de m’embrasser avec une ardeur qui me fit tourner la tête autant qu’elle me fit peur. Je ne devais pas lui montrer quel pouvoir il avait sur mon corps, jamais. S’il le savait, il en profiterait… comme tous les hommes.
Il ressemblait à un prédateur en chasse en s’approchant ainsi et en me tournant autour. Je baissai les yeux pour éviter son regard car j’en connaissais l’effet. Ma respiration devint saccadée et je n’osais plus bouger alors qu’Alex était à quelques centimètres derrière moi. Il s’octroyait un droit sur moi que je ne lui avais jamais donné et ça me rendait dingue. Je sentis ses mains sur ma taille, mon cœur eut un raté alors qu’il me plaquait contre lui, mon dos contre les muscles de son torse. Je voulais lui résister mais je ne parvenais plus à aligner deux pensées cohérentes tandis que son souffle caressait ma gorge. Cet homme avait le pouvoir de me mettre à genoux par sa simple présence là où personne n’avait jamais réussi. Je n’aimais pas cela mais je ne pouvais résister à l’attraction qu’il exerçait sur moi. Lorsque ses lèvres se posèrent à la base de ma nuque, un courant électrique me traversa et je me liquéfiais sous l’effet de mon impétueux désir de lui.
– Mon fils, Alexandre, présenta son père.
– Enchantée, répondis-je rapidement sans parvenir à le quitter des yeux.
– Samantha Blake, notre nouvelle palefrenière, déclara-t-il à l’intention de son fils.
– Ce n’est pas trop tôt ! soupira-t-il en m’examinant une fois de plus de la tête aux pieds.
Je ne saurais dire ce qu’il pouvait penser mais il hocha la tête et me fit signe de venir. Je me retournai, cherchant l’accord de mon nouveau patron. Il me le donna rapidement avant de prendre une communication sur son téléphone portable. Alexandre se racla la gorge et me fit un autre signe. Je me levai et le suivis hors de la pièce.
– Alors c’est toi la nouvelle, siffla-t-il en m’observant de nouveau, me mettant mal à l’aise. Tu as intérêt à être convaincante, vu ta petite taille, nos chevaux ne te respecteront jamais.
– Je connais mon travail, grinçai-je, vexée.
Cette jument, c’était ma vie mais j’étais certaine que son propriétaire, mon beau-père, l’ignoble Richard Kaine, ne me laisserait plus jamais l’approcher. J’avais refusé d’avoir une aventure avec lui et il me l’avait fait payer en salissant ma réputation et en me séparant à jamais de sa jument. Si j’avais eu les moyens, je l’aurais rachetée, même dix fois son prix, mais je n’étais qu’une pauvre palefrenière…
– À quoi penses-tu ? me demanda alors Alex. Je te trouve songeuse.
– À une jument…
– Cet animal a l’air important pour toi car sa simple mention efface ce joli sourire de ton visage.