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3,33

sur 461 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour moi il y a trois couches de lectures : le harcèlement scolaire, le passage de l enfance a l âge adulte, lié à la dernière couche de lecture a travers la psychanalyse (le ça, le moi et le surmoi) et bien, au lecteur tout simplement. Ici et seulement ici, ce n est pas simplement le collège, ne le passage dans l adolescence, mais tout simplement ce livre. Ici et seulement ici. La substance blanche qui sort des éviers et se répend, n est elle pas une métaphore des pages blanches, qui terminent la lecture ? Et les 14h28 passées, avant la fin du monde, n est ce pas une critique envers les livres qui ne savent pas quand finir ? La Passe Miroir a été critiquée pour sa fin un peu floue, et certaines choses qui sont restées floues elles aussi. Dans le dernier chapitre "Toi", ne s adresse pas seulement a un adolescent qui entre au collège, Toi c est nous lecteur, spectateur, qui pouvons choisir de rester passif, ou de devenir acteur de notre lecture, en nous disant, non il n a pas sauté. Sofie le dit assez bien, nous devons écouter et regarder, pas seulement ce qui se trouve sous nos yeux, les mots, les lignes, mais aussi Ça, ce que notre inconscient nous dit.

Il y a énormément de choses à penser, a retourner sur elles mêmes, a nous faire nous retourner sur nous même dans ce livre. Je l ai lu d une traité, et ne peux que le conseiller.
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Une histoire très perchée mais qui ne nous donne que plus envie de connaître la suite. Les pdv, très courts, des différents personnages rendent la lecture encore plus fluide.
Je ne suis pas certaine d'avoir bien tout compris de l'histoire tellement celle-ci semble métaphorique mais ça n'a pas gâché mon expérience de lecture.

Je recommande ce livre, il est si différent de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.
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Ici, c'est là où on est tous passés. Il y a toujours eu un Ici, et on a tous été Ici. On a tous quitté Ici, mais Ici, on y a tous laissé une part de nous. Moi j'ai pas souffert Ici. Moi, j'ai pas trop existé Ici. Je crois que je suis née Ici.

Ici, c'est le collège. Dur, incontrôlé, incontrôlable. Exagéré, peut-être. Mais faut des gros souliers, parfois, pour décrire Ici. Et puis, on a pas tous le même Ici. Cet Ici, il ressemble beaucoup au mien.

Dans l'Ici de Christelle Dabos, on suit quatre élèves, et une remplaçante, et un club secret. Tous ont un point commun : ils ne savent pas comment exister Ici. Ils veulent briser les codes mais ne savent que les suivre. Ils apprennent à se déconstruire, surtout.

Iris se fond dans la masse. Pierre tient son rôle. Madeleine veut surpasser son amie. Guy est un individu, pas un groupe. Et tous les quatre vont se déconstruire, pour mieux se construire.

Le récit n'est pas pour tout le monde. Il est métaphorique, étrange, parfois même saugrenu. Et il va vite. Moi, je m'y suis retrouvée. Parce qu'Iris l'invisible, ça a été moi. On m'ignorait tant que même moi, je m'ignorais toute seule. Et je pense que c'est ça qui m'a accrochée.

Et puis, j'aime le saugrenu en fait. J'aime quand ça n'a tellement pas de sens que ça finit par en avoir. Et Christelle Dabos, je trouve qu'elle maîtrise bien ça. C'est complétement différent de la Passe-Miroir, mais elle prouve son talent et son empathie comme jamais avant.

Je ne sais pas si je recommanderais ce livre, parce que c'est dur de deviner qui aimera ce genre de récit. Moi je vous dirais bien : emprunter-le, lisez un extrait. Voyez si vous accrochez et après seulement, achetez-le.
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J'ai beaucoup aimé ce roman choral très surprenant. Ça commence comme une banale rentrée scolaire au collège, avec ses 6e perdus, ses groupes déjà formés, ses élèves populaires, ses ado mal dans leur peau... Mais on découvre vite un collège très particulier, trop particulier pour correspondre à notre réalité. On le découvre peu à peu avec ses propres règles, des éléments vraiment étranges, des événements irréalistes. C'est ainsi qu'on entre dans le fantastique mais plus on y progresse et plus on se demande si finalement tout ce fantastique et cette étrangeté ne sont pas là pour nous parler de notre réalité... Il y a sûrement plusieurs niveaux de lecture à ce roman mais je me suis souvent contentée de prendre plaisir à ces différentes voix, comme des pièces de puzzle qui vont donner l'effet d'un tout. Il y a pas mal d'humour malgré un sujet de fond grave. J'ai aimé le style de l'autrice, d'autant plus que je l'ai écouté en audio et que les voix sont extrêmement bien faites et rendent très bien les différentes personnalités des narrateurs.
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Écrit entre des montagnes de cartons de déménagement, Christelle Dabos nous livre ICI un olni : un objet littéraire non identifié.

Dans ce roman chorale déroutant où nous retrouvons entre autres, chapitre après chapitre, une petite fille devenue gourou mystique, un apprenti hautboïste, une étrangère qui rajoute une barre par-dessus la barre, des invisibles qui font les poches et un petit pervers qui se perche aux fenêtres, la plume de l'autrice nous emmène ICI à la rencontre d'un lieu où on disparaît, où on assassine, où on révolutionne et où on naît tout à la fois. Car ICI, oubliez les personnages, sentez plutôt leurs présences. Même si ce sont eux tous qui font le jeu, ICI leur offre la scène. Une scène que chaque enfant/ adolescent(e) sommeillant en nous connaissons : aux étages entichés d'un carrelage en échiquier, de néons épileptiques et de portes qui claquent avec des profs défilant, exaspérés par des marqueurs qui marquent rien. Une scène où se bousculent des impairs, des hauts, des bas mais un seul prince. Et où se produit ICI, chaque jeudi à 14h28, une distorsion du champ de réalité intra-muros.

Sonnerie. Maths. Sonnerie. Géo. Sonnerie. Littérature.

Dans ce quasi-dialogue entre le moi adulte et le moi enfant, un écrit brut sortant des tripes et du ventre de Mme Dabos, chacune et chacun des lectrices/lecteurs se retrouvera un peu, peut-être beaucoup, dans cet ICI qui pourrait être notre là-bas. Car Vous aussi avez été des leurs, Vous aussi avez participé au jeu que sont les paires, les impairs, les notes, le tableau, oh oui, surtout le tableau, dans cet ICI ou dans un autre. Vous avez oublié c'est tout. Rappelez-Vous pourtant les bruits des baskets, les stylos, les insultes, les rires, les cahiers, les escaliers... Rappelez-Vous aussi les silences.

Véritable prise de risque, ce qui fait ICI la force de ce récit, métaphore réellement magique et magiquement réel, c'est que chaque lettre de chaque mot nous voit et nous percute. Ça me voit, moi, un moi qui a perdu toute perspective. Ça nous voit, nous, pour de vrai, et ça, ça fout un peu la trouille aussi. 

Une expérience de lecture singulière et poignante dans laquelle chacune et chacun trouvera sans propre chemin, à bout de souffle, sans en sortir indemne.
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