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3,32

sur 453 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est parce que je n'y ai pas toujours lu des retours très positifs que je ne me suis pas précipitée dessus à sa sortie, alors que j'avais beaucoup aimé les Passe-Miroir. J'ai attendu que le hasard fasse les choses, qu'il fait souvent bien quand on sait attendre. Je suis tombée sur "Ici et seulement ici" lors de ma dernière visite à la bibliothèque, il venait tout juste d'être rentré.

Et je vais rejoindre les avis mitigés. Ce n'est pas qu'il m'ait déplu, plutôt que je l'ai trouvé assez confus avec son côté trop "réalisme magique" auquel je n'ai pas adhéré.

Ici, c'est un collège, et seulement ici, il s'y passe des choses étranges. Les événements se déroulent sur une année scolaire, découpée en trois trimestres. Dès le jour de la rentrée, nous suivons quatre élèves, quatre élèves de niveaux différents : Iris l'invisible, Pierre l'impair, Madeleine la gourou, et Guy le Haut. D'un niveau à un autre, d'une classe à une autre, chaque élève doit tenir une certaine place, déterminée selon plusieurs critères : acteurs/spectateurs, hauts/bas, populaires/pouilleux, etc.

Tous les jeudis à 14h28, se passent des événements étranges que j'aurais moi-même du mal à vous expliquer (ce n'est pas toujours très clair). Quoi qu'il en soit, il y a un truc qui passe dans les canalisations toujours le même jour à la même heure, responsable des événements étranges qui s'en suivent, comme des fous rires ou des agressions. Il y a un élève également, que l'on ne voit jamais car disparu, mais qui laisse ses traces de pas au plafond...

Disparitions, harcèlement et violence scolaires, meurtre, méchanceté et jugement entre collégiens, étrangetés, sont au coeur de l'histoire. En cela, je n'ai rien à reprocher à l'autrice quant à ses choix de thèmes. En revanche, je n'ai pas aimé la façon dont elle les a menés et mêlés pour créer son intrigue. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tant plu dans les Passe-Miroir, à savoir un tout bien développé, tant chez les personnages que les lieux, l'ambiance ou l'intrigue elle-même.

J'ai eu l'impression tout du long que tout est survolé, on n'a pas le temps de se poser sur un événement ou un personnage qu'on passe aussi sec à un autre événement et personnage. Ajoutez à cela ce caractère paranormal, irréel, certes plutôt bien ancré mais qui m'a empêchée de rentrer totalement dedans parce que trop invraisemblable.

Je ne sais en fait comment vous expliquer mon ressenti. Je n'en sors pas totalement déçue, car la lecture se veut fluide, facile, dynamique, et donc vite terminée (peut-être un peu trop d'ailleurs ?). Mais je n'ai ni accroché à l'histoire, sans doute trop invraisemblable, ni aux personnages, sans aucun doute trop peu fouillés.

Pourtant, les sujets abordés sont clairement d'actualité (harcèlement scolaire), et nécessitent qu'on en parle encore et encore. Mais je les trouve mal traités.

Voilà voilà, je n'ai pas détesté, je n'ai pas aimé non plus. Cette lecture me laisse perplexe, avec une sensation d'inabouti peut-être. En tout cas, au vu des Passe-Miroir, il est certain que j'en attendais bien plus. C'est une lecture dont j'aurais pu me passer... Trop bizarre, trop malaisant à mon goût.
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Pour les fans de la Passe-Miroir, je peux vous le dire d'emblé, l'univers présent entre ces pages ne peut pas être plus différent.
On y découvre une toute autre facette de l'écriture de l'autrice, plus incisive et sombre.

La narration chorale de gosses paumés, en langage parlé, dans ce collège particulier, dur, aux codes extrêmes, vivant leurs corps adolescents et la pression de la société à leur manière, m'a laissée très dubitative au départ.

Y sont critiqués le harcèlement scolaire, la volonté de faire entrer tout le monde dans le même moule et plein de thématiques concernant cette période spécifique et incontournable de notre vie, tout en mettant le doigt sur le non sens de certaines situations et l'absurdité de ce qui nous semblait insurmontable.

Voici ce que j'ai ressenti durant ma lecture:
Très honnêtement après quelques jours de réflexion, je ne sais pas quoi en penser.

Niveau émotion, tout le long de ma lecture, j'ai été plongée dans un sentiment de malaise assez intense, car le contexte de l'histoire parlait clairement à mon "moi" collégienne et me rappelait tout ce j'ai détesté au collège, qui est une des périodes les plus déprimantes de ma vie.

Du coup, niveau expérience de lecture, j'ai été dérangée de voir ces vieilles émotions remuer et remonter à la surface, revenir à la vie comme des vieux zombies voulant grignoter mon cerveau.

Mais c'est aussi une lecture qui m'a remis en tête que si le collège a été une épreuve, il a contribué à forger une partie de mon moi présent, ici et maintenant, même si je préfère l'oublier.

Ce livre est un OLNI, d'un côté je n'ai pas vraiment aimé et d'un autre je trouve que c'est un sacré tour de force de réussir à générer ce type de sentiment lors d'une lecture, pas simple de faire le tri, d'autant que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de récit.

En Bref: Ce roman est une métaphore à part entière de l'étape de notre vie, si étrange, qu'est le collège, où chacun y trouvera le sens qu'il souhaite y voir.
Rien que pour ça, laissez-vous porter par votre curiosité.
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Je vous écris cette chronique en sachant d'ores et déjà que je relirai ce livre très vite car, au vu des nombreux avis positifs que je vois sur les réseaux sociaux, j'ai l'impression d'être un peu passée à côté de cette expérience de lecture…

Ce roman est inclassable et inqualifiable.
Il nous met face à la dure réalité du collège, du harcèlement, sur une année, d'une façon très abrupte, sauvage, difficile, pour une lecture au plus près des émotions et, même si je suis passée à côté de ce moment, c'est réussi.

Si le début du roman m'a emportée et convaincue, je me suis un peu perdue par la suite.
Je me suis perdue dans la plume poétique et particulièrement enivrante de l'autrice, je me suis perdue dans le réalisme magique dans lequel elle nous plonge, je me suis perdue dans la foule de personnages qui s'est offerte à moi…

En réalité, cet avis n'est pas négatif, loin de là, il s'agit simplement de l'avis d'une lectrice qui est passée à côté de son moment et qui, finalement, est prête à retenter l'expérience !
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"Ici et seulement Ici" est, comment dire "spécial", c'est l'histoire de 4 élèves et d'une professeure qui évoluent dans un collège, mi-réaliste et mi-fantastique. On est embarqué dans le monde, ou pas...
Dans son roman, Christelle Dabos interroge le collège, le harcèlement, le groupe. Enlevons le côté fantastique, ajoutons quelques ingrédients et on en sort un récit sociologique. C'est probablement ce qui m'a dérangé, je n'ai pas trouvé que ce roman affirmait un style, attention car le thème, pour le coup, est très clair. Mon avis tient probablement au fait que j'aime les histoires linéaires, dans lesquelles j'entre en transe évoluant auprès des personnages, tel que dans la passe miroir. Pour ceux et celles qui cherchent le même type d'évasion, j'ai bien peur que ce ne soit pas dans ce roman que vous trouviez satisfaction.
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« Ici et seulement ici » est un un roman choral inquiétant et vertigineux. Il s'agit d'un texte sombre, empreint d'un pessimiste glaçant qui, par le fantastique, vise à aborder le harcèlement scolaire. Peut-être trop évocateur, « Ici et seulement ici » narre une histoire bizarre, sinistre et déconvenue, proposant une illustration désespérée du collège… S'accordant au style narratif très marqué et assumé de Christelle Dabos, les perceptions s'y troublent. de nombreux jeux de mots et sonorités façonnent ce titre, construisant une expérience de lecture hors des normes. Si ce livre ne fait pas l'unanimité et divise le lectorat de Christelle Dabos, il révèle néanmoins son talent indéniable pour manier les mots.

Madeleine est persuadée d'avoir été choisie. Guy, un haut, se retrouve face à une insoumise, une nouvelle élève qui ne veut pas se conformer aux règles de sa classe. Pierre à toujours été l'Impair, il ne peut s'imaginer autrement que souffre douleur. Iris délaisse son ami d'enfance pour intégrer le groupe, quitte à s'y perdre et disparaitre. Quatre adolescents, isolés et meurtris, illustrent la violence de cet établissement scolaire. Dans un huis clos, tous tentent de s'affirmer autant que de se faire oublier, avec apathie, dans une indifférence parfois proche de l'insensibilité.

Véritable métaphore qui fait du collège un monde à part, avec sa propre temporalité et ses propres règles, « Ici et seulement ici » dessine la part d'ombre du collège dans ce qu'elle a de plus accablant. Violence, disparition, jugement, meurtre et harcèlement charpentent ce huis clos ou la magie n'est qu'étrangeté et phénomènes inquiétants.

Découvrir « Ici et seulement ici » c'est accepter de replonger dans son propre vécu, car bien qu'alambiqué, ce texte se nourri de l'expérience de son lecteur, extrapolant ainsi son ambiance oppressante et anxiogène. Si l'histoire crue de Christelle Dabos et le réalisme magique qui constelle le texte déstabilisent, il reste difficile de se détacher de cette lecture tant elle est inattendue et faite de tension.
Lien : https://leslecturesdechloe.a..
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Honnêtement, j'ai lutté à chaque lecture.
Toujours je me disais "et si j'abandonne au pire" mais en même temps, certaines histoires me donnait envie de savoir le dénouement, d'autres non.
Le roman est divisé en plusieurs points de vues. Donc plusieurs histoires. Et bien, je n'en ai compris qu'une seule.

Non vraiment, je vous jure, j'ai rien compris.
Au début je croyais que ça allait être une année scolaire banale vu de plusieurs points de vues différents car pas les mêmes années et tout.
Ensuite, j'ai cru qu'il y allait avoir un soupçon de magie, pas forcément de pouvoir mais de surnaturel quoi.

Après, j'ai cru que c'était une traduction qui était pourrie mais d'une force. Avant de voir que cette autrice est francophone.

Bref, j'ai décidé de continuer pour voir l'explication. IL N'Y EN A PAS. J'ai toujours RIEN compris.

Je suis abasourdie, je ne vais pas m'en remettre 😂
Le pire, c'est que j'ai un peu apprécié, c'était pas horrible non plus mais entre ce côté d'incompréhension, la façon de parler de certains jeunes, les détails trop présents parfois.. Pouah, je suis bien contente d'avoir terminé.

Je peux même pas vous faire un résumé, je vais vous spoiler et je ne saurais même pas quoi dire.

Si vous avez l'occasion de le découvrir allez y mais sinon...gardez vos sous 👀
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Alors, là, décidément, Ici et seulement ici est pour celles et ceux qui ont aimé la fin de la Passe-miroir, soit les tomes 3 et 4 puisqu'on est ici dans quelque chose qui est presque métaphysique. Christelle Dabos expose et multiplie les horreurs des classes de collège ou de secondaires où les règles non écrites déterminent le statut des uns ou des autres : la royauté intouchable, le racket organisé, les élèves qui se retrouvent aléatoirement mis au banc, les amitiés du primaire qu'on abandonne pour ne pas être « vu.e avec », les fratries qui se dissocient de l'autre côté de la grille, la jalousie qui se crée des nids. La violence qui couve et, surtout, le cycle : on peut avoir l'impression que ça change parce que les moyens évoluent tout comme les modes, mais ce sont des histoires qui se répètent.

C'est cela que la célèbre autrice met à jour avec une langue maitrisée, des passages captivants et une sensibilité certaine.

Mais je dois dire que j'ai un ressenti un vrai malaise tout au long de ma lecture.
Lien : https://sophielit.ca/critiqu..
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Christelle Dabos nous immerge dans le quotidien d'un collège, celui de différents élèves et d'une professeur remplaçante. On découvre peu à peu les règles du lieu, qui sont pour beaucoup implicites, souvent particulières et très contraignantes. le récit bascule alors assez rapidement du réaliste dans l'étrange, voire le fantastique.
Le récit est parfois un peu flou et presque mystique, un peu comme dans le dernier tome de la Passe miroir je trouve. C'est un roman très oral, complètement inclassable, qui demande au lecteur de s'accrocher, ça part dans tous les sens et c'est parfois difficile à suivre. C'est vraiment un récit étrange et déroutant mais aussi curieusement addictif.
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Sur l'univers impitoyable que l'on a tous connu au collège, ce microcosme avec dès règles pré établies, à connaître et à suivre sous peine d'être exclu, has been, ne faisant pas partie de ceux d'en Haut mais ceux d'en Bas, séparés juste par une ligne sur un tableau noir, de façon arbitraire, en début d'année... Un simple tableau noir qui peut faire basculer votre univers, toute une scolarité soit dans un cauchemar social soit parmi les populaires, ceux qui dictent les lois, mais qui ne sont pas malgré tout épargnés par l'adolescence, ses doutes, peur... Ce monde terrifiant et transitoire comme peut l'être le collège, l'adolescence... Ce roman choral, avec quelques clichés pour certains personnages, notamment la prof remplaçante, à l'histoire par moment un poil complexe, reste prenante mais pas à la haute de la passe miroir. On alterne les moments de lecture en étant totalement captivé et voulant connaître les décisions et implications pour certains personnages et d'autres passages où l'on se demande mais pourquoi, pourquoi tout ça, une écriture si complexe, si fantastique pour dénoncer le harcèlement scolaire ? C'est là quelque par toute la magie de ce roman sur le fil du rasoir, entre imaginaire et réel, réalité adolescente et prise de recul... Au final on grandit et explore avec ce roman la construction d'un être en pleine construction.
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Quelle claque ! Je ne sais vraiment pas comment dois-je prendre cette lecture. Je suis scotchée ! J'en reste encore bouché bée à m'en décrocher la mâchoire !
Est-ce que j'ai aimé ce que j'ai lu ? Je ne sais pas. Est-ce que j'étais prête pour ça ? Je ne sais pas non plus.
Ce dont je suis sûre par contre, c'est que je raffole toujours autant de la plume de Christelle Dabos même si ce livre a remué mes tripes en les tournant dans tous les sens et qu'il a joué avec mon cerveau comme avec une poupée de chiffon. Une pure folie…
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