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Citations sur La passe-miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune (445)

- Tu es déjà allée à la bibliothèque, fille ?
- Euh… une ou deux fois.
Ophélie n’en était pas très fière. Ses parents, ses oncles et ses tantes travaillaient tous à la grande Bibliothèque familiale d’Anima, au service de restauration et de catalographie, mais pour sa part, elle avait toujours été plus attirée par les histoires contenues dans les objets. Elle faisait une piètre lectrice pour une liseuse…
- Eh bien moi, grommela le grand-oncle, j’y ai beaucoup fureté ces derniers temps. Collections éducatives, romans moraux, que de la littérature bien-pensante ! Jamais une scène de crime, jamais un gros mot, jamais une illustration polissonne. Et je ne te parle pas seulement des éditions du Père Albert qui publient les scribouilleurs les plus rasoir d’Anima. Non, moi, je te cause aussi des traductions du vieux monde : des poèmes, des essais, des mémoires, des pièces de théâtre. À les lire, ces bouquins-là, on croirait que nos ancêtres d’avant la Déchirure ne se souciaient que de lyrisme pastoral et d’affaires de cœur.
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Si Ophélie avait retenu une chose dans la vie, c’était que les erreurs étaient indispensables pour se construire.
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A la place, vous concluez un marché avec ma mère.
Et elle est rassurée.
Rassurée ? Elle exulte oui. Vous lui avez donné les pleins pouvoirs sur ma vie.
Je lui ai promis de ne pas m’opposer à sa volonté. Cette promesse n’engage que moi.
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- Vous étiez aussi un Passe-miroir, papa. (...)
- Euh... J'ai traversé quelques armoires à glace dans ma jeunesse, oui, mais je n'étais pas aussi doué que toi.
- Pourquoi avez-vous arrêté? Vous ne me l'avez jamais dit.
- Oh, ce n'était pas vraiment un choix, chuchota-t-il avec une sorte de pudeur. Plutôt... Comment t 'expliquer...un changement de regard. On grandit, puis on vieillit, et voilà, du jour au lendemain, on est définitivement fâché avec son miroir.
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Les opposants les plus virulents d'une tentation en sont parfois les plus grands adeptes.
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Mue par une impulsion irrésistible, Ophélie tira sur la grande manche noire de Thorn.
- Rentrez avec nous.
Si elle fut la première étonnée par sa propre familiarité, ce fut sans commune mesure avec la réaction de Thorn qui perdit toute sa contenance. Il eut l’air soudain très gauche avec son porte-documents pendu à son bras, tandis que son autre main, poussée par un réflexe trop solidement ancré, s’enfonçait dans la doublure de son manteau et cherchait la montre à gousset qui ne s’y trouvait pas – et pour cause, elle était dans la poche d’Ophélie.
- Maintenant ? Mais j’ai… Je dois aller… Mes rendez-vous.
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AVERTISSEMENT DE L AUTEUR
J ai écrit cette histoire en l'animant de toutes mes émotions personnelles : excitation, doute, fébrilité, désarroi, euphorie et j'en passe. Pour votre propre confort, je vous invite à manipuler cet ouvrage avec des gants de "liseur". Si malgré vos précautions vous constatez un dysfonctionnement (livre qui pince les doigts, pages qui tournent trop vite, etc.), je vous invite à consulter le site www.passe-miroir.com
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-Merci de m'accorder votre confiance, dit Ophélie.
Patience ouvrit elle-même la porte et la lumière de l'antichambre fendit les ténèbres comme une lame d'or.
-Je ne vous l'accorde pas. Echouez à retrouver mon frère et je ferai de votre vie un enfer.
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- Ce n’est pas du jeu, cousin ! finit par soupirer la Chroniqueuse avec une lippe boudeuse. Tu es une vraie porte blindée ! Mais toutes les portes, si solides soient-elles, ont une faille, chantonna-t-elle avec un sourire espiègle. Et je crois connaître la tienne.
Ophélie n’eut pas le temps de réagir que la Chroniqueuse s’était tournée vers elle dans un tourbillon de robe rose.
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Ça ne change rien au fait que j’ai manqué de respect à mademoiselle. Je l’ai tutoyée, je l’ai traitée avec familiarité, je lui ai pris des sabliers et, par-dessus le marché, j’ai fait ma toilette sous son nez. Bien sûr, j’ignorais qui était mademoiselle. Je ne l’ai découvert qu’en repassant la gazette, je l’ai reconnue sur une photographie. La fiancée de M. L’intendant, soupira Renard en détachant chaque syllabe. Des valets ont été pendus pour moins que ça.
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