Barvalo : Roms, Sinti, Gitans, Manouches, Voyageurs...

En langue romani, Barvalo signifie riche, aussi bien matériellement que spirituellement, et fier, par extension.
Ce livre est en lien avec l'exposition Barvalo du Mucem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée) de Marseille.
Ce projet est né suite à l'interpellation, par l'anthropologue états-unien Jonah Steinberg, du Mucem, à qui il reprochait l'absence de références aux communautés romani.
Les arts et la culture romani sont pratiquement toujours vus par les non-Voyageurs, sous le prisme de l'exotisme et de l'antitsiganisme. le but de la méthode collaborative employée pour préparer l'exposition est d'associer à l'équipe curatoriale du Mucem des spécialistes, ainsi que des artistes et des militants, romani et non romani.
Une partie du livre est consacrée à des enquêtes menées par différentes personnes sur le savoir-faire des artisans romani.
Le livre contient également des oeuvres créées par des artistes romani et/ou ayant pour sujet les communautés de Voyageurs, avec les explications nécessaires pour les appréhender.
À défaut de pouvoir me rendre à Marseille pour voir l'exposition, j'ai trouvé un ouvrage qui s'intéresse vraiment à la culture romani, aussi variée que le sont ces communautés, qu'on a encore tendance à réduire à quelques clichés, rarement flatteurs.
À la fin du livre, le Musée du Gadjo (« Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils là ? ») m'a fait largement sourire.
À noter que livre est entièrement bilingue français-romani.

En co-édition avec Anamosa, le catalogue d'exposition «Barvalo» (riche, fier, en romani) retranscrit le contenu de l'exposition qui a lieu jusqu'au 4 septembre au Mucem et y met en lumière les populations nomades (Roms, Gitans, Sinti, Manouches, Voyageurs...).

En plus d'être un très bel objet-livre, le catalogue est entièrement écrit en bilingue français-romani. Richement illustré des nombreuses oeuvres qui composent l'exposition, il donne à voir directement à travers leur regard et à renouveler les représentations qui ont pu être véhiculées.

Il est très intéressant de porter un autre regard sur ces populations et de renverser les stéréotypes. Un bon exemple dans l'exposition : l'oeuvre "le musée du Gadjo" par Gabi Jimenez.

Un catalogue très intéressant, aussi bien dans le fond que dans la forme.

Je remercie tout d'abord les éditions anamosa et Babelio pour l'envoi de magnifique ouvrage sur les roms.
C'est un livre dense et richement documenté, agrémenté de visuels très intéressants et touchants pour moi à la fois.
j'y ai appris beaucoup de choses, cela m'a permis d'avoir un autre regard sur la communauté rom, loin des clichés et des préjugés qu'il peut exister. J'ai aimé ce livre aussi car je l'ai mis en relation avec ma propre expérience : près de chez moi il y a un festival de musique tzigane avec des expos, des conférences, de la musique...
J'ai aussi apprécié le coté bilingue, même si je ne parle pas du tout le rom !