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sur 212 notes
Peupler ses nuits d'insomnies en lisant Pas dormir ! C'est à la fois perturbant et réconfortant …

Marie Darrieussecq a perdu la faculté de récupérer nuit après nuit de la fatigue des journées. le déclencheur est bien identifié et d'une banalité universelle : la naissance de son premier enfant a perturbé cette horloge biologique. Au diapason de son enfant les nuits se sont déchirées, morcelées, et rapidement n'ont plus ressemblé à rien. Mais ce qui se récupère au fil des semaines, plus ou moins rapidement en fonction de la propre horloge biologique du nourrisson est devenu un manque chronique. Et cette faculté de se plonger dans les bras de Morphée est devenu une lutte de toutes les nuits.
Le parcours qui en résulte est commun à tous les insomniaques : trouver une solution est une quête permanente, de pilules en tisanes, d'ajustement de la température et de la diététique aux choix des occupations vespérales, ils ont tout essayé ! Et rien ne marche puisqu'il est clair qu'il ne s'agit pas d'une cause unique à repérer !

Cet essai se penche ainsi sur les nuits blanches, et pas uniquement celles de l'auteur. Elle invoque les grands insomniaques de la littérature, Proust, Kafka et tant d'autres. Ou ceux chez qui le sommeil renvoyait à une ritualisation quasi pathologique.
Mais il est aussi question de cinéma, et d'Hal dans 2001 Odyssée de l'espace, d'Alien, de High Life et d'insomnie.

Marie Darrieussecq aborde l'intime, évoque son alcoolisme, résultant à la fois de la recherche d'un produit miracle et de la perturbation du circuit de la récompense induite par le manque de sommeil, responsable sans aucun doute d'un certain nombre de conduites addictives.

Cet essai sur l'insomnie n'est en tout cas absolument pas un remède contre celle-ci. Car le sujet, sérieux est abordé avec humour et auto-dérision et suffisamment décalé pour être plaisant à parcourir et encore plus lorsqu'à chaque page on se reconnait dans ce portrait typique des veilleurs malgré eux.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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«  Il y a ceux qui dorment et les autres. »
«  Mais je ne dors pas. »
«  Dormirais - je si je n'étais pas hantée ? » .
«  Qui est - ce qui ne dort pas quand je ne dors pas ?
Quelques extraits de cet opus, entre récit intimiste et essai riche, méditatif, passionnant au demeurant ,où, avec pas mal d'autodérision et de malice elle déroule les chapitres, autant de références scientifiques, littéraires, autobiographiques, littéraires , pratiques, modes d'emplois pour une autrice qui se serait un soir retournée et son sommeil ne la suivrait plus …

Car elle s'est métamorphosée depuis une vingtaine d'années en une sorte de sentinelle de la nuit, vingt ans d'errances , d'anxiété, de vertiges, de questions sans réponses ,d'épuisement , de «  non sommeil » le repos se refuse à elle .
D'où cet ouvrage original, à nul autre pareil, où elle oppose l'angoisse profonde et le silence à la privation de sommeil, indigne torture encore pratiquée dans certains pays comme le Rwanda à la jungle de Calais , nuits sans sommeil pour les déshérités qui n'ont plus aucun toit sous lequel se réfugier.
«  On veille quand il n'y a plus rien à veiller et malgré l'absence de toute raison de veiller » écrit Levinas , limpide .
Au cours de ces nuits interminables éveillées , la compagnie d'écrivains ou de plasticiens serait un réconfort .
Elle y convoque, au cours de 1001 nuits blanches : Proust, Hemingway , .mais aussi CIORAN, Duras, Gide, Woolf, Philippe Roth, Huysmans , Kafka , surtout lui, que des frayeurs et nombre de spectres réveillaient au milieu de la nuit , tel cet enfant aux joues rouges , «  Ce petit habitant des ruines » qu'il conte dans son journal , «  Ce petit fantôme qui surgit du fond du milieu du couloir obscur, il ne me manquait plus que cette visite, qu'à vrai dire j'attendais » ajoute l'écrivain …
Pour tenter de dormir, l'autrice a tout essayé : cette folie du «  non sommeil » l'a entraînée vers un catalogue de remèdes médicamenteux, voir les photos…..

Elle les teste depuis vingt ans avec une efficacité très relative , jusqu'à des méthodes alternatives plus ou moins hasardeuses et farfelues , : hypnose , jeune , alcool dont elle a, un temps, usé et même abusé , sorte de palliatif anxiolytique, entre veille et sommeil …
«  Les rituels des insomniaques sont souvent des déclinaisons sadomasochistes » écrit Gide dans son journal, dans cette méditation sensible, plutôt philosophique, elle évoque les nuits sans sommeil des sans - abri, les rescapés du génocide au Rwanda, d'autres expériences que la sienne. ….et aussi une source à chercher, fragments épars, auprès de ce frère aîné mort qu'elle n'a pas connu .

De certains textes antiques aux magasins ouverts en continu elle creuse ce qui se joue dans «  l'ombre » , fantômes et autres misères quand l'insomnie envahit nos nuits interminables..

«  L'insomnie est la prolongation sans répit de la misère écrit Françoise Frenkel.
Elle nous assure que la compagnie d'écrivains souvent insomniaques lui est une manière de réconfort « Comme si écrire, c'était ne pas dormir, sur tous les continents, la littérature ne parle que de ça » .
Et certains ont plongé «  une fois de trop dans le tiroir des cachets blancs » tel Proust qui à deux reprises a manqué de s'empoisonner ….
D'autres n'en ont pas réchappé.
«  Pas dormir : errer sans ombre »: définition de l'insomniaque .
Un livre enrichi d'une très importante iconographie, qui nous convie à un grand voyage de l'autre côté du miroir «  d'autres yeux nous observeraient »
Un inconnu inlassable nourri de sentiments confus qu'il y aurait autre chose. …..quelque part ….
La privation de sommeil: une torture à laquelle j'ai déjà beaucoup goûté, je ne pensais pas qu'autant d'écrivains avaient rejoint cette cohorte épuisée et anxieuse !
J'ai appris beaucoup ! .

«  Pour mille raisons, ce livre ne s'écrit pas.
Parviendrai- je à dormir le jour où je l'aurai écrit ? » .


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Insomnie. Un mot à 8 lettres qui devient vite angoissant.

Cette difficulté est un état que nous avons tous au moins connu une fois dans notre vie. Pourtant, certains malchanceux entretiennent une relation privilégiée avec cette dernière, ce qui est une vraie source de cauchemar.
Le sommeil est un état psychologique indispensable dont nous avons tous besoin pour continuer à mener une vie à peu près normale. Malheureusement, Marie Darrieussecq fait partie de la catégorie des personnes qui ont perdu le sommeil. Dans l'ouvrage "Pas dormir", l'auteur nous retrace dans ce récit ses vingt années de galères à essayer de trouver le sommeil, sans avoir encore découvert une recette miracle. Pourtant, on découvre au fil des pages qu'elle a tout essayé ! L'alcool, les médicaments, les tisanes, les gadgets en tout genre, la médecine traditionnelle... et dire que certains n'ont qu'à compter les moutons...

Cet essai autobiographique est pour moi une véritable caverne d'Ali baba.
Parfois sujette aux problèmes d'insomnies en pleine nuit, cet ouvrage est réconfortant (car on se sent moins seul) et offre des solutions qui fonctionnent dans mon cas ! J'ai beaucoup apprécié les nombreuses anecdotes qui viennent compléter le récit de Marie Darrieussecq. On y apprend que l'insomnie est un mal connu par de nombreux auteurs, artistes ou autres personnalités et que Marcel Proust en est le fervent représentant.

En refermant cet ouvrage, j'ai envie de vous poser cette question : Et-vous, que faites-vous pour trouver le sommeil?

#grandprixdeslectriceselle
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Vous n'allez pas le croire mais « Pas dormir » m'a sauvé la vie ! Grâce à « Pas dormir », j'ai dormi !
En effet, découvrir que la moitié des habitants de la planète tourne en rond la nuit m'a soulagée. Waouh, je ne suis pas la seule folle à rester éveillée, consciente, agitée, active, hyperactive, non ; demain matin (parce que c'est surtout le matin que ça pique et en début d'après-midi… hummm, les débuts d'après-midi à l'heure de la sieste qu'on ne peut pas faire parce qu'on BOSSE!!!), je ne serai pas la seule complètement épuisée, abattue, exténuée, complètement claquée ! Paraît-il que nous sommes un sacré paquet à refuser le sommeil ou à y goûter trois quatre heures grand maximum… Eh bien, depuis que je sais cela, je me sens moins seule. Je pense aux autres, à mes pairs de veille, à mes confrères d'insomnie, à mes camarades d'agrypnie, je panique moins dans la nuit noire ou pire quand le jour commence à pointer, que le réveil va bientôt sonner et l'interminable journée commencer…
Rien que pour ça, j'ai aimé « Pas dormir. »
Un vrai feel good pour moi !
Marie Darrieussecq ne dort qu' à coup de somnifères : elle a la collec' complète. Et comme ce livre est bourré de photos, vous la verrez, sa collec ! Elle a tout essayé : les tisanes, l'acupuncture, l'ostéopathie crânienne, la psychanalyse, le yoga nidra, le jeûne, l'hypnose et des tas d'autres trucs. Marie Darrieussecq est la reine du non-sommeil. Elle n'y arrive pas. Elle ne sait pas. Alors comme elle veille, elle écrit et nous raconte plein de choses et moi j'ai bien aimé la suivre dans ce livre « inventaire » où il est question de tout ce qui a trait à l'insomnie : tiens, savez-vous que les grands écrivains sont tous insomniaques ? Certains ont beau se coucher de bonne heure, ils se réveillent quelques heures après et attendent le bisou de leur maman… Elle nous parle de ses livres (qu'est-ce qu'elle en a lu des livres !!! - de l'avantage de rester en veille…), de ses voyages où elle ne dort pas, de l'alcool (oui, elle est alcoolique aussi, décidément, j'adore Marie Darrieussecq, elle m'est de plus en plus sympathique, cette-femme là). Elle parle des mômes aussi (alors eux, ils détiennent la palme dans la catégorie bouffeurs de sommeil), de la forêt (plus on déboise, moins on dort), des bêtes... Bref, « Pas dormir » est une balade en darrieussecquois. Quand on aime le personnage, on adore le bouquin… Je me suis régalée, j'ai beaucoup ri et j'ai surtout très bien dormi. Merci Marie !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Pas dormir : une résolution, une injonction, un regret, un constat, un souhait ?
Le titre du livre reflète bien l'ambivalence de l'autrice à l'égard de l'insomnie, et du sommeil également. Elle a perdu ce dernier à la naissance de ses enfants, il y a une vingtaine d'années, alors qu'elle dormait d'un trait jusqu'alors. Elle explique son problème par la prise de conscience de la possibilité de leur mort.
Elle a tout essayé pour tenter de le retrouver, sans succès, les somnifères, les anxiolytiques, la méditation, l'acupuncture, l'alcool...
Elle ne cache rien de ses dérives, de ses obsessions, de ses addictions.
Ex-psychanalyste, elle sonde ses failles et ses blessures, explore les replis de sa mémoire, de son enfance, évoque un frère mort avant sa naissance.
Elle fait, dans ce livre protéiforme, élaboré à partir de chroniques retravaillées et enrichi de nombreuses illustrations et photographies, parmi lesquelles celles, touchantes, de chambres d'hôtel aux quatre coins du monde, le tour de la question du sommeil, ou du non-sommeil : la chambre, le lit, les rituels, avec qui on dort.
Elle évoque avant tout, avec beaucoup d'érudition, les illustres écrivains qui ont connu les affres des nuits blanches, Kafka, Proust, Virginia Woolf, Marguerite Duras...
Marie Darrieussecq, sans le dire ouvertement, semble considérer qu'insomnie et création littéraire entretiennent un lien fort, l'une se nourrissant de l'autre. Son insomnie n'est pas vaine, stérile. Elle est la quête d'un autre monde, d'un au-delà, une ouverture sur autre chose, l'occasion de construire des phrases en agençant les mots. S'agit-il d'une rationalisation à posteriori, pour donner un sens, une légitimité à ces divagations et ces heures perdues dans le néant ?
Au final, elle reste floue et on ne sait pas comment elle dort mais on sait qu'elle a compris qu'il ne fallait pas chercher à dormir pour y parvenir et on sent une sorte d'attraction pour cette vie parallèle et nocturne, fruit de son hypervigilance.
Une voix singulière, sincère, qui nous livre un récit intime et prenant sur un sujet qui nous concerne tous.
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Quand on ne dort plus la nuit depuis des mois, voire des années, que faire d'autres sinon que d'essayer tous les subterfuges pour en finir avec cette insomnie présente autant le jour que la nuit, refermant petit-à-petit son monde autour de ce noeud vers lequel tout se tend?
L'insomnie, c'est le drame de millions de personnes et c'est le drame personnel de Marie Darrieussecq. Qu'importe la fatigue, qu'importe le lit, qu'importe l'ivresse, elle est là, telle une présence ineffable, fidèle, sûre d'elle. 4 heures du matin, l'heure fatidique selon l'auteure (pour moi ce serait plutôt 2 heures) où le désespoir et la solitude s'en mêlent. Alors, les collections de somnifères, alors les verres de vin pour lutter contre la fatigue et faire de beaux rêves (au moins au début de la nuit), alors les tisanes, les oreillers spéciaux, les psys, les objets technologiques révolutionnaires... pourvu qu'on puisse dormir, ne serait-ce qu'une nuit!
Marie Darrieussecq déroule petit-à-petit ce fil de l'insomnie de l'intime au pluriel, jusqu'à ce monde sur lequel on ne peut décemment plus fermer les yeux car cette chute libre qui nous entraîne actuellement est présente dans tous les romans, tous les essais qui sortent cette année.
J'ai lu ce livre 1. parce que le sujet me touche intimement 2. parce que j'aime l'écriture de Marie Darrieussecq.
J'en sors mitigée: d'un côté, il m'a apporté des solutions possibles (car il se présente parfois comme un guide), il m'a touchée, mais d'un autre côté je l'ai trouvé plutôt désordonné voire fourre-tout malgré un aspect thèse universitaire par instants. J'ai quand même partagé sa jalousie récurrente face aux bons dormeurs et ses agacements m'ont fait sourire.
On y découvre aussi des tonnes d'écrivains insomniaques, à commencer par Kafka et Proust (qui vivait dans son lit: pas conseillé!).
Ca n'aide pas forcément à mieux dormir, mais je conseille aux insomniaques.
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J'ai été attirée par le dernier livre de Marie Darrieussecq pour deux raisons : la première réside dans le fait que j'ai toujours aimé son écriture, intelligente et cultivée sans jamais être pesante ; et la deuxième se trouve dans l'intérêt que je porte à ce sujet si délicat du sommeil…

« Cachée dans ns combles, tapie sous nos matelas, glissée entre les lattes du temps, d'où vient l'insomnie ? Des fantômes ? du cerveau ? du mal à l'âme ? du monde ? Qu'est- ce qui ne dort pas quand je ne dors pas ? » L'auteure souffre d'insomnie depuis une vingtaine d'années. Ce livre, qui n'est pas un roman mais plutôt un essai littéraire, reprend ses diverses solutions (somnifères, alcool, hypnose et autres…) et les allie à des références littéraires diverses qui remontent jusqu'à l'Antiquité. Car, il faut le savoir, le sommeil qui résiste et ne se présente pas a fait couler beaucoup d'encre !

« J'ai essayé des tisanes. Des champs entiers. Aucune ne me fait dormir. L'idée même m'amuse. Mais il y en a d'excellentes. » Marie Darrieussecq a le don de ne pas dramatiser ce trouble qui lui gâche la vie jour après jour ; quelques- unes de ses réflexions m'ont d'ailleurs fait sourire.

« Dormirais-je si je n'étais pas hantée ? Et si d'autres autour de moi ne l'étaient pas ? Et qu'est- ce que ça veut dire, la hantise ? » Pour qui suit l'auteure, il est facile de comprendre que les fantômes qui la poursuivent, un frère, un enfant ; ce ne peut qu'être de profonds tourments, aptes à maintenir éveillé celui qui reste ancré dans un quotidien constitué d'absences à jamais comblées.

Au final, une lecture à la fois très intéressante et enrichissante : je ne pensais pas qu'autant d'écrivains, ou d'artistes en général, étaient insomniaques et en avaient rendu compte dans des écrits, pour certains restés confidentiels. Vous ne trouverez pas ici de remèdes à vos insomnies, peut-être quelques pistes de traitement (pas toujours efficaces…) mais matière à relativiser ce trouble qui touche un nombre considérable de personnes, que ce soit de manière constante ou ponctuelle. Et puis, vous aurez un livre qui est fait de manière à être posé sur une table de chevet au cas où le sommeil se fait capricieux. Marie Darrieussecq ; une amie, je vous dis !
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Ne pas dormir. Même si on n'a aucun souci véritable et qu'on a la conscience tranquille. le réveil à 3h33, « l'heure du diable », ou à 4h00, les yeux grands ouverts, lorsqu'on se demande si on pourra se rendormir ou si notre nuit de sommeil est bel et bien terminée…
Marie Darrieussecq raconte son propre parcours d'insomniaque sur plus de vingt ans dans cet ouvrage qui procède plus du brouillon travaillé que de l'essai fouillé. Peu importe, car j'ai beaucoup apprécié le récit, fort intéressant sur plusieurs aspects. L'auteure répertorie quelques écrivains célèbres pris dans les filets de l'insomnie et ses répercussions dans leur processus d'écriture, sorte de confrérie littéraire dont elle-même fait partie. Somnifères, tisanes, alcool, méditation, yoga, lecture, rituels, psychanalyse, Marie Darrieussecq a tout essayé, en plus d'une foule de gadgets favorisant soi-disant l'endormissement et un sommeil durable. Un problème quotidien qu'elle traîne dans ses bagages et qui la poursuit dans ses périples autour du monde. Sans repos ni répit.
Depuis quelques années, je subis ces réveils intempestifs au coeur de la nuit qui m'incitent à la lecture. Pas dormir en fut donc une en phase avec le réel…
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Nul besoin d'être insomniaque pour dévorer ce nouvel opus de Marie Darrieussecq.
Souffrant de ce mal depuis la naissance de son premier enfant, elle revient ici sur toutes les méthodes employés pour tenter d'arriver à dormir, convoquant nombre d'auteurs et autrices grands insomniaques eux aussi, Kafka et Duras en tête.
Faisant preuve d'une grande franchise, elle n'élude pas son alcoolisme, boire lui permettant de dormir, mais avec des réveils plus que difficiles, mais ne se centre pas seulement sur son cas. L'insomnie lui permet aussi d'évoquer aussi bien la forêt africaine, que la jungle de Calais, posséder un lieu où dormir, une chambre à soi, n'étant pas donné à tout le monde.
Tenant à la  fois du témoignage, de l'analyse, cet Objet Littéraire non Identifié n'est pas dénué d'humour et, cerise sur le gâteau, est ponctué de photographies, pas toujours très lisibles malheureusement. 297 pages dévorées d'une traite .


Et zou, sur l'étagère des indispensables
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Marie Darrieussecq nous raconte ses insomnies chroniques, mal partagé par un grand nombre d'individus et difficile à soigner. Elle nous décrit son expérience personnelle au cours de ses pérégrinations dans de nombreux endroits du globe qu'elle nous fait découvrir avec son regard d'écrivaine un poil écolo. Une pharmacopée impressionnante de produits destinés à faire dormir nous est présentée avec leur posologie et leurs effets indésirables ayant conduit à la mort un certain nombre de célébrités du show bizz qui sont listés. Hormis, la valeur de témoignage individuel et de quelques considérations pseudo médicales, on ne perçoit pas l'intérêt d'un tel récit !
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