Ce livre m'a véritablement embarqué, emporté vers ce pays loin que je ne connaissais pas. Merci pour ce beau voyage, à la fois réaliste, profondément poétique et humaniste. ............................................................................................................................................
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Très beau récit d'une découverte de l'Inde millénaire entre clarté et ombre.
Une découverte du quotidien dans une halevi, mais aussi la rencontre entre l'occident et l'extrême orient, le tout avec une pointe de mystère.
Pour voyager, méditer et rêver. A découvrir absolument.
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Histoire qui m'a replongé dans les souvenirs de mon passage dans cette région qui ne laisse pas indifférent tout comme cette belle lecture
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-1- L’arrivée
Le chœur du ghazal chante : « La dame attendue est arrivée, elle est là devant le portail d'entrée, il faut aller lui ouvrir. Ahar, le jour, l’accompagne. »
Le gardien a entendu l'appel ; il va vers la porte et tire le battant. Il est vêtu de blanc, chaussé de babouches à l’extrémité redressée et arbore un turban rouge et jaune qui laisse passer des mèches de cheveux argentés.
Cassandra doit se baisser pour passer par la portière découpée dans la masse, puis poser le pied dans le contrebas et redresser enfin la tête.
Le chœur chante : « Bienvenue Cassandra, bienvenue dans la haveli, bienvenue dans la maison des vents. Ganesha lève sa trompe vers toi. »
Cassandra est éblouie par la lumière de la cour encadrée par des arches fines et blanches et des fresques où des personnages apparaissent en procession ; elle regarde cette architecture rayonnante dans une surprise proche de l’extase et ne bouge plus.
Dès l'arrivée dans ces nouvelles contrées, le cadre idyllique prend le dessus, mais peu à peu, la vie devient un véritable combat. On passe d'extase et d'harmonie aux comportements agressifs, aux regards de mépris et à la violence froide pour revenir aux sourires lumineux et au silence. Un balancement incessant de joie et de peine, sans jamais savoir qu'elle sera l'issue à chaque sortie hors des murs de la haveli. Ombre ou lumière ? Toujours un peu des deux.
Une mise en abîme théâtrale, une énigme mystérieuse,...
Le chœur du ghazal chante : "Une porte, un cadenas, une clef. Et pour toutes les entrées en enfilade ; il en est de même : un cadenas auquel correspondent une clef et un numéro. La gardienne des portes doit être vigilante même si on ne la voit pas. Saraswati, témoin et gardienne, y veille".
Ces divinités, accompagnées de leur hymne ont désiré former un cercle dans cette terre sacrée du Rajasthan, principalement en un point, au cœur du désert, dans une ville de braise et de vent et ont ainsi choisi une haveli qui est le lieu de théâtre de cette épopée.
Vidéo de Kathy Dauthuille