Les ignorants

J'ai craqué ! En allant acheter « le droit du sol » dont j'ai parlé hier, j'ai craqué face à cette belle édition anniversaire d'un album qui est un peu un fétiche.

Je l'attendais en fait cette édition… ce livre je l'ai plusieurs fois emprunté en médiathèque mais jamais acheté. Un album fétiche donc qui il y a 10 ans avait ouvert mon horizon un peu fermé de la BD… Et c'est aussi le souvenir d'une belle soirée à la cité de la bd avec Etienne Davodeau, des viticulteurs charentais et quelques bonnes bouteilles…

Pour autant pas besoin d'un verre pour vous dire à quel point j'aime cet album… de cette initiation croisée entre un vigneron bourru et un dessinateur têtu, Davodeau en fait une ode à la curiosité, la transmission, l'ouverture sur l'autre…

Ce n'est pas un hasard si ce livre résonne encore autant 10 ans après… La bande dessinée peut avoir cet impact, sans héros, sans histoire d'amour, sans dessin explosif … juste en racontant la vie des vrais gens, en portant un regard un peu candide, plein d'humour mais surtout sincère sur leur quotidien. Apprendre des choses nous enrichit…

Enrichie, cette édition l'est aussi… photos et interview des protagonistes viennent clore le livre…

Au final, un livre "qui ne ressemble pas à la BD » comme le dit Richard le vigneron mais un bon livre, qui fait du bien, avec des dessins dedans et avec lequel on apprend des choses et on réfléchit.. Allez je vais boire un coup !

Une BD à savourer au coin de la cheminée avec un grand vin à portée de main. Etienne Davodeau et Richard Leroy nous font saliver pendant 250 pages tout en nous ouvrant à la compréhension de deux métiers passions. Riche en enseignement, ce livre donne envie d'aller plus loin et d'être visiteur au prochain festival d'Angoulème avant de rejoindre pour une semaine les terres d'Anjou à errer dans les vignes et les caves.Ce livre fait du bien par l'amour qu'il transmet. Que c'est beau la passion qui se raconte.

Avec pudeur et délicatesse, Etienne Davodeau raconte une rencontre. Celle de deux amis, mais aussi de deux mondes, un peu solitaires mais toujours généreux. Des dessins en noir et blancs que l'on aurait parfois aimé imaginer en couleur, tant les paysages des vignes semblent chaleureux, mais l'affection que se portent les deux protagonistes principaux, la passion et la patience qu'ils vouent à leurs métiers transcendent chaque planche. Un récit d'initiation croisées pour un moment suspendu. Entre amitié, partage et passion, Etienne Davodeau ne choisit pas et entraîne ses lecteurs avec lui, sur les traces de l'essentiel : le temps partagé et les échanges nourris. A découvrir !
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Etienne Davodeau est un auteur prolifique de bandes dessinées, Richard Leroy est un vigneron de la région d'Anjou reconnu par ses pairs : s'ils excellent dans leurs métiers respectifs, tous deux ne connaissent rien au métier de l'autre, et vont s'efforcer de le découvrir durant quelques mois.

Cette bande dessinée est donc le récit d'une initiation croisée, du monde du vin et de celui de la bande dessinée. Au gré des saisons, l'on suit la taille, le sarclage, le choix des barriques, les rencontres avec des clients prestigieux, les vendanges, la mise en bouteille ou les discussions sans fin sur la biodynamie ; de son côté, Etienne Davodeau présente à son ami vigneron le choix de la couleur lors de l'impression, les réceptions des manuscrits, les salons et les rencontres entre auteurs, et donne la parole à quelques-uns : on rencontre avec plaisir Gibrat, ou Guibert sur le papier...

Délicat chassé croisé, les Ignorants informe son lecteur à travers une aventure profondément humaine, où deux mondes se rencontrent. le manque de connaissances des deux protagonistes dans le domaine de l'autre permet une discussion vierge de préjugé ou d'idées préconçues quant à la qualité de tel vin ou de tel dessin, et laisse à voir de jouissives planches où un grand vin est jeté dans l'évier, ou des remarques acerbes sur une bande dessinée considérée comme un chef d'oeuvre.

Une vraie mine d'or pour les lecteurs ignorants !

Première découverte d'Etienne Davodeau avec ce livre dont j'entends parler depuis longtemps, et ça a été également une rencontre avec le monde de la bande-dessinée, et surtout de la vigne. Durant des mois, l'auteur a partagé des moments avec Richard Leroy, vigneron, afin que chacun puisse apprendre du métier - et de la passion - de l'autre...

J'imagine que ce livre, c'est un peu comme un bon vin : il fallait que j'attende pour mieux le déguster... Et j'ai fini par le faire mais, quand le vin est tiré, il faut le boire : ainsi, je n'ai quasiment pas décroché de ma lecture (qui fait près de 270 pages).

Au fil des pages, nous allons découvrir ces deux métiers si différents mais qui ont tout de même des similitudes que je n'aurais pas imaginées d'un premier abord. Etienne Davodeau est, comme il le dit lui-même, un ignorant sur le vin, et Richard Leroy ne connaît pas le monde de la bande-dessinée. Ils vont apprendre à découvrir l'univers de l'autre, et moi aussi, au passage...

J'ai trouvé le chapitre sur la biodynamique particulièrement intéressant, et les discussions entre plusieurs personnages concernant le vin et les livres... Les débats étaient passionnants, et la retranscription de ces discussions faite par Etienne Davodeau était réussie, puisque j'ai eu l'impression d'être parmi eux.

Au niveau des illustrations, qui sont entièrement en noir et blanc, j'ai beaucoup aimé celles qui se concentraient sur les vignes. C'était un véritable plaisir de me plonger dans cet univers et de rencontrer toutes ces personnes, avec qui je serais bien restée plus longtemps.

C'est avec joie que je lirais d'autres livres de Davodeau, que je trouve talentueux.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

Très bon. Comme un bon vin. Comme une bonne BD. Très belle idée de cette initiation croisée entre un auteur de BD et un vigneron, cherchant chacun à faire découvrir son métier - sa passion - à l'autre. Je trouve que le vigneron et le temps passé de son côté prenne plus de place que la BD, mais les deux sont intéressants à découvrir. Notamment les différences d'un vin à l'autre, d'un vigneron à l'autre, d'un auteur à l'autre, dans la manière de voir et de faire les choses.

Un bel échange de passion et de savoir faire. On retrouve d'un coté un vigneron qui ne connait rien à la bande dessinée et de l'autre un auteur de bandes dessinées pour qui le monde viticole est inconnu. le lecteur vit au fil du temps et des saisons la pratique de ces deux métiers devenus pour eux une véritable passion, qu'ils veulent, et réussissent à transmettre.
Quel bonheur pour le lecteur de pouvoir partager avec eux cette tranche de vie. A lire absolument!

"Les Ignorants - le récit d'une initiation croisée". le titre à lui seul dit tout : Étienne Davodeau et Richard Leroy : un auteur de bandes dessinées et un vigneron. Une rencontre inattendue et originale qui permet de découvrir leur spécialités à tous deux. Étienne Davodeau n'y connaît pas grand chose en vin et Richard Leroy n'y connaît pas grand chose en bandes dessinées. le but de ce livre est de rendre compte de leur apprentissage, de leurs découvertes, de leurs impressions et de la naissance et l'évolution de leur complicité, de leur amitié, fortes malgré leur différence de culture.

En effet, Étienne Davodeau, pendant plus d'un an, va assister et observer Richard Leroy, l'aider à travailler ses vignes, tandis que ce dernier va suivre la création de ce livre et s'immerger dans le monde de la bande dessinée : Dégustations, visites de caves, travail des vignes, festivals de bandes dessinées, voyages, rencontres d'amis auteurs/vignerons sont les ingrédients de cette étonnante bande dessinée. J'ai tout de même eu un petit peu de mal à y entrer, mais une fois le seuil franchi, ce livre est tout à fait fascinant. Les personnages sont attachants, subtils, passionnés par leur travail et humbles. L'ouvrage est humoristique, le dessin, bien qu'en noir et blanc (cela me rebute, généralement), est clair et aéré, ce qui est très agréable à la lecture. On devine la beauté et les couleurs des paysages uniquement grâce à la magie de son coup de crayon.

Seuls bémols : Des petites longueurs, parfois ; elles ne sont pas choquantes, mais je me suis surprise quelques fois à décrocher légèrement. Et puis, comme l'annonce le titre, les enseignements de ce livre sont destinés à des gens qui ne connaissent pas le monde du vin ni celui du livre. Il s'agit surtout des bases (ceci n'est pas une encyclopédie et ne se revendique pas du tout comme telle), et les explications peuvent parfois paraître un peu trop simplistes. Surtout que je suis libraire de formation et que ma famille maternelle est dans le vignoble, ce ne sont pas deux domaines qui me sont étrangers. Cependant, cela m'a tout de même permis d'en apprendre un rayon sur l'univers de la bande dessinée (qui n'est pas ma spécialité), et du vin.

Apprendre en se divertissant, c'est toujours un plaisir ! Je dirai donc de cet ouvrage qu'il est avant tout très humain : sensibilité, curiosité, ouverture d'esprit, modestie et goût pour le partage / pour l'échange, sont des pré-requis pour mieux le savourer. de plus, c'est un très bel objet : bel effort de présentation et de mise en page, il est agréable à regarder, à toucher, à manipuler... !
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Voici une bande-dessinée dense, riche de tons sépia, et qui raconte deux histoires d'amour.

Celle d'un vigneron des pays de Loire, devenu tardivement producteur de vin ; celle d'un dessinateur de bande-dessinée, ce 9e art.

Si le métier d'Etienne Davodeau m'a peu touché, en revanche, l'amour de Richard pour ses pieds de vigne m'a ému.

Car le viticulteur est d'abord un amoureux et un passionné, capable de passer les 3/4 de l'année le nez dans ses ceps, les taillants, les attachants, les remplaçants parfois, leur parlant, toujours. de produit chimique, très peu, le moins possible : il jardine avec la lune, le compost naturel, une viticulture en biodynamie. Il rencontre d'autres viticulteurs, comparant leur sol, leur taux de soufre (très important, le soufre), dégustant jusqu'au bout de la nuit.

Avec cet ouvrage, j'ai découvert que le métier de vigneron se déroule d'abord et avant tout dans les vignes. La bouteille finale ne représente qu'une infime part du travail, le travail de mère-nature.

L'image que je retiendrai :

Celle de Richard, hirsute au début de l'histoire, en plein hiver ; rasé de frais dès le printemps. Comme ses vignes, il se met en hibernation et ne se rase pas quand il coupe et prépare ses ceps.
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L'idée d'Etienne Davodeau est formidable. Mieux que l'Actor's Studio, il s'immerge (san jeu de mots) dans le monde du vin en s'impliquant directement dans le travail de la vigne en échanghe de quoi, il fera découvrir son univers à son nouvel ami vigneron.
Un vrai moment de bonheur et de simplicité.

Une BD à visage humain à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas le travail "ethnologique" d4etienne Davodeau...pour les autres aussi