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3,54

sur 184 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le narrateur, double de l'auteur né en 1950, s'invente un fils le temps d'une soirée orageuse. Ce fils aurait dû naître en 1975, 50 ans après sa grand-mère, 25 après son père mais cela ne s'est pas fait à cause d'un coup du sort. le narrateur confie donc à ce fils imaginaire adulte des bribes de sa propre enfance, de ses luttes, de ses doutes. Comme dans le jeu de l'oie, c'est un coup de dés qui le fait arrêter sur tel ou tel souvenir. le parcours hasardeux devient labyrinthique comme dans un roman de Borges, qu'il vénère. le fils imaginaire voudrait trouver un peu de cohérence à cette vie décousue. Mais ce n'est pas possible. Et puis déjà on repart sur autre chose.
C'est un livre qui parlera sans doute aux fans de Erri de Luca que le découvre. J'ai trouvé ce faux dialogue artificiel, inutilement complexe. Résultat : l'émotion s'évapore aussitôt. Bon vous l'aurez compris, ce livre ne m'a pas passionnée. Cependant je le relirai peut-être après avoir lu ses romans.
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Alors là, pour être passé à côté, je suis vraiment passé à côté de ce livre. Pourtant, j'Aime l'écriture de Erri de Luca, j'aime son humanisme, sa simplicité, son vécu, ses histoires. J'étais tellement contente. Je me suis dit : Ah ! voilà un moment de lecture délectable en perspective.

Mais hélas… rien. Pas d'émotion, pas d'attachement, pas de lien. Il y a des livres comme ça.

Erri de Luca est dans sa cuisine, le feu brûle dans la cheminée. Il s'invente un fils qu'il n'a pas. Ce livre, c'est une promenade dans les méandres de la pensée de Erri de Luca qui confie à son fils imaginaire son vécu, son enfance, son passé et son présent, Il s'interroge. Ce sont des bouts de sa vie, mais trop effilochés pour que je puisse vraiment suivre.

Dommage, il y a des livres comme ça qui ne vous touchent pas, on ne sait pas pourquoi.
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Toutes les phrases de Erri de Luca sont choisies à la perfection et nous offre un bon moment de poésie et de réflexion. J'ai été particulièrement charmée par la première partie très poétique du roman puis ai trouvé la seconde un peu plus complexe et demandant plus de concentration. Avis aux potentiels futurs lecteurs : Une attention de tous les instants est nécessaire pour ne pas perdre le fil de la lecture.

Certains souvenirs sont agréables, d'autres manquent cruellement d'émotions, certains sont trop effilochés et disposés çà et là pêle-mêle d'une façon pas forcément cohérente pour le lecteur. Je vous avoue qu'à la fin je me suis un peu perdue dans le fil dans ses souvenirs.

Un livre intime, une mise à nu. Il s'agissait de mon premier roman de cet auteur et je conseillerai plus ce livre aux adeptes de Erri de Luca. Personnellement ne connaissant pas l'auteur et n'ayant jamais lu ses autres oeuvres je ne me suis pas trop intéressée à son histoire. J'ai trouvé certaines parties pénibles à suivre car me demandant une concentration trop importante. Il s'agit d'un auteur italien incontournable et j'ai bien l'intention de découvrir ses autres romans avant de pourquoi pas retenter celui-là.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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Autant j'aime cet auteur, autant je n'adhère pas à cet dialogue entre Erri de Luca vieillissant et un fils utopique. Selon moi, ce n'est pas la forme qu'aurait pu prendre ce retour sur la vie de l'auteur à l'étape cruciale, semble-t-il pour les hommes.
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Dans ce livre, Erri de Luca se met à la place d'un personnage qui fait face à lui-même en s'inventant un fils avec lequel il discute. Comme tout fils, ce dernier remet en question certains choix, certaines décisions de son père.
Je n'ai pas été très emballé par cette introspection de l'auteur, car le personnage semble être lui-même. Mais je reconnais que l'écriture est très belle et certaines réflexions très intéressantes.
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Le tour de l'oie
Erri de Luca
traduit de l'italien par Danièle Valin
Gallimard, 2019, 176 p




Un homme, au soir de sa vie, convoque à sa table, à la lumière d'une bougie, son fils de 40 ans qu'il n'a pas eu, les femmes qu'il a connues n'en ayant pas fait avec lui, ou n'ayant pas voulu qu'il en fût le père. Il lui conte en italien sa vie d'homme et de romancier. Il lui dit ses combats avec Lotta continua, son goût pour l'escalade, son travail d'ouvrier, quand il se sert du napolitain ou de l'italien, ce que représente l'écriture pour lui, combien il aime la lecture. Que Borges est le plus grand.
Tout est dit avec une extrême simplicité, dans une langue cordiale qui immédiatement emporte. Les souvenirs viennent en désordre, portés par le vent ou le parfum des aubergines à la Parmigiana. C'est comme un dialogue avec lui-même, calme, le fils n'étant que le prolongement imaginé du père, ou mieux, une respiration : il dresse un bilan sans jugement, ou bien il tisse après coup, quand la vie est passée, un fil de transmission, puisque lui, à 25 ans, a cassé l'échéance des générations. Tout commence par hasard, d'où la référence au jeu de l'oie, mais l'animal ayant des oreilles, après le premier coup de dés, le parcours labyrinthique se fait, et l'on, le père, le fils et le lecteur, finit par entendre, comprendre le monde et soi. le père d'Erri de Luca lui a offert un chapeau de chasseur alpin avec la plume noire du corbeau, Erri fait don à son fils de ce court récit, comme un poème en prose sous forme de fragments, nourri de lui-même et de son enfant mâle, fibre des fibres de son être .
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Erri de Luca s'imagine un fils et lui raconte diverses choses, un peu sous forme d'interview. Je n'ai malheureusement pas été touché par ce livre, et certains passages m'ont même fait sévèrement froncer du sourcil, notamment le fait qu'Erri de Luca se vante ouvertement de ne pas lire Proust et certains autres auteurs ; je suis pour ma part un lecteur omnivore, un mangeur de mondes, et je ne m'interdirai aucune lecture. Par ailleurs, le style n'a rien de remarquable. le seul passage qui m'a marqué est celui où il parle de la gravité de l'humiliation à Naples, amplifiée par un qu'en dira-t-on terrible, notamment en racontant l'histoire d'un de ses oncles. Mais ça ne suffit pas à en faire un bon livre.
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Ce n'est pas un roman, pas une autobiographie, ce n'est pas un récit, c'est Erri de Luca dans toute sa splendeur, sa solitude, sa vision de lui-même et du monde. Plus inspiré quand il se raconte (son enfance, les années de lutte, l'escalade, sa grève de la faim...) ou évoque le souvenir de ses parents que lorsqu'il il s'épanche sur l'état du monde (la jeunesse d'aujourd'hui...). Ça ne laissera pas un souvenir impérissable mais c'est toujours plaisant d'entendre cet homme parler. Car, oui, on l'entend à travers ces pages.
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"Laisse moi le jeu de l'oie,il m'aide à repasser.J'ai parcouru 1 voie tracée, comme je le fais en montagne.Je suis qq'un qui repasse..Comme la piste du jeu de l'oie,la terre aussi est donnée.Ceux qui l'explorent ne l'ont pas inventée."

Ce livre permet à Erri de Luca de "repasser"sa vraie vie en échangeant avec un fils imaginé et ce d'égal à égal avec franchise,il y tient!
Vous voulez connaître sa personnalité réflechie et intégre, lisez ce récit mais s'attendre à fond et forme non linéaires
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Dans un face à face avec lui-même, avec l'enfant intérieur qu'il n'a pas eu, ou qu'il est lui-même dans une part secrète, Erri de Luca nous invite aux confidences sur sa propre vie, qui s'est déroulée comme un jeu de l'oie, au gré du dé, et des événements qu'on ne choisit pas. Ce à quoi son fils répond : « Moi au contraire, je fais en sorte que le parcours devienne le mien et sans lancer de dé. Moi, je suis quelqu'un qui a voulu exister. » Invitation par la liberté de l'imaginaire, à quitter les fausses appréhensions d'un soi-disant destin pour entrer dans une liberté de vivre avec authenticité.
La question qui émerge est le statut du fils dans l'esprit de l'écrivain qui se positionne comme père. Quelle lecture faire des questions que le fils pose au père, que l'écrivain se pose à lui-même ?
- Est-ce sa part d'enfant, sa part faible et authentique qui le questionne ?
- Est-ce son sur-moi ?
- Est-ce sa part de lucidité ? ses regrets qu'ils nous confient ? ses divisions intérieures ?
Au gré de la discussion, Erri de Luca nous fait entrer en lui-même, dans le for intérieur de l'écrivain, là où germe la poésie de ce texte, les mots : « Les mots, mon fils, n'inventent pas la réalité, qui existe de toute façon. Ils donnent à la réalité la lucidité soudaine qui lui retire son opacité naturelle et ainsi la révèle. Les mots sont l'instrument des révélations. »
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