AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782746743083
264 pages
Autrement (12/10/2016)
3.69/5   18 notes
Résumé :
Depuis les Neiges de Juin, le soleil est invisible. Nul ne sait combien de personnes ont survécu, ni où elles se cachent.
Anton est en route vers l’Ecosse où il espère trouver la grande baleine, ultime symbole d’un monde animal aujourd’hui disparu. Ivan s’est juré d’escalader les Alpes pour apercevoir, une dernière fois, le bleu du ciel derrière les nuages. Poursuivant leurs quêtes à travers les paysages désertiques d’Europe centrale, ils devront affronter le... >Voir plus
Que lire après La grande baleineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 18 notes
5
6 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Très agréable surprise que ce roman de Vincent de Oliveira. Lorsque je l'ai sélectionné pour l'opération masse critique de Babelio, je me suis dit "pourquoi pas?" Ce n'était pas mon premier choix et pourtant, il est bon ce livre. Très bon même.

Je l'ai lu en 3 jours malgré un emploi du temps plus que chargé. Il est prenant. L'ambiance est vraiment particulière. On plonge au coeur de l'histoire dont on emmerge difficilement.

Alors il se passe quoi?
En gros, on est sur Terre, 30 ans après un évènement inconnu mais terriblement dévastateur, "les neiges de juin". On ne sait pas ce qui en est la cause et c'est très bien. Pas de morale ideo-politico-écolo-culpabilisante. Guerre nucléaire ou astéroïde? On sait pas et on s'en moque.
Tout ce qu'on sait c'est que peu d'humains y ont survecu et presque aucun animal. Sauf peut être "la grande baleine".
L'histoire se passe entre la Pologne et l'Allemagne.
Anton, personnage principal, décide de quitter la grand camp de Varsovie (3000 personnes) afin d'entreprendre une expédition vers l'écosse dans l'espoir d'entendre la grande baleine dont la rumeur rapporte les cris audibles depuis la côte...

Le monde dépeint par Vincent de Oliveira est sombre, violent, cruel, macchiste et tellement réaliste. On est loin de la vision idéale de la solidarité entre survivants. Non, ici les hommes retrouvent leurs instincts bestiaux, les lois, les barrières morales volent en éclat dans cette lutte pour la survie.
Depuis 30 ans, les rayons du soleil n'ont pu percer les épais nuages toxiques. La "neige", qui est en fait de la cendre, recouvre tout jusqu'aux toits de maison. le vent violent forme des congères piégeuses. La température atteint les -30° la nuit. Tout est hostile à l'homme qui survit difficilement en pillant les supermarchés enfouis sous la neige.
Dans cette ambiance où nul espoir n'est permis, certains hommes se lancent dans une quête impossible: entendre le cri d'un animal ou encore grimper au sommet du Mont Blanc pour tenter de revoir le soleil.
Commenter  J’apprécie          90
Livre reçu lors du challenge Mass Critique d'octobre 2016.

Je tiens à remercier les éditions "Autrement" pour ce beau livre, une première de couverture très attrayante et adéquate avec le contenu du livre, une quatrième de couverture alléchante... et un scénario bien présenté.

A la lecture du résumé, on a envie de lire ce livre, du moins, si comme moi, on est un peu sensible au futur sort de la terre, des animaux et de l'humanité.

Vincent de Oliveira nous raconte les rêves d'Anton et Yvan ainsi que leur combat pour les réaliser dans une Europe où règnent en maîtres le froid, les poussières toxiques et les tyrans en tous genres. Après un ultime dérèglement climatique ou éruption volcanique (la raison n'apparaît pas vraiment, seul subsiste le nom du phénomène : les neiges de Juin), le monde semble plongé dans la nuit, des températures extrêmes et seuls demeurent quelques survivants qui ont élu domicile dans les anciennes villes comme Varsovie ou Leipzig. Parmi les hommes la violence devient légion, il faut vivre à tout prix ! Les femmes ont un sort bien pire et on connait peu celui des enfants, les animaux n'ont pas survécu.

C'est dans ce contexte apocalyptique qu'Anton quitte Varsovie à la recherche d'une légende, une grande baleine... Yvan, lui, veut revoir le ciel en gravissant les Alpes...

Jusque là tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis, mais, avec moi, la mayonnaise ne prend pas. J'imagine que ce livre pourra trouver lecteurs notamment chez les plus jeunes.

Qu'est-ce-qui me déplait ?

Trop de violence et de batailles, ou plutôt de rixes, sans véritables raisons. On torture, tue, ment et trompe à tout va et le fil conducteur de l'histoire se perd dans ces méandres tortueux.

Le style très factuel ne me convient pas vraiment non plus, car, à la lecture de la quatrième de couverture, j'attendais autre chose, peut-être plus de poésie et d'écologie. Je cherchais surement un livre un brin "moral". Je pense d'ailleurs que cet aspect peut devenir un août pour d'autres lecteurs ! En effet, malgré la catastrophe, l'espèce humaine semble réduite à ses plus bas instincts comme l'argent, le pouvoir, l'asservissement des femmes... Pas très glorieux.

Pour finir, certains points me paraissent incohérents. Les survivants roulent en voiture alors que les villes sont enfouies sous une épaisse couche de neige toxique. On se demande où les conducteurs trouvent l'essence et qui déneige les routes !

En gros, ce livre a tout pour plaire et c'est un bel objet, mais je n'accroche pas. Trop rêveuse sans doute. Et puis, franchement, un avenir où l'humanité survivrait à toutes les autres espèces avec ses machines et ses défauts les plus bas, c'est carrément le pire des scénarios à mon goût.
Commenter  J’apprécie          45
    J'ai lu ce livre l'hiver dernier, il tombait à point nommé : l'hiver était également tombé. Une citation célèbre dit bien : "Winter is coming". 

    Que seriez-vous prêt à faire pour survivre ? 
Je vous ai parlé il y a peu de "Mojado" de Dominique Falkner où la survie se jouait à notre époque. Ici, le monde a changé : il se couvre de neige, et le bleu du ciel n'est plus visible. Les derniers humains survivent, dans le froid, avec de nouvelles règles, de nouveaux chefs. Dans cet univers, nous suivons Anton qui est en direction d'un espoir : trouver la grande baleine. Ivan aimerait retrouver les montagnes des Alpes. le Lion aimerait sauver le groupe dans lequel il évolue, mais aura besoin de retrouver l'argent. le Chien lui avance, stagne, mais sait "qu'un homme doit faire ce qu'il a à faire". 

    Deux histoires se jouent en parallèle. Nous suivons un groupe, puis l'autre à mesure des chapitres. le début du livre était un peu brouillon, le temps de s'habituer aux surnoms, à l'univers. La construction des personnages est intéressante, en cela qu'il y a peu de description de leur physique, on se les représente assez bien malgré tout grâce aux nombreux détails sur leur façon d'être, leur pensée. Se dessine alors les corps. 

    L'humanité des personnages est persistante, même si la vague de mort laisse croire le contraire. Il y a encore du bon en eux, et surtout ils sont tirés en avant par le sens de ce qu'est leur existence, la vie sur Terre, leur survie. J'aurais peut être aimé y trouver davantage de passages plus explicites, plus rudes, pour se plonger davantage sur le côté sombre de cette survie. le cannibalisme est esquissé, la disparition des animaux, cette solitude, la façon dont ils ont réussi à faire leur réserve.  
    Il m'a manqué les enjeux de leur survie. Ils sont présents mais assez peu développé, mais peut être qu'il n'y a pas d'autre espérance que de vivre le moment présent, en espérant en vivre d'autres. 

    Je n'ai pas été happée par le suspens, mais plutôt par une curiosité parfois morbide, je l'avoue. C'est comme un accident de la route : on est effrayé, apeuré, surpris, mais aussi curieux, on ralentit, on scrute le travail des secours, et on reprend sa route. C'est sans doute uniquement psychologique, mais dans mes notes, j'avais noté la sensation de froid que je ressentais parfois durant ma lecture. Sans doute que cette immersion dans le monde glacé et l'aventure des personnages avaient agit sur la régulation de ma température. 

    J'ai vraiment aimé l'écriture de Vincent de Oliveira. Il arrive à décrire les émotions, les démons intérieurs qui bousculent les personnages, les silences. Ces derniers sont d'ailleurs bien plus éloquents. Il y a également cette façon de faire remonter l'animalité, la bestialité et les instincts primaire de l'homme : nous ne pouvons qu'imaginer ce que nous ferions si nous devions survire.

Qu'aurions nous été capables d'accepter ? 

En bref : 

 Dans un monde où la nature à repris ses droits, où le froid et la glace sont devenus les éléments principaux, suivre ces personnages dans leur quête de survie était palpitant. Un livre qui se délaisse difficilement !
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
Commenter  J’apprécie          50
Tout d'abord merci aux éditions Autrement pour cet envoi qui signe un partenariat très prometteur je l'espère !

Avec ce premier roman j'ai apprécié la violence qui en émane. Comme si toutes les horreurs du monde pouvaient être contenues dans ce récit et libérer lors de notre lecture. Mais la violence ne peut amener que de la violence et à la fin de ce texte, on en ressort mitigé car au final il n'y avait que cela ?!

Dans ce livre on va plonger dans un monde post apocalyptique où la nature s'est rebellée et à créée sur la terre un hiver glacial interminable. Les livres parlant de ce thème auront donc envahis cette rentrée littéraire. Loin de me déplaire, je trouve cela toujours intéressant d'aborder ce sujet inconnu et pourtant préoccupant. Cet auteur prend le parti de nous plonger dans un monde où l'homme est redevenu encore plus cruel pour survivre. Bien plus qu'à l'heure actuelle c'est : « tuer ou se faire tuer ! »

C'est étrange car dans le résumé de ce texte, on nous annonçait plutôt de l'espoir. Face à un résumé rempli d'espoir, on nous sert un texte où la cruauté et l'horreur des hommes n'a aucunes limites. Sans rédemption, chacun tue, torture et tente de sauver sa peau par tous les moyens. Il est vrai que l'on va parler une ou deux fois de « la grande baleine » ou de revoir le soleil, mais rien à voir en comparaison à ce que l'on nous annonçait … Je peux donc comprendre les personnes qui n'ont pas apprécié cette lecture tout simplement parce qu'elles en avaient attendu autre chose.

Soyons clair l'horreur ne me dérange pas et j'ai trouvé que ce jeune auteur nous présentait un texte d'une grande force dans cette brutalité. Mais autant l'assumer au lieu de tenter de le camoufler par un résumé falsifié. Si vous souhaitez un texte doux où l'espoir est au rendez vous, passez votre chemin. Ici vous allez pénétrer dans un monde noir où la mort et le viol font parti du quotidien.

L'homme n'est qu'un animal et livré à aucunes lois, il redevient sauvage. Cette idée est très intéressante car il éveille dans notre conscience une vraie interrogation. Que faire face à la solitude, face à notre propre barbarie. Ce texte est froid et nous montre une société livrée à elle-même. Seule et abandonnée les personnages tentent de survivre, se battre et surtout sauver leur peau ! Loin du texte attendu, j'en ressors tout de même mitigée car je trouve cela réducteur de ne limiter l'homme qu'à cela.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          50
Pas besoin de marque-page pour ce livre post-apocalyptique et pas du tout contemplatif car je l'ai lu d'une traite.
Le personnage principal, Anton, est en quête de ce qui pourrait encore donner du sens à la vie et la trahison de sa femme en est le catalyseur.
Son voyage le mènera de mauvaises rencontres en belle amitié, de violence en émotion pure. Croire à quelque chose, c'est tout ce qui importe.

Il y a quelques incohérences sur les fournitures encore disponibles dans ce monde en extinction mais l'on passe bien volontiers sur cette générosité pour suivre le parcours semé d'embuches de ces survivants.
Premier roman de l'auteur Vincent de Oliveira, j'espère en lire de nombreux autres.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Elle soupira : tant de nouveaux combats à mener... Les femmes étaient indubitablement les grandes perdantes de l'apocalypse. L'homme était redevenu un animal et la femme un objet sexuel, ou dans le meilleur des cas, un outil de procréation.
Commenter  J’apprécie          70
La Terre était une planète à redéfinir. Vue de l'espace, elle tournait encore, mais à sa surface, plus rien ne tournait comme avant. Des milliers d'hommes avaient perdu leurs façons de vivre habituelles. Des milliards de petits gestes, de petits rituels qui créaient de grands manques. Le bonheur des petits plaisirs avait disparu, l'heure était aux grands rêves sans espoir.
Commenter  J’apprécie          30
- Tu pleures ?
Anton n'avait rien remarqué. Dans le froid glacial, qui sentirait ses propres larmes ?
- Peut-être. Ca fait des années que je n'ai pas vu d'animaux.
Commenter  J’apprécie          70
- Pourquoi tu fais ça ? dit Anton. Pourquoi tu m'aides ?
- Parce que tu me plais bien. Tu fais ce qu'il convient de faire.
- Tuer ?
- Un homme doit faire ce qu'il a à faire affirma Ivan.
Commenter  J’apprécie          50
Avec le crépuscule, leurs langues se délièrent. Reprenant leur discussion précédente, il fut longuement question de l'animal et de ce qu'il symbolisait. Anton y voyait la raison de sa quête: l'homme ne peut vivre sans l'animal, qui est une pure et simple manifestation de la vie. C'était ça que la grande baleine représentait pour lui, et rien d'autre ne comptait.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Vincent de Oliveira (II) (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent de Oliveira (II)
Vincent De Oliveira - "Je suis une moustache"- Prix Canal+ du 5ème Nikon Film Festival
autres livres classés : post-apocalyptiqueVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..