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EAN : 9791020906922
144 pages
Les liens qui libèrent (03/04/2019)
4.64/5   7 notes
Résumé :
Lasses d'être les seules à prendre en charge la contraception et à en subir les inconvénients, un nombre croissant de Françaises demandent que les choses changent et appellent à une prise de conscience collective.

Ce petit livre « événement » illustré, accompagné du #PayeTaContraception, d'une tribune et d'une pétition, a pour but d'accompagner cette libération de la parole autour des souffrances contraceptives afin de nous acheminer vers des solutio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La couverture est dotée d'une apparence à la fois moderne et ludique, son fond est bleu, serait-ce pour marquer une certaine continuité avec le 1er livre ? Un “effet série”.
Dans le titre, 3 mots clés : MARRE – SOUFFRIR – CONTRACEPTION. La contraception ne devrait, en effet, avoir aucun lien avec un ras-le-bol et une souffrance, d'où le sous-titre.
Dans ce sous-titre, 2 notions : MANIFESTE – FÉMINISME.
L'illustration de Joy sur la couverture signe l'image de la charge mentale. Et une image vaut mille mots. de plus, la BD de l'illustratrice ayant été visionnée par plus de 400 000 personnes sur les réseaux sociaux, cela ne peut qu'accroître les chances que les possibles lecteurs se sentent interpellés par cette couverture. En core un choix éclairé.
À l'intérieur, l'alternance texte/BD est intéressante et ne nuit pas au contenu.
Ce livre se démarque du précédent dans l'engagement haut et fort d'une féminité libre et naturelle à laquelle doivent aussi participer les hommes. Il est bien la suite de “J'arrête la pilule”, qui était nécessaire au placement des informations de base qui étaient déjà plus qu'exhaustives. "Marre de souffrir pour ma contraception" reprend et résume tous ces éléments et va plus loin en proposant clairement des solutions (un vrai plan) à un niveau politique. La notion de manifeste trouve tout son sens.
Le lecteur ou la lectrice est confronté(e) aux bonnes questions, est encouragé(e) à s'engager dans une réflexion constructive autour de plusieurs thèmes liés : charge contraceptive/efficacité/confort/santé/écologie/mentalités…
Le mot-clé de ce livre est pour moi le suivant : RÉVOLUTION. Et pas n'importe laquelle, une révolution positive, “pour une contraception totalement épanouissante, égalitaire et non polluante”.
Autre différence avec "J'arrête la pilule" : les notes de bas de page. C'est vrai qu'elles ne gênent visuellement plus la lecture au fil des pages mais du coup, elles sont déconnectées du texte car le lecteur ne va pas forcément faire des aller-retours pendant sa lecture. Ça peut donc être un point positif comme négatif mais qui reste un détail éditorial.
La partie sur la gynécologie et ses violences est passionnante.
Comme on le comprend si aisément dans ce livre, la contraception est une charge mentale, une charge au niveau de la santé, une charge financière et une charge morale. le style journalistique de l'écriture de Sabrina Debusquat est parfait pour faire émerger cette prise de conscience chez tout un chacun. Toujours extrêmement consciencieuse, rien ni personne n'est oublié.
Du très bon travail recueilli dans un objet-livre séduisant.
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Manifeste très vrai, d'un sujet qui pourrie la vie des femmes. Sabrina Debusquat pointe du doigt l'une des nombreuses charges mentales dans la vie d'une femme, de manière efficace, tout en cherchant des solutions. Des illustrations (pas assez à mes yeux) pour tenter de "dédramatiser" la situation, mais le contenu est là pour réveiller chaque lecteur qui tient ce livre entre ses mains
Lien : https://yesagainonemorepage...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La contraception hormonale fonctionne sur les corps avec la même logique que les pesticides dans nos champs, à savoir comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. [...] Finalement, c’est un précepte, une idéologie bien précise, qui est à l’origine de toutes les souffrances contraceptives que nous dénonçons aujourd’hui. [...]

Pourquoi ne pas sortir du paradigme actuel où l’homme dompte sans cesse, et avec violence, sa nature et la nature ?
Cet état d’esprit est celui de toute une époque, pas seulement pour la contraception. Ce n’est pas un hasard si, au moment où nous avons généralisé l’agriculture intensive et ses pesticides [...] nous avons enrayé le cycle des femmes avec des hormones synthétiques. Cela procède de la même logique, du même logiciel de pensée.

[...]

À l’image des mutations actuelles de l’agriculture intensive vers une agriculture plus douce et respectueuse de l’environnement, nous devons envisager de nous engager vers un chemin contraceptif plus pérenne et respectueux des corps et des interdépendances qui se tissent au cœur de leurs « écosystèmes.
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Certains professionnels de santé n’écoutent pas ou peu leurs patientes à ce sujet, voire nient leurs souffrances, leur disent que c’est « normal », « le prix à payer ». Beaucoup ne leur proposent nulle autre solution. Pire encore semble être le sort réservé aux « rebelles contraceptives » : ces femmes qui « osent » arrêter la pilule, réclament une contraception
sans hormones ou refusent le stérilet parce qu’elles ne voient pas pourquoi elles se « mettraient un bout de cuivre dans l’utérus ». Elles sont souvent perçues comme des ingrates, des enfants gâtées, des femmes qui en demandent trop : « Nous, les femmes de mon âge, nous nous sommes battues pour la pilule, et vous, vous la refusez comme une
insolente ! », « Vous ne rendez pas justice au combat des féministes symbolisé par la pilule. Vous comprendrez quand vous serez obligée d’avorter que prendre la pilule c’est important.
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Aujourd’hui, la contraception c’est « Oui, mais ». Oui, mais, à condition que les femmes ne viennent pas trop se plaindre des effets indésirables puisqu’i ln’y a rien d’autre à leur proposer. Oui, mais, sans trop compter sur monsieur qui considère ordinairement que c’est à elles d’endosser cette charge. Oui, mais, à condition de payer si vous voulez telle ou telle
contraception plus facile à supporter. Oui, mais, à condition d’accepter chaque année des examens parfois intrusifs et qui n’ont pas lieu d’être (comme le toucher vaginal quasi systématiquement imposé pour une prescription ou un renouvellement de pilule). Oui, mais,
à condition de se résigner à ce que chaque année certaines meurent ou subissent un grave problème de santé...
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Vu comme intrinsèquement défaillant, fragile, instable, le corps de la femme serait une sorte de cheval sauvage et dangereux que la technique doit dompter et cadrer. Pour certains gynécologues : sans contraception médicalisée, pas de libération de la femme ! « Sans pilule pas de libération de la femme et pas de vie sexuelle. » Engoncés dans le modèle étriqué de
la contraception médicalisée et grisés par tout ce qu’elle a effectivement apporté aux femmes, ces professionnels n’envisagent pas d’autres voies possibles... [Salomé résume le phénomène ainsi : « Prendre la pilule n’est plus considéré comme un droit mais comme un devoir. »]»
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Portés par les progrès médicaux des années 1960, nous avons démocratisé pilules et stérilets, réalisant peut être mal le pas important que nous franchissions : c’était la première fois que nous donnions des médicaments ou que nous implantions des dispositifs médicaux dans le corps de millions d’êtres humains qui ne sont pas malades. [...] Or c’est bien là que le bât blesse. Au fond, que reproche la génération « no pilule » aux contraceptions actuelles ? Elle leur reproche d’obliger de s’exposer à d’éventuels effets indésirables mais aussi à dépendre du corps médical, donc d’être médicalisées.
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Videos de Sabrina Debusquat (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sabrina Debusquat
Focus Info
Sabrina Debusquat - " j'arrête la pilule " La journaliste Nidhya Paliakara a reçu une confrère, Sabrina Debusquat, dans son Grand Angle du JT sur TV5Monde. Sabrina Debusquat est l'auteur de "j'arrête la pilule" paru le 6 septembre.
Son livre de 300 pages est le fruit d'une année d'enquête sur le sujet de la contracteption féminine. Son enquête questionne, - sans juger du bien fondé de la contraception féminine - les dangers probables, réels et méconnus, de la pilule contraceptive sur le corps et l'environnement.
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