La couverture est dotée d'une apparence à la fois moderne et ludique, son fond est bleu, serait-ce pour marquer une certaine continuité avec le 1er livre ? Un “effet série”.
Dans le titre, 3 mots clés : MARRE – SOUFFRIR – CONTRACEPTION. La contraception ne devrait, en effet, avoir aucun lien avec un ras-le-bol et une souffrance, d'où le sous-titre.
Dans ce sous-titre, 2 notions : MANIFESTE – FÉMINISME.
L'illustration de Joy sur la couverture signe l'image de la charge mentale. Et une image vaut mille mots. de plus, la BD de l'illustratrice ayant été visionnée par plus de 400 000 personnes sur les réseaux sociaux, cela ne peut qu'accroître les chances que les possibles lecteurs se sentent interpellés par cette couverture. En core un choix éclairé.
À l'intérieur, l'alternance texte/BD est intéressante et ne nuit pas au contenu.
Ce livre se démarque du précédent dans l'engagement haut et fort d'une féminité libre et naturelle à laquelle doivent aussi participer les hommes. Il est bien la suite de “
J'arrête la pilule”, qui était nécessaire au placement des informations de base qui étaient déjà plus qu'exhaustives. "Marre de souffrir pour ma contraception" reprend et résume tous ces éléments et va plus loin en proposant clairement des solutions (un vrai plan) à un niveau politique. La notion de manifeste trouve tout son sens.
Le lecteur ou la lectrice est confronté(e) aux bonnes questions, est encouragé(e) à s'engager dans une réflexion constructive autour de plusieurs thèmes liés : charge contraceptive/efficacité/confort/santé/écologie/mentalités…
Le mot-clé de ce livre est pour moi le suivant : RÉVOLUTION. Et pas n'importe laquelle, une révolution positive, “pour une contraception totalement épanouissante, égalitaire et non polluante”.
Autre différence avec "
J'arrête la pilule" : les notes de bas de page. C'est vrai qu'elles ne gênent visuellement plus la lecture au fil des pages mais du coup, elles sont déconnectées du texte car le lecteur ne va pas forcément faire des aller-retours pendant sa lecture. Ça peut donc être un point positif comme négatif mais qui reste un détail éditorial.
La partie sur la gynécologie et ses violences est passionnante.
Comme on le comprend si aisément dans ce livre, la contraception est une charge mentale, une charge au niveau de la santé, une charge financière et une charge morale. le style journalistique de l'écriture de
Sabrina Debusquat est parfait pour faire émerger cette prise de conscience chez tout un chacun. Toujours extrêmement consciencieuse, rien ni personne n'est oublié.
Du très bon travail recueilli dans un objet-livre séduisant.