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EAN : 9782378480165
424 pages
Camion Noir (17/02/2018)
4.56/5   9 notes
Résumé :
Tant d'ouvrages sur le thème des tueurs en série ont déjà été écrits. Nombreux sont ceux qui tentent d'expliquer le phénomène en relatant leur parcours et en décortiquant leur psychologie. Pendant des années, j'ai lu avec avidité nombre de ces récits, animé par une curiosité grandissante pour cette catégorie de criminels, ainsi que par une quête de réponses sur mes propres abysses. Mais cela ne me suffisait plus. Je voulais aller encore plus loin dans cette explorat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Pendant plusieurs années, David B. Deckard (alias David Brocourt) a entretenu une correspondance avec des tueurs en série, américains pour la plupart, mais aussi anglais et français.

Cette démarche, très personnelle, car elle implique de créer une forme d'intimité avec des criminels dangereux, originale et non dépourvue de risques, psychologiques et judiciaires, nous interroge sur nos rapports aux crimes et aux criminels.

Des échanges épistolaires avec des assassins, sont-ils plus discutables que l'intérêt que beaucoup d'entre nous manifestent pour les faits-divers sanglants et les fictions macabres ?

Aller à la rencontre du "mal", de la déviance homicide, est aussi une façon originale et pertinente d'enquêter sur des hommes qui ont un jour brisé tous les tabous sociaux en passant du côté obscur de l'humanité : celui des tueurs.


LES MOTS DU MAL, est un livre exceptionnel, une approche totalement nouvelle du phénomène des tueurs en série.


PS : David Brocourt est aussi plasticien, il est l'auteur de la couverture de son livre, et bloggeur : Davidbrocourt.com
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Je savais que ce livre me plairait (comme tous les bouquins de Camion Noir jusqu'à présent), mais pas à ce point. Contrairement à d'autres ouvrages plus "grand public", David B. Deckard ne se contente pas de présenter sommairement ces tueurs en série au lecteur. Ses correspondances permettent de mieux cerner les énergumènes qu'il a abordés, donnant un regard neuf et fascinant sur ce qui les a poussés à agir ainsi. L'auteur développe également une argumentation perspicace sur la fascination de la violence, sur cet attrait pour le mal qui réside en chacun de nous, tout en offrant un regard franc et lucide sur sa propre personnalité et ses démons intimes. Quant à la manière dont il aborde la "murderabilia", elle offre un joli contrepoint à l'hypocrisie de certains soi-disant experts comme Stéphane Bourgoin (qui n'est pas franchement le mieux placé pour donner des leçons de morale).
"Les mots du mal" s'adresse autant aux "novices", désireux de découvrir l'univers des serial killers, qu'aux lecteurs plus informés. Raison de plus pour se procurer ce livre intelligent, captivant de bout en bout et porté par une écriture agréable.
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On ne lit plus parce qu'on n'a plus le temps, parce que le boulot ou la fatigue nous en empêchent, on ne lit plus parce qu'on se trouve mille et une excuses pour ne plus le faire. Puis arrivent des livres qui au départ nous interpellent par leur originalité , l'envie de découvrir le travail d'un contact qui a su nous interpeller par ses publications intrigantes et sa passion dévorante. Alors on se jette dans cet écrit d'abord par curiosité, on s'enfonce peu à peu dans les méandres des âmes torturées grâce aux missives échangées entre David et ces tueurs qui nous fascinent et nous terrifient à la fois, on sombre dans des abysses dont les reflets nous renvoient aux nôtres ; alors on se pose et on prend du recul. On se demande ce qui nous différencie de ces humains qui sont passés de l'autre côté en laissant leurs fantasmes envahir leur réalité.
On ne lit pas ce livre mais on le vit, on savoure jusqu'au dernier mot en se disant qu'il est hélas déjà fini. Un ouvrage dont on ne sort pas indemne et qui nous questionne sur nos démons intérieurs et sur les fragiles barrières qui les retiennent.
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Loin de se contenter de rassembler une succession d'échanges épistolaires, David B. Deckard a fourni dans son ouvrage un véritable travail d'auteur. Il nous plonge dans ce monde obscure qu'est celui de la déviance, du meurtre, de l'univers carcéral par le biais de lettres rédigées par les êtres les plus ignobles de la terre. Si ce livre ne compilait qu'une succession de récits tous plus glauques les uns que les autres, il n'aurait aucun intérêt. Là où Deckard se démarque des "auteurs" du genre sans le moindre talent, c'est qu'il a pris le temps, il propose autre chose. Les mots du mal deviendraient presque les mots de Monsieur "Tout le monde". Si le lecteur ne saisit pas le paradoxe, l'auteur vous le rappelle avec beaucoup d'intelligence, sans jugement de valeur, mais simplement en remettant les choses dans leur contexte. Correspondre avec des tueurs comporte des risques, il y a un certain nombre d'étapes à franchir, et mieux vaut être équilibré et irréprochable, d'où des anecdotes encore une fois très intéressantes qui complètent certains échanges épistolaires.. Enfin, David B. Deckard achèvera son oeuvre par un récit poignant, l'origine de tout, si bien qu'on se demande finalement si les maux ne nous conduisent pas inexorablement vers le mal, réel ou sublimé.
Lien : https://www.davidbrocourt.com
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Les mots du mal. Mes correspondances avec des tueurs - David B. Deckard - 17 février 2018

Voir ces personnes au-delà de leurs actes criminels. Personne n'est que ce qu'il fait et y compris le pire. Ces personnes condamnées sont respectables, car au-delà de leurs actes, ils ont eu, ou ont, en prison, des vies tout à fait estimables. Ils ne sont pas que des tueurs en série. Certaines personnes arrivent à passer outre la barrière de l'horreur réelle, parce qu'ici, il ne s'agit pas de fictions, mais de réalités, de vraies souffrances, des victimes, des coupables, mais aussi du scribe, pour tenter de savoir ce qu'ils sont à part ça, ne pas les résumer seulement à ça. C'est très immersif. Ce n'est certes pas innocent de se plonger psyché la première dans cet univers criminel, mais ce n'est pas facile non plus. Ça laisse des traces profondes. Il ne faut jamais oublier de remonter. Il y a de la justification de s'être plongé là-dedans dans ce livre, et ça apporte donc aussi des réponses à celles et ceux qui font pareil. Peut-être que nous, nous résistons, que nous savons résister, qu'on nous l'a appris, qu'on l'a acquis, et que c'est finalement notre seule différence avec eux. Ce livre s'adresse donc à toutes celles et ceux qui savent voir plus loin que le « crime » du criminel. Certains sont touchants dans leurs correspondances, on ressent de l'empathie pour eux, d'autres sont glaçants et ne sortiront jamais de cette obsédante spirale du crime. le pari du livre est en tout cas, selon moi, réussi : on sort du cadre des crimes pour en apprendre plus sur ces personnes, au-delà de l'aspect criminel.

Esciença
Lien : https://escienca.blog
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Notre société consumériste a fait du crime un produit commercial comme un autre, car la demande est massive. Cependant, nombreux sont les gens qui renient leur propension à la violence ou au voyeurisme, voire les deux et se réfugient derrière l'idée qu'ils valent bien mieux que cela.
Ce sont pourtant les mêmes qui regardent avidement des émissions de télévision consacrée aux faits divers de type "Faites entrer l'accusé" ou "Enquêtes impossibles".
Le grand public se nourrit également de tous ces livres traitant de crimes. Souvent généralistes et faciles, ils donnent au lecteur l'impression d'être un détective ou un Psychopathologie qui s'ignore. Ces ouvrages ont aussi le pouvoir de le conforter dans sa normalité en lui faisant croire qu'il est du bon côté de la ligne et que rien ne pourra jamais la lui faire franchir.
Voir plus monstrueux que soi rassure.
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Je peux comprendre que les tueurs en série stimulent de manière érotique certaines femmes. La quête du grand frisson, le mythe du serial killer charmeur qui envoûte et fascine par son charisme sont des principes très largement véhiculés par le cinéma et la littérature comme je l'ai évoqué précédemment.
L'hybristophilie est une paraphilie dans laquelle un individu est attiré par un autre ayant commis un crime ou plusieurs crimes. On appelle de façon plus particulière ce phénomène le "syndrome Bonnie & Clyde". L'enclitophilie est quant à lui un autre terme pour caractériser l'attirance sexuelle d'un homme pour les femmes criminelles.
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