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EAN : 9782757828106
320 pages
Points (12/04/2012)
3.48/5   56 notes
Résumé :

"Depuis 1979, j'ai interrogé soixante-dix tueurs en série à travers le monde et consacré quatre ouvrages à ce phénomène : Serial Killers, Le Livre rouge de Jack l'Eventreur, Le Livre noir des serial killers et Profileuse.Avec Ed Kemper, Albert DeSalvo, Jeffrey Dahmer, Henry Lee Lucas, Arthur Shawcross, Peter Kürten ou Jack l'Eventreur, je me suis intéressé aux plus célèbres de ces stakhanovistes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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ISBN : 9782757828106


Tout le monde connaît Stéphane Bourgoin, qui eut le malheur de perdre sa fiancée, assassinée dans les années soixante-dix par un tueur en série. le drame le marqua si fort qu'il allait consacrer sa vie entière à l'étude de cette espèce de tueurs. Bourgoin a donc écrit une foule de livres sur la question, souvent excellents. On recommandera en particulier "Le Livre Noir des Serial Killers", dont je ferai la fiche un de ses prochains jours - et, pour les cinéphiles, car Bourgoin est grand amateur de films, dont des Séries B, ses ouvrages sur Roger Corman et Terence Fisher.

"Tueurs" : nous savons, dès le titre, à qui nous avons affaire. Mais, après avoir traité des tueurs les plus célèbres - dont Edmund Kemper, avec qui il s'est d'ailleurs entretenu en prison, ou encore l'ignoble Gerard Schaefer - Bourgoin évoque ici quelques cas moins connus même si certains, comme "Le Boucher de Cleveland", dans les années trente, sont restés impunis. Ce fut Eliott Ness qui traita l'affaire : des corps démembrés dont on découvrait des parties, ici et là, toujours des gens qui vivaient dans la rue ou alors se prostituaient. La police reçut une lettre anonyme où l'assassin affirmait qu'il tuait "pour améliorer la science." (Pourquoi pas ? Il y en a bien qui tuent tous les jours en affirmant que Dieu le leur prescrit ! En ce sens, le "Boucher de Cleveland", si infernal qu'il fût, avait au moins le courage de ne pas se déresponsabiliser.) A la fin des années quarante, certains lui imputèrent même la mort d'Elizabeth Short, mieux connue, la pauvre fille, sous le nom du "Dahlia Noir." Mais rien ne fut jamais prouvé et, s'il y eut beaucoup de suspects, aucun ne fut jamais réellement accusé.

Dans ce livre, on n'oubliera pas non plus le saisissant portrait du tueur pédophile et probablement cannibale, David Brown, qui, en prison, dans un groupe religieux, se rebaptisa Nathaniel Lévy Bar-Jonah et réussit, après une première incarcération, à quitter l'institution de Bridgewater et à reprendre pied très légalement dans la vie quotidienne. Nous ne nous attarderons pas ici sur les détails de sa sinistre "carrière". Bourgoin l'accompagne jusqu'à son dernier procès mais comme Bar-Jonah eut une crise cardiaque avant la fin des débats, il ne put être, et pour cause, jamais condamné. Ergo, la loi le veut ainsi et malgré les preuves accumulées contre lui, David Brown est mort non-coupable, en tous cas officiellement.

L'une des parties les plus intéressantes du livre est celle où Bourgoin évoque des tueurs en série français ayant sévi au début du XXème siècle, comme Peugnez ou encore Dumollard, surnommé "le Tueur de Bonnes." Ces personnalités retiennent l'attention parce que, très souvent, elles ont laissé des notes, certes des plus narcissiques, mais où, néanmoins, on perçoit (pour certains d'entre eux seulement) une interrogation véritable et même sincère sur les motivations qui les ont fait passer à l'acte.

Quant à la troisième partie, elle évoque quelques tueuses en série anglo-saxonnes dont Belle Gunness, qui envoya ad patres un nombre incroyable de maris et d'amants sans oublier ses enfants et que l'on tient pour "la première tueuse en série des Etats-Unis" - c'était une immigrée d'origine scandinave. La mormonne Rachal David clôt une série aussi inquiétante que répugnante.

En résumé, un livre qui apporte quelque chose au lecteur, fût-il très ferré en matière d'oeuvres sur les tueurs en série, puisque Bourgoin s'attache à des cas relativement peu connus - Gunness et Dumollard exceptés, peut-être. de plus, il est en format poche, chez Points. Alors, pourquoi vous priver ? ;o)
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J'ai déjà dû en parler auparavant mais je n'avais jamais lu de livre de Stéphane Bourgoin. L'idée de lire un documentaire sur des faits réels est quelque chose qui me fait peur de façon générale car, contrairement à un roman où on sait que les faits sont inventés par l'auteur (bien qu'ils pourraient se produire éventuellement), j'avais peur de ne pas savoir prendre de recul par rapport à ma lecture est d'être trop touchée. Quand j'ai vu la consigne de la première semaine pour le Black November organisé par Séverine (lire un thriller qui n'est pas un roman), je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de sortir Tueurs de ma PàL et de découvrir les écrits de Stéphane Bourgoin.

Mon avis vaut ce qu'il vaut puisque c'est le seul livre que j'ai lu, mais je pense qu'il est intéressant justement pour savoir si les livres de l'auteur sont fait pour le lecteur : sur ce livre, l'auteur aborde différentes affaires, 13 au total, en retenant les faits les plus importants. Ainsi ça permet de se familiariser avec son style tout en évitant trop de détails lourds au sens psychologique.

Pour ma part il s'est produit exactement ce que je craignais : j'ai fait des cauchemars dès la première nuit... Le contexte n'a pas aidé puisque j'ai commencé à le lire quand je partais pour les Utopiales en dormant dans un appartement que je ne connaissais pas... Ceci dit me connaissant je pense que le résultat aurait été le même chez moi, au moindre bruit. J'ai eu beaucoup de mal à lire certains passages, notamment un concernant Albert Dyer, qui s'en prenait à des petites filles qu'il violait... je me suis vue refermer le livre (témoin à l'appui, j'étais dans le train... Flo si tu passes par là). J'ai rencontré les plus grosses difficultés avec les affaires plus contemporaines. Mais finalement, il y en a peu. Stéphane Bourgoin s'est concentré en majorité sur des tueurs plus anciens, si bien que je ne me projetais pas puisque que les faits sont décrits à une époque qui ne résonne pas du tout en moi. C'est ce qui m'a aidée à pouvoir finir ce livre.

Au-delà de cet aspect lié à ma propre susceptibilité, c'est un livre qui est intéressant, d'une part pour se familiariser avec l'auteur, d'autre part pour les sujets abordés qui ont vraiment fait l'objet d'un travail de recherche rigoureux. Dans la plupart des cas, Stéphane Bourgoin va revenir sur ce qui est connu de la construction des tueurs en question, sur leur histoire personnelle, leur enfance. Et notamment ce que j'ai trouvé le plus intéressant, ce sont les théories avancées concernant le cannibalisme.

Donc globalement, livre intéressant mais c'est clairement le genre d'ouvrage qui n'est pas fait pour moi (ou ma sensibilité dirons nous). Si je reviens vers un livre de l'auteur à l'avenir, je pense que ce sera sûrement vers un tueur "historique" type Jack l'éventreur par exemple. Comme d'habitude je ne le note pas, pour les mêmes raisons qui font que je ne note jamais un témoignage / documentaire.
Lien : https://chroniquesdunedevore..
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Après le livre noir des serial killers et Profileuse, voici un autre ouvrage de Stéphane Bourgoin spécialiste mondialement reconnu des tueurs en série. Ceux décrits dans ce livre ne sont évidemment pas les mêmes que pour son premier ouvrage et cette fois-ci des femmes sont aussi mises en avant.

Quatrième de couverture : Connaissez-vous le Boucher fou de Kingsbury Run ? le Tueur de bonnes de la Belle Epoque ? La Reine de l'antigel ? du XIXème siècle à nos jours, Stéphane Bourgoin dresse le portrait de meurtriers du monde entier, que l'histoire criminelle a parfois oubliés. Il analyse également plusieurs affaires de meurtres en série. Il démontre que le crime est partout et prend des formes infiniment variées.
"Dans la mesure du possible, j'ai voulu donner la parole aux criminels eux-mêmes." Stéphane Bourgoin

Cet ouvrage est non seulement un voyage dans le temps mais aussi une analyse méticuleuse de crimes et de tueurs. L'époque, le sexe du criminel, son passé et sa psychologie, le choix des victimes, le rôle de la police ou des enquêteurs sont détaillés et on déambule en tant que spectateurs dans les esprits torturés des tueurs, les peurs et les souffrances des victimes, la détermination des policiers.
On comprend ainsi que quelle que soit l'époque, identifier un tueur en série n'est pas une chose facile car leurs victimes sont souvent le fruit du hasard (même si souvent l'âge et le sexe sont identiques), qu'ils n'hésitent pas à se déplacer et donc à laisser des cadavres dans différents états pour le continent américain, seul la façon de tuer est répétée mais encore faut-il trouver les corps des victimes... Même Eliot Ness s'est cassé les dents sur le dossier du Boucher de Cleveland et c'est par cette histoire macabre que débute le livre.
On apprend aussi que les centres psychiatriques ou de réhabilitation ont un très faible taux de réussite et que bien trop souvent ils ont relâché des tueurs qui ont recommencé leur crime de plus belle. Il en est de même pour les prisons, ainsi Bittaker et Norris vont devenir des tueurs en série redoutables après avoir échangé sur leurs fantasmes de viols, de meurtres derrière les barreaux. A eux deux, ils vont faire un véritable massacre et c'est leur histoire qui m'a le plus bouleversée car ils torturaient leurs victimes et enregistraient leurs hurlements. C'est d'ailleurs en écoutant une des cassettes que l'acteur Scott Glenn s'est préparé à son rôle dans le film le silence des agneaux et qu'il est devenu un partisan de la peine de mort pour laquelle il était pourtant farouchement opposé.
On ne peut pas non plus rester insensibles lorsque les tueurs s'en prennent à de jeunes garçons ou à de petites fillettes ou lorsqu'ils sont tellement dérangés qu'ils mangent leur victime. Certains écrivent leurs mémoires, se prennent pour des héros et sont réellement fiers de leurs actes, d'autres culpabilisent et tentent de se suicider, d'autres encore nient farouchement alors qu'on leur présente de nombreuses preuves irréfutables sous les yeux, bref chaque cas est unique mais ce qui est sûr c'est qu'il y a toujours eu des tueurs en série et qu'il y en aura malheureusement toujours.

Extrait : "Je l'ai vue, je l'ai prise.
Je m'en veux maintenant ;
Mais la fureur vous grise
Et le bonheur n'a qu'un instant.
Dans ma fureur aveugle,
Je ne voyais pas ce que je faisais..."

Lien : http://raison-et-sentiment.e..
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Je ne sais pas si les critiques qui lui sont adressées quant à la la falsification de son CV sont fondées mais Stéphane Bourgouin m'a ici bien diverti, j'ignorais en outre les ennuis rencontrés par Eliot Ness, l'incorruptible, à la fin de sa vie.
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Stéphane Bourgoin nous livre ici les récits de plusieurs tueurs au travers du temps.
Ce livre est un bon condensé d'horreurs qui intéresseront les fans de ce genre d'affaires criminelles. Il y a malheureusement parfois une bien trop grande richesse d'informations qui peuvent nous perdre, nous lecteurs, dans le récit (on peut dire que c'est une qualité comme un défaut). Bien que la plupart des tueurs cités soit américains, on notera quand même la présence de l'histoire de celui qui est considéré comme le premier tueur en série français ainsi qu'une partie dédiée aux femmes tueuses qui sont généralement assez rares.

À lire par tous les amateurs d'enquêtes criminelles!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... Malgré son prénom, Belle Gunness n'est pas une beauté. Dotée d'un visage ingrat, au nez épaté, elle pèse largement plus de cent kilos. Mais cela ne l'empêche pas de se marier à plusieurs reprises ni de collectionner les riches amants - plus d'une quarantaine ! Et Belle fait fortune dans les assurances, par le biais d'une méthode pour le moins expéditive.

A l'instar de tant d'immigrants pauvres qui s'installent aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle, la jeune femme anglicise son nom. Née Brynhild Paulsdatter Storsetgjerde, le 11 novembre 1859, dans le petit village de Selbu, sur la côte Ouest de la Norvège, elle connaît une enfance très misérable. Plus tard, elle prétend que son père est avaleur de sabres et contorsionniste dans un cirque, où elle-même travaille comme équilibriste. En fait, son père, Paul Pendersen Storsetgjerde, est fermier et il parvient à peine à joindre les deux bouts, en compagnie de son épouse Berit, connue aussi sous le prénom d'Arabella. Pour améliorer l'ordinaire, il effectue des travaux de maçonnerie. Parfois, cela n'est pas suffisant et la famille doit solliciter un jour l'aide de l'Etat pour simplement survivre.

Dès l'âge de quatorze ans, Brynhild, qui aime à se faire appeler Bella, suivant l'exemple de sa mère, se fait engager comme bonne à tout faire ou fille de ferme par d'autres fermiers. Cela dura jusqu'à ses 24 ans. Certains des villageois de Selbu évoquent son souvenir comme celui de quelqu'un de dur au mal et d'un caractère exemplaire. D'autres, moins tolérants, interrogés par un journaliste norvégien en 1908, la caractérisent ainsi : "Ici, à Selbu, c'était une personne très mauvaise, capricieuse et extrêmement malveillante. Elle est toujours de méchante humeur, elle aime faire de sales coups. Elle est peu loquace et elle a le mensonge chevillé au corps depuis sa plus tendre enfance. ... [...]
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[...] ... Lorsque David Paul Brown naît en 1958 dans une ville ouvrière du Massachusetts, son frère et sa soeur ont 9 et 8 ans de plus que lui, et ils ne s'intéressent pas du tout à lui. La famille Brown doit lutter constamment pour survivre. C'est un enfant solitaire qui a peu d'amis proches. On le considère comme une bête curieuse et cette impression est encore accentuée par le fait qu'il a des yeux de couleurs différentes, l'un est marron, l'autre bleu. Grassouillet, il est loin de partager la passion pour le sport de ses camarades d'école, d'autant plus qu'un accident de traîneau lui a ouvert la jambe droite, au point de l'endommager à tout jamais.

Des témoins de l'époque affirment que sa mère, Tyra Brown, se montre très protectrice vis à vis de David qu'elle tente d'épargner face à la stricte discipline du père. Elle représente un point d'ancrage dans l'existence de David qui ne veut jamais rien faire qui puisse faire honte à sa mère. En même temps, leur relation est ambivalente, faite d'un mélange de haine et d'amour réciproques. Vingt ans plus tard, une amie de David, Sherri Deitrich, raconte : "Il ne s'est jamais rendu compte de tout ce que sa mère a pu faire pour lui. Il a toujours eu l'impression que ses parents ne l'ont jamais soutenu, à cause de tous les événements qui lui sont arrivés durant son enfance."

Son père, Phil Brown, mécanicien et vétéran de la Seconde guerre mondiale, prend sa retraite à 49 ans, suite à des problèmes cardiaques. Il passe les sept années suivantes presque confiné à son domicile, avant de décéder en 1974.

L'année suivante, David Brown est arrêté pour la première fois.

Une fois adulte, Brown raconte à des psychiatres qu'il est âgé de 7 ans lorsqu'un esprit contacté lors d'une séance de spiritisme lui ordonne d'aller chez un voisin pour y étrangler leur fille. Selon ses dires, il suit l'ordre et agresse la fillette, et il ne s'arrête que lorsque la mère de la victime le surprend. ... [...]
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En France, c'est bien connu,les serial killers,ça n'existe pas!Ce refrain,je l'ai maintes fois entendu,mais lorsqu'on sait que dans notre pays,au cours de la dernière décennie,on a arrêté,identifié et jugé plus de 90 récidivistes de l'assassinat,il n'a plus lieu d'être.
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Extrait : "Je l'ai vue, je l'ai prise.
Je m'en veux maintenant ;
Mais la fureur vous grise
Et le bonheur n'a qu'un instant.
Dans ma fureur aveugle,
Je ne voyais pas ce que je faisais..."
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Rencontres littéraires - Ma Tasse de T - Polar : entre mythe et réalité Interview de Cédric Sire et Stéphane Bourgoin. Animée par Eduardo Castillo et la fnac.
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