Victor Hugo...c'est: des établissements scolaires, des avenues, des boulevards, et j'en passe.
Victor Hugo...c'est: l'écrivain le plus lu pendant longtemps en France...et dans le monde! ("
Les Misérables" ont été traduits en japonais et se vendent là-bas comme des petits pains!)
Victor Hugo...c'est: un obsédé sexuel.
Victor Hugo...c'est: non pas le nom d'un homme, mais d'un Surhomme, d'un génie, d'un titan. Une force de la nature.
Cet écrivain dont chacun connaît le génie a aimé autant qu'il a écrit. Nulle blanchisseuse, nulle domestique, nulle femme, finalement, présente dans son cercle de connaissances (très large, vous vous en doutez), ne lui a résisté. Dans ses petits carnets noirs qu'il cachait avec soin, il note, avec des codes qu'il invente, en espagnol, en latin (vous voyez, il ne faut pas supprimer le latin à l'école, ça peut servir! ) chaque femme qu'il a vue nue, qu'il a prise, qu'il a touchée. Et il y en a des carnets! jusqu'à en être étourdi!
Ne disait-il pas à son petit-fils, Georges: "Il faut aimer, aimer bien...toute la vie. Tant que tu pourras..." Et tant qu'il l'a pu, Victor, il l'a fait! Jusque sa dernière année de vie, en 1885.
Certes, aujourd'hui, il défraierait souvent la chronique, on le verrait probablement en Une de journaux people pour ses frasques amoureuses.
Juliette Drouet aurait du soucis à se faire, elle qui s'en faisait déjà beaucoup.
Juliette...la maîtresse...l'amour d'une vie entière! Elle est restée à ses côtés jusqu'à sa propre mort, deux ans avant l'auteur. Elle l'a aimé même quand il ne la touchait plus et qu'elle savait qu'il allait prendre son plaisir ailleurs. Certes, elle criait, elle était jalouse, elle le menaçait, mais...elle l'aimait. Et lui aussi, d'ailleurs! Car jamais, dit-il, il n'aurait pu vivre loin d'elle.
N'a-t-il pas cessé d'écrire à la mort de "sa Juju"?
Mais que dire d'Adèle, sa femme, la seule légitime? Il lui a fait cinq enfants très rapidement puis elle n'a plus voulu qu'il la touche. Mais elle est toujours restée, elle l'a suivi dans sa vie tumultueuse, a même dû gérer elle-même certains conflits avec des maîtresses trop amoureuses! C'est elle qui a payé le dernier loyer d'une des maîtresses, c'est elle encore qui - à la demande de l'époux-, a définitivement éloigné Léonie qui voulait le rejoindre à Bruxelles...
Fallait-il qu'elles l'aiment, toutes ces femmes!
Alors oui,
Victor Hugo était un génie égoïste (Ego Hugo!), un "pèrissime" comme le surnommaient ses enfants, un brin tyrannique.
Mais il est aujourd'hui un des plus grands noms de la littérature française, qui composait des vers comme on respire. RESPECT.
Michel de Decker, dans cet ouvrage, nous offre un récit tourbillonnant et palpitant. J'ai passé un excellent moment de lecture et quand je relirai certains de ses livres, je penserai forcément aux mains de Juliette qui ont recopié tous les brouillons de l'écrivain au propre...à la main, oui oui.