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EAN : 9782824608099
268 pages
City Editions (17/08/2016)
3.85/5   17 notes
Résumé :
Stéphanie Rettner, 27 ans, violoniste virtuose, n'est pas heureuse, abattue par une rupture amoureuse et écrasée par le prestige de ses parents. Pour se consoler, elle écoute un CD de Stefan Fraundörfer, grand violoniste autrichien d'après-guerre. Envoûtée, elle décide de le rejoindre à Vienne et lui, reclus depuis des années, accepte de la prendre pour élève. Tous deux retrouvent le bonheur.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique

Tous les bons ingrédients

Je ne sais pas si vous savez, mais je déteste connaître le résumé avant de lire un livre, généralement je le lis quand même pour savoir si c'est pour moi ou non et je mets de côté, comme ça j'oublie le résumé que j'ai lu. Bref, quand j'ai repris ce roman, avec le titre et l'oeil caché derrière cet instrument de musique, j'ai cru me lancer dans un thriller haletant dans un univers de musique classique. Et bien, rien à voir ! Il s'agissait là d'une histoire contemporaine avec quelques sauts dans le passé et une histoire d'amour à faire vibrer le plus imperméable...

Pour vous résumer l'intrigue à ma manière, c'est l'histoire de Stéphanie qui vient de se faire quitter par son compagnon, elle est complètement brisée et retourne chez son père et sa belle-mère pour se reconstruire, c'est là qu'elle va découvrir la musique d'un artiste sexagénaire. Un nouveau but va la motiver à se battre : devenir l'élève de ce célèbre violoniste. Mais son ex la hante, et elle va rencontrer un charmant jeune homme qu'elle ne laissera pas indifférent...

C'est un livre que j'ai littéralement dévoré, j'ai aimé que l'histoire principale en cache une autre aussi forte si ce n'est plus (plusieurs histoires d'amour s'entremêlent dans des contextes différents notamment présent/passé pour celle dont je parle), j'ai aussi aimé que l'auteure joue avec nos nerfs et qu'elle réussisse néanmoins à nous présenter une romance si délicate, si inattendue.
Combien de fois dans cette lecture, ai-je maugrée contre l'auteure la maudissant de faire tel ou tel choix, pour qu'au final elle m'épate ! Et oui, enfin une romance différente, enfin une histoire d'amour si belle à m'en donner des frissons sur tout le corps. Quel pied ! Une histoire qui fait rêver.
Ô oui, Stéphanie, la protagoniste, m'a agacé de nombreuses fois sous ses airs de femme au coeur d'artichaut qui tombe dans les bras de n'importe quel homme, j'aurais eu envie de la secouer moi-même, j'ai eu très peur de la tournure des évènements, j'ai eu si peur que l'auteure mise sur un autre cheval si je puis dire... J'ai été si agréablement surprise !

Musique et frissons au rendez-vous !

C'est un roman où la musique est omniprésente, la musique classique plus précisément, cela a réveillé une envie de découvrir cet art si particulier. Si ce livre m'a procuré autant de frissons, c'est que l'écriture finalement est un aussi bel art que la musique nous dévoilant tout autant d'émotions insoupçonnées... La plume est si sensible, tantôt lyrique, un vrai régal à lire !

J'ai adoré la profondeur des personnages voire même la complexité des personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Et cerise sur le gâteau, l'auteure aborde donc, dans ses sauts dans le passé, les années pendant la Deuxième Guerre mondiale, période qui m'intéressera toujours grandement.

Finalement, la seule chose que je n'ai pas aimée dans ce roman, c'était ce moment où j'ai cru que Stéphanie était une jeune femme frivole qui ne savait pas ce qu'elle voulait et au final, l'auteure m'a bien eue...

En résumé,

Si vous aimez les belles histoires d'amour réalistes, mais qui peuvent sembler étonnantes, je vous recommande chaudement ce roman !
Lien : http://www.lesperlesdekerry...
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Si vous avez cru embarquer à bord d'une love story agrémentée d'une douce mélodie, vous avez fait fausse route. Ce roman va vous emmener bien plus loin. L'amour n'y serait rien s'il n'y avait l'amour de la musique, parfaite, celle que l'on cherche éperdument et qui a poussé Stéphanie, jeune virtuose du violon, éconduite par un mec talentueux et suffisant, un de ceux qui ne savent pas que la pépite est là, et qui creusent encore, à partir au devant d'un avenir incertain mais vivant.

La pépite est partie. Elle a écouté les CDs du maitre, Stefan Fraundöfer, elle les a avalés, à s'en rendre malade, à en vomir, et elle a décidé de partir à sa rencontre, de le dénicher là où il se terre, pour qu'il lui apprenne ce qu'elle pense ne pas savoir.

Vienne. Il est là. Il va falloir à Stéphanie l'appui de son illustre père pour décrocher un rendez-vous avec le maitre qui n'enseigne plus, ne joue plus, ne voit plus personne.

Une chose obsède Stéphanie : jouer La Chaconne de Bach, la jouer parfaitement, pour un enregistrement à venir. Lui, le vieux, enfermé dans ses souvenirs va lui faire jouer tout, n'importe quoi, mais pas ça, surtout pas ça. Il va la malmener, lui faire traverser la ville en silence, l'asseoir dans l'illustre café des touristes où sa place est réservée. Là, il sera question de l'ami Zweig et de tant d'autres…

Son salon est un mausolée. Dans une vitrine, trônent des violons sans âge et sans prix, mais parmi eux, un petit violon, sans prétention, super protégé, un rien au centre de tout.

Stéphanie va s'en emparer, en douce, elle va trouver ce qu'il cache au creux de l'étui, loin dans le passé.

Le maitre deviendra plus fragile, plus accessible. Les années seront abolies, il redeviendra un homme, un violoniste, un homme presque jeune puisqu'embarqué par Stéphanie. Il va lui apprendre, non, il va faire semblant, elle sait tout, déjà. Mais il va lâcher, se laisser aller, l'emmener à la découverte de Vienne. Et de cette ville très propre surgira le passé, l'Histoire. Stefan va se laisser apprivoiser et finalement, elle la jouera, la Chaconne de Bach, elle la jouera… Pourquoi était-elle interdite ? Vous le découvrirez.

Elle a vingt-sept ans, lui soixante dix et des petites poussières.

Les années ne comptent pas.

Ce roman est une merveille d'écriture, de finesse, d'émotions, c'est une histoire savamment balancée dans laquelle on plonge intégralement. L'auteure écrit, certes, elle fait pas semblant, elle ne s'écoute pas écrire, mais en plus, elle a réalisé un véritable travail de recherche, tant au niveau de la musique que de l'Histoire. Nous sommes là, à Vienne, sans y être jamais allés, nous sommes là, dans ce salon musée, dans le secret. le fameux secret. Chapeau bas, Madame !
Lien : https://latoileciree.wordpre..
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Stéphanie est une virtuose au violon, mais elle est aussi la fille de et de, ce qui facilite grandement les choses pour elle. Mais la trouve t-on douée pour elle-même ou justement à cause de la notoriété de ses parent ?

Stefan, virtuose du violon également, mais pas de la même génération.

Lorsqu'elle écoute les musiques jouées par cet homme, elle est sous le charme. Elle va vouloir qu'il l'aide à se perfectionner. Mais rien n'est simple dans la vie. Stefan ne donne plus de cours depuis des années, il vit reclus tel un ermite.

Si au départ il refuse, il finira par accepter. Il va donc donner des cours à Stéphanie.

Il est sévère, rigide, froid, et pourtant beaucoup de choses vont changer au fil des mois qui passent.

Stéphanie va découvrir que ce ne fut pas forcément un choix qu'il ne donne plus de cours, qu'il y a une raison et une souffrance beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît.

Carole a réussi à mettre tellement d'émotions dans cette histoire que par moments je ne pouvais pas ne pas avoir une boule d'angoisse au fond de l'estomac. Je me suis même mise à écouter certains morceaux de classique qui font leurs apparitions dans le livre, cela a rendu ma lecture encore plus intense.

Un autre jour pour mourir est une très belle histoire, profonde, parfois légère aussi, parfois dure, mais c'est également une histoire qui m'a profondément émue et touchée.

Je vous recommande de ne pas passer à côté de ce livre qui est un de mes gros coups de coeur de cette année.
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Stéphanie Rettner, violoniste talentueuse, fille de Walter, chef d'orchestre suisse célèbre et d'Alessandra Monti-Sabatini, chanteuse italienne, se trouve dans le creux de la vague après une rupture sentimentale et se réfugie chez son père.
Savourant l'écoute d'enregistrement de morceaux classiques interprétés par le célèbre Stefan Fraundörfer, violoniste autrichien, elle demande à son père de la recommander auprès de lui pour devenir son élève.
Bien qu'il soit retiré depuis longtemps et après quelques réticences, celui ci accepte...
C'est une rencontre choc qui remue les deux protagonistes sans qu'ils en aient une conscience immédiate... Commence alors un long travail musical mais aussi d'apprivoisement...

Un roman d'amour très classique qui plonge le lecteur dans le monde de la musique classique, dans la Vienne autrichienne et son histoire
Un roman à l'eau de rose tant la situation est improbable mais de lecture plaisante.
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Stéphanie Rettner, violoniste virtuose est à un carrefour de sa vie. Minée par une déception amoureuse, elle doute d'elle même et de ses capacités à être heureuse. C'est la musique de Stefan Fraundorfer et son enseignement qui vont la réconcilier avec la vie et ses émotions...

Je ressors totalement chamboulée par cette lecture qui m'a profondément émue. C'est un roman sensible, puissant, musical dans lequel on se laisse envelopper sans pudeur, aveuglément. J'ai tout aimé de la première à la dernière ligne...

L'univers est celui des concertos et des grandes passions. Il faut travailler dur, assidûment pour être un bon musicien, mais il faut avoir vécu de belles et amères émotions. Avoir souffert, vibré et s'exalter de ses sentiments. C'est cette essence rare et si particulière que réclame le public et c'est à cette condition tacite qu'il vous sera soumis. Stéphanie va apprendre de son maître exigeant, insaisissable, de ses silences, à sa gestuelle, à tâtons, à demi-mots...

Une relation sauvage, familière s'installe entre ce couple que l'instinct primaire, musical rapprochent. Stephanie éprouve à travers sa séduction, ses rencontres masculines, la confusion des sentiments. Il est question d'attirance, de trouble, de choix dans une valse irraisonnée à trois temps.

L'écriture est belle, profonde, vacillante, elle nous touche au point d'en éprouver des frissons. le passé de Stefan est cicatriciel, poignant mais c'est la somme de blessures qui fait l'homme qu'il est aujourd'hui.

Un roman à fleur de peau pour une réunion symphonique corps et âmes des destinées. Stéphanie et Stefan vont jouer leur partition à l'unisson des coeurs, à n'en pas douter !
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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critiques presse (1)
Actualitte
11 octobre 2016
C’est un écrit partition où l’on se prend à rêver d’être la jeune femme inventée par Carole Declercq. Un seul bémol : le titre qui peut égarer le futur lecteur.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
-La littérature et la musique avancent de front, me répète-t-il à l'envi. Elles forment l'attelage qui fait progresser l'humanité et reculer l'obscurantisme. Elles se nourrissent l'une de l'autre. Savez-vous que je ne lis qu'en écoutant de la musique et que je ne peux m'empêcher d'établir des correspondances entre phrases et phrasés ? Entre écrivains et compositeurs ? C'est une espèce de valse-tourbillon, d'abysse insondable, vertigineux. Cela peut m'occuper des heures. Une journée entière, parfois. Une poignée de mots peut me figer, me torturer avant que la révélation musicale ne se fasse jour dans mon esprit. Berlioz pour Les travailleurs de la mer d'Hugo. Telle sonate de Mozart sur un poème de Nerval. Rachmaninov pour Pouchkine. Debussy et Thomas Mann. C'est inexplicable, c'est parfois injuste ou insensé, mais c'est comme cela.
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J'ai été dès le départ l'un de ces êtres parfaits dont on attend qu'ils croissent, vivent puis s'éteignent dans un état de sublimité absolue. Un être qu'on ne jalouse même pas tant il nous paraît hors de la réalité. Un être de magazine spécialisé et de couverture de luxe. Un être que rien ne fait dévier d'une trajectoire balisée par les feux de la rampe. Ou alors, il faut avoir pris soin de glisser un scrupule ou deux dans l'engrenage. Je me suis donc mise à les chercher, ces petits cailloux, car, très vite, très tôt, dès l'âge de la conscience, je me suis mesurée à mes parents et j'ai vite compris que je n'étais pas à la hauteur.
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- Vous comprenez, me fait-il au bout d'un moment de sa voix de basse. Il ne suffit pas de savoir jouer. La technique, vous l'avez très certainement, bien que votre démonstration ne m'ait pas convaincu. Je ne m'intéresse pas aux singes savants, mais aux gens capables d'émouvoir un caillou. J'ai bien dit : un caillou. Avec un pipeau, des cymbales, un tambour de machine à laver. Une cuillère en bois. Que sais-je encore ! Dix doigts, une voix, une pensée. Une petite statuette d'art étrusque un peu bancale, inégale, grêle, m'a souvent plus ému qu'une somptueuse direction de Furtwangler. Encore une question, mademoiselle Rettner, mais elle est d'importance quand on prétend jouer du violon à un certain niveau. Avez-vous un jour souffert ?
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Vidéo de Carole Declercq
Les Heures insouciantes,tome1 de La saga des désobéissantes - Carole Declercq - Éd.Eyrolles
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