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Si vous aimez les romans et nouvelles de Lovecraft, avec des ambiances glauques et angoissantes, des créatures abominables et des personnages qui cachent des secrets ignobles, alors vous serez servis avec ce roman qui flirte avec l'univers très particulier de ce maître du fantastique.
Un étudiant, David, va être le témoin de la descente en enfer d'un de ses amis, celui-ci allant jusqu'à perpétrer un massacre au sein de son campus, et cela va avoir des répercussions fatales sur la vie de David. Tout commence par un livre maudit….

L'auteur semble vouloir nous montrer qu'il a fait des recherches consciencieuses et approfondies concernant l'univers de Lovecraft et aussi celui de Stephen King, mais cela nuit vraiment à la fluidité du récit et c'est bien dommage car l'histoire était alléchante.
Il y a des longueurs interminables et une avalanche de références qui sont aussi indigestes que la lecture de l'annuaire téléphonique.

Le mérite de ce roman réside essentiellement dans le fait qu'il nous pousse à aller lire ou relire les oeuvres de Lovecraft lui-même, ainsi que certains romans et nouvelles de Stephen King.
Pour le reste, je dirais que les passages tendant à montrer la grande culture de l'auteur sont vraiment rébarbatifs et n'apportent pas grand-chose au récit.
Une lecture qui aurait pu être un grand moment d'horreur mais qui ne fait qu'effleurer la surface des choses, dommage !
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Le Necronomicon existe-t'il réellement, ou n'a t-il jamais été autre chose qu'une création littéraire ?
C'est-schématiquement- le postulat du roman d'Arnaud Delalande.

L'auteur propose une très louable actualisation du mythe lovecraftien, en faisant débuter le récit de nos jours sur un campus québécois.

Delalande utilise force références et clins d'oeil aux initiés.
Peut-être un peu trop d'ailleurs, car étant familier de l'oeuvre de Lovecraft et de celles de ses continuateurs, non seulement, je n'ai pas appris grand chose, mais j'ai assez vite trouvé que ces références (trop ?) nombreuses étaient redondantes.

Le roman en lui-même, n'est pas mauvais pour autant.
Ecrit un peu "à la manière de", avec un héros évoquant certains personnages lovecraftiens : un jeune universitaire qui se passionne pour le mystère laissé par la fin dramatique d'un étudiant féru d'occultisme.

De "Le piège de Lovecraft", je dirais que ce livre a les défauts de ses qualités, trop "pédagogique" et référentiel à mon sens.

Ceci dit, pour des personnes qui souhaitent découvrir l'univers d'H.P Lovecraft, ce roman peut-être une bonne mise en bouche.
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le livre commence par un recueil de mail d'un patient de l'asile d'Arkham à Michel Houellebecq. Il est ensuite dédié: "A David Arnold Milaud".

C'est ce David qui va nous raconter son histoire. Comment de jeune universitaire normal il a été amené à découvrir la vie et l'oeuvre de HP Lovecraft, et notamment l'ouvrage (inventé) le plus célèbre de cette oeuvre: le Nécronomicon.

Ce livre est écrit "à la manière de". L'auteur s'est très bien documenté sur Lovecraft et même si on connait ce qu'il raconte, on n'en n'est pas moins intéressé car cela valide son histoire comme une possibilité.

Le récit est lui aussi une bonne copie de ce qu'écrivait Lovecraft: le récit d'un homme ordinaire poussé vers la folie au contact de révélation et de visions sur des choses insoutenables et inimaginables.

J'ai aimé ce livre et je sais pourquoi: si on consulte les sources de l'auteur publiées en fin de volume (livres de Lovecraft, films et jeux vidéos inspirés de son oeuvre) je les ai quasiment tous lus, vus ou joués. Je visualise donc parfaitement les ambiances qu'il décrit, je comprends ses références et même son parti pris d'intrigue, car ce sont des thèmes que je connais.

Il va même faire rencontrer à son personnage Stephen King qui s'est lui même intégré dans une de ses oeuvres (la tour sombre) jouant sur l'ambiguité des univers (l'univers littéraire et le réel sont ils distincts ou non?).

Tout cela est bien mené, le personnage lui même doute de sa santé mentale de la réalité de ce qu'il vit...

Alors vit-on dans le réel ou les romans que nous lisons ne sont ils en fait que des récits d'autres existences et non pas de pures fictions?

Si ces concepts vous intéressent, si vous aimez les récits de Lovecraft, ce roman est fait pour vous.

Si vous ne connaissez rien à l'univers de Lovecraft (et/ou de Stephen King) vous risquez de passer un peu à coté du récit

Mon seul bémol sera sur l'utilisation du vocabulaire "lovecraftien" (les choses innommables, les peurs indicibles et autres formules blasphématoires) qui parfois est employé de fort agréable façon dans le récit mais d'autre fois accroche l'oeil comme si on l'avait placée là pour "faire comme HPL".

A découvrir pour les amateurs de fantastique et de littérature d'angoisse, a essayer avec précaution pour les novices (vous aimerez peut être mais peut être pas), à éviter pour les puristes de HPL car ils trouverons surement l'oeuvre de leur maitre dénaturée.
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Attirée par le titre et le résumé, je me suis lancée dans ce bouquin. L'ensemble était alléchant pour qui aime bien le fantastique, l'horreur et/ou Lovecraft. Sauf qu'après l'avoir fini, je ne sais toujours pas quoi en penser.

Car, d'un côté, les aspects positifs ne manquent pas. La preuve : les références à des auteurs (écrivains, cinéastes) et à leurs oeuvres sont légion (Lovecraft bien sûr, Stephen King, Oscar Wilde, E. A. Poe, Rimbaud, Houellebecq, mais aussi Sam Raimi, Ridley Scott, David Lynch, etc.) En somme, un univers imaginaire foisonnant. du culot aussi, car avouons-le, il faut en avoir pour mettre en scène un dialogue avec M. Stephen King ! Une écriture sympathique (sans être transcendante). Une bonne documentation autour d'un thème intéressant : les livres maudits, imaginaires ou non et leur développement grâce aux nouvelles technologies. Une mise en abîme finale sympa également. Bref, de quoi faire un très bon roman de fantastique.

Sauf que : user de références à d'autres oeuvres est un bon procédé, mis à part quand cela donne l'impression de trop s'en inspirer et avec un rendu moindre (trop de clichés, même si cela pourrait se justifier au niveau de l'intrigue). D'autre part, le narrateur est un universitaire, d'accord, mais il y a beaucoup d'exégèses, ce qui peut rebuter plus d'un lecteur. Et enfin, si vous vous attendez à un "véritable" livre de fantastique, passez votre chemin car, sans vouloir révéler le retournement final, il ne s'agit pas de ça. Et les vingt dernières pages m'ont semblé assez capillotractées. Même si encore une fois, les idées véhiculées dans les dialogues sont plutôt intéressantes.

Au final, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais et je n'ai pas été totalement convaincue.
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Arnaud Delalande n'est pas un inconnu et j'avais déjà apprécié L'Eglise de Satan (Grasset, 2002), un thriller historique bien ficelé et pimenté par les lourds mystères du Razès. Avec le piège de Lovecraft (Grasset, 2014), il aborde un tout autre registre, celui du Rêveur de Providence et de ses livres maudits. le héros, David Millow, un étudiant de l'Université de Laval au Québec, consacre sa recherche doctorante aux manuscrits sulfureux, suite à la rencontre d'un condisciple appartenant à un cercle très fermé de rôlistes, le Cercle Cthulhu. Un condisciple qui va commettre une affreuse tuerie après avoir semble-t-il fréquenté de trop près les pages du Necronomicon. Et l'enquête qui va être menée est passionnante, car le Necronomicon n'existe évidemment pas, n'étant rien d'autre qu'une création littéraire de Lovecraft, à l'instar du Livre de Sable de Borgès ou du Roi en Jaune de Chambers. La piste suivie passera par d'autres tueurs fous, un psychiatre qui basculera dans l'horreur et Stephen King himself qui sera pour le moins agacé par les questions du jeune chercheur. Car celui-ci est sur la piste, non pas du Necronomicon, mais du Livre des Livres, celui qui est à la source de l'inspiration des grands maîtres de l'horreur et le " master " de tous les livres maudits. La chute est grandiose. Elle m'a fait penser à la fin de 2001, Odyséee de l'Espace. On bascule totalement pour se retrouver à l'asile psychiatrique d'Arkham, en train d'envoyer des mails désespérés à Michel Houellebeck sollicitant - en vain - son assistance !
Deux petites choses encore :
° sur le plan du vocabulaire, j'ai appris comment on nommait un spécialiste en livres maudits : " un Libermaléficonaute ". Et quand on se fait absorber par un livre, on s'est fait " enlivrer vivant ".
° la bibliographie en fin de volume montre que l'auteur connaît bien l'ODS et a consulté nombre de nos fanzines. Christophe Thill est en outre plusieurs fois cité comme " spécialiste " dans le texte.
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Bonne lecture, ce livre est un cercle vicieux ou l'auteur n'hésite pas à franchir le quatrième mur.
Il y a pas mal d'informations réel sur Lovecraft mais aussi de l'imaginaire et il est difficile de distinguer le vrai du faux. C'est bien construit et nous avançons dans cette histoire de plus en plus vers la folie du personnage.
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David enquête sur le massacre perpétré par un de ses camarades sur le campus d'une université québécoise. le tueur avait récemment lu le Necronomicon et David, pris au piège de l'univers de Lovecraft, plonge dans la folie.
Un polar psychologique fantasy et fantastique qui ravira les fans du genre et de Lovecraft.
En effet avec cette intrigue à la fois policière où se mêle le suspense du thriller à la jubilation du roman d'aventures Arnaud Delalande signe un roman palpitant, somptueux. Ce roman rassemble aussi tous les ingrédients du roman fantastique et il nous intérroge sur le pouvoir des livres sur notre imaginaire et la facination qu'il exerce sur nous autre pauvre humain. Il y a chez Arnaud Delalande un petit côté Arturo Pérez-Reverte français à n'en pas douter.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Au départ, la quête de David est simple. Un drame est survenu dans son entourage, il cherche à comprendre. Il se pose des questions, trouvent des réponses dans les livres. Mais petit à petit, ce n'est plus son statut de professeur qui est mis en jeu, c'est sa personne, son humanité. Il part à la recherche du mal profond qui nous habite tous, celui qui se trouve matériellement dans les livres maudits.
On a une belle réflexion sur les pouvoirs de la littérature, les extrêmes auxquels elle peut pousser. Cela peut s'étendre à tout texte qui véhiculerait des idées radicales.
Arnaud Delalande a un style de conteur. Il nous embarque dans une aventure sombre avec une grande facilité. Ce n'est pas un livre avec des actions incroyables toutes les deux pages. C'est une quête intérieure qui ne demande pas de combats physiques. Tout est dans la narration de l'instant.
La fin surprend et est en même temps attendue. Elle pousse la réflexion sur la littérature plus loin que le reste du roman et invite à réfléchir à notre position de lecteur.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Le roman est contemporain, l'échange de mails date de 2013, l'auteur souhaite qu'on y croit et je dois dire que ça a fonctionné sur moi.

Ce qui arrive à David est terrifiant, des découvertes macabres de la grange jusqu'à l'exploration de la tombe d'H.P. Lovecraft, en passant par le carnage de Laval. le réel et l'imaginaire se mêlent habilement. La tension monte. le personnage est-il paranoïaque, malade? Son raisonnement est-il perverti? Ou existe-il quelque chose Derrière la Porte n'attendant qu'une chose qu'on la libère pour envahir le monde? Les questions sont récurrentes et lancinantes dans l'esprit de David.

Les dernières scènes, avec le livre notamment, sont totalement délirantes et la fin qui finalement semble assez rationnelle par rapport au reste, provoque une réaction du type : "Et si ce n'était pas ça...". Ça bouscule un peu, ça fait réfléchir et j'aime bien ce genre d'ambiance.

J'ai trouvé ce thriller captivant. L'atmosphère est angoissante, j'aime beaucoup le cadre de l'histoire (les recherches universitaires, les livres maudits et toute la réflexion autour assez pointue, bien documentée, on retrouve les nombreuses sources de l'auteur dans les dernières pages. ) et j'avoue avoir ressenti quelques frissons pendant la lecture.

Je n'ai qu'une envie poursuivre mes lectures autour de l'univers de Lovecraft.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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probablement que pour les lecteurs de fantastique, c'est un bon livre, mais moi qui ne suis pas habituée, ça m'a presque ennuyé même si je voulais connaître la fin de l'histoire, voir comment l'auteur allait s'en sortir...
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