AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,14

sur 60 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si vous aimez les romans et nouvelles de Lovecraft, avec des ambiances glauques et angoissantes, des créatures abominables et des personnages qui cachent des secrets ignobles, alors vous serez servis avec ce roman qui flirte avec l'univers très particulier de ce maître du fantastique.
Un étudiant, David, va être le témoin de la descente en enfer d'un de ses amis, celui-ci allant jusqu'à perpétrer un massacre au sein de son campus, et cela va avoir des répercussions fatales sur la vie de David. Tout commence par un livre maudit….

L'auteur semble vouloir nous montrer qu'il a fait des recherches consciencieuses et approfondies concernant l'univers de Lovecraft et aussi celui de Stephen King, mais cela nuit vraiment à la fluidité du récit et c'est bien dommage car l'histoire était alléchante.
Il y a des longueurs interminables et une avalanche de références qui sont aussi indigestes que la lecture de l'annuaire téléphonique.

Le mérite de ce roman réside essentiellement dans le fait qu'il nous pousse à aller lire ou relire les oeuvres de Lovecraft lui-même, ainsi que certains romans et nouvelles de Stephen King.
Pour le reste, je dirais que les passages tendant à montrer la grande culture de l'auteur sont vraiment rébarbatifs et n'apportent pas grand-chose au récit.
Une lecture qui aurait pu être un grand moment d'horreur mais qui ne fait qu'effleurer la surface des choses, dommage !
Commenter  J’apprécie          240
Attirée par le titre et le résumé, je me suis lancée dans ce bouquin. L'ensemble était alléchant pour qui aime bien le fantastique, l'horreur et/ou Lovecraft. Sauf qu'après l'avoir fini, je ne sais toujours pas quoi en penser.

Car, d'un côté, les aspects positifs ne manquent pas. La preuve : les références à des auteurs (écrivains, cinéastes) et à leurs oeuvres sont légion (Lovecraft bien sûr, Stephen King, Oscar Wilde, E. A. Poe, Rimbaud, Houellebecq, mais aussi Sam Raimi, Ridley Scott, David Lynch, etc.) En somme, un univers imaginaire foisonnant. du culot aussi, car avouons-le, il faut en avoir pour mettre en scène un dialogue avec M. Stephen King ! Une écriture sympathique (sans être transcendante). Une bonne documentation autour d'un thème intéressant : les livres maudits, imaginaires ou non et leur développement grâce aux nouvelles technologies. Une mise en abîme finale sympa également. Bref, de quoi faire un très bon roman de fantastique.

Sauf que : user de références à d'autres oeuvres est un bon procédé, mis à part quand cela donne l'impression de trop s'en inspirer et avec un rendu moindre (trop de clichés, même si cela pourrait se justifier au niveau de l'intrigue). D'autre part, le narrateur est un universitaire, d'accord, mais il y a beaucoup d'exégèses, ce qui peut rebuter plus d'un lecteur. Et enfin, si vous vous attendez à un "véritable" livre de fantastique, passez votre chemin car, sans vouloir révéler le retournement final, il ne s'agit pas de ça. Et les vingt dernières pages m'ont semblé assez capillotractées. Même si encore une fois, les idées véhiculées dans les dialogues sont plutôt intéressantes.

Au final, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais et je n'ai pas été totalement convaincue.
Commenter  J’apprécie          70
revenons à HP Lovecraft, écrivain américain, respirant la joie de vivre, souriant les jours de fêtes, heu attendez, je vérifie mes notes... Nan en fait : ne souriant jamais. Donc Lovecraft a écrit des récits fantastiques où de pov' mortels sont confrontés à des monstres incompréhensibles qui finissent par broyer cette fragile humanité à coup de démences subites et suicides spontanés.
Lovecraft a créé un bestiaire fantasmagorique bien dégueulasse où d'abominables créatures venues du fond des âges [temps antédiluviens où elles régnaient en maître sur notre monde] dorment. Attendant le réveil, réveil hâté par des nécromanciens. J'ai peu lu Lovecraft. L'AFFAIRE DEXTER WARD, LE MYTHE DE CTHLHU, et c'est à peu près tout. En fait, je ne suis pas un si grand fan de Lovecraft, l'écrivain hein. Parce que l'homme, misogyne, xénophobe, antisémite était un sale con médiocre.
Par tronche, Lovecraft a un côté fascinant dans ses écrits, c'est sa radicalité. L'homme n'a aucunes chances. Non. Vraiment aucunes. Comment vous dire, l'humanité face à Cthulhu et ses potes a encore moins de chance qu'un terroriste face à Steven Seagal... de plus si le mec qui aperçoit une lueur verdâtre dans sa cave, qui entend des psalmodies à glacer le sang, se dit "tin si on allait voir..." Il y met un peu du sien...
Et puis, Lovecraft a eu l'idée du Nécronomicon. Supposément écrit par un Arabe a moitié fou, sur de la peau humaine qui rend complètement cintré à sa lecture. La plus belle création de Lovecraft. Enfoncé Sherlock Holmes, si vous voulez mon avis, quant au mythe plus vrai que réel. le nombre d'occurrences sur google est phénoménal. Lovecraft, lui même, fut dépassé par sa création. David, le héros du PIÈGE DE LOVECRAFT, va chercher ce livre, éperdument même s'il sent qu'il perd pied et qu'il se rue à sa perte.
Ce qui est pratique avec les livres composés "à la manière de" est que l'on peut attribuer les fautes de l'ouvrage au modèle inspirant. Ainsi si l'on peut légitiment penser qu'Arnaud Delalande a sorti son dictionnaire de synonyme pour nous assommer de toutes les déclinaisons possibles de peur, angoisse, terreur etc. La faute n'en revient-elle pas à LOVECRAFT qui n'a jamais donné dans la sobriété ? Ouaip. Lovecraf a un gimmick, placer le plus possible d'adjectifs dans un paragraphe :

"Le hurlant abîme crépusculaire étincela devant lui, il se sentit impuissant dans l'étreinte informe du conglomérat de bulles irisées. En avant, le petit polyèdre kaléidoscopique filait à vive allure, et dans le vide bouillonnant, un développement et une accélération du vague système tonal semblèrent annoncer un paroxysme indescriptible et insoutenable. Il pressentait ce qui allait arriver – l'explosion monstrueuse des chants walpurgiens, qui concentraient dans leur sonorité cosmique toute l'effervescence primitive, fondamentale, de l'espace-temps qui couve derrière les sphères de matière amoncelées, et jaillit toutefois en réverbérations rythmiques qui pénètrent atténuées tous les niveaux d'être et confèrent partout dans les mondes une terrible signification à certaines époques redoutées.
Mais tout cela disparut en un instant."
LA MAISON DE LA SORCIÈRE

Donc si l'on trouve le style d'Arnaud Delalande un poil chargé, il reste d'une simplicité bienvenu face au foisonnement étouffant Lovecraftien.
Les protagonistes du PIÈGE DE LOVECRAT ont une psychologie sommaire ? Itou mon potou. Lovecraft ne s'embarrasse pas de psychologie. Ses personnages sont falots, tous du même moule. Ses personnages sont là pour ressentir. Ce qui compte c'est leur réaction face aux odeurs, aux bruits et enfin à la vue proprement insoutenable des monstruosités des abysses.
Bref le héros du PIÈGE DE LOVECRAFT vous semble un brin transparent, et bien c'est un héros typiquement Lovecraftien. Son caractère est peu flamboyant mais son destin est tragique et hors du commun.
Cela étant dit, le plus fort dans Lovecraft est la construction de ses livres, et LE PIÈGE DE LOVECRAFT est admirablement charpenté. Les chapitres se répondent et le dénouement...
Le dénouement est surprenant. Et comme je ne veux pas spoiler, je dirais qu'il est fortement inspiré d'un autre livre totalement étranger à l'univers de Lovecrat, un livre magistral que Delalande ne cite pas mais je veux bien lui accorder le bénéfice d'une coïncidence logique. En effet Arnaud Delalande est un écrivain et ce dénouement doit travailler en profondeur tout ho(fe)mme de plume qui se respecte.
King ainsi en son temps...
Transition subtile pour vous dire que Delalande imagine une confrontation particulièrement réussie et réjouissante de David son héros tragique et Stephen King que l'on voit comme l'héritier putatif de Lovecraft.

[A tort. La psychologie des personnages de King est poussée et fouillée jusqu'à l'os. Lovecraft ignore les personnages féminins, rien de cela est chez King. Pas de sexe chez Lovecraft, hygiéniste obsessionnel, il est même nié. le sexe est parfois l'un des ressorts Kingien, jamais évacué en tous cas]

Ce passage est excellent et Delalande réussit le tour de force d'un hommage ambigu mais réel à l'une de ses idoles sans tomber dans le panégyrique.
Pour conclure un livre bien foutu qui procure un vrai plaisir de lecture qui t'oblige à tourner les pages (je l'ai claqué en 4-5 jours) je conseille ce bouquin. Encore plus aux fans de Lovecraft
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
Commenter  J’apprécie          00
Présenté comme un thriller qui sera apprécié de tout le monde, c'est en fait un jeu cérébral et littéraire très détaché. Quelques chapitres relèvent vraiment de l'essai sur Lovecraft, sa création littéraire, le Necronomicon et même, sur le phénomène du livre imaginé en général. Tout cela est très intéressant, mais forcément déroutant pour le lecteur qui s'attendait à un thriller et aussi limité : il n'y a pas de place pour un véritable essai dans un roman.
En même temps, la partie narrative en pâtit aussi. Les scènes d'angoisse sont parfois décevantes, de nombreuses maladresses de style font perdre à la narration sa crédibilité : "le contact de mes pieds s'ancrant sur le sol ordinaire... me rappelait au réel." ou bien "C'était lui qui s'occupait également de la maquette et de la couverture. Cette dernière (la couverture donc ?), d'une soixantaine de pages tout de même, était souvent recouverte de couleurs criardes..." et il y a aussi un passage sur un rire dont le narrateur se demande "s'il est sérieux". Ledit narrateur "frissonne" à toutes les pages...
On finit par comprendre que, plus que le devenir de son personnage ou le maintien d'une ambiance anxiogène, ce qui importe à l'auteur c'est de partager un univers littéraire et cinématographique (Lovecraft, Derleth, Poe, Borges, Lynch, King), d'élaborer une construction ingénieuse, de mener une réflexion sur la puissance créatrice de la littérature et de l'imagination humaine. On finit donc aussi par se détacher émotionnellement du héros et son désespoir existentiel croissant ne nous touche plus. On voudrait connaître la fin non pas pour savoir ce qu'il adviendra de lui mais pour voir par quelle pirouette scénaristique l'auteur terminera son récit.
Un livre sur l'écriture de livres donc, dans lequel l'auteur finit par tirer la couverture à lui, laissant son pauvre personnage dans la plus complète nudité et la plus grande indifférence du lecteur.

Commenter  J’apprécie          00
Après presque 30 ans, retomber dans le mythe de Cthulhu, je me suis dis pourquoi pas...
Le roman oscille entre histoire fantastique inspirée de la mythologique de Lovecraft et explications sur Lovecraft.
C'est bien écrit, c'est bourré de référence à Lovecraft bien sur mais aussi à tout un tas d'autre auteurs. Je me suis laissé prendre par l'histoire. Pourtant la fin est plutôt décevante, comme si l'auteur du roman après s'etre enfoncé dans l'horreur de son récit avait eu besoin d'une pichenette, d'un dernier twist pour s'en sortir
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (136) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2889 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}