Il ne lui manquait rien : et cependant repliée en elle_même, elle se regardait à l'intérieur, avec pleine conscience d'elle-même, et elle voyait un crépuscule, serein, oui, mais un crépuscule : rouge et gris, gris et rouge et solitaire comme le crépuscule de la "tanca". ( tank ?)
Ceci était donc l'amour : l'essoufflement caché au plus profond du cœur, et l'esclavage à ce souffle : et pourtant c'était doux de s'endormir ainsi, liée, avec son propre secret dans le cœur.
" La passion qui surgit subitement entre Marianna et Simone est la rencontre de deux libertés récemment acquises,de diverse façon. Mais le court moment dans lequel leur amour se consume,avant même de s'être vraiment réalisé,témoigne de la difficulté d'être vraiment libres en surmontant les obstacles entreposés par les lois de la réalité sociale.
Le roman se révèle donc comme l'histoire d'un amour impossible,depuis le début jusqu'à la fin dramatique."
Vittorio Spinazzola
Elle avait toujours obéi, depuis l'enfance quand elle avait été mise comme un petit oiseau dans la cage de la maison de son oncle, à répandre la joie et la lumière enfantine autour du curé mélancolique, en échange d'un héritage futur.
Marianna ouvrit la fenêtre en grand, secoua un peu la grille rouillée,presque avec un désir de libération. Oui,Simone avait raison de ne pas vouloir céder sa liberté: tout, sauf la liberté.
Images d'époque: à Stokholm, le 10 décembre 1926, Grazia Deledda reçoit le prix Nobel de littérature . C'est la seconde femme qui reçoit un prix Nobel , après Marie Curie (commentaires en italien).