AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,28

sur 118 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
14 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai enchaîné cet opus après la lecture du “mojito”et je suis tenté de vous dire que ma précédente chronique vaut aussi pour ce livre tant les ouvrages de Philippe Delerm surfent sur la réussite initiale de “la première gorgée de bière”.

Comme toujours ces chroniques sont inégales et Delerm sait nous donner envie d'écraser des pommes de terre plutôt que de préparer de la purée mousseline.

Les écrits font souvent la taille des "Microfictions" de Régis Jauffret mais pas de comparaison car ce “livre de toilettes” joue avec le souvenir, la réminiscence proustienne comme lors de la dégustation de la barbe à papa (voir citation).
Commenter  J’apprécie          250
Philippe Delerm nous emmène à nouveau dans un monde qu'il connaît bien, les courtes histoires.
Ce petit livre parle cette fois des nourritures délectables ;-) A lire par petits touches sans s'empiffrer ,-)

J'ai préféré dans ce style ses 2 autres titres "la première gorgée de bière et ..." et " c'est bien" destiné à la jeunesse.
Commenter  J’apprécie          90
Tous ces petits récits m'ont rappelé , pour certains, tant de choses et pour d'autres m'en ont appris.
- le pain beurre avec la barre de chocolat ( le nectar de mes goûters d'enfant),
- le pot de yaourt en verre qui est si utile en peinture,
- les escapades au bord de l'eau si poétiques,
- la terrasse ombragée d'un petit bistrot perdu on ne sait où si tranquille avec un accueil familial si chaleureux,
- le vieux poète fauché dans un antre rempli de livres sous les toits, superbe refuge,
- la cueillette des champignons avec cette odeur enivrante qui nous fait saliver à l'idée d'une bonne omelette,
- les mistral gagnant (chanson de Renaud qui ne manque jamais de me faire pleurer),
- les fêtes foraines d'antan, manèges et autres barbe à papa et pomme d'amour si rouge et si brillante (me fait penser à la pomme rouge offerte à blanche neige par la sorcière)
et tant d'autres petits récits savoureux à déguster à loisir.
Commenter  J’apprécie          81
Je plaide coupable, j'ai (encore) choisi un livre pour son titre. En même temps, comment résister à l'association d'un immense écrivain anglais et une sucrerie nuageuse qui colle aux doigts sur une même couverture. Mais c'était aussi un prétexte pour découvrir le talent de Philippe Delerm.

Que raconte-t-il cette fois-ci Philippe ? de la purée à Proust, en passant par Balzac et les fast-food, ces courtes nouvelles nous entrainent dans une spirale nostalgique, empli de saveurs gustatives et littéraires, servi par une plume des plus agréable. L'écriture de Philippe Delerm est très belle, métaphorique et imagée, elle sert à merveille le récit de ses petits plaisirs quotidiens. Cependant, ce verbe très plaisant tend à s'étioler car l'on finit par s'ennuyer. Ces petites histoires ne m'ont pas emporté, je n'ai pas particulièrement souri, ni ai été émue. L'auteur suggère des détails de la vie de tous les jours, mais ses paroles n'apportent rien, on dirait un simple constat.

L'écriture de Delerm n'aura pas suffi à me transporter. Je suis tout de même contente d'avoir découvert l'un de ses écrits et ressort avec un délicieux souvenir : vous vous rappelez de Crin-Blanc ?
Lien : https://marcelpois.wordpress..
Commenter  J’apprécie          70
Ce recueil de textes courts où il est question de Dickens, de purée de pommes de terre, de terrasses de café et de sucreries m'a apporté beaucoup de joie.
J'ai aimé les références de Delerm même si certaines ne m'étaient pas familières. J'ai aimé lire ces jolies choses sur ces petits riens qui embellissent nos vies et, plus que tout, j'ai aimé le style de Delerm percutant et poétique.
Cependant cet ouvrage a ses limites : non seulement tous les textes ne se valent pas mais en plus j'ai eu une sensation de déjà-vu.
Mais peut importe ! Ce fut une lecture plaisante et tellement rapide que je ne vais pas chipoter.
Commenter  J’apprécie          60
🍭 « La Barbe à papa, ça ne se mange pas, d'abord. Ça se mordille dans la partie la plus rebondie, et le début n'est pas désagréable, quelques petites bouts de neige picorés. Mais, bien vite, ça se gâte. Il faut attaquer le corps du délit, tenter d'arracher des lambeaux. Alors l'essence sucreuse et filandreuses de la matière se révèle, ça n'en finit pas de s'accrocher aux lèvres, aux joues, on se sent envahi. »
(P.46)

🍭 Dans ce recueil de courtes histoires, Philippe Derlerm nous emmène à nouveau dans son univers, ses saveurs, ses couleurs et ses odeurs qui ont en commun d'être des plaisirs simples, des souvenirs nostalgiques. Chaque texte est indépendant, intime et pourtant il évoque chez le lecteur des souvenirs personnels, il fait écho à des actes ou des moments passés, qui, chatouillés par la mélancolie, rejaillissent comme par magie. Il s'agit de la barbe à papa, de la menthe à l'eau ou d'une plaquette de chocolat. On mange, on dévore, tous les jours et machinalement, en oubliant parfois le plaisir, l'instant de paix que représente le repas.

🍭Comme je savoure un dîner à Rome ce dimanche soir, je me délecte de ces textes qui me rappellent que ce repas sera bien plus qu'un simple plat de tonnarelli cacio e pepe, il renfermera à jamais le souvenir d'un weekend à Rome, de retrouvailles tant espérées, de journées à se promener sans but dans les rues bruyantes et brûlantes d'une Rome qui ne dort jamais …
Commenter  J’apprécie          50
toujours agréable même si un air de déjà vu déjà lu d'où un léger agacement. Apprécié en livre audio.
Commenter  J’apprécie          40
« Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables » présente une série de textes très courts (2-3 pages) qui exposent chacun un petit rien, nourriture ou bien littérature, les deux se conjuguant à merveille. Philippe Delerm nous entraîne dans cette nouvelle ronde de petits riens vers des nourritures délectables, matérielles – nourriture (« purée vivante », « un luxe suisse » avec le chocolat Milka, « la barbe à papa »), boisson (« vin chaud »), ou bien spirituelles. Il nous invite à la (re)découverte de grands auteurs de la littérature et disserte sur la lecture et l'écriture dans ses rapports à la nourriture : c'est ainsi qu'il rend hommage à Sempé, Hergé ou Dickens ou bien évoque « la lecture et l'anorexie » puis « l'écriture et l'anorexie ».

Après « La première gorgée de bière » et « La sieste assassinée », l'auteur creuse un sillon. La recette est délectable mais a un goût de déjà-vu. Si j'ai pleinement adhéré à la lecture de certains petits riens (tel « vin chaud »), d'autres m'ont un peu moins captivée : les références culturelles de l'auteur ne m'étaient pas toujours familières, aussi je partageais moins l'implicite des textes, le ton de douce connivence qui pouvait en ressortir.

Un mot sur mon petit rien préféré : « Vin chaud » : cette boisson emporte toujours l'adhésion des invités, au contraire de la tisane ou de la petite mirabelle. Si l'on veut en donner une définition, on aura plaisir à dire : « c'est du vin avec de la cannelle, du citron. On le fait flamber quand il est sur le point de bouillir. L'alcool s'évapore » (p. 101). Comment justifier un tel engouement ? Delerm donne quelques pistes, usant avec brio de son écriture précise, sobre et ciselée : « une concentration de convivialité virtuelle plane sur ces deux mots réunis. Sonorités. L'énergie vitale, astringente et nasale de vin s'épanouit dans le chuintement rond, rouge-orange de chaud » (p. 102). Au final, une belle réflexion sur les rapports entre l'appétence physiologique pour une boisson et l'appétence psychologique pour les mots, entre la matérialité du breuvage et la spiritualité de l'écriture : « Vin chaud : c'est presque aussi bon que les mots » (p. 102).

Des petits riens à savourer, même si Delerm n'innove en rien par rapport à d'autres recueils, avec une certaine inégalité entre les différents textes présentés.
Commenter  J’apprécie          30
Voilà donc un livre court où, comme souvent, Philippe Delerm nous livre une série de petits textes de 1 à 3 pages. J'avoue, il faut aimer ce genre, cette manière de s'attacher à des petits riens, des instants de vie, des choses observées de manière fugace : et j'aime.
Comme aperçu dès le titre, Philippe Delerm n'hésite pas à mélanger les références les plus élevées (Dickens) et les choses les plus prosaïques (la barbe à papa), et là, j'adore ! Voici un exemple particulièrement amusant de ce genre de mélange : "Serez-vous un sybarite ou un janséniste du Coca fast-foodien ?" (p. 53) Et puis, comme il le dit pour d'autres que lui, il a un vrai regard sur les choses, qui se traduit par une écriture précise, aux mots choisis. Cela fait que c'est le genre de livre que je suis capable de relire, pour réentendre les mots, les tournures, les belles phrases.
Il y a un double thème à cet ensemble de textes : la littérature et la nourriture. Philippe Delerm alterne presque systématiquement un texte sur l'un et un texte sur l'autre. C'est ainsi qu'il nous parle de purée, de Tintin, de pain et saucisson, de Mustang (la BD "bas de gamme"), de Mistral gagnant (les bonbons), de Flaubert, de chocolat au lait, De Balzac... Bon, certaines références m'ont échappé, ma culture ayant atteint sa limite, mais j'ai saisi suffisamment de choses pour y prendre du plaisir. J'ai trouvé aussi que les textes étaient inégaux, ou plutôt qu'ils m'ont plus ou moins touché. Ce n'est jamais grave vu la longueur de chacun d'entre eux, ce n'est jamais pesant.
Un livre que j'ai aimé lire, pour me détendre, après la lecture d'un pavé... et avant d'en entamer un autre !
Lu en mars 2010
Commenter  J’apprécie          30
Titre entier : Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables.

L'auteur se livre à nouveau à l'exercice qui lui avait si bien réussi dans les autres oeuvres que j'ai lues. Photographier des instants de plaisir ou d'émotion particuliers et sommer l'écriture de les restituer pour un lecteur qui, peut-être les a ressentis mais n'a pas eu l'art de se les dire ou l'inviter à y prêter attention ou à fouiller son vécu pour les y retrouver.

La thématique est ici celle de l'appétit, l'approche des aliments, de la cuisine, qu'il ouvre à celle de la lecture, de l'appétit de connaître les mots, les textes, les auteurs. Il y a des passages d'analyse textuelle qui, déformation professionnelle oblige, m'ont captivée. Il évoque également, plus rarement, l'inappétence, comme dans l'extrait ci-dessous, que je relève justement parce qu'il est rare chez l'auteur.

Cependant, après quelques heures, l'impression et les souvenirs de la lecture s'effacent vite, à l'image peut-être des petits plaisirs fugitifs évoqués.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (296) Voir plus



Quiz Voir plus

Delerm - La Première Gorgée de bière …

Complétez le titre : Les loukoums chez ….

L'Arabe
Madame Rosières

10 questions
60 lecteurs ont répondu
Thème : La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe DelermCréer un quiz sur ce livre

{* *}