La Kronik d'Eppy
Audrey Grimaud, journaliste, est envoyée pour couvrir un incendie criminel.
Un hameau abritant une communauté de Purs a flambé faisant 7 victimes.
Audrey connaissait bien cette communauté, cette secte. Ses grands-parents en faisaient partie, et enfant elle passait ses vacances chez eux. Ce retour sur les lieux ravive ses souvenirs et la replongent dans son passé.
Ses grands-parents protecteurs, mais respectueux des règles de la communauté. Sa présence qui dérange, une figure forte et autoritaire. Elle se souvient encore des mots énoncés lors de cette réunion secrète à laquelle ses aînés n'ont pas été conviés. de cet ancien, bienveillant, qui a pris sa défense. C'est qu'elle n'est pas comme eux. Ses parents ne font pas partie de la communauté. Elle doit rester à sa place. Il lui est interdit de fréquenter les autres enfants lors de ses séjours. Une fois ils lui ont permis de passer du temps avec Isobel, une fillette sourde et muette. Hélas il n'y eut jamais d'autres invitations. Elle en garde le souvenir d'une tristesse et d'une grande injustice. Puis elle devait s'habiller comme eux. Grosses chaussures et robe longue hors du temps.
Alors l'amitié elle va la trouver auprès de ce garçon bizarre et parfois effrayant qui vit avec sa grand-mère, la Crochue, en marge de la communauté. Il s'appelle Léman, comme le lac. Il est le seul survivant d'un accident de voiture dans lequel sa petite soeur et ses parents ont perdu la vie. Une amitié mal vue par la communauté. C'est que des rumeurs malsaines bruissent autour du gars et de sa grand-mère. Léman qui pêche et chasse. Et qui semble prendre plaisir à tuer les animaux. Son regard parfois aussi sombre que les eaux profondes du lac dont il porte le nom.
Extrait P. 145 : « le gars. Son goût du sang, de la mort. Il portait ça en lui, se délectait de la chair encore chaude de sa proie. Attendre, flairer, traquer, tuer. La Crochue avait raison. Jamais il ne cesserait. J'en eu d'abord la sensation confuse, puis, plus tard, la conviction. Il y aurait encore d'autres proies. Tout ce qui serait à sa portée, ce qu'il pourrait suivre, chasser, puis achever. Tout, sans exception. »
L'enquête est confiée à Franck Tiberge. le commissaire est originaire de la région. Ses parents avaient une ferme à proximité du hameau qui a brûlé. C'est là qu'il a grandi. Franck et Audrey se sont rapprochés. Un seul hôtel, la même enquête. du sexe entre adultes. Rien de plus.
Puis il y a ce tueur en série, « l'Empailleur », qui vide les corps de ses victimes pour les garnir de terre, de pierres, de mousse… et recoud la peau sanguinolente avec du fil de pêche. Un assassin jamais identifié. Jamais arrêté. Mais Audrey a constaté que les crimes ont lieu chaque année à la même date. Celle de l'accident où la famille de Léman a été tuée.
Et si…
La mémoire d'Audrey va raviver des secrets, de famille, de la communauté. Quid de ces enfants juifs cachés pendant la guerre dans le hameau dont elle a vu les visages sur cette vieille photo ? Lui rappeler ses visions qui tout à coup la saisissaient et la laissaient vide et terrifiée.
Ses recherches sur les meurtres de « l'Empailleur » vont lui faire découvrir que la famille du commissaire Tiberge est concernée au plus près. Et voilà que Franck est lui aussi victime du meurtrier. Il a été assassiné là, dans la chambre en face de la sienne.
Audrey va poursuivre ses recherches, remonter des pistes. Et la vérité se fera enfin jour. Aussi sombre et froide que les eaux d'un lac.
Sonja nous offre un roman passionnant, avec déjà une légère pointe de paranormal. Elle nous entraîne, implacable, pour notre plus grand plaisir de lecteur. Nous conduit de fausses pistes en fausses pistes pour une fin très forte où tous les secrets seront enfin révélés.
Vous l'aurez compris j'ai adoré ce roman et je ne peux que vous encourager à le découvrir.
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