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3,59

sur 170 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mon premier contact avec Sonja Delzongle avait été une belle réussite. Avec « Boréal », elle m'avait entraîné dans une aventure glaciale d'une grande efficacité. J'ai donc profité de la réédition d'un de ses premiers romans pour renouveler l'expérience.

Les évènements se déroulent dans un village reclus où vit une communauté en autarcie, aux règles strictes et aux membres plutôt mystérieux. Un grave incident va intervenir. L'héroïne revient donc sur les lieux de son enfance, pour essayer de reconstituer la vérité. Pour ce faire, elle va devoir remonter dans sa mémoire. On replonge dans le passé grâce à ses souvenirs et découvre alors les comportements, les secrets, les liens qui caractérisent cette société en marge.

En résumé, dans « le hameau des purs », tous les éléments d'un bon roman noir sont réunis. Durant les trois quarts du livre, le mécanisme fonctionne parfaitement. J'ai été happé par l'histoire sombre pleine de secrets enfouis. Plus le récit avance, plus le puzzle se reforme, plus l'énigme s'éclaircit et plus la tension monte.

Mais, alors que la fin s'approche, que l'on est plongé dans l'atmosphère, un retournement de situation remet tout en cause. le lecteur est complètement déstabilisé et l'histoire s'en voit chamboulée. Cette surprise aurait pu être intéressante si elle n'était pas suivie d'une autre surprise, qui à son tour, bouleverse l'ensemble du tableau. Face à ce cumul de revirements de situations, je me suis retrouvé penaud. J'aime en général les scénarios complexes mais cette fois-ci mon cerveau a eu beaucoup de mal à suivre. L'intrigue qui était jusque-là bien construite, est devenue alambiquée et a entraînée dans sa chute la crédibilité du propos. Je suis donc resté un peu sur le bas-côté de cette fin pour le moins renversante.

En conclusion, même si la lecture a été agréable, je ressors un peu moins convaincu par la dernière partie du livre, peut-être un peu trop ambitieuse. Toutefois, je n'en tiendrai pas rigueur à Sonja Delzongle et retenterai ma chance avec elle.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Me voilà bien en mal d'écrire une critique claire sur ce livre car l'autrice m'a perdu en chemin.
On démarre avec une histoire à suspense assez classique : un tueur en série, une enquête de police, un travail journalistique et un retour passé/présent concernant la vie de la journaliste Audrey Grimaud.
Mais déjà dans cette partie il y a des détails que j'ai eu du mal à suivre au niveau temporalité et personnages.
Et puis au 2/3 du livre gros retournement de situation, et elle j'ai perdu le fil entre réalité et hallucination...
Donc autant dire que je ressors plus que mitigée de cette lecture mais comme j'avais bien aimé Dust, mon premier livre de Sonja Delzongle, je tenterai Boréal pour me faire un avis plus définitif.
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Audrey Grimaud ,journaliste , arrive pour couvrir un fait divers macabre pour son journal.On a retrouvé 7 corps dans l'incendie du Hameau,lieu habité depuis longtemps par les membres d'une secte .Audrey connait bien ce hameau .Ses grands parents appartenaient à la communauté des Purs.La vie était difficile, rude austère ,;pas de relations avec le monde extérieur sous peine d'^etre exclu du hameau.Vous imaginez les conséquences inéluctables de ce mode de vie.
A cet incendie s'ajoute la traque faite à l'Empailleur ,meurtrier en série , qui sévit dans la même zone,laissant des cadavres empaillés .Il s'attaque aux hommes et aux femmes seuls les enfants sont épargnés.
Sonia Delzongle nous décrit admirablement cette ambiance noire inquiétante, les pages se tournent très vite mais jamais de scènes "gore",merci à l'auteur de laisser notre imaginaire travaillé tout seul.
Quant à la chute de l'histoire , elle m'a laissée perplexe .Les rebondissements foisonnent : trop c'est trop .Dommage , j'ai laché....
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Il est toujours périlleux de se lancer dans l'oeuvre d'un auteur que l'on ne connait pas encore. Promesse d'une rencontre qui en appellera d'autres, ou rendez vous sans lendemain, c'est un pas dans l'inconnu que l'on fait quand notre regard glisse sur les premiers mots de son roman.

Quand en plus celui-ci aborde des thèmes comme celui, éculé, du tueur en série, qu'il approche de près ou de loin celui des sectes, une certaine réticence, voire une appréhension gagne le lecteur qui redoute de relire ce qu'il a déjà lu cent fois.

Pourtant, en faisant le choix délibéré de ne décrire aucune scène de meurtre (alors que le tueur est d'une extrême violence, mais seules les conséquences de ses actes sont rapportées.) Sonia DELZONGLE évite de tomber dans le piège de la facilité et du voyeurisme gratuit, dont le roman aurait immanquablement pâti.

Ce parti pris n'enlève rien à la force de celui-ci, bien au contraire. Ce qui est suggéré est souvent beaucoup plus percutant pour l'imaginaire du lecteur que la description crue d'une mise à mort.

Et de fait, il donne du coup une toute autre dimension au roman, en axant celui-ci autour des personnages, leurs interactions, les liens établis ou souterrains qui les unissent ou les opposent.

Et les portraits que brosse Sonia DELZONGLE sont taillés au burin dans un bois dur et sombre. Des personnages rudes, comme le sont les habitants de ce village du Vivarais-Lignon, qui côtoient chaque jour la rigueur d'une région inhospitalière où les hommes s'accrochent et se soumettent à elle sans maudire leur terre.

Car dans ce roman, l'environnement est un personnage à part entière, un acteur majeur qui fige dans la pierre l'histoire des hommes, nourrit leur force, et où la Burle, un vent sec et froid qui souffle violemment une partie de l'année, façonne l'esprit de ses habitants. Paysage idyllique en été, qui l'hiver devient plus inquiétant et renforce ce sentiment qui gagnera progressivement le lecteur, que cette chape de neige ne recouvre pas seulement le panorama environnant, mais aussi des secrets lourds et immondes qui se terrent dans le coeur des habitants de ce village isolé. Des secrets qu'il n'aurait peut- être mieux valu ne pas faire remonter à la surface.

C'est donc, ici dans ce décors sauvage et ce village perdu dans le Vivarais-Lignon que va se dérouler le drame.

Quand elle revient dans celui-ci pour enquêter sur un incendie qui a ravagé une bonne partie du hameau, Audrey Grimaud, devenue journaliste, retrouve les souvenirs de son enfance, lorsqu'elle venait ici passer ses vacances auprès de ses grands parents. le temps a bien passé, mais la communauté de Purs qui vit dans le hameau est toujours là. Une communauté avec ses règles strictes, qui vit en autarcie, et qui n'avait à l'époque toléré la présence d'Audrey que parce que son père avocat, défendait les intérêts de la communauté.

Une enquête qui va se télescoper avec des questionnements remontant à ses visites au village quand elle avait une douzaine d'année, et restés jusqu'ici sans réponses. Car très vite, Audrey est intimement convaincue que les meurtres de « l'empailleur » et les causes de cet incendie plongent leurs racines dans un passé qui refuse d'être enterré. Un passé, qui est aussi le sien.

L'originalité de Sonia DELZONGLE est de rendre le tueur en série omniprésent tout en le laissant constamment à la périphérie de l'histoire, comme un rôdeur dont on sent la présence sans jamais l'apercevoir. Une ombre qui reste tapi dans les esprits.

Journaliste de profession, elle met toute sa connaissance du métier au service de son personnage principal, et avec une plume alerte et concise, nous offre une description somptueuse de cette région sauvage qu'elle semble bien connaître. Tout aussi efficace, le tableau qu'elle dresse de cette vieillesse à l'oeuvre sur ces habitants figés dans leurs souvenirs, et qui semblent aussi anciens que les bâtisses qu'ils occupent.

Bâti en deux parties, la première qui court sur 300 pages, celle de l'investigation, du questionnement, de cette quête de vérité est à mes yeux la plus passionnante. Elle nous ramène dans l'enfance d' Audrey, nous fait prendre la mesure de ce lieu si particulier et nous fait découvrir la complexité des personnages. le lecteur comprends bien qu'il ne s'agit pas d'un monde manichéen, où les bons s'affrontent aux mauvais, mais où chacun porte une part de vérité, comme un puzzle qu'il suffit d'assembler pour découvrir l'innommable.

La seconde, celle du basculement de l'histoire (que je n'évoquerai pas ici de peur d'effeuiller le final du roman) m'a un peu moins convaincu car j'ai trouvé le passage de l'une à l'autre un peu brutal. Si le dénouement est particulièrement surprenant, dans cette dernière partie, les rebondissements interviennent à un rythme peut être un peu trop rapide.

Malgré tout, cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu de lire ce roman où se mêlent rancoeur, vengeance et sang mauvais, où l'immonde côtoie la beauté. Un roman qui n'est pas sans m'évoquer une des oeuvres de Denis Lehanne

« L'horreur est humaine » disait Coluche, ce roman est là pour nous le rappeler .

Quant à moi, pour reprendre mon propos du début,cette rencontre avec l'auteur ne sera pas sans lendemain.
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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J'ai été désarçonnée par le fin qui n'est pas sans rappeler un certain film avec Léonardo di Caprio.
L'intrigue se déroule dans une communauté un peu comme les amishs, sauf que nous sommes dans un petit village français. L'auteure ne situe pas la région de ce village mais si nous sommes attentif aux indices on peut se dire que cela se passe probablement dans les Cévennes de part les conditions météorologiques décrites (la burle) et par l'architecture des habitations.
L'ambiance est empreinte de mystère et d'une certaine sévérité du fait de la vie menée par les purs.
On suit Audrey, jeune journaliste qui est dépéchée sur les lieux pour couvrir un incendie criminel. Mais voilà, elle connait bien ce hameau puisqu'elle y allait souvent enfant voir ses grands parents, membres de la communauté des purs.
Entre l'enquête et les flash-back sur son enfance, l'auteure nous plonge dans une ambiance glaçante.
Pourtant il manque un petit quelque chose, et puis à un moment donné le récit perd de son intensité et certains événements sont presque "trop faciles". Heureusement qu'il y a cette fin, même si elle peut être un peu tirée par les cheveux...
A bon entendeur ...
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Une lecture en demi-teinte pour ce roman qui nous transporte dans un milieu sectaire. La journaliste, Audrey, familière de cet environnement est particulièrement sensible aux meurtres qui sont commis. La méthode utilisée, la cruauté et les victimes la ramène à son enfance.
Si Sonja Delzongle tient le lecteur en haleine durant les 2/3 du livre, j'avoue que je n'ai pas apprécié le dénouement que j'ai trouvé trop fantasque.
Un peu déçue par ce polar.
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Ce roman est une belle découverte, composé de trois parties complètement différentes. La première partie, qui se nomme L'incendie, est tout simplement impressionnante. On y lit l'enfance d'Audrey, avec toutes ses découvertes et toutes les interrogations d'une jeune fille d'une douzaine d'années. C'est tellement bien écrit que l'on a l'impression de lire un conte, et c'est aussi bluffant qu'un Darling Jim de Christian Mork ou que le film Witness de Peter Weir. Pour continuer les compliments, on n'est pas loin des Marécages de Joe Lansdale.

La deuxième partie, qui s'appelle L'Empailleur, nous décrit par le détail l'enquête de Audrey, et si la narration devient plus classique, l'angoisse monte progressivement, sur la base de description de petits bruits, sur des impressions, sur des réactions paranoïaques, et comme on connaît par le détail le passé de Audrey, que l'on s'est attaché à elle, on marche, on court avec elle, à ses cotés, et la tension monte, tout doucement.

Et puis, il y a la troisième partie, intitulée le Lac, qui nous donne les clés de ce roman et sans vouloir dévoiler l'intrigue, elle est surprenante, tout en étant parfaitement réaliste, cruelle et brutale. Mais au global, si le contexte est violent, elle n'est pas étalée, l'auteur préférant décrire et faire ressentir des ambiances pour faire monter la mayonnaise du suspense et du stress. Et c'est d'autant plus cruel pour le lecteur, avec une telle chute. (Note : je suis content, je n'ai rien dévoilé !).

Que ceux qui cherchent des romans d'action passent leur chemin. Ce roman en trois parties distinctes et différentes fait montre de nombreuses qualités, et j'avoue avoir adoré la première toute en finesse et sensibilité. Ce roman est plutôt à classer du coté d'un Johan Theorin tant les paysages y ont de l'importance et c'est un roman passionnant que j'ai refermé avec tristesse, car je m'étais habitué au style fluide de l'auteur, malgré la brutalité de la dernière partie. Je vous le dis Sonia Delzongle est une grande conteuse que l'on est prêt à suivre partout.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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En bref, un premier roman prometteur, mais qui garde quelques défauts majeurs malgré les améliorations faites pour la publication chez Folio...

La plume de l'auteure est très fluide et le lecteur accroche tout de suite avec l'héroïne, journaliste, ballottée entre sa passion pour le métier et l'investigation et ses souvenirs d'enfance traumatisants qui la raccroche au lieu du drame initial. Malgré tout, dès le départ, j'ai eu quelques difficultés avec les transitions des chapitres et des époques : elles manquent de fluidité et de cohérence.

La partie où Audrey revient sur son enfance dans une communauté auto-suffisante, à la limite des dérives sectaires est très intéressante, mais est intégrée dans le récit en bloc, coupant complètement le lien avec l'enquête en cours dans le présent. Idem pour les deux autres parties qui changent encore de contexte temporel.

C'est vraiment dommage, car l'ensemble me semblait vraiment plein de potentiel, la forme donnée par l'auteure amène quelques longueurs et beaucoup d'incompréhension. J'aurais adoré découvrir l'enquête de l'Empailleur dans tous ses détails, mais ce n'est finalement qu'un prétexte pour introduire les personnages qui vont ensuite servir aux révélations de la deuxième moitié du roman. Révélations qui sont tout à fait surprenantes et qui bouleversent toutes les hypothèses que l'on avait déjà construites, mais qui apportent surtout du sensationnel et non pas la profondeur que j'espérais.

[...]
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Audrey Grimaud, journaliste, est envoyée sur les lieux d'un incendie ayant fait sept victimes. Ce fait divers marque le retour de la jeune femme dans un village qu'elle a bien connu plus jeune, le hameau des Purs, une communauté (secte) refusant toute modernité et vivant une vie des plus austères.
Cet endroit mystérieux, elle y passait ses vacances chez ses grands-parents lorsqu'elle était plus jeune, ayant eux toujours continué d'y vivre, contrairement à son père qui en avait été banni pour avoir épousé une “non Pure”.

Audrey va mener une double enquête en collaborant plus ou moins avec la police sur ce drame et en parallèle, sur une série de meurtres commis par l'Empailleur, un tueur en série ayant fait ses premières armes il y a une dizaine d'années de cela.

J'avoue avoir beaucoup apprécié la première partie du roman, alimentée de très longs flashbacks nous ramenant au hameau lorsqu'Audrey était ado. Je l'ai d'ailleurs lue très rapidement, étant assez emballée par la construction de ce récit pas des plus classiques. Pour un polar en tout cas, je trouve. Les personnages présents et passés sont hyper intéressants et bien développés et ont joué leur rôle dans des passages qui m'ont bien tenue en haleine.

Mais je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de l'auteure pour nous faire basculer dans une deuxième partie complètement invraisemblable à mes yeux. Je suis passée littéralement à côté et n'ai pas du tout été conquise par cette surenchère de rebondissements qui ont tué le roman selon moi. J'ai comme une impression de sabordage d'un récit qui débutait pourtant si bien. C'est encore pire avec du recul: quelques jours après, j'ai l'esprit hyper embrouillé à son sujet et je ne saurais même plus raconter avec précision la fin, c'est pour dire. Grosse déception, dommage.
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Déroutante la chute, mais rien de surprenant quand on connaît le style de l.auteure aujourd'hui. longtemps après ce premier roman. le style est déjà là, l.intrigue également, elle vous prends dans ses filets, vous promène, vous emmène dans des suppositions et finalement un ressort abracadabrantesque vous laisse sur le carreau ou choqué au bord du lac
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