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EAN : 978B0000DL8W2
Les Editions de Paris (30/11/-1)
3.75/5   2 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Souvenirs d'un ours" est d'abord un ouvrage très personnel, à la fois l'empreinte d'un homme et le sillon d'un écrivain.
Mais c'est aussi le témoignage précieux d'une épopée, une plongée passionnante dans l'univers littéraire foisonnant de cette fin du XIXème siècle.
Lucien Descaves est un ours.
Il peut être, suivant l'occasion, un bourru bienfaisant ou un bourru méprisant.
Et si l'homme est pétri d'humanité, s'il abrite tendresse, amitié et respect, il peut d'un coup de patte porter la révolte, la colère et le refus.
Lucien Descaves est un écrivain, un homme de théâtre.
Et la littérature, pour un temps, s'est réfugiée dans son livre.
"Souvenirs d'un ours" est plus qu'une biographie.
Son auteur dit ne pas avoir voulu écrire un livre d'Histoire mais un livre où l'Histoire jalonne ses souvenirs.
A ses débuts il voulut imiter Jean Richepin, il fréquenta Joris-Karl Huysmans qui toujours restera son ami.
A son départ pour la caserne, il n'avait écrit qu'un petit recueil de 240 pages et cinq nouvelles.
C'est le scandale soulevé par "Sous-off" qui le rendit définitivement célèbre, mais son oeuvre n'en est pas pour autant réduite à ce coup d'éclat.
Elle est riche, abondante, passionnante et sans concession.
Lucien Descaves, ayant fréquenté le grenier, fut un des premiers pilier du Goncourt.
Il fut l'une des cinq signatures du manifeste de protestation paru, en 1887, dans Le Figaro à la suite de la parution de "La terre".
Il fut, sans hostilité, sévère avec Émile Zola.
Comme dans "L'académie Goncourt en dix couverts" de Georges Ravon, le livre de Lucien Descaves égrène les noms prestigieux :
Alphonse Daudet, Huysmans, Alfred Capus, Jules Renard, Louis Pergaud, René Benjamin, Zo d'Axa et bien d'autres encore ...
L'autobiographie ajoutée de Lucien Descaves certainement lui ressemble, ressemble à ses romans, à ses pièces de théâtre.
Elle est écrite d'un style enlevé, élégant et puissant.
Elle aurait pu s'intituler : "souvenirs de "Philémon, vieux de la vieille" ...

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critiques presse (1)
Actualitte
01 octobre 2018
Pour cette rentrée littéraire, un voyage dans le passé, grâce à l’entremise de l’écrivain Lucien Descaves… Lucien Descaves… Qui s’en souvient ? Son nom apparaît régulièrement dans les ouvrages d’histoire littéraire, dans le journal de Jules Renard, et même dans celui de Gide.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Croyait-il donc que j'aimais plus que lui le Père-Lachaise "où Mr Thiers se pavane en un temple d'ailleurs ridicule" ?
J'ai dit la même chose plus tard devant le buste placé sur la tombe de Jules Vallès, face au mausolée présomptueux qu'habite, comme un hôtel particulier, le petit homme rouge de la semaine sanglante infligée par lui, en mai 1871, aux insurgés.
Enfin, il n'y a point que le castel de Thiers au Père-Lachaise !
Il y a le Mur des Fédérés, où l'on va non seulement pour prier, mais pour donner quelqu'un à tous les diables ! ...
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Depuis ma naissance reculée, j'ai vu l'univers régenté tour à tour par des empereurs, des rois, des princes du sang, et aussi par des autodidactes sortis d'une cuisse plébeïenne ; j'ai vu des vagues humaines reproduire les mouvements de la mer et se coiffer d'écume, et je ne suis las de rien, pas même de mes désillusions ...
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"En dehors de la science acquise dans les livres, il y a pour chacun un trésor de science propre et intime, qui est toute sa vie passée, précieux recueil de sentiments, d'impressions, d'expériences, souvent plus influentes sur les vues de l'actuel que les acquisitions qu'on appelle plus scientifiques".
J'aime cette entrée en matière que me fournissent les "Pensées de jeunesse" de Renan ...
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A Marie Descaves, née Lancelot, dont le dévouement et la prévoyance m'ont permis de franchir le cap des tempêtes, je dédie ces souvenirs d'un autre âge, sans acquitter ma dette envers elle ...
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Videos de Lucien Descaves (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucien Descaves
« Joris-Karl Huysmans (1848-1907) […] nous a donné sur lui-même […] les renseignements essentiels. […] de pères en fils, dit-il, tout le monde a peint dans sa famille […]. […] Il pratiqua toujours, en matière de régime, la plus complète indifférence. Il regardait comme le meilleur gouvernement celui qui ne tracasse personne. […] il lisait beaucoup, travaillait peu et cherchait sa voie. […] […] Huysmans fut, jusqu'à l'heure de sa retraite, après trente ans de services, un fonctionnaire modèle. […] Écrivain, sa distinction répugnait au mélange et se félicitait de rester privée. […] Huysmans avait des loisirs… Il versifiait, en s'inspirant de Villon (1431-1463) et de ses mélancoliques ballades, qu'il aimait alors par dessus tout ! […] il réunit sous ce titre : le drageoir à épices, quelques petits poèmes en prose […]. La critique fit assez bon accueil au Drageoir. […] Huysmans […] conclut « à la résignation, au laisser-faire », à l'acceptation, enfin, de la vie telle quelle, c'est-à-dire irrémédiablement mauvaise. « Le mieux n'existe pas pour les gens sans le sou ; seul, le pire arrive. » Schopenhauer (1788-1860) a raison : « La vie de l'homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l'ennui. » Ce qu'il faut démontrer. Huysmans s'y efforce. À quoi bon réagir, chercher et fixer les conditions du bonheur ? Il n'y en a pas. Rien ne vaut la peine de regimber. Et Huysmans, cependant, ne fait que cela ! C'est un pessimiste qui se complaît, comme beaucoup de Jobs de cette espèce, sur le fumier de sa philosophie. Lui, toutefois, râcle ses ulcères avec des mots précis et précieux, les tessons chatoyants d'un vocabulaire si riche, qu'il fait oublier l'horreur des sanies ! […] […] Il avait enseigné le prix de la phrase bien écrite et du verbe générateur remarquable entre tous les mots, comme le bêlier qui dépasse de ses cornes le troupeau mouvant. Il aimait les humbles et méprisait l'argent. Il en gagnait avec ses livres et négligeait de le toucher. […] Aussi le représentait-on revêche, amer, ombrageux, distant. […] Il observait bien la surface de la nature humaine ; il ne la pénétrait pas toujours. Il avait contracté entre les murs de sa chambre, devant la glace, la myopie des grands félidés en cage. […] Quel sort, dans l'avenir, aura l'oeuvre qu'il laisse ? Il est assez difficile de le dire. Néanmoins, soit qu'on l'envisage comme un acte de foi, soit qu'on la considère comme un merveilleux travail d'orfèvrerie, il faudra bien assigner un rang supérieur, dans la littérature du XIXe siècle, à l'écrivain qui n'humilia jamais l'indépendance de l'artiste le plus raffiné, devant les devoirs du chrétien le plus scrupuleux. » (Lucien Descaves, in J. K. Huysmans, pages choisies, Editions J. M. Dent et fils, 1913)
Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;
Des cabarets brodés de pampres et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot, prostré ; Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré, L'amour d'un paysan et d'une maraîchère :
Tels sont les principaux sujets que j'ai traités : Un choix de bric-à-brac, vieux médaillons sculptés, Émaux, pastels pâlis, eau-forte, estampe rousse, Idoles aux grands yeux, aux charmes décevants,
Paysans de Brauwer, buvant, faisant carrousse, Sont là. Les prenez-vous ? À bas prix je les vends.
(J.-K. Huysmans, Sonnet liminaire)
0:00 - Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente 1:58 - À maître François Villon 5:28 - Générique
Image d'illustration : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/joris-karl-huysmans-14-le-forcat-de-la-vie
Bande sonore originale : Dream Machine - Colors Fade Colors Fade by Dream Machine is licensed under a CC BY-NC 3.0 license.
Site : https://icons8.com/music/search/colors%20fade
#JKHuysmans #LeDrageoirAuxÉpices #PoésieFrançaise
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