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EAN : 9782812616112
160 pages
Editions du Rouergue (07/03/2018)
3.43/5   23 notes
Résumé :
Lucile a perdu sa mère adorée il y a quatre ans, et depuis, son père a sombré. Un jour, exaspérée, elle quitte la maison et s'installe dans une caravane, au bout du pré, dans laquelle sa mère aimait se réfugier pour peindre. Avec l'aide de trois copains, elle se construit un refuge, mais mène aussi l'enquête sur les raisons de la faillite du restaurant de ses parents... Portrait positif d'une bande d'adolescents, luttant contre la désespérance et l'ennui, dans un pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Comme beaucoup d'autres livres, celui-ci a traîné longuement dans ma pile à lire, alors même qu'il est très court et que j'avais bien envie de le lire. En effet, j'aime plutôt ce que les éditions Rouergue publient dans la collection doado et la thématique était intéressante !

Nous suivons Lucile, une lycéenne de 16 ans qui s'ennuie dans sa campagne, une commune perdue près de Limoges. Elle s'éloigne de plus en plus de son père parce que, depuis la mort de sa mère, il s'enfonce dans le malheur et l'alcool. Alors un jour, lassée de son quotidien et devoir tout gérer, Lucile part vivre dans la caravane qui appartenait à sa mère. À quelques mètres de son père, elle se sent revivre dans ce lieu qui lui est si cher...

Sylvie Deshors traite de la maladie, de la mort et du deuil. de celui qui nous broie tellement qu'on est parfois plus que l'ombre de nous-mêmes. C'est un peu ce que traverse le père de Lucile après avoir perdu sa femme. Seulement, c'est devenu insupportable pour Lucile, qui étouffe dans ce quotidien, entre son père et sa ville où il ne se pass rien. Heureusement, ses ami•es Léna, Ben et Djoul sont là pour elle et vont contribuer à rendre son quotidien - et sa caravane - plus joyeux et chaleureux.

Petit à petit, en compagnie de Lucile, nous découvrons des choses sur ses parents et son passé, mais j'ai trouvé que l'autrice ne nous fournissait pas suffisamment de détails. de la même façon, l'engagement militant était intéressant, mais tout allait trop vite... Même si la caravane était une bonne approche pour évoquer le deuil, l'histoire était trop courte pour qu'on puisse s'en imprégner. C'était tout de même une chouette histoire !
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Lucile vit seule avec son père dans la campagne du Limousin. Ce dernier est devenu alcoolique depuis la mort de sa mère et Lucile doit s'acquitter de toutes les tâches ménagères.
C'en est trop pour elle et elle décide un jour de s'installer dans la caravane au fond du jardin, celle qui ne roule plus mais dans laquelle sa mère se réfugiait quand elle peignait, sa passion.
Lucile, elle a 16 ans et heureusement pour elle, elle est entourée d'amis chers qui l'aident dans son installation et qui la divertissent le soir et le week-end. Elle ne parle plus à son père.

C'est alors que la caravane révèle ses secrets. Pourquoi le restaurant de ses parents a-t-il fait faillite puis brûlé juste après la mort de sa mère? Problème de concurrence ? Les Langnot avaient une auberge pas loin. Problème d'argent ? le père de Lucile est sur la paille et n'a plus d'emploi. Sans compter aussi que la mère de Lucile était très belle et que beaucoup de jeunes hommes du village lui tournaient autour…

C'est un court roman ado, plutôt mélancolique et bucolique. L'histoire de famille vient donner un peu de piment. J'aurais aimé avoir des amis aussi proches que ceux de Lucile à son âge ; la conception de l'amitié par les ados n'est peut-être pas tout à fait la même que celle de l'auteure. On se rend compte aussi qu'on ne devrait pas avoir le droit de perdre notre mère quand on est encore un enfant…
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Reçu le samedi, lu le dimanche et chroniqué le lundi, ce tout petit livre à la couverture pleine de douceur et de poésie n'a pas fait long feu : aussitôt entré dans la pile à jour, aussitôt sorti, quelle belle vie pour un livre ! Après une lecture fort laborieuse qui m'avait vidée de mon énergie, je sentais que ce roman était ce dont j'avais besoin … Blottie dans mon lit, entourée de ma ménagerie de peluches – je le revendique haut et fort : j'aime les animaux en peluche et ne compte pas m'en séparer ! –, je me suis plongée dans cette histoire qui a illuminée mon après-midi par sa simplicité et son originalité. En moins de deux-cent pages, l'auteur est parvenu à me faire rêver toute éveillée avec cet ouvrage qui a tout du « livre-doudou », à relire à chaque fois que la vie est morne et triste, à chaque fois que l'existence est pesante et lourde …

Depuis la mort de sa mère, quatre ans auparavant, Lucile est seule. Bien sûr, son père est physiquement présent, mais son esprit s'est perdu dans les méandres alcoolisés de sa dépression. Un matin, exaspérée par le comportement de son père, fatiguée de devoir supporter seule le poids du quotidien, la jeune fille décide de s'installer dans la petite caravane au fond du pré, où sa mère venait s'isoler pour peindre et faire réserve de solitude. Petit à petit, ce lieu devient le point de ralliement des jeunes du bourg, qui n'ont nulle part ailleurs pour se retrouver : ce petit hameau du Limousin, comme bien d'autres en France, se meurt à petit feu tandis que les désertions pour la grande ville se multiplient. Lucile elle-même le sait bien : pour poursuivre ses études, pour trouver du travail, il lui faudra quitter Bellac, quitter tous ses amis, tous ses repères … Alors que Lucile hésite à remuer le passé pour comprendre les raisons de la fermeture du restaurant familial, son père semble enfin revenir à la vie …

Ce livre, loin de nous proposer une intrigue palpitante pleine de mystères et de rebondissements, nous conte au contraire une histoire somme toute assez banale, celle d'une adolescente à la croisée des chemins. Quatre ans après la mort de sa mère, Lucile commence à reprendre gout à la vie, mais est bloquée dans son élan de reconstruction par le laisser-aller de son père, qui semble avoir oublié qu'il avait une fille. Alors, Lucile s'échappe pour se retrouver : retranchée dans la caravane de sa mère, la jeune fille réfléchit à son avenir, à sa vie qui ne fait que commencer. le temps passe, les amitiés enfantines se transforment en amours balbutiants, les après-midi au terrain de jeux laissent place aux soirées festives … et les certitudes deviennent des doutes. Pour pouvoir prendre son envol, Lucile doit tirer un trait sur le passé : elle veut savoir ce qui s'est passé, pourquoi le restaurant de son père a fermé, pourquoi il s'est ainsi laissé submergé par le chagrin au point de ne plus la voir, elle sa fille unique.

Pour Lucile, penser à l'avenir est aussi exaltant qu'angoissant : il va lui falloir quitter ce petit hameau qui l'a vu naitre et grandir, quitter sa belle campagne pour l'immense ville. En effet, même s'ils s'ennuient, même s'ils n'ont qu'une vieille caravane comme lieu de rassemblement, les jeunes de Bellac ne sont pas malheureux de leur sort, et c'est très réjouissant que de montrer que l'adolescence, ce n'est pas uniquement les sorties en ville et les soirées en boite. C'est aussi, tout simplement, une soirée au coin du feu, au son des guitares, à l'orée de la forêt. Quitter ce cocon de verdure est un déchirement pour beaucoup, et certains s'y refusent et choisissent ainsi un métier qui leur permettra d'y rester … Lucile l'exprime à plusieurs reprises : il n'y a que dans la nature qu'elle trouve la paix et l'apaisement, qu'elle trouve le bonheur. Perdue au milieu des bois, couchée à côté de la rivière, la jeune fille se sent bien, tout simplement. Je me suis ainsi sentie très proche de Lucile, puisque tout comme elle, j'ai souvent besoin d'aller m'isoler dans la nature pour retrouver la sérénité et la joie. J'ai d'ailleurs hâte de déménager dans notre futur petit village de 200 habitants perdu au milieu de 1600 hectares de forêt, je me sens étouffer dans ma grosse vallée bien trop peuplée et trop urbanisée pour la petite sauvageonne que je suis !

En bref, c'est bien simple : je suis tombée amoureuse de ce tout petit livre, véritable condensé de douceur qui invite à ouvrir son coeur au bonheur, véritable ode à la nature et à l'amitié, à la musique et à l'avenir … Sylvie Deshors a vraiment une très belle plume, pleine de poésie, elle raconte cette histoire comme on chuchoterai un conte à l'oreille d'un ami. C'est un livre plein de tendresse, de délicatesse, c'est comme une feuille qui virevolte dans les airs avant de se poser doucement au sol, c'est comme un ronronnement de chat. Ça fait du bien. Ça rend heureux. En toute simplicité, l'auteur nous offre une histoire riche en émotions et en enseignements. Pas besoin de faire long, pas besoin de faire compliqué, pour transmettre des messages forts et profonds, pour toucher le lecteur au plus profond de son être …

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Attirée par la couverture - très jolie- et par le thème, je me suis plongée dans ce roman qui apparemment est destiné aux adolescents... J'ai été déçue par le style et par cette histoire assez convenue. Lucile a 16 ans, elle vit avec son père et tous deux pleurent la disparition de Carole, leur mère et compagne. La caravane au fond du jardin sera le tremplin d'une nouvelle vie...
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Un jour qu'elle retrouve son père avachi dans une énième marre de vin, Lucile grimpe sur son vélo et part, le coeur en rage. Lorsqu'elle revient, elle redécouvre avec un oeil neuf l'ancien refuge de sa mère : la caravane. Bien décidée à vivre sa vie d'adolescente et s'éloigner le plus possible de ce père qu'elle ne reconnaît plus, elle en fera son refuge… Mais sous le couvert de sa protection métallique, d'étranges rumeurs lui parviennent : et si son père n'avait pas mis le feu au restaurant ? et s'il n'était pas devenu dépravé mais qu'on l'avait fabriqué, façonné pour qu'il le devienne ? de sa fenêtre, entourée par les amis qui l'ont aidée à modeler sa caravane, Lucile observe son village, ses mystères et ses rumeurs, bien décidée à en avoir le coeur net.

Mon avis

Mes nuits à la caravane est un roman court qui parle de deuil, de reconstruction, et de nature. On y croise des Mahorais, des maisons à l'architecture originale, une bande s'essayant au calypso, une musique originaire d'Afrique de l'Ouest, et une héroïne volontaire abîmée par la vie. le résumé donne envie, la couverture aussi, elle murmure des phrases de brumes et de pluie, des mots de larmes et de joie. Elle murmure la fête et l'adolescence. Et je ne peux m'empêcher d'être déçue puisque, même en tendant l'oreille avec intention, je n'ai pas réussi à entendre ce que l'autrice essayait de me jouer. le seul passage ayant retenu mon attention est celui où Léna chante et mène ses amis dans les bois jusqu'à ce que la lune se lève.

Même si l'histoire est intéressante, et que le sujet est grave : la mort, la maladie, le deuil, la descente, la pauvreté aussi dont il est question avec les magasins fermés, les rues désertes, qui peuplent Bellac, petit village perdu non loin de Limoges je n'ai pas réussi à accrocher. Lucile a la tête sur les épaules, le regard fier mais la rage, la haine et la tristesse encore présente en elle. La caravane présente pour elle un exutoire qui devient vite le lieu où on se rassemble, rit, chante après les cours. Cela lui donne des idées d'ailleurs et elle pense bien regrouper ce petit monde pour faire plier la mairie pour avoir un endroit à eux. Malgré ses désirs d'autre part, elle reste accrochée à sa ville, son village de campagne où Ben, son meilleur ami depuis le primaire dont le regard change, « se fait velours » pour elle, souhaite rester. Mais aussi à ce père bien sûr qu'elle ne veut plus voir et qui pourtant, tout au fond d'elle, lui manque terriblement.

J'en parle bien, c'est une belle histoire de famille et d'amitié, alors qu'est ce qui cloche ? Pour moi cela vient de l'écriture. C'est le premier roman de Sylvie Deshors que je lis, mais pas le premier Rouergue, et j'ai trouvé que l'écriture était plus faible, moins travaillée et des passages qui auraient pu être intéressants (par exemple la visite de la maison de Nelly) ont été effacés. Finalement Sylvie Deshors ne prend pas assez son temps, ne prend pas le temps de décrire plus les choses, de nous plonger dans cette torpeur morose pour mieux nous en ressortir les soirs de calypso. Certaines rencontres semblent fabriquées de toutes pièces, manquent de pep's et d'originalité. de même que les souvenirs de sa mère, pourtant extrêmement présents restent effacés…

En résumé

Du point de vue de la thématique et de la façon de la traiter, Sylvie Deshors fait un sans faute. L'idée de la caravane, des Mahorais et du calypso donnent un aspect de brume, de danse et de magie à son roman. Et pourtant les mots n'ont pas suivi. Ou plutôt c'est moi qui n'ai pas accroché. A vous de le lire, et de vous faire votre propre opinion.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans ce paisible tableau, il y a de quoi nous oublier, nous les jeunes du Limousin. On ne fait pas parler de nous comme ceux des cités. Pourtant, on se morfond tout autant. On n'a plus de possibles. Moins d'ouvertures. Les conneries sont les mêmes. Petits ou gros trafics là-bas comme ici. Mais nous, les perdus de la campagne du centre de la France, nous n'intéressons personne. Y a même pas un bar sympa pour que journalistes et cameramans de la télévision de délassent, alors ils ne viennent pas. C'est beaucoup plus simple. (p 88-89)
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Car, dans la plupart des familles, une mère se doit d'être là, tout le temps, partout, omniprésente : ménagère entourée de ses robots perfectionnés, courbée au jardin ou toujours à s'activer dans la société comme à la maison, pour le bonheur de tous et surtout de son mari et des enfants !
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Les enfants naissent pour pousser et s'en aller, pas pour servir de garde-fou.
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Léna, ma douce et folle amie, grimpe sur un fût, elle veut nous conter une histoire. Elle est comme ça. Petit à petit, les voix baissent, le silence se fait par moments. Au fil de ses mots, des serpents naissent par magie, envahissent les fossés et nous frissonnons, des êtres mi-humains mi-bêtes peuplent le bois et nos visages se tendent vers les feuillages frémissants d’où ils nous guettent. Nous nous serrons les uns contre les autres. Léna, fée ou sorcière nous charme, nous envoûte.Elle entonne alors une mélopée de sa voix éraillée qu’elle nous invite à reprendre, tout en sautant au sol. Derrière elle, en file indienne sur un sentier invisible, nous nous enfonçons vers son pays imaginaire.
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- Vive le 1er mai ! et je beugle à mon tour : Tous ensemble, tous ensemble !!!
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