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Frank Straschitz (Traducteur)
EAN : 9782266090940
344 pages
Pocket (11/05/1999)
3.12/5   156 notes
Résumé :
Alors qu'elle veille le corps de son mari qui vient de mourir du sida, Triana entend une musique d'une incroyable beauté. Par la fenêtre, elle aperçoit un étrange violoniste qui joue devant sa maison avant de disparaître.

Un séduisant virtuose qui, jour après jour, va revenir la hanter. Est-elle, comme le craignent ses proches, en train de sombrer dans la folie ? Ou sa douleur l'a-t-elle sensibilisée à l'existence d'un autre monde ?

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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup Anne Rice… Elle fait partie de mes auteurs préférés et cela depuis déjà fort longtemps. J'ai bien dû lire quatre-vingt pourcent de ces romans, et mis à part ceux dans la veine érotique, les autres attendent d'être lus. C'est d'ailleurs pour cela que j'achète ses oeuvres sans vraiment me renseigner avant et parfois même sans lire le résumé… Et avec le violon, je ne sais pas trop quoi penser. J'ai beaucoup apprécié de retrouver le style de l'auteur que j'adore vraiment, qui arrive à vous faire ressentir de façon si nette l'état d'esprit du narrateur, et la richesse des univers qu'Anne Rice construit est toujours assez impressionnant. Mais je n'ai pas accroché à l'histoire. Pas du tout même. Et pourtant, contrairement à d'autres romans que je n'ai pas réellement apprécié, je n'arrive pas à le juger trop négativement. Il faut aussi dire que l'histoire met beaucoup de temps à s'installer...

Il y a déjà la classification de l'oeuvre dans la catégorie « terreur » des Editions Pocket… Je m'attendais à quelque chose de très proches des Chroniques des Vampires ou de celles des Sorcières. Pas quelque chose de terrifiant, mais cette crainte sourde qui dure durant toute la lecture car vous savez que les personnages sont létaux et que tout peut déraper dans un bain de sang. Et là… je cherche toujours. Certes, il y a du surnaturel avec le fantôme de Stefan mais à aucun moment, il n'y a eu cette crainte, ce petit frisson. Je classerais plus ce roman comme étant le récit d'une vie, d'une famille malmenée et déchirée qui parvient à garder pied. Je suis donc un peu restée sur ma faim.

Cependant, comme je l'ai dit au tout début, l'histoire est assez merveilleuse. La façon dont nous est raconté la vie de Triana et de ses soeurs, tantôt face à ce passé douloureux d'une mère alcoolique, de la perte d'êtres chers, et tantôt face à ce présent où la venue de Stefan va déclencher quelque chose chez notre narratrice. Tout est raconté de manière très belle, très tendre et dure à la fois. La musique joue aussi une part très importante dans le récit. Elle est omniprésente, comme si la vie de Triana dépendait d'elle. Elle en devient obsédante et très souvent cruelle en un sens.

Quant à Triana et Stefan… Je n'ai pas vraiment su m'attacher à ces deux personnages. Triana est trop torturée tout comme Stefan. Ce dernier, d'ailleurs, reste un mystère pour moi. Je ne suis pas arrivée à le cerner entièrement et la fin du roman m'a laissé un peu perplexe le concernant. C'était assez étrange. Encore une fois, je m'attendais à autre chose.

C'est donc un avis mitigé pour ce roman. On ne peut pas forcément apprécier tous les oeuvres d'un même auteur, c'est assez normal, mais je suis un peu déçue de ma déception ;)
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Pour un Lecteur ayant connu le deuil, le Violon d'Anne Rice est un chagrin, une douleur, une tristesse, une perte au ralenti sur le Requiem de Mozart. Les mots de l'autrice ont le goût de la terre du cimetière, l'odeur des fleurs brûlées et la douceur cinglante des larmes salées.

Le récit emmène le Lecteur à la rencontre de Triana, femme d'une cinquantaine d'années, qui vient de perdre son mari. La manière dont l'autrice rend compte du deuil est tragiquement splendide et d'une justesse extraordinaire. En effet, Anne Rice nous livre un hurlement poignant et déchirant sublimé par la poésie des mots et l'abrupte nudité des émotions. Les pensées surviennent sans avoir été conviées tandis que les souvenirs ressurgissent au détour d'un simple mot ou d'un objet quelconque. Tout semble confus et merveilleusement irréel.

En réalité, l'autrice nous livre une délicieuse et bouleversante complainte funèbre sur le choc causé par la disparition d'un être cher. Ainsi, la brutalité du deuil d'un réalisme cruellement authentique, prend le pas sur les éléments fantastiques du récit. Aussi, l'histoire entre Triana et Stefan – ce soit disant démon qui semble se nourrir de la souffrance des autres – m'a paru presque secondaire tant l'exactitude du deuil conté m'a littéralement happée et transportée.

Le Violon est, selon moi, une sombre et douloureuse litanie qui ne peut prendre sens que dans le coeur d'un Lecteur endeuillé, hanté par les souvenirs de ses disparus et qui oscille entre le déni, la colère, la tristesse et l'acceptation. Mais je pense que ce conte s'adresse aussi aux amoureux.ses de la Mort ; à sa beauté, à sa mélopée ensorcelante, à sa sanglante et violente essence.
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Bon, arrivée à la page 77, j'ai dit : ok j'arrête !

Et puis j'ai réfléchi au nombre de challenges que ce livre allait me valider, et j'ai pris mon mal en patience !

Et de fait, ça s'arrange après la première confrontation entre Triana et Stefan - le rythme, enfin un peu ! - et la fin est presque bien. Presque !

Alors c'est l'histoire d'une femme qui culpabilise à mort de tout et de rien, surtout de la mort de sa mère, de celle de sa fille, de l'échec de son premier mariage, suite à la mort de sa fille Lily, et qui, alors qu'elle vit un deuil supplémentaire -celui de son second mari, sidéen et plein aux as - perd un peu les pédales et se retrouve hantée par un spectre sorti tout droit de l'époque de Beethoven - dont il était l'élève, et qui joue divinement du violon !

Ce que Stefan le Fantôme veut ? A priori la pousser au suicide ou à la folie. Mais Triana est déjà complètement folle, et très lucide sur son cas, qui plus est. Et elle devine que ce n'est pas un hasard s'il l'a choisie, de par sa relation avec la mort. Et si le but réel de cette rencontre était plutôt que Triana aide Stefan à mourir ?

Alors tout est bien qui finit bien, et si j'ai aimé les différents règlements de comptes entre Triana et sa soeur Katrinka, si j'ai réellement été émue par la tragique histoire de Stefan (devenu meurtrier en fait mais chut !), j'ai surtout été absolument saoulée par les longs passages d'introspection pleine d'auto-apitoiement et de ressassement de ce qu'il faut bien se résoudre à nommer l'héroïne.

J'ai aimé aussi les descriptions de la musique et de l'effet qu'elle fait à Triana et aux autres qui l'entendent, et comme je connaissais les morceaux, je les avais dans la tête en lisant et ça c'était sympa.

Mais c'était quand même à mourir d'ennui !!!
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Eh bien, celui-ci était complètement oublié dans les tréfonds de ma bibliothèque, et je crois qu'il reprendra le même chemin.
Nous sommes en Nouvelle Orléans, et Triana vient de perdre son mari, et la douleur a tendance à la plonger dans la folie, ce que je peux comprendre. Puis, un spectre violoniste de grand talent se manifeste et enchante notre veuve éplorée, qui se retrouve déchirée entre le désir de garder ce compagnon qui la comprend si bien à ses côtés et celui de s'en débarrasser.
Bien entendu, tout n'est pas si simple, et des explications sur le triste passé et certains remords de Triana viennent émailler le récit. On en apprend également davantage sur le fantôme, mort pour son violon... dont Triana veut s'emparer puisqu'il lui apporte le talent qui lui fait cruellement défaut.
Bon, dit comme ça, je ne sais pas trop si je donne envie de le lire à d'autres lecteurs, mais personnellement, si le style d'Anne Rice ne se dément pas et que sa plume est toujours d'une qualité exceptionnelle, je me suis vraiment ennuyée dans cette sorte de très long monologue. Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages, ce qui aurait peut-être changé la donne... Je ne le saurai jamais et je vivrai très bien dans cette ignorance.
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Retour à une valeur sûre : Anne Rice. Je savais qu'elle avait fait le tour de l'étrange. Bon, c'est un peu scolaire quelque part, ce coup-ci : après les vampires et les sorcières et les momies, les fantômes. Sauf qu'elle prend un chemin singulier, à savoir relier la thématique à l'instrument de musique. Dommage qu'on ne parle presque que du classique avec un grand C. L'idée est intéressante. C'est un peu long à se mettre en place mais après ça décolle. On voyage sans rendre compte. On vit l'imposture virtuose de la narratrice à laquelle on s'attache naturellement. Certains passages sont purement et simplement de la poésie en prose qui sied très bien à la thématique. Non, Anne Rice ne fait pas du copié collé de ses intrigues, elle crée un style pour chaque univers. Pas de coup de foudre pour moi avec cet ouvrage mais respect Madame Rice.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Karl. J'ai posé la main sur ses joues osseuses dont toute douceur avait disparu. Une dernière fois, laissez-moi me vautrer dans la mort, avec la musique de mon nouvel ami, cette fois, venu à moi comme si le Diable l'avait fait surgir de l'Enfer, ce violoniste, spécialement à l'intention de ceux d'entre nous qui sont énamourés de la mort apaisante.
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Une nuit, bourrée de Percodan, de Phénergan et d’autres opiacés pour me calmer et me faire dormir, pour que je cesse de poser des questions stupides – la maison était-elle bien fermée, ne risquait-elle rien ? Où était passé l’esquisse de Karl représentant saint Sébastien ? -, il m’est venu à l’esprit que la malédiction de la mémoire, c’est ceci : tout est éternellement présent.
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Mozart a toujours été mon gardien radieux, je l’appelais le Petit Génie, le Maître du Chœur des Anges. C’était cela Mozart, tandis que Beethoven est le Maître de mon Cœur ténébreux, le capitaine de ma vie brisée et de tous mes échecs.
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Il me vint à l'esprit - vaste pensée imprécise, incapable de prendre forme dans l'ambiance de cette musique lente et insistante, si merveilleusement émouvante- que c'était là le propre du violon, ce pouvoir de produire des sons humains, plus profondément humains que nous ne le pouvons. Il exprime nos pensées et nos émotions d'une manière dont nous-mêmes sommes incapables. Tout ce que disent la philosophie et la poésie est là.
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Que les arbres s’inclinent pour cacher ce lieu, qu’ils s’entrelacent pour former devant mes yeux un rideau de plus en plus épais, non pas vert mais noir comme s’il avait piégé la nuit, repoussant le moindre regard fouineur tandis que l’herbe pousse haut - afin que nous puissions être seuls, toi et moi, et ceux que j’ai tant aimés et sans lesquels je ne puis vivre. Coule. Enfonce-toi dans les profondeurs de la terre. Sens la terre se refermer autour de toi. Que les mottes humides scellent notre quiétude. C’est mon unique désir.
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