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sur 5627 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Alex Bleach, une star de la musique, vient de mourir. Overdose dans la baignoire. Coup dur pour ses fans et pour Vernon Subutex. Ce n'est pas seulement un ami qu'il vient de perdre mais aussi celui qui paie son loyer depuis plusieurs mois. Dorénavant, le voilà à la rue. Ancien disquaire au "Revolver", il a connu des années fastes, dans l'insouciance et la désinvolture. Mais le magasin n'a pas survécu aux nouveaux supports musicaux. le voilà obligé de le fermer. Les indemnités sucrées et vivant bon an mal an grâce aux ventes de ses stocks sur internet. Et surtout grâce à Alex. Bref, maintenant, Vernon n'a plus rien, pas même un toit. Il appelle à la rescousse les anciens potes, plus ou moins perdus de vue, sans leur avouer qu'il est à la rue. Sans y prêter plus d'attention que ça, il détient des cassettes sur lesquelles Alex Bleach s'est filmé. Cassettes qui deviendront un objet de convoitise...

Virginie Despentes dresse une galerie de personnages hauts en couleur, désespérés parfois, sans attache et souvent seuls mais riches de leur expérience: de l'ex-bassiste rancunière au pseudo scénariste facho et looser, en passant par le transsexuel ex-star du porno, le bourgeois accro à la came, la bourgeoise dépressive ou l'étudiante en droit voilée. Tous ont vieilli et ont abordé ce nouveau siècle plus ou moins la tête haute. Vernon, personnage clé et fil rouge de ce roman, s'en sort comme il peut. Lucide, résigné ou indifférent, il déambule dans Paris, ville grouillante. Virginie Despentes, sur fond de rock'n roll, dépeint avec brio et sans concession une société parfois cruelle, bringuebalante ou précaire. Porté par une écriture rigoureuse, brute et parfaitement maîtrisée, ce roman construit admirablement frappe fort tant il ne laisse aucun répit.

Une figure, ce Vernon Subutex...

Merci Cécile...
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VERNON SUBUTEX
Despentes is back, pète la forme et crache le feu.
Vernon Subutex est un livre énorme qui ne ressemble qu'à elle, qui décrit à la perfection les relations humaines. La rudesse de la vie, la hargne, l'abandon, la trahison, l'amour, l'amitié, la jalousie. Une palette organique et sensorielle. Pas toujours le meilleur de l'Homme mais depuis quand l'Homme est-il meilleur ?

C'est bien simple, ce livre est une fusillade d'émotions toutes plus riches et plus complexes les unes que les autres.
Des tranches de vie qui s'assemblent, se rassemblent, se séparent et qui ne ressemblent à aucune autre.
Des tranches qui s'empilent, se complètent, se rejettent et se font mal.

Une plume. Un ton. Un point de vue. Une putain de femme qui claque le beignet à plein de putain de mecs.

A la manière des premiers Easton Ellis, le lecteur passe d'un personnage à l'autre, s'immisce dans sa tête. Pas le temps de s'habituer qu'on change de personnage. Un kaléidoscope des émotions humaines. Un canevas de la condition humaine. Un petit bijou. Un livre en perpétuel mouvement.

Le grand talent de Virginie, c'est bien son écriture qui par rafales submerge le lecteur d'un flot de sentiments contradictoires et jubilatoires.
Cette peur du fossé démesurément grand qu'est la vie. Cette trouille de la solitude qui creuse un vide dans ton estomac et bousille les artères. Ah non, ça c'est l'alcool, me souffle-t-on.

Bref, vous l'aurez compris, ce bouquin fleure la perfection.

Pour terminer, un petit message perso que vous n'êtes pas obligés de lire, petits curieux :
Virginie, on se suit depuis "Baise-moi". On s'est très vite kiffé. On ne s'est jamais quitté même si on s'est engueulé (merde les chiennes savantes, c'était clairement pas à niveau !), aimé (ah oui les jolies choses et teen spirit ça te retourne le cerveau !) détesté (non mais c'est quoi cette daube d'Apocalypse Bébé !), reniflé (mitigé par Bye-Bye Blondie), rabiboché (à cause du gorille et de sa King-Kong théorie et à coup de massue dans ma gueule). Les années ont faillit avoir raison de nous mais dans une relation aussi longue, on n'est jamais à l'abri d'un revirement, d'un putain de moment de pureté qui te fait de nouveau vibrer, gorge ton coeur d'un souffle nouveau. Pas non plus à l'abri d'enfoirés de papillons dans ton ventre que tu voudrais brûler au lance-flammes mais qui inondent ton âme de bons sentiments.
Rhooooo in love, quoi !
C'est l'effet "Vernon Subutex" ! Merci Vriginie.
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"Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien". Cette phrase de "Tostaky" (Noir Désir), en bande-son page 233 définit parfaitement Vernon Subutex, ancien disquaire, quadra à la rue et sans le sou, dont on tombe amoureuse au premier regard, même à travers les pages d'un livre, c'est dire si sa coolitude est sexy !

Toujours aussi sex & drugs & rock & roll, Virginie Despentes évoque l'évolution de notre société sur les vingt-cinq dernières années à travers quelques parcours individuels : celui de Vernon, ceux d'ex stars du porno, d'un scénariste, d'un trader, d'un chanteur à succès au fond du gouffre, de fachos, de jeunes séduits par l'islamisme, d'une rentière d'extrême gauche, de transsexuels, d'une SDF...
Le génie de l'auteur éclate, encore une fois - plus que jamais ? Son ton est vif, son regard est caustique, pertinent et drôle. Despentes peut tout dire, par la voix des personnages qu'elle met en scène ; ils sont tous convaincants, tous touchants à un moment ou un autre, même si on se sent aux antipodes de leur univers. La colère et les affres des colériques chroniques, par exemple, sont formidablement bien décrits, comme dans 'Bye Bye Blondie' (ah, la scène dans le Monoprix !). Ce roman ressemble beaucoup aux précédents, bien sûr, mais je l'ai trouvé moins trash, moins sombre, malgré des passages infiniment tristes, sur la fin.

Rien à jeter dans cet ouvrage - du nectar. Malgré la crainte croissante, à la lecture, de rester en rade à la dernière page et de devoir attendre l'opus suivant pour que l'intrigue soit bouclée. Je vous laisse découvrir si c'est le cas...

Un grand merci à Babelio et aux éditions Grasset pour cette lecture coup de coeur. ♥
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Premier Despentes que je lis et déjà je me prend une grosse claque dans la gueule!

Comment ne pas craquer pour Vernon Subutex! Ancien disquaire qui croule sous les impayés de loyers et voué à devenir SDF, ce quadra sympa au regard magnétique est le seul détenteur des derniers enregistrements d'Alex Bleach, chanteur en vogue décédé d'une overdose. Vernon, loin de l'engouement que suscite la mort du chanteur, a pour seule préoccupation quotidienne de savoir ou il va dormir le soir. Activant ses réseaux à la recherche d'un lit, il est à cent lieues de se douter qu'il va faire l'objet d'une véritable traque, tout le monde voulant mettre la main sur cet ami de l'ombre d'Alex Bleach...

Il y a pas à chier, Vernon Subutex est un roman qui mérite son succès. Chronique acide de notre société et de ce qu'elle devient un peu plus chaque jour. L'auteure en mettant en scène le personnage de Vernon Subutex, brandit l'étendard d'une génération presque éteinte, remplacée peu à peu par un mode de comportement et une façon de penser nouvelle. Les temps, les gens changent mais pas Vernon, archétype même de l'anti-héros qui refuse jamais une petite ligne de poudre ou de tirer un coup tant que la vie peut lui offrir des opportunités de ce genre. En cours de lecture, nous nous immergeons dans à peu près tous les milieux sociaux, rencontrant stars, trans, actrices porno, fachos, sdf en compagnie de Vernon, tel le roseau qui plie et ne se brise pas, égal à lui-même dans ce bordel manifeste qu'est notre monde. J'ai été entraînée par ce roman, malgré quelques petites longueurs et inégalités dans le récit, j'ai fractionné ma lecture pour ne pas le dévorer trop rapidement. Avec son franc-parler et une écriture au top, l'auteure a réussi à me faire rire avec certains passages. Lire Vernon Subutex, c'est comme se retrouver en face de notre reflet dans le miroir pour faire notre examen de conscience tant l'auteur dénonce bien les travers de notre société. C'est cash, agrémenté d'une pointe de nostalgie, saupoudré d'une note sex, drugs and rock'n'roll, bref, tellement jubilatoire qu'on en redemande, à tel point que je serai au rendez-vous quand le tome 2 sera dispo en librairie au mois d'avril.
A lire!
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Vernon Subutex ou Vernon Dégringolex ? Car c'est bien l'histoire d'une dégringolade qu'on lit ici, celle d'un homme certes un peu désinvolte et détaché, mais au départ intégré et bien accroché à la vie...

Une dégringolade comme on pourrait peut-être tous en vivre une, en forme de dépression, de coup du sort ou de mauvaise rencontre. Et c'est ça qui m'a intéressée, cette bascule d'une vie plutôt classique à la marginalité et à la dépendance...

S'il n'y a pas beaucoup d'intrigue dans ce premier opus, il y a énormément d'ironie : tous nos travers apparaissent dans les portraits des personnages, tous plus malheureux, névrosés ou traumatisés les uns que les autres...

Ca devrait être déprimant à lire, pourtant ça ne l'a pas été du tout pour moi, au contraire. Ca m'a donné envie de vivre ma vie et mes envies, aussi imparfaites que je sois et qu'elles puissent être. Evidemment, le tome 2 est déjà dans ma Pile à Lire.
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Alex Bleach est mort, d'une overdose dans la baignoire d'un hôtel miteux. Victime de ses excès, le chanteur laisse derrière lui des fans au désespoir, une ribambelle d'ex dans le même état et Vernon Subutex. Cet ancien disquaire a perdu un ami certes, mais aussi celui qui payait son loyer depuis des mois. Car après des années très ''sexe, drogue et rock'n'roll'', Vernon a subi de plein fouet l'apparition des CD et autres supports numériques. Son commerce fermé, il a subsisté un temps en vendant disques et reliques sur internet et surtout grâce à l'aide d'Alex. Dorénavant, chassé de son appartement par les huissiers, il erre dans Paris, squattant chez l'un ou l'autre de ses amis, leur racontant une histoire pas très crédible et très éloignée de sa triste réalité. Une fois le tour fait de ses connaissances plus ou moins perdues de vue, Vernon finit à la rue, sans savoir que le tout Paris veut mettre la main sur le ''testament'' d'Alex, les cassettes sur lesquelles le chanteur dit ses derniers mots, et qu'il n'a jamais pris la peine de visionner.

''Qui est Vernon Subutex ?'' interroge la quatrième de couverture. Et bien Vernon Subutex est une cigale qui a profité des années d'insouciance sans penser aux lendemains qui déchantent, un séduisant disquaire qui a collectionné les vinyles et les conquêtes et se retrouve seul, bonhomme vieillissant comptant encore sur ses beaux yeux pour s'en sortir, un paumé qui tente encore de garder la face devant la dégringolade qui s'annonce.
Autour de lui évolue une galerie de personnages tout autant mal en point, un concentré de la misère humaine où se côtoient clochards, drogués, travestis, stars du porno, fachos, etc. du pauvre type qui bat sa femme, au scénariste en mal d'inspiration, de l'étudiante pieuse et voilée au trader survolté, ils sont tous engagés dans une recherche effrénée, et vouée à l'échec, du bonheur.
Cruel et hypnotique, ce roman addictif dresse le portrait sans concessions d'une société qui a perdu ses repères. Rythmé, saccadé, rapide, ce Vernon Subutex se lit presque sans respirer, les pieds arpentant les trottoirs de Paris, le coeur gros devant ces personnages à la dérive ou les nerfs à vif en face des pervers, des violents, des sans honneurs et dans les oreilles une bande-son très très rock'n'roll. A lire sans modération.
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Vernon Subutex, un ancien disquaire, fan de rock, se retrouve au chômage à près de 50 ans. Un monde s'écroule. Plus de femme, plus d'argent, plus de logement et peu d'amis. Beaucoup sont morts, dont Alex Bleach chanteur populaire, victime d'une overdose.
Vernon a récupéré des vidéos inédites d'Alex et se retrouve traqué, sans le savoir, par des gens peu scrupuleux qui veulent s'approprier ces précieux enregistrements.
Sans domicile , Vernon squatte d'appartements en appartements.
En le suivant dans sa longue descente, et à travers une galerie de personnages hauts en couleur (stars du porno, transsexuels, drogués, cyniques, violents, paumés...) on traverse des milieux variés (politique, musique, cinéma, édition...)
On fume, on boit, on baise, on rit et on pleure.
Ce livre se situe entre le roman policier et le roman sociologique qui décrit notre société parfois avec brutalité, parfois avec émotion.
De l'humour, de la compassion, de la tendresse et de la colère. Tout se mêle et s'entremêle tel un écheveau de laine dont on tire les fils un à un.
Ce livre, parfois trash, est écrit dans un style vif, percutant.
Pas d'angélisme, ce monde qui semble ne plus nous appartenir, est présenté de manière brute et sans concessions.
le tome 2 sortira en mars, je le lirai.
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Eh bien voilà, encore un livre qui m'a fait peur pour rien ! Merci à Canel et Iris pour leur billets qui m'ont incités à lire Vernon Subutex : j'ai trouvé une vraie pépite, un concentré d'humanité.

De quoi avais-je peur déjà ?
Ah oui, de l'auteur pour commencer ! Avec une telle réputation et une biographie comme la sienne, il y a de quoi s'affoler un peu. Au risque de paraître prude, je redoutais de lire un roman pornographique pour tout vous dire. Mais je n'ai rien trouvé de pornographique dans ce roman-là.
Alors oui, vous lirez des passages un peu cru niveau vocabulaire, vous trouverez également quelques obsédés sexuels, mais vous trouverez aussi un rapport au sexe tout ce qu'il y a de plus naturel. Tout comme dans la vraie vie quoi.

La couverture me faisait peur aussi. Ça me semblait très torturé...
Et là, je ne peux pas nier que ça le soit. Il y a de la rage dans ce roman : rage de vivre, rage d'aimer, rage de s'en sortir, rage de détruire. Il y a du lumineux, et il y a du noir. Il y a de l'amour, et il y a de la haine. Il y a un désespoir qui vous entortille et vous plonge dans les abîmes, et il y a des lueurs d'espoir qui vous remontent vers la lumière. Toujours comme dans la vraie vie.

Ce qui est frappant dans Vernon Subutex aussi, c'est la construction du récit.
Le vrai sujet, ce n'est pas l'enregistrement testamentaire de la star du rock, Alex Bleach, même s'il en est question du début à la fin. Ce n'est même pas vraiment Vernon Subutex, ce disquaire sexy qui détient l'enregistrement en question, et qui nage pour ne pas se retrouver dans la rue. Non, le vrai sujet, ce sont les Hommes.

Virginie Despentes nous offre de très beaux et très réalistes portraits : des actrices pornographiques, des dealers, des hommes d'affaires, des bourgeoises de gauche, des hommes de droite, des mamies, des fils, des épouses, des maîtresses, des extrémistes, des sdf... Tous ces portraits sont saisissants de réalisme, dans les émotions, dans les gestes quotidiens, dans leur banalité.
Et le lien entre tous ces personnages est incroyable de réalisme aussi. C'est une danse endiablée, rythmée. Les personnages se croisent, se touchent, se repoussent, se toisent, se délivrent, se retiennent...

C'est fort, violent parfois, mais d'une beauté saisissante. Ça vous prend aux tripes, ça vous parle de la vie, et ça vous marque pour toujours.
J'ai à la fois très envie et très peur de lire les deux tomes suivants, peur que la magie n'opère plus...
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Trois ans bientôt que le premier volume de Vernon Subutex a été publié. Virginie Despentes réapparaissait dans les médias et tout le monde parlait d'elle en termes élogieux. Méfiance, me disais-je, gargarisée au fil de mes déceptions téléramesques.


Trois ans plus tard, ou presque, je me décide enfin à lire le bouquin. Euphorie. Imaginez le plaisir de lire un grand roman classique qui ne daterait pas cette fois du siècle dernier, qui ne parlerait pas de la vie de nos darons voire plus loin encore mais qui parlerait de nous, de notre génération, de notre époque, des conséquences de notre dépolitisation, de l'hégémonie du Capital, des modifications des relations humaines imposées par les nouveaux modes de communication, de la drogue, de l'amour, de la famille ou de ce qu'il en reste, de la facilité avec laquelle on peut devenir clochard du jour au lendemain, juste parce qu'on n'a pas compris que les règles du jeu avaient changé. Houellebecq avait déjà fait ça, oui, mais Despentes c'est un peu différent. On sent bien la même fatigue, le même dégoût causés par la perte des repères imposées par une société qui évolue plus vite que les générations, des millions de gens moyens laissés sur le tapis et qui se détruisent pour essayer de comprendre et de s'adapter au monde dans lequel ils vivent, mais là où Houellebecq s'enfermait souvent avec un personnage évoluant en milieu clos ou restreint, Despentes construit une saga de personnages interconnectés, se reliant les uns aux autres par le bouche à oreille réel ou virtuel.


Vernon Subutex est un cinquantenaire qui a laissé peu à peu sa vie se désagréger. Il y a eu un peu de succès tant qu'il tenait sa boutique de disques, pas besoin de trop se casser le cul pour gagner sa vie et faire bonne impression, et puis les nouvelles technologies ont supplanté ses marchandises et il a dû fermer la boutique. Il s'est enfermé chez lui, a profité un peu, a perdu contact avec le reste du monde et puis un jour c'est banqueroute, RMIste longue durée, plus de revenus, plus d'amis proches, pas de famille, expulsion du logement. Vernon ment, fait croire à un passage provisoire à Paris après un long voyage au Canada, reprend contact avec ses anciens amis pour loger quelques nuits chez untel ou unetelle. Un panorama de personnages se dessine devant nous. Des vieux, des jeunes, des célibataires, des mariés, des trans, des lesbiennes, ceux qui réussissent, ceux qui ont tout perdu, ceux qui sont heureux, ceux qui voudraient en finir, ceux qui s'en foutent, ceux qui se shootent. Pas besoin de faire d'efforts pour se souvenir de cette galerie impressionnante de personnages. Ils sont tous plus marquants les uns que les autres. Leurs histoires entrent en résonnance avec ce que chacun d'entre nous peut vivre aujourd'hui. Virginie Despentes arrive à se mettre dans la peau de chacun d'entre eux, aussi différents soient-ils, racontant leurs histoires avec une intelligence émotionnelle toute en nuances. Pas un mot plus haut qu'un autre, pas de théories sur la Lune, on ne tortille pas du cul pour appeler un chat un chat. C'est bien simple : d'habitude, je referme un roman et je n'y pense plus trop. Impossible pour ce Vernon : les personnages continuent à me faire gamberger alors que j'ai refermé ce livre depuis deux jours et je continue encore à découvrir de nouveaux liens entre eux et à comprendre de nouvelles facettes de leur histoire. Passionnant.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, d'autant plus que les avis sont assez partagés ! ET franchement j'ai beaucoup aimé, surtout la façon d'écrire de l'auteure (que je découvre enfin) et ses personnages haut en couleur ! Aucun sujet tabou, c'est franc, direct ,cynique, parfois drôle et on se retrouve forcement à un moment ou un autre dans la description des multiples personnages et de leurs actions. Les sujets abordés sont nombreux : alcool, parentalité,pornographie,drogue,les conditions de vie des SDF,le milieu du cinéma, la conversion à l'islam, bref tout y passe et du coup on ne s'ennuie pas . Après je comprends qu'on ne puisse pas adhérer, y a un petit côté trash mais c'est c'est ce qui change aussi de ce que je peux lire. J'ai vraiment envie de connaitre la suite des aventures de Vernon parce que j'ai encore du mal à me faire une opinion sur lui .
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